• Contenu principal
  • Menu
OpenEdition Books
  • Accueil
  • Catalogue de 15447 livres
  • Éditeurs
  • Auteurs
  • Facebook
  • X
  • Partager
    • Facebook

    • X

    • Accueil
    • Catalogue de 15447 livres
    • Éditeurs
    • Auteurs
  • Ressources numériques en sciences humaines et sociales

    • OpenEdition
  • Nos plateformes

    • OpenEdition Books
    • OpenEdition Journals
    • Hypothèses
    • Calenda
  • Bibliothèques

    • OpenEdition Freemium
  • Suivez-nous

  • Lettre d’information
OpenEdition Search

Redirection vers OpenEdition Search.

À quel endroit ?
  • Presses universitaires de Perpignan
  • ›
  • Études
  • ›
  • Les hommes et le littoral autour du Golf...
  • ›
  • Dire l’espace littoral en languedoc médi...
  • Presses universitaires de Perpignan
  • Presses universitaires de Perpignan
    Presses universitaires de Perpignan
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Liens vers le livre
    Informations sur la couverture
    Table des matières
    Formats de lecture

    Plan

    Plan détaillé Texte intégral I. L’espace littoral vu par les administrateurs et les voyageurs II. L’espace littoral vu par les communautés d’habitants et les experts Notes de bas de page Auteur

    Les hommes et le littoral autour du Golfe du Lion, XVIe-XVIIIe siècle

    Ce livre est recensé par

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Dire l’espace littoral en languedoc méditerranéen : une question de point de vue (XVIe-XVIIIe siècle)

    Bruno Jaudon

    p. 199-213

    Texte intégral I. L’espace littoral vu par les administrateurs et les voyageurs Un littoral qui retient l’attention Une attention soutenue envers le littoral II. L’espace littoral vu par les communautés d’habitants et les experts La conscience collective d’une singularité territoriale Une singularité fiscalement peu traduite Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Espace d’entre-deux, à la fois région sous l’influence directe de la mer et partie de celle-ci proche des côtes : c’est aujourd’hui la définition générale du littoral que proposent les géographes, définition particulièrement opératoire pour les historiens1. En effet, cette façade de quelques kilomètres de profondeur inclut, pour le Languedoc, non seulement le rivage de la mer Méditerranée mais aussi, ses lagunes et ses étangs saumâtres, de l’autre côté du lido, de même que les communautés d’habitants qui en sont les riveraines. Nous avons faite nôtre, comme Joan Peytaví dans ce même volume, cette acception qui dépasse les notions plus techniques et restreintes de rivage, zone intertidale, trait de côte, haut de côte ou autres estrans. John Locke, en 1676, dit à sa manière l’originalité du littoral languedocien où se développe sous ses yeux un paysage particulier pour le voyageur et familier pour ses habitants2 :

    « Nous sommes allés à Peccais [...]. La plus grande partie du chemin traverse les marécages et les étangs de ce plat pays, constitué pour une grande part d’eau et des restes de ce qui fut probablement un étang d’eau claire mais qui s’est trouvé en grande partie comblé avec le temps, par du sable et de la terre apportés soit par des inondations, soit par des vents du sud ou du sud-est. La majeure partie en est devenue de la terre ferme, qui n’est recouverte que de rébarbatives touffes d’ajoncs, de carex et de nombreuses jonquilles que nous avons vues toutes fleuries tout au long du voyage »3.

    2Cette description du littoral, en même temps confondu à un paysage singulier où se mélangent en permanence la terre et l’eau comme bien d’autres témoignages littéraires ou non, mis bout à bout, révèlent à leur façon quelques épisodes de l’histoire de la construction intellectuelle du territoire national. Celle-ci se joue à plusieurs échelles emboîtées, selon que le littoral du Languedoc méditerranéen est vu par les administrateurs et les voyageurs ou par les communautés d’habitants et les différents experts qui en sillonnent les finages.

    I. L’espace littoral vu par les administrateurs et les voyageurs

    3Le littoral ne constitue pas, dans l’esprit du temps, l’objet de considérations objectives, purement géographiques si l’on veut, mais génère un discours qui s’articule autour d’un certain nombre d’arguments récurrents. Le plus connu, forgé par l’historiographie, devenu un fatum répété à l’envi, fonde, comme on sait, la dévalorisation du littoral languedocien dans son ensemble par rapport à celui de la Provence voisine4.

    Un littoral qui retient l’attention

    4Parmi bien des discours, le premier stigmatise l’originalité de la vie quotidienne, pour ne pas dire sa dangerosité, sur les rivages languedociens de la mer Méditerranée et relève d’un certain stéréotype. Cette vie fascine et semble susciter le goût de l’anecdote pour Thomas Platter lorsqu’il visite Aigues-Mortes en 1596, un lieu « tellement infesté de moustiques, en été, que c’est pitié »5. Mais en arrière-plan se dessine le spectre du paludisme endémique aux bas-fonds littoraux de Mare Nostrum, la propagation de la malaria du fait de la stagnation des eaux et de la prolifération des moustiques. John Locke dit mieux les choses en 1676 puisqu’il relie ironiquement le nombre élevé de morts dans la garnison de cette communauté à « la pureté de l’air du lieu »6. À Mèze, au bord de l’étang de Thau, on apprend qu’en 1760 encore, « les habitants ont l’air malsain et ne parviennent pas à la vieillesse »7. C’est pour cela justement, par souci de prophylaxie, que les États de la province, leur assemblée des trois ordres, veulent assécher les étangs bordiers de la mer, car ils reçoivent au cours des années 1740-1760 des rapports alarmants sur l’état sanitaire de la population littorale. Il faut assécher pour juguler l’épidémie de malaria et les États soutiennent plusieurs projets qui vont dans ce sens, de Saint-Gilles jusqu’à Vias et aux portes de Narbonne8. Les étangs posent à ce point problème aux autorités locales que l’évêque de Montpellier, l’archevêque de Toulouse et le marquis de Villeneuve, en 1782, visitent le littoral de Sète à Pérols et éprouvent in situ « les vapeurs infectes et malignes qui s’exhalent des étangs »9. La fin du XVIIIe siècle se signale donc par l’urgence à régler la situation. Les communautés riveraines des étangs saumâtres du diocèse civil de Montpellier ne fourniraient plus alors à la Royale que dix des quatre cents matelots du temps de Louis XIV... Cela n’empêche pas les visiteurs de passer, mais pas de s’attarder, sur le bord de la mer, comme Félix Platter en 1553. Le frère aîné de Thomas décrit brièvement ces espaces considérés comme malsains et ne reste que quelques heures dans de tels parages10.

    5Cette notion de passage, de remuement, de circulation, semble consubstantielle à son tour de la vision qu’on se construit alors du littoral languedocien. Relativement à ce qui vient d’être exposé, il existe un certain paradoxe, car la proximité de la mer est pointée comme un élément favorable à la vie économique de cet espace singulier. Le cas est net à travers, par exemple, la description du diocèse civil d’Agde, un des plus petits territoires administratifs de la province, à l’embouchure de l’Hérault, petit fleuve côtier, qui englobe de nombreux petits étangs à l’abri du cordon dunaire. L’Almanach historique et chronologique de Languedoc nous apprend, en 1752, que « le voisinage de la mer rend ce diocese assez commerçant »11. Ce qu’on pouvait déjà lire dans les Mémoires de l’intendant Nicolas de Lamoignon de Basville, en 1697 : « le voisinage de la Mer et la commodité de l’Hérault procurent l’enlèvement et la débite »12. À peu de choses près, notre administrateur évoque un contexte analogue pour le diocèse civil voisin de Béziers, dont l’économie serait stimulée par la double intercession du Canal Royal et du débouché maritime13. Ce concept très géographique de situation ne manque pas de faire sourire, car les mêmes écrits omettent en effet de présenter, fut-ce rapidement, l’intensité du trafic infra-maritime.

