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    Plan détaillé Texte intégral Du municipium romain à la ville épiscopale Les espaces publics : bâtiments et vides Les espaces privés : curiae et familiae Bibliographie Notes de bas de page Auteurs

    Entre deux rives

    Ce livre est recensé par

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    Table des matières

    Milieu naturel et paysage bâti

    Gênes aux XIIe et XIIIe siècles

    Aurora Cagnana et Antonella Traverso

    p. 225-239

    Texte intégral Du municipium romain à la ville épiscopale Les espaces publics : bâtiments et vides Les espaces privés : curiae et familiae Bibliographie Bibliographie Notes de bas de page Auteurs

    Texte intégral

    1Avec Venise, Gênes est la rade la plus septentrionale du Bassin méditerranéen, l’endroit où la mer s’enfonce le plus loin dans l’arrière-pays, raison pour laquelle ce fut l’endroit le plus avantageux du point de vue économique pour le transfert de marchandises pendant les siècles antérieurs à la découverte du ferrociment et à la construction des voies ferrées et des autoroutes. En même temps, la topographie est constituée ici d’un étroit ruban littoral, tandis que les montagnes de l’Apennin, avec leurs très fortes pentes, dominent la mer. C’est une région favorable pour les contacts entre Méditerranée et Europe continentale, mais aussi où l’agriculture fut toujours difficile tandis que les parties abordables du rivage n’étaient pas si nombreuses.

    2À l’emplacement proprement dit de Gênes, port naturel de la région, le substrat géologique est caractérisé par deux couches, les calcaires du Monte Antola et la couche supérieure des argillites d’Ortovero (fig. 1). Il s’agit dans les deux cas de substrats guère exploitables par l’agriculture en raison de leur dureté et de leurs différences de perméabilité, mais les zones de contact entre les deux sont souvent riches en eau.

    3Le réseau hydrologique par contre est très diversifié. Il est disposé selon un demi-cercle dont les rayons sont perpendiculaires à la ligne de côte, et il est borné par une couronne de reliefs compris entre 200 et 450 m d’altitude. Ce bassin versant se compose de différentes vallées disposées en éventail tout autour du golfe, taillées par le lit de brefs et étroits cours d’eau. Leur débit est souvent maigre, mais il suffit d’une forte pluie pour que se produise une inondation. Le respect et le contrôle de cette hydrologie a conditionné les constructions de la ville pendant des siècles et, encore aujourd’hui, on peut remarquer la dangerosité de ces ruisseaux. Tout autour du golfe on peut reconnaître d’est en ouest les cours de la Chiavica, de la Soziglia, du Fossa-tello, de la Sainta-Sabina (fig. 1).

    4Les nombreuses fouilles et les recherches de l’archéologie urbaine effectuées depuis plus de 40 ans ont démontré l’existence d’un niveau romain sur lequel est fondée la ville médiévale, ce que confirment les données récemment collectées par le travail de Piera Melli (2014) sur la ville avant l’an 1000. Selon l’interprétation originale de Nino Lamboglia (1941) Ianua, avec ses anciennes églises, respectait très probablement un plan orthogonal qui s’étendait vers l’ouest depuis l’anse du Mandraccio avec des insulae disposées en fonction du réseau hydrologique. Certes, il s’agit d’une agglomération de petite étendue (7,5 ha), un municipium proprement dit, qui était rattaché à la tribus Galeria. Elle se caractérisait par une structure urbanistique régulière mais très étroite en arrière de la ligne de la plage − alors que la baie était plus profonde qu’à présent, comprise entre les ruisseaux de la Chiavica et de la Sauxilia (Soziglia). On peut observer que les bâtiments religieux les plus anciens, datant du haut Moyen Âge, dont S. Nazario, S. Damiano (1007), S. Giorgio et la cathédrale S. Lorenzo (ixe siècle), présentent leur façade disposée dans un même alignement en direction du sud. Une correspondance exacte entre celles-ci et les insulae romaines est difficile à reconnaître en raison de la pauvreté des vestiges archéologiques de cette époque, mais si on dessine la ligne de la plage, les ruisseaux qui ont pu changer de parcours et les îlots médiévaux, on retrouve une certaine régularité qui pourrait avoir ses racines dans la période romaine et, en particulier, se rapporter à la construction pacifique, mais certainement programmée, que les documents assignent à Spurius Lucretius au début du iiie siècle avant J.-C.

