Biais de confirmation
p. 37
Texte intégral
1Tendance de toute attitude interprétative à surévaluer ce qui confirme rétrospectivement ses attentes projectives (voir Apophénie). Dès lors que l’on s’est sensibilisé·e à certains aspects de la réalité et que l’on y accorde une attention sélective, on remarque ce qui les concerne alors que l’on néglige d’autres aspects qui, n’étant pas a priori perçus comme pertinents, se trouvent n’être pas perçus du tout. Ces biais de confirmation ont été identifiés depuis longtemps par les théories de l’interprétation (le « cercle herméneutique » de Schleiermacher, l’« après-coup » de Jacques Lacan, le travail des « communautés interprétatives » selon Stanley Fish). Il est largement à la racine de l’emprise du « conspirationnisme » qui trouvera toujours de quoi confirmer ce qu’il dénonce en se sensibilisant sélectivement à ce qu’il craint.
Bibliographie
Référence
Fish, S. (2007). Quand lire, c’est faire. L’autorité des communautés interprétatives. Les Prairies Ordinaires.
Auteur
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