    6La question des débouchés s’avère néanmoins essentielle, dans un État aux conceptions volontiers mercantilistes puis physiocratiques, pour soutenir l’expansion économique. Cela devient décisif à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, lorsque la plaine languedocienne, par vastes pans, commence à se tourner vers la spécialisation vitivinicole. Seul le subdélégué de Pézenas l’aborde en 1780 lorsqu’il évoque la petite navigation saisonnière des environs, du pont de Bessan (sur l’Hérault) jusqu’au port d’Agde :

    « Parmi le nombre des rivieres qui coulent il nya que la riviere d’Herault quon puisse regarder comme une grosse riviere sur laquelle il y à huit moulins abled construits. Mais elle n’est navigable que depuis le pont de Bessan a une lieue de distance du port d’Agde d’ou est un quart de lieue elle va se jeter dans la mer. [...] Il n’y a que les barques de canal et autres petites barques destinées a cette navigation pour transporter les vins, les eaux de vie et autres denrées à Agde et pour porter d’Agde a Bessan ce qui peut etre necessaire a la subsistance et autres fournitures de Bessan et autres villages circonvoisins. Cette navigation est même momentanée jusques a l’epoque des recoltes. Il n’y a point de port a Bessan ensorte que ces embarquements sy font tantot d’un cotté tantot de l’autre (de l’Hérault) selon la faculté quon y trouve pour embarquer. Ces embarquements se font au pont de Bessan etably dans la seigneurie de M(onsieu)r le duc d’Uzès »14.

    7Ce ballet intense et saisonnier du petit transport fluvial, de canal ou sur les étangs, recouvre donc une réalité vivace qui, d’ordinaire, échappe aux observateurs du liseré littoral du Languedoc. Une telle fonction de trafic de marchandises et de denrées, très utile à l’échelle micro-locale, se retrouve à la même époque dans la subdélégation de Montpellier entre Lattes et le pont Juvénal (sur le Lez)15. Elle s’incarne évidemment à merveille, à cette époque et à une autre échelle, à travers l’activité du port de Sète, depuis lequel la province exporte plus de 18 000 muids de vin (soit environ 124 600 hl) et plus de 12 000 barriques d’eaux-de-vie16.

    8Pour finir, en élargissant la focale, l’espace littoral lui-même est singularisé dans les récits de tous horizons comme le réceptacle d’éléments économiques, qui attisent la curiosité des observateurs. En Languedoc, le premier élément de surprise réside dans la découverte de la culture de la salicorne, simplement récoltée ou réellement cultivée qui, préparée, fournit la soude nécessaire à la verrerie et à la savonnerie régionale17. Loin de s’avérer anecdotique, on retrouve là une activité assez répandue sur le lido des diocèses civils de Béziers, d’Agde et de Narbonne. Ce dernier produit même, en 1752, 15 000 quintaux environ de soude de salicorne. La demande est probablement structurelle et forte puisque, en 1784, face à la pénurie, les États autorisent l’entrée dans la province des soudes étrangères. Deuxième élément de curiosité, maritime celui-là : la pêche dans la mer au bouliech ou dans les étangs, à la bourdigue. Mais c’est davantage l’originalité de la technique que son caractère, banalement halieutique, qui retient l’attention18. Nicolle de Lacroix, dans sa Géographie moderne, nous apprend plus laconiquement qu’en 1784, au temps atlantique des grandes compagnies, du commerce triangulaire et de la traite des esclaves, dans le golfe du Lion, les Languedociens pêchent... « des poissons »19. La troisième originalité du littoral languedocien, ce sont ses salines : le saunage et la production de sel font souvent l’objet de longues descriptions, comme dans Le voyage de France de Varennes (1688), pour les salins du Peccais, de Narbonne, de Peyriac et de Sigean20. C’est, pour John Locke, l’occasion, à nouveau, de produire un excellent récit de la chose :

    « À Peccais, on fait tout le sel utilisé dans cette partie de la France. On procède comme suit. Il y a un grand bassin rectangulaire, divisé – par de petites élévations – en carrés d’environ 20 pas de côté, et entre chacun de ces carrés, il y a un petit canal qui sert à amener l’eau salée. Ces canaux ne coulent pas de tous les côtés, mais seulement au travers du grand bassin, tout autour duquel il y a aussi un canal qui amène l’eau aux petits canaux transversaux. [...] Les carrés, ou tables comme on les appelle ici, sont couverts de 5 ou 6 pouces d’eau, et quand le soleil a fait s’évaporer presque toute l’humidité, on remet de l’eau et on continue de la sorte tant que le temps reste chaud. On obtient ainsi à la fin une couche de sel de 3, 4 ou 5 pouces d’épaisseur en fonction de la sécheresse. [...] Quand le sel est fait, on en fait de grands tas que l’on recouvre de roseaux [secs] et qui sont à peu près de la forme de nos meules de blé »21.

    9La curiosité pour cette activité s’explique, pour les voyageurs et les intellectuels, par l’originalité d’une activité qui, en France, se double de la levée de la gabelle, l’impôt obligatoire sur la consommation de sel22. Toutes les caractéristiques ainsi abordées font du littoral languedocien un espace singulièrement approprié dans la mesure où la littérature insiste sur un modelage territorial davantage dû à la nature qu’à la main de l’homme, comme si l’histoire de la mer masquait celle des étangs.

    Une attention soutenue envers le littoral

    10Ces caractéristiques donnent ainsi l’impression que le littoral appelle, plus fortement encore, la mise en œuvre d’aménagements spécifiques, de véritables « travaux de Sisyphe », pour reprendre la jolie expression de Stéphane Durand23. De nombreux plans réalisés pour cartographier le littoral et les ports montrent les connexions et les interpénétrations nombreuses et complexes qui caractérisent cet espace entre terre et mer24. Il existe, dans les écrits consultés, une dialectique du plein et du vide, qu’on peut résumer de la sorte : il faut vider les étangs et remplir des canaux. Une véritable politique d’aménagement va en ce sens, mais de manière évidemment plus subtile et qui souligne, une fois encore, le caractère mouvant de l’espace littoral. Les administrateurs et les voyageurs lui assignent trois objectifs complémentaires.

    11Le premier d’entre eux consiste à creuser des canaux pour drainer les étangs et expurger du littoral ses effluves malsains. L’assainissement de microrégions est clairement visé et réussit même, lorsque les autorités soutiennent et relaient les initiatives locales. C’est le cas, à partir de 1788, autour du curé de Pérols, qui consacre beaucoup d’énergie et plus de six mille livres, allouées par les États, à améliorer une situation dépeinte comme sanitairement catastrophique depuis les années 1760, ce que rappelle encore l’intendant Ballainvilliers25. Les travaux se multiplient, et leur compte rendu donne une impression de vraie intensité, puisqu’ils ont été consacrés :

    « 1o. [Aux] comblements en pierre des fossés du palus Saint-Martin dans la communauté de Frontignan. 2o. Au recreusement des canaux du grau de Pérols, servant à entretenir ce grau. 3o. A quelques recreusements dans la communauté de Mauguio. 4o. A divers travaux exécutés dans la communauté de Candillargues, pour rafraîchir & faire écouler les eaux putrides & croupissantes de diverses marres & fossés. 5o. A l’ouverture du grau de Maguelonne »26.

    12Les résultats semblent à la hauteur de l’investissement humain, matériel et financier, puisque dès 1789 la malaria recule : la population et les États disent aussitôt leur satisfaction et leur soulagement27.

    13Deuxième objectif de l’aménagement de la bordure littorale : faire passer des canaux dans les étangs, afin de stimuler une circulation commerciale à grosses capacités depuis Beaucaire et Saint-Gilles jusqu’à Toulouse, une fois le Canal Royal en cours d’achèvement (1681). L’intendant Basville explique, en 1697, qu’il y a urgence à réaliser le canal de Beaucaire à Aigues-Mortes à travers la Petite Camargue pour atteindre l’étang de Thau :

    « on peut naviguer en tous tems, & en sûreté, dans toute la Province de Languedoc, & faire transporter tout ce qui entre dans le commerce, depuis le Rhône jusqu’à l’Ocean, sans passer par la Mediterranée »28.

    14On notera l’originalité de ce raisonnement, qui met en avant l’idée d’un littoral affranchi du rapport direct à la mer et de ses risques. Il ne manque au propos de l’intendant que de souligner la connexion commerciale facilitée avec la Provence voisine. C’est qu’à la fin du XVIIe siècle en effet, le sud du royaume peut assister, des premières loges, aux débuts réussis du Canal du Midi et du port de Sète. Les canaux de Briare et d’Orléans viennent aussi d’être mis en service, avec succès29. Quant aux Provençaux, ils donnent l’exemple également très opérant des deux branches du canal de Craponne, dont l’une court depuis 1559 de l’étang de Berre à la Crau et l’autre atteint Arles depuis 1585. Là, le nouveau dessin de la trame parcellaire a permis le développement du pastoralisme ainsi que des cultures irriguées et spéculatives, dont la vigne30.

