Jean Benoist

Professeur à l’Université d’Aix-en-Provence III, ethnologue spécialisé dans l’étude des cultures créoles (Types de plantations et types sociaux à la Martinique ; L’archipel inachevé ; Culture et société aux Antilles françaises ; Dynamique bio-culturelle de la région caraïbe ; Les sociétés antillaises, études anthropologiques.) Toujours dans le cadre de travaux menés par le Centre de Recherches Caraïbes, il publie en 1975 Structure et changements de la société rurale réunionnaise puis en 1983 Un développement ambigu : Structure et développement de la société réunionnaise. Ses recherches ont par ailleurs porté sur le symbolisme des plantes médicinales, aboutissant à une Anthropologie médicale en société créole.

Jean-Luc Bonniol

Professeur d’Anthropologie à l’Université d’Aix-Marseille, membre du Comité international des Études Créoles et Directeur de Recherche à l’université Antilles-Guyane. Ouvrages : Terre-de-Haut des Saintes. Contraintes insulaires et particularisme ethniques dans la Caraïbe (1980) ; La Couleur comme maléfice. Une illustration créole de la généalogie des « Blancs » et des « Noirs » (1992).

Patrick Chamoiseau

Bien qu’ayant poursuivit des études de droit et d’économie, il se lance dans le théâtre conté avec Manman Dlo contre la fée Carabosse en 1981, illustré par ses soins et suppléé par un recueil de contes Au temps de l’antan. Il adopte aussi le genre du roman, avec en 1986 la Chronique des sept misères, puis Solibo Magnifique, Antan d’enfance, L’écolier, enfin Texaco (Prix Goncourt en 1992). Coauteur de plusieurs œuvres critiques, il écrit avec Raphaël Confiant et Jean Bernabé Eloge de la créolité. Puis, en 1994, Lettres Créoles, tracées antillaises et continentales de la littérature, 1635-1976, toujours avec Confiant, et, Guyane Traces-mémoires du bagne, texte documentaire réalisé avec les photographies de Rodolphe Hammadi. Patrick Chamoiseau est aussi l’auteur du scénario de Behanzin, film réalisé par Guy Deslauriers.

Guy Deslauriers

Réalisateur de L’exil de Behanzin (premier prix du festival de Namür en 1994. Assistant-réalisateur de La Rue Cases Nègres d’Euzhan Palcy, il a réalisé, entre autres, Les oubliés de la liberté (1989), film qui raconte comment, en 1789, à Saint-Pierre les rumeurs et les premiers échos de la révolution atteignent les Caraïbes (Meilleur film créole lors des Journées du cinéma Africain à Montréal en 1990).

Édouard Glissant

Fondateur, avec ses camarades lycéen de la revue Franc-jeu, il nuance d’emblée l’idéologie de la Négritude que Césaire (dont il n’a par ailleurs jamais été l’élève) et René Ménil développent dans Tropiques. Étudiant à la Sorbonne jusqu’en 1953, il mène brillamment ses études de philosophie et d’ethnologie. En 1967, il fonde l’institut Martiniquais d’Études, et en 1971, crée la revue Acoma. Rédacteur en chef du Courrier de l’Unesco de 1983 à 1988, Docteur ès Lettres à l’Université de Baton Rouge en Louisiane, Glissant se pose comme le théoricien de l’Antillanité. Son œuvre a quatre volets ; romans, poésie, théâtre et essais. Romans : La Lézarde (Prix Renaudot1958), Le quatrième siècle, Malemort, La case du commandeur, Mahagony, Tout-monde : son œuvre romanesque s’articule autour d’une double généalogie, où l’on suit le destin des même personnages (en écho dans l’œuvre romanesque autant que poétique). Sa poésie (Le sel Noir, Boises, Le sang rivé, Pays rêvé Pays réel, Fastes) instaure la présence opérante du paysage et de l’entour dans la recherche métaphysique de l’étant antillais. Ses essais : Soleil de la conscience, L’intention poétique, Le discours antillais, Poétique de la relation, et tout dernièrement, Introduction à une poétique du divers.

Ralph Ludwig

Professeur de Philologie romane à l’Université de Halle et spécialiste des langues et cultures de la Caraïbe. Auteur des Littératures antillaises – une mosaïque culturelle, et en linguistique des Créoles français entre l’oral et l’écrit ou encore, L’oralité des langues créoles- "agrégation " et "intégration ", il coordonne en 1994 Écrire la "parole de nuit", la nouvelle littérature antillaise.

Françoise Paheau

Professeur de Littérature Francophone à Colorado College (Colorado Springs), USA.

Ernest Pépin

Cet ancien Professeur de Lettres à la Martinique et à la Guadeloupe a été critique littéraire dans les revues Le Naif, Antilla, Le progressiste, organisateur d’émission littéraires sur FR3 et occupe actuellement le poste de Directeur des affaires culturelles au Conseil Général de Guadeloupe. Il est l’auteur de recueils de poésie parmi lesquels : Au verso du silence (1984), Salves et salives (1986), et en 1990, Boucans de mots libres, pour lequel il obtient le prix Casa de las Americas. Son premier roman, L’homme au bâton a été publié en 1992. On compte parmi les derniers en date, le roman Coulée d’or (publié chez Gallimard en 1995) et Tambour-Babel (Gallimard, 1996).

Maurice Rœlens

Professeur Émérite de Littérature Française à l’Université de Perpignan. Travaux et publications : Sur le dialogue d’idées au dix-septième et dix-huitième siècle (Fontenelle, Lahontan, Diderot) ; Aspect du roman au dix-huitième siècle ; Étude sur la littérature contemporaine (Boudjedra, Claude Simon, Ludovic Massé).

Joël Thomas

Professeur de Langue et de Littérature latines, spécialiste des méthodologies de l’imaginaire, il est notamment l’auteur des Structures de l’imaginaire dans l’Enéïde. En tant que directeur de l’EPRIL (Équipe pour la recherche sur l’imaginaire des latins), il a dirigé l’édition de plusieurs ouvrages collectifs aux Presses Universitaires Perpignanaises dont Les imaginaire des latins et L’imaginaire religieux gréco-romain.