Conclusion
p. 263-264
Texte intégral
1Dans ce xxie siècle où les enjeux environnementaux deviennent l’enjeu même de la survie de l’Humanité (changement climatique, perte de biodiversité, raréfaction des ressources, empoisonnement par la pollution) conséquences du modèle de développement issu de la révolution industrielle, nous savons que nous devons changer et rechercher une sortie par le haut pour une nouvelle ère de prospérité planétaire.
2Il nous appartient de devenir aussi performant que ce que peut-être la Nature, où le mot gaspillage n’existe pas, où le collaboratif dans une vision systémique est le fondement de l’équilibre de la vie, où se créé des modèles complexes fondés sur des informations de qualité, fiables, multiples, immédiates et des capacités de traitement de ces informations par des systèmes cognitifs extrêmement performants.
3Notre humanité a aujourd’hui perdu la maîtrise de ces informations complexes, doublé d’un affaiblissement de vision systémique. Par contre, plus que jamais, nous avons une forte aspiration à dépasser le cadre pour créer de nouveaux horizons, de nouvelles richesses pour satisfaire le plus grand nombre d’entre nous. Nous sommes capables d’imaginer la conquête de Mars, de nous battre pour que chacun trouve à accomplir son bien-être dans une vie par la satisfaction de ses besoins.
4Un français prélève près de 14 tonnes de ressources par an, chaque français dispose de plus de 400 tonnes de matières premières immobilisées en hôpitaux, routes, voitures, chaussures, perceuses… L’Humanité continue à croître plus vite que jamais, 10 milliards d’habitants sur la planète en 2050, 74 millions de Français en 2050, soit 8 millions de plus que en 2013, l’équivalent de la métropole de Paris en à peine 35 ans. En 2050 les terriens seront plus urbains encore. De fait, nous devons repenser totalement les fondements de notre organisation des flux, des échanges entre acteurs, imaginer de nouveaux modèles, pour tout à la fois répondre aux enjeux environnementaux et aux évolutions de l’humanité.
5En ce début du xxie siècle la révolution numérique est dans tous les esprits. Cette révolution c’est celle des datas, de cette capacité à générer des volumes colossaux d’informations instantanées, de tous types. Avec des outils, algorithmes, capables de traiter ces informations au-delà même de notre capacité à l’imaginer, à le comprendre. Et à une vitesse quasi instantanée. En ouvrant le champ des possibles à de nouveaux contrats de société (revenu universel, monnaies complémentaires, RSE, nouvel objet social de l’entreprise, etc.) ce sont de nouveaux échanges et exigences financières qui sont à mettre en place.
6La logistique c’est le pilotage des flux physiques et des flux financiers par les flux d’informations. De ce fait personne ne peut nier que nous sommes à l’aube d’une révolution, d’un changement de paradigme, où par la maîtrise des informations nous pourrons piloter au plus près, au plus juste tous les flux physiques, toutes les ressources que nous exploiterions vers une efficience totale, en mettant en œuvre des réponses financières les plus novatrices et adaptées aux attentes citoyennes. Coincé sur notre radeau planétaire, nous devons installer cette pensée « économie circulaire » au cœur de l’action politique pour garantir un développement soutenable et nous permettre ainsi de continuer à naviguer dans l’espace pour des millénaires encore.
7La science de la logistique en devient l’indispensable outil pour façonner ce nouveau paradigme.
Auteur
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François-Michel Lambert
Député des Bouches du Rhône depuis juin 2012. Nommé en 2015 président de la Commission Nationale Logistique par le gouvernement, il a remis une proposition de stratégie politique pour la logistique nommée « France Logistique 2025 ». En 2018 il a été le parlementaire mobilisé pour le livre blanc Fret +, initié par le gouvernement. Président fondateur de l’institut national de l’économie circulaire, il porte la dynamique française. Son expérience est acquise au sein d’un grand groupe de l’agro-alimentaire puis au CRET-LOG d’Aix-Marseille Université où il participa aux travaux et études menées notamment en logistique territoriale.
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