    15C’est qu’en effet, le troisième objectif de l’aménagement du littoral par le drainage demeure d’assécher et de mettre en valeur de nouveaux espaces, jusque-là stériles ou très peu productifs :

    « Ce Canal [...] serviroit encore à dessecher plus de 40 000 arpens de Marais [...]. Ces Marais dessechez s’engraisseroient par le limon du Rhône, & seroient des terres très-bonnes & très-fertiles, où de belles prairies, dans lesquelles on pourroît élever des Haras, dont les Chevaux seroient très-propres pour les Armées de Catalogne »31.

    16Ce passage, plagié (en 1760) dans Le Voyageur François, témoigne chez Nicolas de Lamoignon de Basville d’une vision mercantiliste de l’économie et d’un certain colbertisme, qui visent, non seulement, à mesurer la consistance du royaume et surtout à y accroître la production agricole et industrielle. Les travaux de David Bitterling ont en effet souligné que, depuis le milieu du XVIIe siècle, les administrateurs portent un regard de plus en plus utilitariste sur le royaume32. C’est ici le cas, puisque l’espace littoral est bel et bien dépeint comme le contenant d’une activité économique spécifique.

    17De plus, le réseau des canaux, des graus et des étangs forme comme une barrière protectrice au Languedoc. Si l’intendant Basville le signalait en 1697, d’autres auteurs le disaient bien plus tôt. François Ier considérait ainsi le diocèse civil de Béziers comme une région clé de son royaume située entre la « montagne » (arrière-pays), la mer et les étangs, qui protégeait la région des guerres d’Italie et d’éventuelles menées de Charles Quint. La mer, comme simple limite marquant la fin des terres, constitue depuis fort longtemps une idée assez communément avancée et admise par les auteurs. Dans La Guide des chemins de France de Charles Estienne (1553), « la mer est perçue comme la plus radicale des frontières »33. Il en va de même dans la Cosmographie d’Henrion de 1620 :

    « Le Languedoc a pour ses bornes du costé d’Occident la Gascogne, du Septentrion le Quercy, l’Auvergne, & le Forest ; de l’Orient le Dauphiné & la Provence ; mais du costé de Midy il a en partie la mer Méditerranée, & en partie les mont Pyrenées »34.

    18Le concept de mer comme zone frontière protégée paraît en revanche bien plus tardif, postérieur à 1650 environ. On le retrouve sous la plume de Varennes, en 1688 :

    « Le bord de la mer, qui sépare l’étang, est appelé par le vulgaire le Plaje. Cet étang rend ce quartier de la Gaule Narbonnoise asseuré contre les Pirates. [...] On peut aller de-là à Frontignan, petite ville renommée pour ses bons vins muscats, au Cap de Cette & aux bains de Balaruc, qui sont très bons »35.

    19C’est, à quelque chose près, un résumé des propos tenus, moins de dix ans plus tard, par Basville. L’ensemble participe, à n’en pas douter, à une vision providentialiste de la nature, qui assigne au royaume des limites sûres et imprescriptibles, à une époque au cours de laquelle le territoire national est en pleine construction. Cet argument de poids se développe nettement dans la littérature de la seconde moitié du XVIIe siècle, comme le montrent les travaux de Daniel Nordman. On assiste ainsi aux débuts de la convergence l’une vers l’autre des définitions des termes « limite » et « frontière », qui ne s’achève qu’à la toute fin du XVIIIe siècle36. Pour les administrateurs et les voyageurs, le littoral languedocien forme donc un espace avec sa propre consistance économique en même temps qu’une zone frontière du royaume de France. Il n’en va pas de même lorsqu’on resserre la focale sur les documents produits « par le bas ».

    II. L’espace littoral vu par les communautés d’habitants et les experts

    20La représentation de l’espace littoral ne peut être que profondément différente chez ses acteurs et ses usagers, parce qu’il s’agit dans ce cas, dans les témoignages recueillis, d’un espace vécu au quotidien. Outre le fil rouge que constitue la gestion presque quotidienne de l’assainissement de la zone paludéenne, déjà évoquée, d’autres considérations micro-territoriales émergent.

    La conscience collective d’une singularité territoriale

    21La Recherche diocésaine de Maguelone de 1520-1525 fournit la première vue d’ensemble des rapports noués entre les communautés littorales et leurs territoires respectifs. Davantage que les résultats synthétiques de cette vaste enquête protocadastrale, les inquisitions conservées se montrent précieuses : il s’agit en effet, pour chaque communauté, du compte rendu des grilles de questions posées aux consuls et à quelques habitants par les commissaires. Cela, ajouté aux préambules des compoix des communautés littorales, fournit un certain nombre de renseignements sur la manière dont les autorités locales se représentent l’espace.

    22En premier lieu, le lido et le pourtour des étangs demeurent les lieux privilégiés d’implantation des maniguières et des pêcheries, pourvoyeuses de revenus. Elles forment de petits groupes de cabanes en roseaux, décrits par Thomas Platter en 1597, cette « quantité considérable de huttes de pêcheurs », installées à Marseillan, sur le cordon dunaire, entre la mer et l’étang de Thau37. Celles qu’on retrouve à Frontignan, Mauguio, Balaruc, Villeneuve-lès-Maguelone et Vic génèrent, de l’aveu même de leurs propriétaires, des revenus à imposer, « desquelles tirent de grandes quantités de poisson ». Il en va d’ailleurs de même de leur équipement, « barques, boliechs, tonnerres et palangres »38. Le boliech ou bouliège, c’est le grand filet de pêche tiré à la main dans les étangs ; la palangre, c’est une « corde garnie de lignes munies d’hameçons servant à la pêche des gros poissons de mer »39. Le compoix d’Agde de 1520 relève de la même conscience de la valeur ajoutée économique que représente l’activité halieutique et maritime ou « périmaritime ». La matrice a ici été réalisée au moyen des déclarations des contribuables : elle enregistre les barques parmi les biens mobiliers dont l’estimation de la valeur est ajoutée à celle des terres et des bâtiments40.

    23En second lieu, les documents « de terrain » soulignent souvent que les terres du littoral sont sujettes à de rapides variations des mises en valeur, comme cela est expliqué en préambule du compoix d’Agde de 1591. Celui-ci livre aux agents cadastraux une grille de fiscalisation de l’espace, par classes cadastrales appelées degrés, selon un tarif décroissant à l’hectare. Le dernier degré, appelé faible, est prévu pour encadastrer

    « toutes les terres qui ne servent qua semer de salicor, [...] terres esquelles est prohibe aux proprietteres y semer aulcune chose et sont tenus les laisser en herbaitge commung, [...] sauf et rezerve q[ue] lesd[ites] pieces seroient a ladvenir complantees de boys de hault fustage, com[m]e doliviers, fraisses, d’albas, piboulz, saules & autres bois de haulte fustage »41.

    24Comme la table à degrés est élaborée en conseil général de la communauté d’habitants, le préambule nous livre donc une représentation micro-locale de l’espace nécessairement consensuelle. Si les Agathois considèrent la culture ou la récolte de la salicorne comme une valorisation médiocre du sol, il n’en reste pas moins que cela demeure une réalité économique importante pour toute une frange de la population, ainsi capable de tirer quelque revenu de terres ingrates. Ces dernières constituent, de surcroît, dans l’espace littoral assez intensément cultivé, une importante réserve de terrains communs de parcours pour le cheptel local. Les vastes parcelles incultes et mal drainées, bordières des étangs et de la mer, revêtent ainsi les caractéristiques d’un espace de régulation sociale où chacun peut amener paître quelques bêtes42. Cette fonctionnalité se retrouve à Lattes en 1520, où les terres salenquoses (chargées de sel) où « non se pot fayre blat » (« on ne peut pas faire de bled ») sont réservées à la dent du bétail43. Une autre grande enquête provinciale de 1687 pointe précisément la vocation pastorale spécifique reconnue à l’espace littoral, qu’elle partage avec les garrigues au pied des Cévennes. Parmi bien d’autres exemples, voici la communauté de Pérols, qui, dans ses droits collectifs, compte près d’un petit étang celui

    « de fere depaitre les bestail gros et mennu et di faucher d’herbe en un tenement de terre appelle la Levade de contenance environ cinq cens cesterees (environ 125 hectares) les trois pourcions dud[it] tenement estant estagniole ne servent a aucun usage a cause des eaux sallees confrontant led[it] tenement »44.

    25La dernière partie de la citation du préambule du compoix d’Agde de 1591 souligne la possibilité de changements de mise en valeur du sol : les terres riveraines de la mer ou des étangs fournissent aussi un stock foncier important, amené, en fonction des dynamiques démographiques du moment, à être mis ou remis en culture, comme aux alentours de Vauvert en 167645.

