Romantismes, l'esthétique en acte
Pour Charles Magnin, critique du Globe, le XIXe siècle serait « l’âge de l’esthétique ». Cet ouvrage collectif, centré sur la période romantique, se propose de vérifier cette assertion en étudiant la ruine progressive des poétiques normatives et l’acclimatation en France de cette notion qui fut d’abord allemande. Sous le signe de l’interculturalité, ont été étudiés les modèles germaniques (Schiller, les frères Schlegel, Schelling, Heine), la rémanence d’un sublime de terreur tel qu’il avait ét...
Éditeur : Presses universitaires de Paris Nanterre
Lieu d’édition : Nanterre
Publication sur OpenEdition Books : 9 juillet 2021
ISBN numérique : 978-2-8218-2686-1
DOI : 10.4000/books.pupo.1495
Collection : Orbis litterarum
Année d’édition : 2009
ISBN (Édition imprimée) : 978-2-84016-022-9
Nombre de pages : 357
Panoramique
Philippe Hamon
IntroductionJosé-Luis Diaz
De la poétique à l’esthétique (1800-1850)Elisabeth Decultot
Le débat français sur l’esthétique philosophique allemande (1820-1850)Des Lumières au Romantisme
La théorie à l'œuvre
Mildred Galland-Szymkowiak
L’esthétique comme unité du théorique et du pratique dans le Système de l’idéalisme transcendantal de SchellingDominique Peyrache-Leborgne
Hugo, le grotesque et l’arabesqueBaldine Saint-Girons
Esthétique, sublime et monstrueuxL’ancien et le nouveau
Gérard Gengembre
Bonald ou l’esthétique sociale de la littératureStéphanie Tribouillard
Y a t-il une esthétique staëlienne en 1800 ?Béatrice Didier
Le beau idéal selon ChateaubriandJean-François Jeandillou
L’esthétique de la langue selon NodierSociabilités au cours du siècle
Celina Moreira de Mello
L’Artiste (1831-1838) : l’artiste, les Salons et la critique d’artFrançois Kerlouégan
Les manuels de beauté romantiques : une esthétique mise en pratiqueRomantismes
Marc-Mathieu Münch
Ironie romantique et esthétiqueTimothée Picard
L’esthétique musicale, d’Hoffmann à ses héritiersBrigitte Diaz
Sand est la « fraternité des arts »Christèle Couleau-Maixent
« Suivez le guide ! ». Le commentaire esthétique du romanesque dans le récit balzacienPaolo Tortonese
À quoi cela sert-il ? La polémique contre l’utilitarisme dans la préface de Mademoiselle de MaupinJean-Philippe Chimot
Delacroix peintre et critique : questions au silencePour Charles Magnin, critique du Globe, le XIXe siècle serait « l’âge de l’esthétique ». Cet ouvrage collectif, centré sur la période romantique, se propose de vérifier cette assertion en étudiant la ruine progressive des poétiques normatives et l’acclimatation en France de cette notion qui fut d’abord allemande. Sous le signe de l’interculturalité, ont été étudiés les modèles germaniques (Schiller, les frères Schlegel, Schelling, Heine), la rémanence d’un sublime de terreur tel qu’il avait été défini par Burke, les passeurs et les divers passages (Mme de Staël), voire l’institution, sous forme de cours privés (Jouffroy) ou publics (Cousin), d’une esthétique à la française. Il fallait scruter à nouveau les essais (Le Génie du christianisme), les préfaces célèbres (Préface de Cromwell, Préface de Mademoiselle de Maupin), les correspondances réelles ou fictives (Lettres d’un voyageur de George Sand) ou bien encore les textes ou les illustrations programmatiques des revues (L’Artiste). Mais il convenait également d’examiner la portée manifestaire d’un tableau ou d’une musique, voire de scruter des manuels de beauté qui codifient l’idée que l’on peut se faire de la distinction corporelle. Cet ouvrage ne s’est pas limité au prescrit, il a surtout pris en compte les moyens indirects par lesquels les œuvres laissent deviner un système de valeurs, une axiologie relative au beau et au sublime.
Jean-Louis Cabanès (dir.)
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