    5Antonella Traverso

    Du municipium romain à la ville épiscopale

    6On connait l’existence d’un « Diogenes episcopus Genuensis » au ive siècle, qui était à Aquilée en 3811. On sait que deux siècles après, le clergé de Milan, s’enfuyant vers la mer à peu près au moment de l’invasion lombarde de la plaine padane (569), a été accueilli à Gênes2. Il est très probable que l’église S. Lorenzo, qui devint ensuite cathédrale, fut originellement l’église des réfugiés milanais3. Le toponyme « Brolium », attesté dans les sources écrites médiévales avec le sens d’« enclos », pourrait en effet se référer à une petite enceinte placée en limite de l’ancienne ville romaine et dans laquelle le clergé de Milan se retrouvait en sécurité, vraisemblablement à côté de son église S. Ambrogio, aujourd’hui encore existante, dont le titre est placé de nos jours sous le patronage de Jésus.

    7Pendant le haut Moyen Âge plusieurs toponymes évoqués dans les sources écrites (tels porta superana, ecclesia sancti Petri de Porta, et d’autres encore) rappellent l’existence d’une enceinte, bâtie à une époque inconnue, afin d’abriter une très petite agglomération composée de l’ancienne ville romaine à laquelle se sont ajoutés deux quartiers au nord-est. Il faut attendre le xie siècle pour trouver les témoignages matériels d’une importante reprise du bâti. On date, en effet, de la deuxième moitié du siècle la construction de deux palais épiscopaux, le premier situé à côté de la cathédrale, le second au sommet du castrum, (fig. 1), sur la butte qui surplombe la mer4. Il s’agit de bâtiments puissants, qui diffèrent beaucoup entre eux dans leur morphologie, mais qui sont très proches dans leur aspect constructif en petit appareil. Sur le castrum Janue, le palatium était formé d’une puissante tour d’environ 100 m2 de surface, établie sur deux niveaux (fig. 2). Un escalier en pierre, à l’extérieur, donnait accès au premier étage. À côté de la cathédrale, le deuxième palais était un bâtiment allongé (fig. 3), avec un toit en pignon, dont les vestiges sont préservés aujourd’hui à l’intérieur du cloître des chanoines de la cathédrale qui remonte à la fin du xiie siècle5. Il s’agit donc de bâtiments importants, mais insérés dans une ville qui a gardé les mêmes limites que celles de la cité romaine. Installées dans les remparts, à côté d’une porte urbaine, les deux places-fortes épiscopales émergeaient dans un milieu encore vide, avec très peu d’édifices dont la plupart étaient en bois. L’extension de la ville restait à peu près la même qu’aux époques précédentes.

    8C’est à partir du xiie siècle, en revanche, juste au lendemain de la première croisade (1099), que la cité change, on peut dire tout d’un coup, et s’accroît en passant de 7,5 ha à 53,8 ha. La surface à l’abri de la nouvelle enceinte est en effet multipliée plus de cinq fois (fig. 4).

    9À partir de ce moment, selon un processus croissant, la ville accueille de nouveaux habitants, surtout des migrants venus de la campagne, depuis l’arrière-pays ou depuis les petits villages de la côte génoise du Levant ou du Ponant6. D’après une recherche fondée sur les données paroissiales, la ville, avec ses environs, compte alors 30 000 habitants entre le xiie et le xiiie siècles. Elle figure parmi les agglomérations méditerranéennes (fig. 5) de taille moyenne7. Jouxtant l’ancienne civitas, se forme le nouveau quartier du burgus, le long de la route qui atteint la porte nord-ouest de la ville. Déjà occupé auparavant, ce quartier devient une partie de la nouvelle ville, emmuraillée et bien défendue.

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    Fig. 1 - Gênes : substrat géologique (en gris les calcaires du monte Antola, en jaune les argillites d’Ortovero. Dimensions de la ville jusqu’au xie siècle). (A. Traverso, L. Tomasi)

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    Fig. 2 - Le palatium castri du xie siècle. Reconstitution d’après les données archéologiques (A. Cagnana, 1997).