    26Se trouve ainsi scandée une troisième généralité : l’incessante fluctuation de la dynamique d’ouverture et de fermeture des terres. Les compoix en fournissent plusieurs témoignages significatifs, puisqu’ils sont réalisés à la demande de communautés, parfois intéressées à une actualisation rapide de la matrice précédente. Celle-ci peut se faire au moyen d’un nouveau cahier, ajouté à la suite du compoix, en se servant de la grille de fiscalisation de celui-ci et après autorisation obtenue de la Cour des Comptes, Aides et Finances de Montpellier : c’est l’addition46. Balaruc met ainsi en service en 1663 une adition au compoix de 164347. Elle recense aux abords directs de l’étang de Thau de nouvelles parcelles taillées dans d’autres beaucoup plus vastes. En 1787, la communauté de Bessan fait elle aussi élaborer une adition au compoix de 1699, un registre appelé le Cahier des Mégeries Nouvelles. Un peu plus de quatre cents hectares y sont encadastrés en pleine période de dépopulation du front de mer, ce qui n’est pas contradictoire. C’est ici le vignoble qui se développe dans la plaine littorale, en grande partie approprié par des habitants d’Agde, Saint-Thibéry ou Pézenas48. Le compoix peut aussi se voir intégralement refondu, au moyen d’une nouvelle enquête cadastrale par arpentage de la surface et estimation de la valeur de chaque parcelle. La matrice de Castelnau-de-Guers de 1680 est remplacée en 1761 par sa suivante : le préambule de celle-ci signale la nécessité de la démarche dans un contexte de multiplication des défrichements aux marges de ce finage du littoral languedocien49. Campagne, au sud de Montpellier, dispose d’un nouveau compoix en 1660, onze ans seulement après la mise en service du précédent50... Le littoral revêt ainsi la fonction de réserve de productivité, véritable exutoire économique dans les périodes de besoin de terres supplémentaires. Ce fut aussi au XVIIe siècle un exutoire social à la soif de terres de la bourgeoisie et de la noblesse de robe montpelliéraines, comme en attestent les travaux approfondis d’Emmanuel Le Roy Ladurie pour la communauté de Lattes51. La même régulation sociale intervient à la veille de la Révolution dans les vastes finages peu cultivés des garrigues du nord de Montpellier ou dans ceux de la plaine littorale pour les catégories socio-professionnelles désireuses de donner une assise foncière à leur ascension sociale52.

    27Même si bien des aspects de la question restent ici laissés de côté par nécessité, le territoire des communautés bordières des étangs et du golfe du Lion est précisément connu de ces dernières et fermement approprié53. Ce territoire d’entre-deux que constitue le littoral n’apparaît donc pas comme aménagé, au sens géographique du terme, mais plutôt auto-organisé pour reprendre une terminologie plus récente et opérante54.

    Une singularité fiscalement peu traduite

    28Bien que fastidieux, on ne peut faire l’économie de cet aspect fondamental des choses qu’est la politique fiscale des communautés d’habitants. Faire peser la « taille », c’est-à-dire la taille royale et bien d’autres impôts régionaux et locaux, sur certaines catégories de biens plutôt que sur d’autres, c’est opérer des choix politiques et économiques forts. Chaque communauté d’habitants du Languedoc disposait ainsi de la liberté de fixer l’assiette de la taille de la manière qu’elle le souhaitait55. La confrontation de la matière imposable établie par les compoix à des séries de rôles de taille s’avère précieuse. En Gévaudan, les communautés des Grands Causses – Méjan et Sauveterre – font ainsi peser du quart à la moitié des impôts qui leur sont demandés sur le bétail que possédaient les habitants56. Pour le littoral, un tel travail, riche d’enseignements à venir, reste à mener. Sur quoi répartissait-on ici l’impôt ? Mettait-on en œuvre des exutoires fiscaux à la spécificité économique de l’espace littoral ?

    29Des indices montrent néanmoins l’existence d’une politique locale en matière d’assiette de l’impôt. Les revenus de l’activité maritime, pêche et commerce, qui peuvent faire la fortune de toute une partie de la population davantage que le capital foncier et immobilier, sont rejetés sur les compoix cabalistes. Il s’agit d’une solution juridiquement logique : ces documents, annuels ou bisannuels, fixent un revenu mobilier pour tous les chefs de feux fiscaux57. Vers 1680, à Frontignan, les patrons de barques et les mariniers payent la taille en fonction de leur revenu cabaliste, fixé à seize sous maximum pour les plus grosses barques58. Quant aux matelots et aux patrons de barques accompagnés d’un apprenti pour le service royal, ils se voient rayés des rôles d’industrie dans toute la province59. C’est que, dans le cas de Frontignan, l’activité maritime est intense : marine active, pêche, construction navale. Aussi paraît-il logique aux autorités municipales de faire peser une importante part de la taille royale sur « la mer, tous types de bateaux et d’activités réunis. [...] Les équipages, patrons et mariniers contribuaient à l’industrie ». La question du cabaliste est décisive dans la province de Languedoc, car c’est cette composante du revenu cadastral qui, quand une communauté décide de s’en doter, permet de soulager la terre d’une partie du poids de l’impôt. L’assiette de la taille n’atteint toutefois pas la péréquation, mais il peut exister, avec le recours au cabaliste, un supplément d’équité fiscale à l’intérieur d’une communauté littorale60. En revanche, lorsqu’à Narbonne, à partir de 1680, le trafic et le commerce maritimes déclinent, les revenus du compoix cabaliste chutent à proportion et le poids de l’impôt devient un fardeau plus lourd à porter pour les terres et les bâtisses de la communauté61.

    30À côté des politiques fiscales des communautés littorales, qui restent à étudier, l’expertise cadastrale montre quelques faits supplémentaires qui finissent de distinguer cet espace d’avec le reste du territoire languedocien. Le discours cadastral sur l’espace littoral reste peu prolixe, avec deux caractéristiques qu’on peut cependant mettre en avant, car l’échantillonnage documentaire s’avère réduit. La première consiste dans le recensement, sur le lido et au bord des étangs, de mises en valeur spécifiques du sol encadastrées comme telles car porteuses d’une valeur cadastrale différenciée. Les champs de salicorne sont ainsi enregistrés à part, de même que les bouzigues, joncasses et canniers ou cagnes. On dispose là, à partir des années 1590 où les compoix décrivent de mieux en mieux le paysage, d’une gradation subtile des catégories de terres incultes. On a vu que la salicorne pouvait fournir quelques compléments de revenus. Il en va de même des roseraies, car les usages multiples des roseaux et des joncs fournissaient un travail et des revenus saisonniers à de nombreux brassiers et journaliers. Même les palus, marais et étangs sont portés aux compoix, bien que non imposés en tant que tels, afin que ces matrices enregistrent l’intégralité des espaces constitutifs du « territoire communal ». Les maniguières et pescheries sont aussi signalées, parce que ces installations, au même titre que des maisons d’habitation ou des bâtisses agricoles, sont imposées en fonction de leur superficie. La seconde originalité du discours cadastral sur l’espace littoral s’incarne dans l’évanescence du vocabulaire descriptif consubstantiel qui le dépeint. Aussitôt qu’on s’éloigne du rivage stricto sensu des étangs saumâtres, pour gagner l’intérieur des terres, les termes signalés supra disparaissent des compoix. Le corridor est étroit : le cadastre de Mireval de 1623 enregistre, près de l’étang de Vic, sur une rive sablonneuse et paludéenne, de très nombreuses bousigues. Mais celui de Loupian de 1600, qui n’a qu’une rive rocheuse et talutaire surplombant l’étang de Thau, n’en compte pas... Le compoix de Candillargues (1651), sur l’étang de Mauguio, dresse de longues listes de joncasses, alors que celui de Mudaison (1790), une lieue plus au nord mais sans accès à l’étang, n’en signale aucune62.

    31Il existe bel et bien une prise en compte fiscale des singularités socio-économiques du littoral, mais il s’agit d’un domaine d’étude encore à investir pour voir si le discours technique local rejoint le discours descriptif des administrateurs ou en diverge. À leur manière, les descriptions du littoral languedocien dont on dispose révèlent assez bien l’histoire de la construction du territoire national sous l’Ancien Régime. Malgré un corpus pour l’heure incomplet, deux lignes de force traversent cet espace au contact de la terre et de la mer. Le littoral languedocien participe d’abord, sous la plume des représentants de l’État et des voyageurs, d’un espace constitutif et frontalier du royaume, avec ses originalités physiques et ses infrastructures propres. Le discours produit par les communautés littorales sur elles-mêmes montre, ensuite, que le littoral constitue un territoire vécu, c’est-à-dire, précisément, une production socio-spatiale à l’intérieur de laquelle se joue en grande partie la régulation économique et sociale. Ici, le littoral est davantage un territoire qu’un simple espace, alors que, du point de vue des élites, il s’agit davantage d’un espace que d’un territoire.

