1La région de Gafsa est connue pour sa richesse en sites préhistoriques ayant livré des objets d’art mobilier. En contrepartie, les sites avec des parois ornées de gravures et/ou de peintures rupestres sont très limités. C’est le cas, aussi, de l’ensemble de la Tunisie comparée aux autres pays du Maghreb. Cela peut s’expliquer, nous semble-t-il, par l’état de la connaissance et non pas par une désertion de la région par les hommes préhistoriques.

La région

2La région concernée par notre étude se situe dans le Sud-ouest tunisien, en position intermédiaire entre la Tunisie présaharienne (Coque 1962) et la partie méridionale des steppes tunisiennes (Ben Ouezdou 1994).

3La topographie de cette région est marquée par des chaînons montagneux qui dominent un plat pays constitué de plateaux et de plaines. Le réseau hydrographique est endoréique. Les grands axes d’écoulement débouchent dans la grande dépression fermée du Chott El Gharsa. Les reliefs montagneux qui impactent le paysage appartiennent à la partie méridionale de l’Atlas tunisien qui est un « prolongement élargi de l’Atlas saharien algérien » (Zargouni 1986, 13) (fig. 1).

Fig. 1. La région de Gafsa : localisation et principaux traits de la topographie (del. de l’auteur).

Historique des recherches

4L’importance de la région de Gafsa dans la préhistoire tunisienne et maghrébine est attestée par une abondante littérature réservée à cette région, ainsi que par les nombreux chercheurs qui l’ont parcourue. Toutefois, les recherches en matière d’art rupestre dans la région sont restées, durant presque un siècle, limitées à deux sites seulement. Le site rupestre de Jebel Bliji (chaînon de Metlaoui) fut le premier site d’art rupestre figuratif découvert non seulement dans la région mais aussi en Tunisie (Roux 1911). Le second site est celui de Dakhlet es Sourah (chaînon d’Oum el Araïs) que nous avons découvert en 2001 (Saidi 2001).

5Trois autres sites d’art rupestre ont été nouvellement découverts : Doukane Jefara (chaînon de Metlaoui) (2009) ; Mhadet Ben Yiahia (chaînon d’Oum el Araïs) (2012) ; Oued bou Jenida (Jbel Sidi Aïch) (2014).

Présentation des sites

6Les sites d’art rupestres récemment mis au jour sont situés dans les reliefs montagneux suivants : le chaînon de Metlaoui, le chaînon d’Oum el Araïs et Jebel Sidi Aïch. Ils sont présentés, selon l’ordre chronologique des découvertes (fig. 2). Quant à la description des représentations rupestres, elle est faite de haut en bas et/ou de la gauche vers la droite de l’observateur.

Fig. 2. Répartition géographique de sites d’art rupestre découverts dans la région de Gafsa : 1 : site de Jebel Bliji (chaînon de Metlaoui) ; 2 : site de Dakhlet es Sourah (chaînon d’Oum el Araïs) ; 3 : site de Doukane Jefara (chaînon de Metlaoui) ; 4 : site de Mhadet Ben Yiahia (chaînon d’Oum el Araïs) ; 5 : site de l’Oued bou Jenida (Jbel Sidi Aïch) (del. de l’auteur).

Le site de Doukane Jfaraa

7Doukane Jefara est l’une des combes qui caractérisent le flanc sud du chaînon de Metlaoui. La partie la plus orientale de cette combe est drainée par un ravin qui porte le nom de Chaabet Oum Sissi. Vers l’amont, ce ravin est dominé par deux abris sous roche orientés vers le Sud. Ces abris referment deux stations de gravures rupestres.

La station 1

8Elle contient des gravures exécutées sur la surface occidentale d’une grande paroi rocheuse séparant les deux abris. Ces gravures peuvent être réparties en deux panneaux.

Panneau n° 1

9Ce panneau renferme une scène composée de quatre représentations : un personnage et trois animaux. D’autres gravures non identifiées y figurent également.