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    Fig. 3 - Le palatium à côté de la cathédrale du xie siècle. Reconstitution d’après les données archéologiques (A. Cagnana, 1997).

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    Fig. 4 - Le plan de Gênes à l’abri des remparts du 1155-1161

    (d’après A. Cagnana, 2005 b).

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    Fig. 5 - Taille des plus importantes villes de la Méditerranée entre le xiie et le xiiie siècle.

    Graphique tiré de T. Chandler, 1987.

    Les espaces publics : bâtiments et vides

    10Au nord-est, une porte enserrée entre deux puissantes tours est encore conservée. Elle a connu une importante restauration au xixe siècle8. Dite au Moyen Âge Porta superana, (fig. 6) elle a gardé deux inscriptions qui proclament la force de la ville, de ses hommes et de ses fortifications. On peut y lire un jeu de mots : le bâtiment parle de lui-même, de sa force et de son nom « Porta » (Ianua en latin classique) qui est aussi celui de la ville, « Janua9 ».

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    Fig. 6 - La porta superana aujourd’hui.

    11La porte sud-ouest du burgus est elle aussi conservée jusqu’à aujourd’hui (fig. 7). Deux autres inscriptions donnent les noms des consuls qui étaient en charge au moment de la construction des remparts. Ces inscriptions, malheureusement en partie effacées, donnent aussi le nom de ses bâtisseurs ; elles permettent seulement d’apprendre que l’un d’entre eux habitait dans le castrum10. Plusieurs fois l’annaliste Caffaro, un contemporain, fait mention de l’enceinte et explique que la construction dura six années, entre 1155 et 1161. Il affirme que beaucoup de citoyens ont participé à l’entrepris ; ils portaient au chantier petras et arenas11. Notre source indique notamment que la longueur totale était de pedes quinque milia quingenti et XX, ce qui correspond en effet à 2 461 mètres. L’enceinte était couronnée de 1 070 créneaux. On remarque l’importante différence entre la nouvelle enceinte et les bâtiments des évêques, seulement de 60 ans plus anciens. Pour l’enceinte, on adopte, pour la première fois, un grand appareil très soigné (fig. 8). On remarque, de surcroît, que les maîtres d’œuvre ont fondé leur travail sur un « outillage intellectuel » très élaboré, confirmée par l’étude des portes et des arcs dont la réalisation suppose une équipe de tailleurs de pierre possédant des connaissances de géométrie pratique12.

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    Fig. 7 - La porte du sud-ouest aujourd’hui.

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    Fig. 8 - Le grand appareil des remparts de 1155-1161.

    12Les recherches archéologiques menées par la Soprintendenza Archeologica della Liguria, ont dégagé d’imposants vestiges de la plus ancienne jetée. Constituée d’un ouvrage de 6 m d’épaisseur, elle fut bâtie dans un environnement asséché. Aux deux parements en grand appareil correspond un noyau intérieur formé d’éclats de pierres noyés dans une chaux excellente. On sait que pour bâtir cet ouvrage, en 1134, la commune exigea une taxe sur tous les étrangers13.

    13Les surfaces bâties ou non bâties sont alors sous le contrôle des consuls14. En effet, à cette époque, les parties publiques de la ville sont bien distinguées des parties construites. Notamment les routes de la civitas, cœur de l’ancienne ville, sont soumises à un règlement ayant pour but la sauvegarde des espaces publics les plus importants. Dans les sources sont indiquées des constructions pour lesquelles les consuls ont donné le permis de bâtir avec interdiction d’occuper l’espace public de la Ripa15.

    14De surcroît, en 1186, les consuls définissent les limites à respecter pour les trois marchés publics de la ville. Les dimensions sont soigneusement transcrites dans les Libri Iurium, la « mensura mercati Sancti Georgii […] mercati grani de Sancto Petro de Porta […], mercati veteris de Suxilia16 ».

