Note préliminaire sur le G.R.E.S
p. 5-6
Texte intégral
1Le G.R.E.S. (Groupe de Recherches sur les Ecritures Subversives), est inscrit au Département de Philologie Française et Romane de l’Universitat Autònoma de Barcelona. Il a été créé en 1995.
2Dans un premier temps, le G.R.E.S., avait axé sa recherche dans les marges du surréalisme, en ouvrant des débats, des réflexions, des analyses s’appuyant sur des textes de Julien Gracq, de Paul Nougé, de Vicente Huidobro, de Le Clézio et de Robert Desnos. Ce travail liminaire, prenant les auteurs comme centre d’intérêt, s’est vite trouvé insuffisant et relevant d’une idéologie textuelle que la plupart des membres du groupe voulait dépasser.
3C’est ainsi que le G.R.E.S., à partir de 1998, a privilégié l’organisation de colloques et de séminaires autour de thèmes larges, de notions difficiles, de problématiques peu traitées. Dans ce sens sont à relever les activités suivantes :
4le Colloque International réalisé à la Faculté de Traduction et Interprétation de l’Universitat Autònoma de Barcelona, autour de Vicente Huidobro et les avant-gardes, sous la direction de Núria d’Asprer, en 1999 ;
5le I Séminaire sur les Écritures Subversives, organisé par Mar Garcia et Ricard Ripoll sous le titre « L’espace du subversif et son écriture » en mai 2000 ;
6le I Congrès International sur les Écritures Fragmentaires, organisé par Mar Garcia, Sixte Marcos et Ricard Ripoll, avec la participation de plus d’une vingtaine de chercheurs venus du Québec, d’Israël, de France et du Maghreb, en juin 2001 ;
7le Symposium International (III Séminaire du GRES) sur « L’autofiction et la subversion du pacte autobiographique », en octobre 2002 ; et, finalement, le II Colloque International sur les « Stratégies de l’Illisible », en juin 2003.
8Le travail constant autour de textes peu susceptibles d’être introduits dans des cours visant des étudiants dont le français est une langue étrangère, les frictions habituelles entre enseignants qui boivent à des sources bien diverses, les positions individuelles par rapport à ce qui peut être considéré ou non comme subversif, avant-gardiste, voire moderne, ont logiquement entraîné des différents qui ont pu quelquefois être surmontés et d’autres fois ont servi à nous remettre en cause. Un groupe de recherches ne peut vivre que par la rénovation permanente des idées (et souvent des personnes). Ainsi, au jour d’aujourd’hui les membres du G.R.E.S. sont les suivants :
9de l’Université Autonome de Barcelone : d’ASPRER Núria, MARCOS Sixte (boursier), MICHEL Geneviève, RIPOLL Ricard (directeur, maître de conférences) ;
10membres étrangers : DEVÉSA Jean-Michel (Univ. de Bordeaux III) ; HOPPENOT Eric (Univ. Paris V) ; LAURICHESSE Jean-Yves (Univ. de Perpignan).
11Nous remercions d’autre part, de façon explicite, les professeurs Manuel A. Tost (Universitat Autònoma de Barcelona), Clara Ubaldina Lorda (Universitat Pompeu Fabra), et tout particulièrement Yves Baudelle (Université de Lille III), pour leur soutien, leur contribution et leur aimable participation aux activités du G.R.E.S.
12Et, comme directeur du groupe, je tiens à remercier pour leurs services passés les personnes qui nous ont accompagnés pendant un temps et qui ont cru bon de suivre d’autres voies.
13Notre groupe est réduit, mais nous comptons sur son nombre de personnes qui nous aident au coup par coup, qui nous suivent dans notre recherche, qui nous appuient d’une manière ou d’une autre, qui nous permettent d’agir dans les marges d’un petit Département, ayant peu de ressources. La volonté de chacun de nous de travailler afin de permettre aux étudiants de connaître une autre littérature, une autre façon de concevoir la relation du lecteur aux textes est une source d’énergie largement suffisante pour continuer contre vents et marées dans cette aventure qui ne veut pas être étouffée par les langues figées d’un certain discours universitaire qui se meurt de neutralité et de mirages scientistes.
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