• N° 1 : un personnage représenté de face. Il est réalisé à l’aide d’un trait profond. Des concavités et des creux à l’endroit où l’on s’attend à trouver la tête en rendent la lecture difficile. Sur le tronc sont dessinés deux traits verticaux. Ces traits s’écartent au niveau de l’abdomen comme pour marquer un détail vestimentaire. Les bras sont étendus. De la main gauche, le personnage tient un objet non identifié. L’emplacement de la main droite est écaillé. Entre les jambes, qui sont écartées, est dessiné un objet qui peut être une extrémité de pagne ou une queue postiche.
• N° 2 : un animal représenté de profil absolu. Il est réalisé par un trait profond. Il s’abrite sous le bras gauche du personnage précédent. La ligne du dos et celle du ventre sont horizontales. Les pattes sont épaisses. La queue est peu indiquée. Sur la tête arrondie est dessiné un objet, ce qui laisse penser qu’il s’agit d’un « bélier à sphéroïde » (Camps 1991).
• N° 3 : un animal figuré de profil absolu. Il est réalisé par un trait profond. La tête, la ligne du dos et celle du ventre sont indiquées. En revanche, l’arrière train et la terminaison de la patte avant sont écaillés.
• N° 4 : un animal de profil absolu. Il est dessiné par un trait profond. La tête, la ligne du dos et la patte avant sont figurées. Cependant, la roche est détériorée à l’emplacement du ventre et de la cuisse (fig. 3.a et fig. 3.b).

Fig. 3a. Le site de Doukane Jfara. Station n° 1. Panneau 1. Personnage et trois animaux (cliché de l’auteur).

Fig. 3b. Le site de Doukane Jfara. Station n° 1. Panneau 1 (relevé de l’auteur).

10Cette scène est comparable à celles de la station de Khanguet El-Hadjar dans la région de Constantine (Lefebvre 1967). Ces scènes ont été interprétées comme étant des unités pastorales (Roubet et Amara 2011).

Panneau n° 2

11Ce panneau comprend trois représentations : deux animaux et un objet non identifiable.

• N° 1 : un quadrupède de profil. Il est représenté par des traits profonds. La tête et le museau sont angulaires. L’oreille et l’œil ne sont pas indiqués. La ligne du dos est oblique, celle du ventre est aussi tracée. La patte arrière est figurée, mais la terminaison de la patte avant n’est plus visible. La queue est représentée à l’horizontale au début, puis vers le haut à son extrémité. Ce quadrupède pourrait être interprété comme un canidé. Il est fort probable qu’il s’agisse alors d’un chien domestique (Canis familiaris).
• N° 2 : un objet non identifiable. Sa continuité vers la gauche est écaillée. Cet objet rappelle beaucoup l’objet figuré dans le panneau précédent.
• N° 3 : un quadrupède. L’endroit où devrait être la tête de cet animal est écaillé. La ligne de la queue est horizontale mise à part son extrémité qui est orientée vers le haut. L’identification de ce quadrupède est incertaine (fig. 4).

Fig. 4. Le site de Doukane Jfara. Station n° 1. Panneau 2. Deux chiens et un objet non identifiable (cliché de l’auteur).

La station 2

12Les gravures de cette station sont localisées dans l’abri sous roche oriental qui se distingue, dans sa partie gauche, par la présence d’un énorme rocher et de très abondants blocs éboulés. La façade ouest de cet abri et les surfaces du rocher conservent un nombre très important de représentations d’animaux domestiques et sauvages. Nous en limitons ici la présentation à deux exemples différents aussi bien du point de vue thématique (animaux domestiques et animaux sauvages), que du point de vue stylistique (style naturaliste et style sub-naturaliste).

13Exemple 1 : représentations des animaux domestiques dominées par la figuration de troupeaux de bœufs (Bos taurus) et d’ovins (Ovis sp.). Les animaux sont figurés de profil absolu et sont de même technique et patine. Les bœufs sont représentés avec une corne unique tournée vers l’avant.

14Devant les animaux, un personnage est représenté de face. Il ne présente pas de détails vestimentaires. Ce personnage est en position d’orant, l’avant-bras droit est levé. Les membres inférieurs sont anormalement allongés par rapport au tronc (fig. 5).