    Les espaces privés : curiae et familiae

    15On sait qu’un aspect très singulier de l’histoire urbaine de Gênes était l’organisation en clans ou lignages, familles amples qui se partageaient la ville. Plusieurs historiens de renom ont consacré leurs recherches à ce sujet en se fondant surtout sur le riche patrimoine de chartes de l’Archivio et notamment sur plusieurs centaines d’actes notariés17. Par un heureux hasard, la ville médiévale a été conservée pendant ces derniers siècles. Archéologie du bâti et fouilles de sauvetage ont mis en lumière, de façon exceptionnelle, quelques-uns de ces noyaux privés.

    16Grâce à ces sources, on peut connaître l’organisation de la vie des familles qui composaient l’aristocratie marchande formée d’hommes d’affaires qui ne doivent leur richesse et leur puissance qu’au commerce. Très significative est, par exemple, la curia Embriacorum, l’une des plus anciennes familles qui composent l’aristocratie génoise. Les fouilles ont mis au jour une longue muraille, faisant partie de la domus Magna Embriacorum18. Une grande tour, face à la rue, avec son puissant parement (fig. 8 et 9), fut détruite (défaite sur trois cotés) au cours du Moyen Âge et, peu après, rebâtie à côté. Sa construction puissante défendait tout le clan familial. La domus magna, quant à elle, la maison la plus vaste, occupée par le chef de famille de la curia, était un bâtiment allongé. De la fouille se dégage une importante couche de dépôts contenant céramiques, ossement et restes de repas. Cet ensemble prouve la pleine introduction de la famille Embriaci dans le commerce méditerranéen et, notamment, ses très forts contacts avec sa partie orientale, Syrie, Égypte, États des Croisés et Royaume de Jérusalem.

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    Fig. 9 - La domus magna Embriacorum

    (reconstitution graphique d’après les fouilles, de P. Melli, V. Fravega, S. Ghersi, A. Gismondi, V. Repetto, E. Torre, 2004).

    17Les données des fouilles illustrent ce que l’on connaît bien par les sources écrites qui témoignent de l’importance de la famille Embriaci pendant la Première Croisade19. Après 1104, elle acquiert le port de Byblos, près de Beyrouth, où elle fait bâtir son château. Les Embriaci étaient l’une des cinq familles qui se partageaient 80 % des échanges avec le Royaume de Jérusalem. L’étude des céramiques donne l’image d’un site au centre des échanges méditerranéens20.

    18Tout le castrum et la civitas et, en partie, le burgus, étaient occupés par les autres clans qui possédaient au moins une tour. Cette dernière n’était pas seulement un symbole de puissance de la famille, mais également une nécessité en raison de nombreux conflits qui opposaient les groupes familiaux. Une source iconographique, tirée d’un manuscrit des Annales de Caffaro conservé à Paris, donne une image d’un épisode de guerre entre les familles Grimaldi et Spinola. On a observé que guerres et batailles étaient de réelles vendettas, qui avaient le pouvoir de lever tout un clan contre un autre21. De plus, il a été montré que l’autorité de la Commune et celle des évêques eux-mêmes ne pouvait pas s’interposer dans une guerre, car, implicitement, le pouvoir public reconnaissait le droit de vengeance, le ius vindicionis, et que seuls les chefs de clan pouvaient y mettre fin ou la suspendre.

    19D’après une recherche en cours, on sait que dans la ville de Gênes environ 80 tours ont été bâties pendant le xiie et le xiiie siècle22. Le compte reste pourtant approximatif parce qu’il n’est pas aisé de confronter les sources notariées aux restes archéologiques. D’après les données matérielles (fig. 10), en revanche, on peut affirmer que les tours du xiie siècle étaient généralement plus petites et entièrement bâties en grand appareil de pierres régulières, alors que les tours du xiiie siècle étaient d’emprise plus importante et pour la plupart bâties en briques.

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    Fig. 10 - Les plans des tours des xiie et du xiiie siècles (A. Cagnana, R. Mussardo, 2012).

    20Ce qui change c’est notamment l’occupation du sol dans la ville. Au xiie siècle, la construction des tours tire profit du castrum et de la civitas, alors que dans la première et surtout dans la deuxième moitié du xiiie siècle, elle se déplace dans le burgus.

    21D’après les sources notariées, on peut connaître la disposition et l’organisation topographique des clans familiaux : une ou plusieurs domus, une ou plusieurs tours, une salle (curia) pour les réunions des composantes de la famille23. Il faut aussi rappeler le mot d’origine arabe « fundicus » ou « fundacus » pour désigner un espace possédé par chaque famille, réservé au dépôt de marchandises, dont l’aspect n’est pas encore bien défini par l’archéologie. Le terme est très fréquent dans les actes notariés à partir du xie siècle24.

    Bibliographie

    Bibliographie

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    Notes de bas de page

    1 Fontes Ligurum et Liguriae Antiquae, Atti della Società Ligure di Storia Patria, n.s., XVI, 1976.

    2 U. Formentini, Genova nel basso Impero e nell’alto Medioevo, Milano, 1941, p. 99-118 ; V. Polonio, « Da provincia a signora del mare. Secoli vi-xiii », in Puncuh, éd., Storia di Genova, Mediterraneo Europa Atlantico, Genova, 2003, p. 17.

    3 C. Di Fabio, La cattedrale di Genova nel Medioevo, Secoli vi-xiv, Cinisello Balsamo, Milano, Amilcare Pizzi, 1998, p. 15-18.

    4 A. Cagnana, « Residenze vescovili fortificate e immagine urbana nella Genova dell’xi secolo », Archeologia dell’Architettura, II, 1997, p. 95-96.

    5 A. Cagnana, op. cit., 1997.

    6 V. Polonio, 2003, p. 138-139.

    7 T. Chandler, Four thousand Years of Urban Growth, An Historical Census, Lampeter, Mellen Press, 1987, p. 112.

    8 C. Dufour Bozzo, La porta urbana nel Medioevo, Porta di Sant’Andrea in Genova, immagine di una città, Rome, « l’ERMA » di Bretschneider, 1989, p. 359-500.

    9 C. Dufour Bozzo, op. cit., 1989, p. 301-307.

    10 Pour la transcription du texte et pour une étude critique voir C. Dufour Bozzo, 1989, p. 301-358.

    11 En 1155, les Génois « murum et portas ex utroque latere civitatis edificare ceperunt », (Belgrano, 1890, p. 41 et p. 48). En 1158, plusieurs citoyens ont participé aux travaux. Les endroits non encore achevés étaient fortifiés, c’est-à-dire « munitae » avec des œuvres en bois ; les matériaux étaient fournis par des mâts (Belgrano, 1890, p. 41 et p. 48).

    12 Sur l’étude géométrique des portes, voir F. Bonora, « Numero, misura e proporzione in un’opera medievale, il caso di Porta Soprana », in C. Dufour Bozzo, La porta urbana nel Medioevo, Porta di Sant’Andrea, Genova, immagine di una città, Roma, « l’ERMA » di Bretschneider, 1989, p. 513-540. Sur l’introduction du grand appareil à Gênes au xiie siècle, voir A. Cagnana, « L’introduzione dell’opera quadrata medievale a Genova, aspetti tecnologici e contesto sociale », Arqueologìa de la Arquitectura, 4, 2005.

    13 Voir les Libri Iurium de la République de Gênes : en 1134 (Consules) « … laudaverunt ut omnes homines qui venerint de pelago pro mercato […] tribuant […] ad operam moduli denarios duodecim […] et hoc tribuant usque dum consulatus ianue ordinaverit et voluerit laborare in molo » (Libri Iurium). Dans un autre décret du 1138/39 on ordonne que « omnia littora maris de Ianuensi episcopatu sint de ecclesia ».

    14 F. Podestà, « Il colle di Sant’Andrea in Genova e le regioni circostanti », in Atti della Società Ligure di Storia Patria, 1913, p. 190.

    15 Les limites pour les routes ont été définies dans les Libri Jurium, I Libri Iurium della Repubblica di Genova, Genova 1992, en 1133 (Libri Jurium, I, 44-45) et des interdictions d’occuper le sol public sont établies en 1180 (Libri Jurium, op. cit., I, 113).

    16 Voir L. Grossi Bianchi, E. Poleggi, Una città portuale del Medioevo, Genova nei secoli x-xvi, Genova, Sagep, 1987, p. 96-97 ; fig. 71, 72, 73 et p. 128, n. 16.

    17 Mattia Moresco, « Parentele e guerre civili in Genova nel secolo xii », in Scritti giuridici in onore di Sante Romani, Padova, 1940 ; J. Heers, Il clan familiare nel Medioevo, Studi sulle strutture politiche e sociali degli ambienti urbani, Napoli, Liguori editore, 1976.

    18 P. Melli et alii, « Scavi archeologici dall’oppidum preromano alla curia Embriacorum », in G. Bozzo, éd., Cinque chiese e un oratorio. Restauri di edifici religiosi dal xii al xviii secolo per Genova capitale europea della cultura 2004, p. 49-57.

    19 M. Balard, « Genova e il Levante (secc. xi-xii) », Atti della Società Ligure di Storia Patria, n.s. XLII, 2002, p. 542-543.

    20 P. Melli, F. Benente, « Nuovi dati sulla circolazione della ceramica d’importazione islamica e bizantina a Genova, il contesto di Santa Maria delle Grazie la Nuova », in R. Francovich, M. Valenti, éd., IV Congresso Nazionale di Archeologia Medievale, Abbazia di San Galgano (Chiusdino-Siena), 2006, p. 642-643.

    21 M. Moresco, op. cit., 1940.

    22 A. Cagnana, R. Mussardo, « Le torri di Genova fra xii e xiii secolo, caratteri architettonici, committenti, costruttori », in G. P. Brogiolo, éd., Tecniche murarie e cantieri del Romanico nell’Italia settentrionale, Atti del Convegno (Trento, 25-26 ottobre 2012), 2012, p. 94-110.

    23 D. O. Huges, « Sviluppo urbano e struttura familiare a Genova nel Medioevo », in P. Abrams, E. A. Wrigley (éd.), Città, storia, società, Bologna, 1971.

    24 M. Balard, op. cit., 2002, p. 538-539.

    Auteurs

    • Aurora Cagnana

      Soprintendenza archeologica della Liguria

    • Antonella Traverso

      Soprintendenza archeologica della Liguria

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    1 Fontes Ligurum et Liguriae Antiquae, Atti della Società Ligure di Storia Patria, n.s., XVI, 1976.

    2 U. Formentini, Genova nel basso Impero e nell’alto Medioevo, Milano, 1941, p. 99-118 ; V. Polonio, « Da provincia a signora del mare. Secoli vi-xiii », in Puncuh, éd., Storia di Genova, Mediterraneo Europa Atlantico, Genova, 2003, p. 17.

    3 C. Di Fabio, La cattedrale di Genova nel Medioevo, Secoli vi-xiv, Cinisello Balsamo, Milano, Amilcare Pizzi, 1998, p. 15-18.

    4 A. Cagnana, « Residenze vescovili fortificate e immagine urbana nella Genova dell’xi secolo », Archeologia dell’Architettura, II, 1997, p. 95-96.

    5 A. Cagnana, op. cit., 1997.

    6 V. Polonio, 2003, p. 138-139.

    7 T. Chandler, Four thousand Years of Urban Growth, An Historical Census, Lampeter, Mellen Press, 1987, p. 112.

    8 C. Dufour Bozzo, La porta urbana nel Medioevo, Porta di Sant’Andrea in Genova, immagine di una città, Rome, « l’ERMA » di Bretschneider, 1989, p. 359-500.

    9 C. Dufour Bozzo, op. cit., 1989, p. 301-307.

    10 Pour la transcription du texte et pour une étude critique voir C. Dufour Bozzo, 1989, p. 301-358.

    11 En 1155, les Génois « murum et portas ex utroque latere civitatis edificare ceperunt », (Belgrano, 1890, p. 41 et p. 48). En 1158, plusieurs citoyens ont participé aux travaux. Les endroits non encore achevés étaient fortifiés, c’est-à-dire « munitae » avec des œuvres en bois ; les matériaux étaient fournis par des mâts (Belgrano, 1890, p. 41 et p. 48).

