Antijudaïsme et antisémitisme en Algérie coloniale
1830-1964
Pendant la période française (1830-1962), les Juifs d’Algérie ont tout d’abord été soumis à un antijudaïsme qui prit la forme d’une forte hostilité de la part de nombreux Européens envers la personne des Juifs, puis à un antisémitisme fondé sur la haine de ces Juifs en tant que groupe ethnique ou racial. Antijudaïsme et antisémitisme ont donné naissance à des comportements, des mises à l’écart, des campagnes d’opinion agressives. Cette animosité éclata en crises violentes, à la fin du XIXe siè...
Éditeur : Presses universitaires de Provence
Lieu d’édition : Aix-en-Provence
Publication sur OpenEdition Books : 15 octobre 2021
ISBN numérique : 979-10-365-7739-0
DOI : 10.4000/books.pup.46813
Collection : Le temps de l’histoire
Année d’édition : 2018
ISBN (Édition imprimée) : 979-10-320-0178-3
Nombre de pages : 356
Benjamin Stora
PréfaceUne longue hostilité antijuive
Entre francisation et hostilité
Les populations d’algérie et l’antisémitisme
Entre francisation et antisémitisme
Constantine, août 1934
La mouvance antijuive en période de crise
Le poids des mots
Une culture aimantée
Pendant la période française (1830-1962), les Juifs d’Algérie ont tout d’abord été soumis à un antijudaïsme qui prit la forme d’une forte hostilité de la part de nombreux Européens envers la personne des Juifs, puis à un antisémitisme fondé sur la haine de ces Juifs en tant que groupe ethnique ou racial. Antijudaïsme et antisémitisme ont donné naissance à des comportements, des mises à l’écart, des campagnes d’opinion agressives. Cette animosité éclata en crises violentes, à la fin du XIXe siècle et dans l’entre-deux-guerres, avec des manifestations, des émeutes, des » mesures antijuives », prises par les « conseils municipaux antijuifs », soutenus par des « députés anijuifs ». En dehors des moments de crise ouverte où la population descendait dans la rue, les relations interpersonnelles indiquaient la persistance de l’antisémitisme dans la population.
Après avoir décrit les grandes périodes de cette « idéologie de masse » selon l’auteur, cet ouvrage détaille l’implication de la population européenne et musulmane dans cet antisémitisme et les conséquences qui en résultèrent pour les Juifs. Enfin, l’accent est mis sur ce qui explique la prégnance de l ’antisémitisme en Algérie : ses fondements idéologiques et son appareil, son expression dans l’espace public – occupation de la rue et manifestations, fêtes, langue spécifique, journaux et caricatures – lui ayant permis de s’imposer dans l’espace public tant auprès de ses fidèles que de ses détracteurs.
Professeur certifié d’histoire au Lycée Paul Eluard de Saint-Denis (en 1988), maître de conférences à l’Institut universitaire de formation des maîtres d’Aix-Marseille, UMR Telemme (en 2004).
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