Fig. 5. Le site de Doukane Jfara. Station n° 2. Gravures sur la façade ouest de l’abri. Détails (cliché de l’auteur).

15Les représentations des troupeaux de bovins et d’ovins accompagnés de personnage en attitude d’orant sont connues dans l’art rupestre du sud-oranais. Ces gravures de style sub-naturaliste sont attribuables à l’étage bovidien (Lhote 1970). Elles sont interprétées comme des scènes pastorales où l’élevage des bovins et des ovins est pratiqué (Roubet et Amara 2011).

16Cependant, en l’état actuel de la recherche, ces figurations rupestres ne sont pas confirmées par les fouilles et des données archéozoologiques dans la région de Gafsa. En effet, le seul site à faune domestique de la région, à savoir l’Abri Redeyef, n’a livré que quelques restes osseux d’une faune domestique appartenant aux Caprini (Dridi et Aouadi 2012).

17Exemple 2 : une autruche. Elle est dessinée par un trait profond, dans le style bubalin naturaliste qui respecte la forme et les détails du corps. La tête et le bec sont bien tracés. Le cou est vertical, long et souple. Le jabot et le dos sont conformes à la nature. La queue, la cuisse et la patte sont bien proportionnées, mais le pied est écaillé (fig. 6).

Fig. 6. Le site de Doukane Jfara. Station n° 2. Gravures sur la façade ouest de l’abri. Une autruche (cliché de l’auteur).

Le site de Mhadet Ben Yahia

18Le site rupestre de Mhadet Ben Yahia se trouve dans la partie centrale du chainon d’Oum el Araïs. Il comprend une seule station à gravures rupestres au sommet d’une colline qui domine la rive droite de l’oued el Guataa au niveau de son cours moyen. Les pentes nord et nord-est de cette colline renferment un abri qui a donné son nom au site, Mhadet signifiant abri.

19Les gravures sont visibles sur des dalles calcaires horizontales exposées à ciel ouvert. Trois représentations animalières ont pu être identifiées :

• N° 1 : un grand buffle Syncerus caffer. L’animal est dessiné de profil absolu avec les cornes vues de trois-quarts. Il est réalisé par un trait poli et peu profond à l’exception de la ligne dorsale. L’animal n’est pas représenté avec le réalisme qui caractérise le style naturaliste. Les cornes sont tracées sans annelures. Le sexe, les sabots et la queue ne sont pas figurés. Les pattes sont de « style fuyant ». On peut conclure qu’il est dessiné de manière assez stylisée, dans le style de Tazina (Le Quellec 1993) (fig. 7).
• N° 2 : un quadrupède de profil. Cette figure est réalisée par un trait large et peu profond présentant des traces de piquetage. La tête, le museau et la gorge ne sont pas indiqués. L’identification de l’animal n’est pas assurée : il s’agit probablement d’un bovidé.
• N° 3 : un animal. Cette représentation est exécutée par piquetage. La représentation est limitée à quelques parties anatomiques : l’arrière train, la queue, les pattes antérieures et une partie de la patte postérieure. La tête, la ligne dorsale et la ligne ventrale n’ont pas été tracées. Cette figure peut être identifiée à un lagomorphe (lapin ou lièvre), dont les figurations rupestres sont rares en Afrique du Nord (Roubet 2008) (fig. 8).

Fig. 7. Le site de Mhadet Ben Yahia. Grand Buffle antique (Syncerus caffer) (cliché de l’auteur).

Fig. 8. Le site de Mhadet Ben Yahia. Un lagomorphe ? (cliché de l’auteur).

Le site de l’Oued bou Jenida

20Ce site est localisé sur le flanc sud de Jebel Sidi Aïch. Il renferme trois stations repérées sur la rive droite du cours amont de l’Oued bou Jenida. La première station située le plus vers le Nord ne contient que des séries de cupules disposées en carré sur plusieurs lignes horizontales. Les deux autres stations conservent des représentations humaines et animales.

