1 Ils souffraient notamment souvent du « pied de tranchée », appellation de la Première Guerre mondiale mais officiellement dénommée « pied d’immersion », car ils ne changeaient pas de chaussettes, causant des engelures sévères. Ce fut le cas lors de la bataille des Ardennes durant l’hiver 1944-1945, particulièrement rude.

2 V^e Corps, NARA RG 498 290/56/2/3, Box 1455 (cité par A. Beevor, La Seconde Guerre mondiale, op. cit.).

3 A. Beevor, La Seconde Guerre mondiale, op. cit.

4 A. Couch, An American Infantry Soldier in World War II Europe, Mémoires inédites, collection particulière.

5 D. Grossman, op. cit.

6 M. Goya, op. cit.

7 Ibid.

8 Selon M. Goya, l’efficacité de la sélection est toute relative car on n’a jamais été capable de déceler a priori ceux qui se comportent en héros ou en lâches sous le feu. Mais encore faut-il avoir le potentiel humain suffisant pour pouvoir sélectionner. Lorsqu’un conflit s’éternise, comme durant la guerre au Viêt Nam, le potentiel humain s’amenuise considérablement.

9 Au niveau de la section (8 hommes), du peloton (30 hommes ; appelé section aux États-Unis), voire de la compagnie (120 hommes).

10 « La formation doit être : éducative donc permanente, intégrée à la formation militaire, adaptée au rang, spécialisée (suivant les fonctions exercées), essentiellement pratique, convaincante et donc motivante, assurée par les chefs militaires et contrôlée » (R. Remacle).

11 J. PICTET, op. cit.

12 R. Remacle, « Pourquoi et comment enseigner le droit des conflits armés », Symposium organisé par le CIOR (OTAN), Bruxelles, 4 février 1999.

13 Cf. Nam : l’histoire vécue de la guerre du Viêt Nam, 1965-1975, op. cit., chapitre 76 « La partie émergée de l’iceberg ».

14 W.R. Peers, The My Laï Inquiry (Peers Report), New York, Norton, 1979.

15 United States Army - Republic of Vietnam (USARV) Regulations 350-1, 10 November 1967.

16 Cf., en Belgique, la carte portant les Règles humanitaires du combattant (voir infra).

17 Rapport français sur la Guerre du Golfe – Opérations et enseignements, Ministère de la Défense – État-major des Armées (dont nous avons pu prendre connaissance). C’est à partir de là que des officiers français ont participé en nombre aux cours de DCA organisés par l’Institut international de droit humanitaire (IIDH) à San Remo.

18 Les règles d’engagement sont des directives décrivant les circonstances, les conditions, le degré et la manière dont la force pourra être utilisée dans le cadre d’une opération militaire. Elles ne sont pas générales mais doivent être adaptées aux spécificités de chaque opération et, dès lors, tenir compte des limitations juridiques (dont le DCA, le cas échéant) et des impératifs opérationnels mais également politico-stratégiques propres à chaque mission.

19 E. Suy, Het internationaal humanitair Recht in de resoluties van de Veiligheidsraad over de Golfcrisis, lezing te Den Haag op 29 januari 1991.

20 Résolution 666 du Conseil de Sécurité du 13 septembre 1990.

21 Lignes directrices de l’Union européenne mises à jour concernant la promotion du droit international humanitaire, C 303/06, 15 décembre 2009, publiées au Journal officiel de l’Union européenne (http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do).

22 H IV-R-IV-41 ; CG I-47 ; CG II-48 ; CG III-127 ; CG IV-144 ; GP I-83 ; 87/2 ; GP II-19.

23 M. TORELLI, Le droit international humanitaire, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je », 1985.

24 En Belgique, dès 1988 (les Protocoles additionnels avaient été ratifiés en 1986), un dossier pédagogique pour les soldats a été créé et distribué aux écoles et unités militaires. Il se composait essentiellement d’illustrations représentant une situation d’application du DCA. Suivant l’illustration trois types de questions étaient posées : « Je tire - Je ne tire pas » ; « Interdit/ Défendu - Autorisé » ; « D’accord - Pas d’accord ». Ce dossier a été utilisé par d’autres pays et notamment par l’École militaire de Saint-Cyr (Coëtquidan, France). Sur la base d’une directive de l’État-major général (EMG) belge, des précis de cours ont été réalisés pour toutes les catégories d’officiers et de sous-officiers par l’EMG.

25 Lt Col. Martin, témoignage paru dans Terre Information Magazine, n° 198, octobre 2008 (cité par P. Servent, op. cit.). Lors des exercices militaires, il est, pour cette raison, prévu de ne pas jouer le jeu « nucléaire », le jeu des « PG », le jeu « humanitaire ». Réduisant l’exercice au seul entraînement tactique.

26 P. Thys, op. cit. (plusieurs exemples y sont détaillés).

27 Général Dufour, Ordre du jour du 5 novembre 1847 – Guerre du Sonderbund – Suisse. Il fera partie, en 1863, du Comité des Cinq qui comprend les docteurs Appia et Manoir, Gustave Moynier et Henry Dunant. Celui-ci se réunit le 17 février 1863 sous le nom de Comité International de Secours aux Blessés militaires (aujourd’hui Comité international de la Croix-Rouge, CICR) qui créa le Mouvement de la Croix-Rouge.

28 É. David, op. cit., art. 5.105.

29 Voir introduction.

30 Voir chapitre III.

31 A. Beevor, Ardennes 1944…, op. cit.

32 Nam : l’histoire vécue de la guerre du Viêt Nam, 1965-1975, op. cit., chapitre 85 « Les bleus ».

33 Cf. Nam : l’histoire vécue de la guerre du Viêt Nam, 1965-1975, op. cit., chapitre 35. Pendant la guerre du Viêt Nam, 26 800 000 de jeunes Américains furent susceptibles d’être appelés sous les drapeaux. Sur ce nombre 8 720 000 hommes s’engagèrent comme volontaires et 2 215 000 autres furent appelés. Il en reste 15 980 000 qui ne mirent jamais les pieds au Viêt Nam : 570 000 étaient des insoumis (3,5 %), 15 410 000 hommes furent déclarés inaptes ou sursitaires ou dispensés. En 1973, l’administration Nixon fut obligée de mettre en place un système d’engagement volontaire.

34 J. Goldstein et al., The My Laï Massacre and its cover-up : beyond the reach of Law ? The Peers Commission Report, New York, Free Press, 1976.

35 M. Goya, op. cit.

36 J.-J. Frésard, op. cit. Le CICR se base sur une étude américaine mené par l’Insurance Institute for Highway Safety, Status Report, vol. 36, n° 5, 19 mai 2001.

37 La résolution 1 de la XXXI^e Conférence de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a demandé au CICR et à la Suisse d’effectuer une étude en vue de déterminer les pistes afin d’améliorer le respect du DCA.

38 CG- 49/50/129/146 commun des Conventions de Genève du 12 août 1949.

39 En Allemagne, il a été estimé qu’environ 4 000 condamnations ont été prononcées par les tribunaux nationaux dans les années qui ont suivi la fin de la guerre. Mais une loi a ensuite mis fin aux poursuites, créant l’impunité pour les crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Depuis peu, cette loi a été supprimée et une nouvelle série de poursuites et de condamnations ont été effectuées jusqu’à ce jour.

40 C.R. Browning, op. cit.

41 J.-J. