Le générique de film
|Chapitre II. Mentions et fonds
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Extrait du texte
Le travail de « picturalisation », d’iconisation et de « cinématisation » des mentions trouve son répondant, en effet, dans celui qui est accompli sur la gamme des fonds. Là encore, pour classer l’éventail des exemples, on peut poser en théorie une sorte de point zéro, soit un support neutre correspondant aux conditions minimales de lisibilité, et suivre à partir de ce point différentes voies d’élaboration visuelle, en postulant un trajet global vers un terme qui serait la forme élémentaire de représentation de l’espace filmique – le champ. Ce point zéro serait l’écran noir sur lequel s’inscrivent des mentions en lettres blanches, équivalent, en l’absence de fonds blancs, de la page imprimée, dont il inverse le rapport de valeurs. Support parfaitement plan et plastiquement uniforme, à l’instar de la page, l’écran noir a en outre un statut paradoxal au cinéma, puisqu’il semble nier l’événement lumineux de la projection qui commence, en prolongeant l’obscurité de la salle. Bien qu’en ...
© Presses universitaires de Rennes, 2009