La station 1

21Elle présente un groupe d’éléphants gravé sur la partie inférieure de la surface nord d’un grand rocher éboulé. Ces gravures sont réalisées par un trait large et conservent des traces du piquetage. Les animaux sont représentés dans un style naturaliste. La patine foncée est identique à celle du support.

22Nous avons pu identifier quatre représentations animalières :

• N° 1 : la patte arrière et la cuisse d’un quadrupède. Il s’agit probablement d’un éléphant.
• N° 2 : un éléphant, dont seules la tête et la trompe sont représentées.
• N° 3 : un éléphant de profil gauche absolu. Il est très altéré et les détails ne sont pas lisibles.
• N° 4 : un éléphant, en majeure partie détruit par la desquamation. La tête, la trompe et l’extrémité de la patte antérieure ont disparu (fig. 9).

Fig. 9. Le site de l’Oued bou Jenida. Station n° 1. Vue d’ensemble (cliché de l’auteur).

23Ce site est le deuxième site d’art rupestre découvert en Tunisie à livrer des représentations d’éléphants. Dans l’art rupestre en Tunisie, les représentations d’éléphants « correspondent à des peintures d’époque protohistorique ou antique » (Yahia-Achèche 2009).

24En revanche, de telles représentations rupestres d’éléphant sont attestées sur plusieurs sites dans le reste de l’Afrique du Nord. Ces représentations sont datées aussi bien avant 4000 BP qu’après cette date (Le Quellec 1999).

La station 2

25Une série d’abris peints a été mise au jour dans cette station. L’abri le plus riche du point de vue des représentations figuratives est celui situé le plus à l’Ouest. Il est possible de distinguer, dans la partie latérale droite, deux panneaux comportant des représentations humaines et animales réalisées en aplats de couleur rouge violacé. À côté de ces représentations, on trouve des séries de ponctuations de différentes orientations.

26Sur le premier panneau, on voit trois représentations animales :

• N° 1 : un quadrupède très stylisé, les membres représentés par un seul élément antérieur et un seul postérieur.
• N° 2 : arrière-train d’un quadrupède.
• N° 3 : la silhouette d’un quadrupède. Le corps de cet animal est épais. Le cou est trop allongé. L’emplacement de la tête est écaillé.

27L’identification des représentations de ce panneau reste hypothétique (fig. 10).

Fig. 10. Le site de l’Oued bou Jenida. Station n° 2.Vue générale du panneau 1 (cliché de l’auteur).

28Un second panneau renferme également trois représentations dont deux représentations humaines :

• N° 1 : un personnage filiforme. La tête présente deux appendices. Le tronc est démesurément allongé. Les bras et les jambes sont écartés.
• N° 2 : un personnage, dans le même style que la représentation précédente. Les avant-bras sont levés. La couleur de cette figure, qui tire vers le rouge brique, est différente de celle des deux autres représentations présentes sur ce panneau.
• N° 3 : silhouette d’un animal réalisée par une série de ponctuations à l’ocre violacé. Il s’agit probablement d’un oiseau (peut-être une autruche) (fig. 11).

Fig. 11. Le site de l’Oued bou Jenida. Station n° 2. Vue d’ensemble du panneau 2 (cliché de l’auteur).

Techniques, styles et essai sur le contexte chrono-culturel

Techniques et styles

29Ces représentations zoomorphes et anthropomorphes ont été réalisées principalement sous forme de gravures. La présence de panneaux peints est limitée à une seule station.

30Les gravures sont de techniques et de styles différents, et peuvent être regroupées ainsi :

• Des gravures réalisées par des traits polis, larges et profonds. Elles sont attribuées au style naturaliste « Bubalin » (fig. 6).
• Des gravures réalisées par des incisions fines et peu profondes. Ces gravures sont rattachées au style naturaliste schématique, dit style de Tazina (fig. 7).
• Des gravures piquetées (fig. 8).
• Des gravures obtenues par grattage.