    32Tout ne dépendrait-il pas, dans cette dichotomie des points de vue, des lignes de fracture propres à une documentation produite à différentes distances descriptives de l’objet d’étude considéré ? Dans l’ensemble, néanmoins, on sent bien qu’après le milieu du XVIIe siècle les textes disent tous l’originalité de ce dernier, en dépit de l’effet déformant du prisme de leur lecture sur notre compréhension de la scansion du littoral languedocien. Dans un territoire national en train de se construire et de commencer à être cartographié par Picard et La Hire, il existe comme un besoin global de dire les spécificités de chaque région constitutive du royaume63.

    Notes de bas de page

    1 P. Baud, S. Bourgeat, C. Bras, Dictionnaire de géographie, Paris, Hatier, 1997, p. 222-229.

    2 Dans les citations d’époque, les passages entre crochets ([...]) développent des abréviations in texto et ceux entre parenthèses des ajouts que nous proposons afin de fluidifier la lecture.

    3 G. Boisson, éd., John Locke. Carnet de voyage à Montpellier et dans le sud de la France, 1676-1679, Montpellier, Presses du Languedoc, 2005, p. 91.

    4 S. Durand, Finances, pouvoirs et territoires dans une perspective multiscalaire en France (XVIIe-XVIIIe siècles), mémoire HDR, Montpellier III, Paul Valéry, 2009, t. III, p. 9-12.

    5 L. Gaudin, éd., Félix et Thomas Platter à Montpellier, 1552-1559, 1595-1599 : notes de voyage de deux étudiants balois publiées d’après les manuscrits originaux appartenant à la Bibliothèque de l’université de Bâle..., Montpellier, C. Coulet, 1892, p. 263.

    6 G. Boisson, éd., op. cit., p. 90.

    7 J. de Laporte, L. Bonafous de Fontenay Domairon, Le Voyageur François, Paris, Cellot, 1790, t. XXXII, p. 299. Bien que publié en 1790, le texte est rédigé comme si l’action se déroulait au cours des années 1760.

    8 Sur tout ceci, consulter l’indispensable A. Jouanna, É. Pélaquier, coord., Les délibérations des États de Languedoc, 46 sessions de 1648 à 1789, Montpellier III, Crises, 2009, CD-Rom, passim.

    9 Ibid.

    10 L. Gaudin, éd., op. cit., p. 40-41.

    11 J. Forest, Almanach historique et chronologique de Languedoc et des provinces du ressort du Parlement de Toulouse..., Toulouse, Crozat, 1752, p. 301.

    12 N. de Lamoignon de Basville, Mémoires pour servir a l’histoire de Languedoc, Amsterdam, impr. Boyer, 1734, p. 265.

    13 Idem, p. 263.

    14 Arch. dép. Hérault, C 4135, lettres des subdélégués du Bas-Languedoc au sujet de l’équipement des fleuves côtiers et de leur navigation, 1er août 1780, nf.

    15 Ibid., 30 juillet 1780, nf.

    16 Arch. dép. Hérault, C 2686, État des vins et eaux de vie embarqués au port de Sete dans le courant de l’année mille sept cents cinquante trois, 1er janvier 1754, nf.

    17 M. Piganiol de la Force, Nouvelle description de la France dans laquelle on voit le gouvernement general de ce royaume, celui de chaque province en particulier..., Paris, Théodore Legras, 1718, t. IV, p. 19 ou M. Péronnet, éd., Mémoires sur le Languedoc suivis du Traité sur le commerce en Languedoc de l’intendant Ballainvilliers (1788), Montpellier, Entente Bibliophile, 1989, p. 289-290.

    18 Notamment chez Thomas Platter in L. Gaudin, éd., op. cit., p. 268 sq.

    19 N. de Lacroix, Géographie moderne, précédée d’un petit traité de la Sphère & du Globe..., Londres, Dodsley, 1784, t. I, p. 238.

    20 C. de Varennes, Le voyage de France dresse pour la commodite des François & des Estrangers..., rééd. Paris, Nicolas Legras, 1688, p. 144.

    21 G. Boisson, éd., op. cit., p. 91-92.

    22 F. Bluche, dir., Dictionnaire du Grand Siècle, Paris, Fayard, 1990, p. 631-632.

    23 S. Durand, op. cit., t. III, p. 49-127.

    24 Tout ceci précisément illustré in S. Durand, op. cit., t. IV, p. 27-86.

    25 M. Péronnet, éd., op. cit., p. 146-148.

    26 Arch. dép. Hérault, C 7648, fos 442-444 in A. Jouanna, É. Pélaquier, coord., op. cit.

    27 Ibid.

    28 N. de Lamoignon de Basville, op. cit., p. 327.

    29 M. Desportes, A. Picon, De l’espace au territoire : l’aménagement en France, XVIe-XXe siècles, Paris, Presses de l’École nationale des Ponts et chaussées, 1997, p. 23-25.

    30 M. Soma-Bonfillon, « L’irrigation en Provence : des aménagements et des pratiques au coeur des transformations économiques, environnementales et sociales », Annales du Midi, t. 122, no 272, 2010, p. 495-514.

    31 N. de Lamoignon de Basville, op. cit., p. 332, recopié, presque à la lettre in J. de Laporte, L. Bonafous de Fontenay Domairon, op. cit., p. 179-180.

    32 D. Bitterling, L’invention du pré carré. Construction de l’espace français sous l’Ancien Régime, Paris, Albin Michel, 2009, 272 p.

    33 C. Liaroutzos, Le Pays et la mémoire. Pratiques et représentations de l’espace français chez Gilles Corrozet et Charles Estienne, Paris, Champion, 1998, p. 157.

    34 D. Henrion, Cosmographie ou traicte general des choses tant celestes qu’elementaires avec les accidens et proprietez les plus remarquables d’icelles, Paris, Abraham Pacard, 1620, p. 536.

    35 C. de Varennes, op. cit., p. 156.

    36 D. Nordman, Frontières de France. De l’espace au territoire (XVIe-XIXe siècle), Paris, Gallimard, 1998, 648 p.

    37 L. Gaudin (éd.), op. cit., p. 279.

    38 Arch. dép. Hérault, 1 B 10886, Avaluacions des terroirs tailhables de la diocese de Mague[lone]... : procès-verbal de contre-enquête pour la communauté de Frontignan, v. 1525, nf.

    39 L. Gaudin (éd.), op. cit., p. 521.

    40 Arch. mun. Agde, CC 9-10, estimes d’Agde, 1520, 2 vol., 715 fos.

    41 Arch. mun. Agde, CC 13-16, compoix d’Agde, 1591, 4 vol., 1895 fos, t. 1, préambule, nf : « toutes les terres qui ne servent qu’à semer du salicor (sont des) terres dans lesquelles il est interdit de semer autre chose aux propriétaires, qui sont tenus de les laisser en herbages communs, sauf et à la réserve que ces parcelles seraient à l’avenir complantées de bois de haute futaie, comme oliviers, fraisses, albes, peupliers, saules et autres bois de haute futaie ».

    42 Arch. dép. Hérault, 1 B 10886, doc. cit., v. 1525, nf.

    43 Idem, Monpelier aulx erreurs des terres..., v. , fo 29vo.

    44 Arch. dép. Hérault, C 2978, Aveux et dénombrements des biens et des droits des communautés pour le diocèse civil de Montpellier, 1687, fo 15ro.

    45 G. Boisson, éd., op. cit., p. 97.

    46 B. Jaudon, Les compoix de Languedoc (XIVe-XVIIIe siècles). Pour une autre histoire de l’État, du territoire et de la société, thèse d’histoire, Montpellier III - Paul Valéry, 2011, t. 1, p. 331-334.

    47 Arch. dép. Hérault, 23 Edt, CC 1, addition au compoix de Balaruc de 1643, 1663, fos 182vo-184ro.

    48 C. Sentenac, Bessan au diocèse d’Agde (1770-1789). Une communauté rurale à la veille de la Révolution, mémoire de maîtrise, A. Blanchard dir., Montpellier III - Paul Valéry, 1985, p. 18-22, 30-34.

    49 Arch. dép. Hérault, 56 Edt 3, copie et actualisation du compoix de Castelnau-de-Guers de 1680, 1761, 279 fos.

    50 Arch. dép. Hérault, 48 Edt 1, compoix de Campagne, 1649, 93 fos ; 48 Edt 2, compoix de Campagne, 1660, 151 fos.

    51 E. Le Roy Ladurie, « Sur Montpellier et sa campagne aux XVIe et XVIIe siècles », Annales ESC, t. XII, no 2, janvier-mars 1957, p. 223-230.