    12 Sur l’étude géométrique des portes, voir F. Bonora, « Numero, misura e proporzione in un’opera medievale, il caso di Porta Soprana », in C. Dufour Bozzo, La porta urbana nel Medioevo, Porta di Sant’Andrea, Genova, immagine di una città, Roma, « l’ERMA » di Bretschneider, 1989, p. 513-540. Sur l’introduction du grand appareil à Gênes au xiie siècle, voir A. Cagnana, « L’introduzione dell’opera quadrata medievale a Genova, aspetti tecnologici e contesto sociale », Arqueologìa de la Arquitectura, 4, 2005.

    13 Voir les Libri Iurium de la République de Gênes : en 1134 (Consules) « … laudaverunt ut omnes homines qui venerint de pelago pro mercato […] tribuant […] ad operam moduli denarios duodecim […] et hoc tribuant usque dum consulatus ianue ordinaverit et voluerit laborare in molo » (Libri Iurium). Dans un autre décret du 1138/39 on ordonne que « omnia littora maris de Ianuensi episcopatu sint de ecclesia ».

    14 F. Podestà, « Il colle di Sant’Andrea in Genova e le regioni circostanti », in Atti della Società Ligure di Storia Patria, 1913, p. 190.

    15 Les limites pour les routes ont été définies dans les Libri Jurium, I Libri Iurium della Repubblica di Genova, Genova 1992, en 1133 (Libri Jurium, I, 44-45) et des interdictions d’occuper le sol public sont établies en 1180 (Libri Jurium, op. cit., I, 113).

    16 Voir L. Grossi Bianchi, E. Poleggi, Una città portuale del Medioevo, Genova nei secoli x-xvi, Genova, Sagep, 1987, p. 96-97 ; fig. 71, 72, 73 et p. 128, n. 16.

    17 Mattia Moresco, « Parentele e guerre civili in Genova nel secolo xii », in Scritti giuridici in onore di Sante Romani, Padova, 1940 ; J. Heers, Il clan familiare nel Medioevo, Studi sulle strutture politiche e sociali degli ambienti urbani, Napoli, Liguori editore, 1976.

    18 P. Melli et alii, « Scavi archeologici dall’oppidum preromano alla curia Embriacorum », in G. Bozzo, éd., Cinque chiese e un oratorio. Restauri di edifici religiosi dal xii al xviii secolo per Genova capitale europea della cultura 2004, p. 49-57.

    19 M. Balard, « Genova e il Levante (secc. xi-xii) », Atti della Società Ligure di Storia Patria, n.s. XLII, 2002, p. 542-543.

    20 P. Melli, F. Benente, « Nuovi dati sulla circolazione della ceramica d’importazione islamica e bizantina a Genova, il contesto di Santa Maria delle Grazie la Nuova », in R. Francovich, M. Valenti, éd., IV Congresso Nazionale di Archeologia Medievale, Abbazia di San Galgano (Chiusdino-Siena), 2006, p. 642-643.

    21 M. Moresco, op. cit., 1940.

    22 A. Cagnana, R. Mussardo, « Le torri di Genova fra xii e xiii secolo, caratteri architettonici, committenti, costruttori », in G. P. Brogiolo, éd., Tecniche murarie e cantieri del Romanico nell’Italia settentrionale, Atti del Convegno (Trento, 25-26 ottobre 2012), 2012, p. 94-110.

    23 D. O. Huges, « Sviluppo urbano e struttura familiare a Genova nel Medioevo », in P. Abrams, E. A. Wrigley (éd.), Città, storia, società, Bologna, 1971.

    24 M. Balard, op. cit., 2002, p. 538-539.

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    Cagnana, A., & Traverso, A. (2018). Milieu naturel et paysage bâti. In G. Buti, Élisabeth Malamut, M. Ouerfelli, & P. Odorico (éds.), Entre deux rives (1‑). Presses universitaires de Provence. https://doi.org/10.4000/books.pup.46320
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    Cagnana, Aurora, et Antonella Traverso. « Milieu naturel et paysage bâti ». Entre deux rives, édité par Gilbert Buti et al., Presses universitaires de Provence, 2018, https://doi.org/10.4000/books.pup.46320.

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