31Pour les peintures, les couleurs employées sont principalement différentes nuances de rouge. En ce qui concerne les techniques, il a été également remarqué l’emploi de plusieurs techniques qui se répartissent comme suit :

• Des peintures réalisées par aplat monochrome (fig. 10).
• Des peintures rendues par des traits d’une largeur constante (1 cm) et montrant une grande régularité de contours (fig. 11). Il est probable que ces « figures aient été réalisées à l’aide d’un outil dur de faible largeur » (Yahia-Achèche 2009, I, 146).
• Des peintures réalisées par ponctuations (fig. 5). Ce type de peinture appliqué au doigt est aussi attesté dans les deux stations d’Oued Majel 2 et de Chendoub à Jebel Ouesslat (Yahia-Achèche 2009).

32Les différents techniques et styles dans lesquelles sont réalisées ces représentations rupestres de la région de Gafsa peuvent être résumés par le tableau 1 :

Tableau 1. Techniques et styles des gravures de la région de Gafsa.

Essai sur le contexte chrono-culturel

33Dans l’état actuel de notre recherche, marquée par l’absence de datation directe sur les peintures et les gravures, il est encore trop tôt pour essayer de tirer des conclusions fiables sur les périodes de réalisation de ces représentations pariétales. Toutefois, à partir de l’étude des techniques, des styles et des thèmes représentés, nous pouvons déduire l’ancienneté de certaines représentations.

34Les plus anciennes gravures ont été réalisées par des traits polis, larges et profonds. Ces gravures portent une patine totale. Elles sont réalisées dans le style bubalin.

35En suivant une approche paléoenvironnementale, la présence du Syncerus caffer apporte aussi un argument confirmant l’ancienneté de ces gravures à situer probablement dans la première phase humide de l’Holocène.

36Concernant les peintures, les différentes nuances du rouge révèlent des périodes distinctes de figuration. Les plus anciennes seraient caractérisées par des figures de couleur rouge violacé ; les plus récentes sont les peintures de couleur rouge claire (Yahia-Achèche 2009).

37Ces scènes sont dominées par la figuration de troupeaux de bœufs et d’ovins accompagnés de quelques représentations de chiens domestiques et de rares figures humaines. En adoptant une approche socio-économique dans l’étude de ces représentations rupestres, sont soulevés de nombreux questionnements sur les liens entre ces représentations rupestres et les occupations humaines préhistoriques de la région. L’économie de subsistance basée sur l’activité cynégétique peut être déduite à travers les représentations des animaux sauvages (le grand buffle, l’éléphant et le lagomorphe). Ces sites rupestres se situent dans une région qui fait partie du « cœur du pays capsien », région qui renferme les sites ayant servi à définir le Néolithique de tradition Capsienne (Vaufrey 1955). Ainsi, une économie de subsistance basée sur la production (élevage) durant le Néolithique peut être attestée à partir des scènes pastorales.

38En l’état actuel de la recherche, l’apparition du Néolithique pastoral en Tunisie date de la seconde moitié du VII^e millénaire cal B.P. Dans cet ordre d’idée, nous signalons que les dates dont nous disposons sur les sites néolithiques où l’économie de production était principalement basée sur l’élevage de chèvres, de moutons et de bovins, sont : 6750 ± 200 et 6000 ± 100 B.P. pour le site de Doukanet el Khoutifa (Zoughlami 1978, 1986 et 2009 ; Dridi et Aouadi 2012).

Conclusion

39Ces nouvelles découvertes de représentations rupestres viennent enrichir le répertoire de gravures et de peintures rupestres non seulement dans la région de Gafsa, mais aussi en Tunisie et au Maghreb. Leur étude permet de définir les détails stylistiques ainsi que de proposer une série d’hypothèses quant aux possibles interprétations chrono-culturelles.

40Le thème animalier est dominant dans ces représentations dont certaines sont très stylisées et schématisées, ce qui ne permet pas de déterminer le genre et l’espèce. Ces sites rupestres renferment à la fois des représentations d’animaux sauvages et domestiques. Ces images recèlent des informations inestimables qui n’ont pas encore été fournies par les fouilles. Il s’agit essentiellement d’une faune mammalienne et d’avifaune qui forment l’axe des activités fondamentales de l’homme dans son environnement par ses activités cynégétiques et l’élevage.