    52 A. Soboul, Les campagnes montpelliéraines à la fin de l’Ancien Régime. Propriété et cultures d’après les compoix, Paris, P.U.F., 1958, 154 p.

    53 A. Blanchard, É. Pélaquier, « Le Languedoc en 1789. Des diocèses civils aux départements. Essai de géographie historique », Bulletin de la Société languedocienne de Géographie, 1-2, 1989, 211 p. ; É. Pélaquier, « Histoire du territoire languedocien » in É. Pélaquier, dir., Atlas historique de Languedoc, Montpellier III, Crises, 2009, p. 92-110.

    54 G. Chouquer, « Crise et recomposition des objets : les enjeux de l’archéogéographie. Introduction », Études rurales, nos 167-168, 2003, p. 13-31, et notamment, fig. 2, p. 23.

    55 Et ce, de façon étendue à l’ensemble des communautés de la province, depuis 1345 : P. Dognon, Les institutions politiques et administratives du pays de Languedoc du XIIIe siècle aux guerres de religion, Toulouse-Paris, Privat-Picard, 1895, p. 276.

    56 B. Jaudon, op. cit., t. I, p. 628-632.

    57 G. Larguier, « Que deviennent le moble et le cabal en Languedoc pendant la période moderne ? » in C. Leveleux-Teixeira et al., éd., Entre puissance et négociation : Villes, Finances, État, actes du colloque en l’honneur d’Albert Rigaudière (Paris, 6-8 novembre 2008), Paris, éd. Panthéon-Assas, 2010, p. 293-315.

    58 Arch. dép. Hérault, C 7213, délibérations des États de Languedoc, 1682, fos 5vo-51ro in A. Jouanna, É. Pélaquier, dir., op. cit.

    59 Arch. dép. Hérault, C 7207, délibérations des États de Languedoc, 1680, fos 11ro et vo in A. Jouanna, É. Pélaquier, dir., op. cit.

    60 G. Larguier, « Que deviennent le moble et le cabal... », art. cit., p. 311.

    61 G. Larguier, « Dépenses municipales, « part du prince », charge nette de l’impôt. Narbonne au XVIIe siècle », Liame, no 8, juillet-déc. 2001, p. 95.

    62 Sur tout ceci, liste des compoix employés ici et des mentions qu’on y retrouve d’éléments paysagers (ou non), constitutifs de l’espace littoral : Arch. mun. Agde, CC 29, compoix d’Agde, 1720, t. 1, fo 2ro : mentions de marais et de l’étang de Lune. Toutes les autres références in Arch. dép. Hérault, 23 Edt, CC 1, compoix de Balaruc, 1643, 190 fos : joncasses (étendues ouvertes de joncs), maniguières et maniguières vacantes ; 1 B 10971, compoix de Boujan, 1725, 92 fos : joncasses ; 50 Edt 9, compoix de Candillargues, 1651, 471 fos : cagnes (étendues couvertes de roseaux) ; 50 Edt 10, compoix de Candillargues, 1756, 188 fos : canniers et jonquas ; 134 Edt 7, compoix de Lavérune, 1758, 345 fos : joncasses ; 1 B 11023, compoix de Maureilhan, 1696 : joncasses ; 157 Edt, CC 3 à 5, compoix de Mèze, 3 vol., 679 fos : cloaques (eaux stagnantes), joncasses et mentions d’atterissements sableux près du port ; 159 Edt 6, compoix de Mireval, 1623, 304 fos : bouzigues (espaces incultes de bords de mer ou d’étang), ainsi que terres au bord de l’étang ; G 1629, compoix de Pérols, 1574, 114 fos : bouzigues et palus (étangs ou marécages) ; 1 B 11101, compoix de Villeneuve-lès-Maguelone, 1774 : cintures de lestagnol (chemins autour de l’étang), jonquasses et pescheries (pêcheries).

    63 M. Desportes, A. Picon, op. cit., p. 31.

    Auteur

    • Bruno Jaudon

      Docteur en histoire, Université de Montpellier III

    Précédent Suivant
    Table des matières

    Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

    Voir plus de livres
    Les monarchies espagnole et française au temps de leur affrontement

    Les monarchies espagnole et française au temps de leur affrontement

    Milieu XVIe siècle - 1714. Synthèse et documents

    Jean-Pierre Dedieu, Gilbert Larguier et Jean-Paul Le Flem

    2001

    Figures du passeur

    Figures du passeur

    Paul Carmignani (dir.)

    2002

    Contribution à l’étude de la notion de revenus en droit privé

    Contribution à l’étude de la notion de revenus en droit privé

    Sébastien Robinne

    2003

    Le parler « melandjao » des immigrés de langue espagnole en Roussillon

    Le parler « melandjao » des immigrés de langue espagnole en Roussillon

    Christian Lagarde

    1996

    Le métier de la politique sous la IIIe République

    Le métier de la politique sous la IIIe République

    Yves Billard

    2003

    Le discours sur les « langues d’Espagne »

    Le discours sur les « langues d’Espagne »

    Christian Lagarde (dir.)

    2009

    « Nicolas Le Floch », le Tableau de Paris de Jean-François Parot

    « Nicolas Le Floch », le Tableau de Paris de Jean-François Parot

    Pascale Arizmendi

    2010

    L’écran bleu

    L’écran bleu

    La représentation des ouvriers dans le cinéma français

    Michel Cadé

    2004

    L’avenir des langues anciennes

    L’avenir des langues anciennes

    Repenser les humanités classiques

    Olivier Rimbault

    2011

    La désorganisation

    La désorganisation

    Contribution à l’élaboration d’une théorie de la désorganisation en droit de l’entreprise

    Muriel Texier

    2006

    Le Livre Vert de Pierre de la Jugie

    Le Livre Vert de Pierre de la Jugie

    Une image de la fortune des archevêques de Narbonne au XIVe siècle. Étude d’une seigneurie

    Marie-Laure Jalabert

    2009

    Les territoires du sport entre politiques et pratiques

    Les territoires du sport entre politiques et pratiques

    David Giband et Jean-Marc Holz (dir.)

    2007

    Voir plus de livres
    1 / 12
    Les monarchies espagnole et française au temps de leur affrontement

    Les monarchies espagnole et française au temps de leur affrontement

    Milieu XVIe siècle - 1714. Synthèse et documents

    Jean-Pierre Dedieu, Gilbert Larguier et Jean-Paul Le Flem

    2001

    Figures du passeur

    Figures du passeur

    Paul Carmignani (dir.)

    2002

    Contribution à l’étude de la notion de revenus en droit privé

    Contribution à l’étude de la notion de revenus en droit privé

    Sébastien Robinne

    2003

    Le parler « melandjao » des immigrés de langue espagnole en Roussillon

    Le parler « melandjao » des immigrés de langue espagnole en Roussillon

    Christian Lagarde

    1996

    Le métier de la politique sous la IIIe République

    Le métier de la politique sous la IIIe République

    Yves Billard

    2003

    Le discours sur les « langues d’Espagne »

    Le discours sur les « langues d’Espagne »

    Christian Lagarde (dir.)

    2009

    « Nicolas Le Floch », le Tableau de Paris de Jean-François Parot

    « Nicolas Le Floch », le Tableau de Paris de Jean-François Parot

    Pascale Arizmendi

    2010

    L’écran bleu

    L’écran bleu

    La représentation des ouvriers dans le cinéma français

    Michel Cadé

    2004

    L’avenir des langues anciennes

    L’avenir des langues anciennes

    Repenser les humanités classiques

    Olivier Rimbault

    2011

    La désorganisation

    La désorganisation

    Contribution à l’élaboration d’une théorie de la désorganisation en droit de l’entreprise

    Muriel Texier

    2006

    Le Livre Vert de Pierre de la Jugie

    Le Livre Vert de Pierre de la Jugie

    Une image de la fortune des archevêques de Narbonne au XIVe siècle. Étude d’une seigneurie

    Marie-Laure Jalabert

    2009

    Les territoires du sport entre politiques et pratiques

    Les territoires du sport entre politiques et pratiques

    David Giband et Jean-Marc Holz (dir.)

    2007

    Voir plus de chapitres

    Les rapports entre espaces urbains et ruraux dans le Languedoc des XVe et XVIe siècles à travers la question de l’impôt et du cadastre

    Bruno Jaudon

    Les villages et la taille épiscopale en Gévaudan (XVIIe-XVIIIe siècle)

    Bruno Jaudon

    Les justices dites « secondaires » du Gévaudan : un enjeu historique de premier plan

    Bruno Jaudon

    Voir plus de chapitres
    1 / 3

    Les rapports entre espaces urbains et ruraux dans le Languedoc des XVe et XVIe siècles à travers la question de l’impôt et du cadastre

    Bruno Jaudon

    Les villages et la taille épiscopale en Gévaudan (XVIIe-XVIIIe siècle)

    Bruno Jaudon

    Les justices dites « secondaires » du Gévaudan : un enjeu historique de premier plan

    Bruno Jaudon

    Accès ouvert

    Accès ouvert freemium

    ePub

    PDF

    PDF du chapitre

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque

    Acheter

    Édition imprimée

    Presses universitaires de Perpignan
    • amazon.fr
    • decitre.fr
    • mollat.com
    • leslibraires.fr
    • placedeslibraires.fr
    • lcdpu.fr
    ePub / PDF

    1 P. Baud, S. Bourgeat, C. Bras, Dictionnaire de géographie, Paris, Hatier, 1997, p. 222-229.

    2 Dans les citations d’époque, les passages entre crochets ([...]) développent des abréviations in texto et ceux entre parenthèses des ajouts que nous proposons afin de fluidifier la lecture.

    3 G. Boisson, éd., John Locke. Carnet de voyage à Montpellier et dans le sud de la France, 1676-1679, Montpellier, Presses du Languedoc, 2005, p. 91.

    4 S. Durand, Finances, pouvoirs et territoires dans une perspective multiscalaire en France (XVIIe-XVIIIe siècles), mémoire HDR, Montpellier III, Paul Valéry, 2009, t. III, p. 9-12.

    5 L. Gaudin, éd., Félix et Thomas Platter à Montpellier, 1552-1559, 1595-1599 : notes de voyage de deux étudiants balois publiées d’après les manuscrits originaux appartenant à la Bibliothèque de l’université de Bâle..., Montpellier, C. Coulet, 1892, p. 263.

    6 G. Boisson, éd., op. cit., p. 90.

    7 J. de Laporte, L. Bonafous de Fontenay Domairon, Le Voyageur François, Paris, Cellot, 1790, t. XXXII, p. 299. Bien que publié en 1790, le texte est rédigé comme si l’action se déroulait au cours des années 1760.

    8 Sur tout ceci, consulter l’indispensable A. Jouanna, É. Pélaquier, coord., Les délibérations des États de Languedoc, 46 sessions de 1648 à 1789, Montpellier III, Crises, 2009, CD-Rom, passim.

    9 Ibid.

    10 L. Gaudin, éd., op. cit., p. 40-41.

    11 J. Forest, Almanach historique et chronologique de Languedoc et des provinces du ressort du Parlement de Toulouse..., Toulouse, Crozat, 1752, p. 301.

    12 N. de Lamoignon de Basville, Mémoires pour servir a l’histoire de Languedoc, Amsterdam, impr. Boyer, 1734, p. 265.

    13 Idem, p. 263.

    14 Arch. dép. Hérault, C 4135, lettres des subdélégués du Bas-Languedoc au sujet de l’équipement des fleuves côtiers et de leur navigation, 1er août 1780, nf.

    15 Ibid., 30 juillet 1780, nf.

    16 Arch. dép. Hérault, C 2686, État des vins et eaux de vie embarqués au port de Sete dans le courant de l’année mille sept cents cinquante trois, 1er janvier 1754, nf.

    17 M. Piganiol de la Force, Nouvelle description de la France dans laquelle on voit le gouvernement general de ce royaume, celui de chaque province en particulier..., Paris, Théodore Legras, 1718, t. IV, p. 19 ou M. Péronnet, éd., Mémoires sur le Languedoc suivis du Traité sur le commerce en Languedoc de l’intendant Ballainvilliers (1788), Montpellier, Entente Bibliophile, 1989, p. 289-290.

    18 Notamment chez Thomas Platter in L. Gaudin, éd., op. cit., p. 268 sq.

    19 N. de Lacroix, Géographie moderne, précédée d’un petit traité de la Sphère & du Globe..., Londres, Dodsley, 1784, t. I, p. 238.

    20 C. de Varennes, Le voyage de France dresse pour la commodite des François & des Estrangers..., rééd. Paris, Nicolas Legras, 1688, p. 144.

    21 G. Boisson, éd., op. cit., p. 91-92.

    22 F. Bluche, dir., Dictionnaire du Grand Siècle, Paris, Fayard, 1990, p. 631-632.

    23 S. Durand, op. cit., t. III, p. 49-127.

    24 Tout ceci précisément illustré in S. Durand, op. cit., t. IV, p. 27-86.

    25 M. Péronnet, éd., op. cit., p. 146-148.

    26 Arch. dép. Hérault, C 7648, fos 442-444 in A. Jouanna, É. Pélaquier, coord., op. cit.

    27 Ibid.

    28 N. de Lamoignon de Basville, op. cit., p. 327.

    29 M. Desportes, A. Picon, De l’espace au territoire : l’aménagement en France, XVIe-XXe siècles, Paris, Presses de l’École nationale des Ponts et chaussées, 1997, p. 23-25.

    30 M. Soma-Bonfillon, « L’irrigation en Provence : des aménagements et des pratiques au coeur des transformations économiques, environnementales et sociales », Annales du Midi, t. 122, no 272, 2010, p. 495-514.

    31 N. de Lamoignon de Basville, op. cit., p. 332, recopié, presque à la lettre in J. de Laporte, L. Bonafous de Fontenay Domairon, op. cit., p. 179-180.

    32 D. Bitterling, L’invention du pré carré. Construction de l’espace français sous l’Ancien Régime, Paris, Albin Michel, 2009, 272 p.

    33 C. Liaroutzos, Le Pays et la mémoire. Pratiques et représentations de l’espace français chez Gilles Corrozet et Charles Estienne, Paris, Champion, 1998, p. 157.

    34 D. Henrion, Cosmographie ou traicte general des choses tant celestes qu’elementaires avec les accidens et proprietez les plus remarquables d’icelles, Paris, Abraham Pacard, 1620, p. 536.

    35 C. de Varennes, op. cit., p. 156.

    36 D. Nordman, Frontières de France. De l’espace au territoire (XVIe-XIXe siècle), Paris, Gallimard, 1998, 648 p.

    37 L. Gaudin (éd.), op. cit., p. 279.

    38 Arch. dép. Hérault, 1 B 10886, Avaluacions des terroirs tailhables de la diocese de Mague[lone]... : procès-verbal de contre-enquête pour la communauté de Frontignan, v. 1525, nf.

    39 L. Gaudin (éd.), op. cit., p. 521.

    40 Arch. mun. Agde, CC 9-10, estimes d’Agde, 1520, 2 vol., 715 fos.

    41 Arch. mun. Agde, CC 13-16, compoix d’Agde, 1591, 4 vol., 1895 fos, t. 1, préambule, nf : « toutes les terres qui ne servent qu’à semer du salicor (sont des) terres dans lesquelles il est interdit de semer autre chose aux propriétaires, qui sont tenus de les laisser en herbages communs, sauf et à la réserve que ces parcelles seraient à l’avenir complantées de bois de haute futaie, comme oliviers, fraisses, albes, peupliers, saules et autres bois de haute futaie ».

    42 Arch. dép. Hérault, 1 B 10886, doc. cit., v. 1525, nf.

    43 Idem, Monpelier aulx erreurs des terres..., v. , fo 29vo.

    44 Arch. dép. Hérault, C 2978, Aveux et dénombrements des biens et des droits des communautés pour le diocèse civil de Montpellier, 1687, fo 15ro.

    45 G. Boisson, éd., op. cit., p. 97.

    46 B. Jaudon, Les compoix de Languedoc (XIVe-XVIIIe siècles). Pour une autre histoire de l’État, du territoire et de la société, thèse d’histoire, Montpellier III - Paul Valéry, 2011, t. 1, p. 331-334.

    47 Arch. dép. Hérault, 23 Edt, CC 1, addition au compoix de Balaruc de 1643, 1663, fos 182vo-184ro.

    48 C. Sentenac, Bessan au diocèse d’Agde (1770-1789). Une communauté rurale à la veille de la Révolution, mémoire de maîtrise, A. Blanchard dir., Montpellier III - Paul Valéry, 1985, p. 18-22, 30-34.

    49 Arch. dép. Hérault, 56 Edt 3, copie et actualisation du compoix de Castelnau-de-Guers de 1680, 1761, 279 fos.

    50 Arch. dép. Hérault, 48 Edt 1, compoix de Campagne, 1649, 93 fos ; 48 Edt 2, compoix de Campagne, 1660, 151 fos.

    51 E. Le Roy Ladurie, « Sur Montpellier et sa campagne aux XVIe et XVIIe siècles », Annales ESC, t. XII, no 2, janvier-mars 1957, p. 223-230.

    52 A. Soboul, Les campagnes montpelliéraines à la fin de l’Ancien Régime. Propriété et cultures d’après les compoix, Paris, P.U.F., 1958, 154 p.

    53 A. Blanchard, É. Pélaquier, « Le Languedoc en 1789. Des diocèses civils aux départements. Essai de géographie historique », Bulletin de la Société languedocienne de Géographie, 1-2, 1989, 211 p. ; É. Pélaquier, « Histoire du territoire languedocien » in É. Pélaquier, dir., Atlas historique de Languedoc, Montpellier III, Crises, 2009, p. 92-110.

    54 G. Chouquer, « Crise et recomposition des objets : les enjeux de l’archéogéographie. Introduction », Études rurales, nos 167-168, 2003, p. 13-31, et notamment, fig. 2, p. 23.

    55 Et ce, de façon étendue à l’ensemble des communautés de la province, depuis 1345 : P. Dognon, Les institutions politiques et administratives du pays de Languedoc du XIIIe siècle aux guerres de religion, Toulouse-Paris, Privat-Picard, 1895, p. 276.

    56 B. Jaudon, op. cit., t. I, p. 628-632.

    57 G. Larguier, « Que deviennent le moble et le cabal en Languedoc pendant la période moderne ? » in C. Leveleux-Teixeira et al., éd., Entre puissance et négociation : Villes, Finances, État, actes du colloque en l’honneur d’Albert Rigaudière (Paris, 6-8 novembre 2008), Paris, éd. Panthéon-Assas, 2010, p. 293-315.

    58 Arch. dép. Hérault, C 7213, délibérations des États de Languedoc, 1682, fos 5vo-51ro in A. Jouanna, É. Pélaquier, dir., op. cit.

    59 Arch. dép. Hérault, C 7207, délibérations des États de Languedoc, 1680, fos 11ro et vo in A. Jouanna, É. Pélaquier, dir., op. cit.

    60 G. Larguier, « Que deviennent le moble et le cabal... », art. cit., p. 311.

    61 G. Larguier, « Dépenses municipales, « part du prince », charge nette de l’impôt. Narbonne au XVIIe siècle », Liame, no 8, juillet-déc. 2001, p. 95.

    62 Sur tout ceci, liste des compoix employés ici et des mentions qu’on y retrouve d’éléments paysagers (ou non), constitutifs de l’espace littoral : Arch. mun. Agde, CC 29, compoix d’Agde, 1720, t. 1, fo 2ro : mentions de marais et de l’étang de Lune. Toutes les autres références in Arch. dép. Hérault, 23 Edt, CC 1, compoix de Balaruc, 1643, 190 fos : joncasses (étendues ouvertes de joncs), maniguières et maniguières vacantes ; 1 B 10971, compoix de Boujan, 1725, 92 fos : joncasses ; 50 Edt 9, compoix de Candillargues, 1651, 471 fos : cagnes (étendues couvertes de roseaux) ; 50 Edt 10, compoix de Candillargues, 1756, 188 fos : canniers et jonquas ; 134 Edt 7, compoix de Lavérune, 1758, 345 fos : joncasses ; 1 B 11023, compoix de Maureilhan, 1696 : joncasses ; 157 Edt, CC 3 à 5, compoix de Mèze, 3 vol., 679 fos : cloaques (eaux stagnantes), joncasses et mentions d’atterissements sableux près du port ; 159 Edt 6, compoix de Mireval, 1623, 304 fos : bouzigues (espaces incultes de bords de mer ou d’étang), ainsi que terres au bord de l’étang ; G 1629, compoix de Pérols, 1574, 114 fos : bouzigues et palus (étangs ou marécages) ; 1 B 11101, compoix de Villeneuve-lès-Maguelone, 1774 : cintures de lestagnol (chemins autour de l’étang), jonquasses et pescheries (pêcheries).

    63 M. Desportes, A. Picon, op. cit., p. 31.

    Les hommes et le littoral autour du Golfe du Lion, XVIe-XVIIIe siècle

    X Facebook Email

    Les hommes et le littoral autour du Golfe du Lion, XVIe-XVIIIe siècle

    Ce livre est cité par

    • Faget, Daniel. (2017) L’écaille et le banc. DOI: 10.4000/books.pup.45418

    Les hommes et le littoral autour du Golfe du Lion, XVIe-XVIIIe siècle

    Ce livre est diffusé en accès ouvert freemium. L’accès à la lecture en ligne est disponible. L’accès aux versions PDF et ePub est réservé aux bibliothèques l’ayant acquis. Vous pouvez vous connecter à votre bibliothèque à l’adresse suivante : https://freemium.openedition.org/oebooks

    Suggérer l’acquisition à votre bibliothèque Acheter ce livre aux formats PDF et ePub

    Si vous avez des questions, vous pouvez nous écrire à access[at]openedition.org

    Les hommes et le littoral autour du Golfe du Lion, XVIe-XVIIIe siècle

    Vérifiez si votre bibliothèque a déjà acquis ce livre : authentifiez-vous à OpenEdition Freemium for Books.

    Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque d’acquérir un ou plusieurs livres publiés sur OpenEdition Books. N’hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées : access[at]openedition.org

    Vous pouvez également nous indiquer, à l’aide du formulaire suivant, les coordonnées de votre bibliothèque afin que nous la contactions pour lui suggérer l’achat de ce livre. Les champs suivis de (*) sont obligatoires.

    Veuillez, s’il vous plaît, remplir tous les champs.

    La syntaxe de l’email est incorrecte.

    Référence numérique du chapitre

    Format

    Jaudon, B. (2012). Dire l’espace littoral en languedoc méditerranéen : une question de point de vue (XVIe-XVIIIe siècle). In G. Larguier (éd.), Les hommes et le littoral autour du Golfe du Lion, XVIe-XVIIIe siècle (1‑). Presses universitaires de Perpignan. https://doi.org/10.4000/books.pupvd.5376
    Jaudon, Bruno. « Dire l’espace littoral en languedoc méditerranéen : une question de point de vue (XVIe-XVIIIe siècle) ». In Les hommes et le littoral autour du Golfe du Lion, XVIe-XVIIIe siècle, édité par Gilbert Larguier. Perpignan: Presses universitaires de Perpignan, 2012. https://doi.org/10.4000/books.pupvd.5376.
    Jaudon, Bruno. « Dire l’espace littoral en languedoc méditerranéen : une question de point de vue (XVIe-XVIIIe siècle) ». Les hommes et le littoral autour du Golfe du Lion, XVIe-XVIIIe siècle, édité par Gilbert Larguier, Presses universitaires de Perpignan, 2012, https://doi.org/10.4000/books.pupvd.5376.

    Référence numérique du livre

    Format

    Larguier, G. (éd.). (2012). Les hommes et le littoral autour du Golfe du Lion, XVIe-XVIIIe siècle (1‑). Presses universitaires de Perpignan. https://doi.org/10.4000/books.pupvd.5322
    Larguier, Gilbert, éd. Les hommes et le littoral autour du Golfe du Lion, XVIe-XVIIIe siècle. Perpignan: Presses universitaires de Perpignan, 2012. https://doi.org/10.4000/books.pupvd.5322.
    Larguier, Gilbert, éditeur. Les hommes et le littoral autour du Golfe du Lion, XVIe-XVIIIe siècle. Presses universitaires de Perpignan, 2012, https://doi.org/10.4000/books.pupvd.5322.
    Compatible avec Zotero Zotero

    1 / 3

    Presses universitaires de Perpignan

    Presses universitaires de Perpignan

    • Mentions légales
    • Plan du site
    • Se connecter

    Suivez-nous

    • Flux RSS

    URL : http://pup.univ-perp.fr

    Email : pup@univ-perp.fr

    Adresse :

    Service général de l’université de Perpignan Via Domitia

    BU Sciences

    52 avenue Paul Alduy

    66860

    Perpignan

    France

    OpenEdition
    • Candidater à OpenEdition Books
    • Connaître le programme OpenEdition Freemium
    • Commander des livres
    • S’abonner à la lettre d’OpenEdition
    • CGU d’OpenEdition Books
    • Accessibilité : partiellement conforme
    • Données personnelles
    • Gestion des cookies
    • Système de signalement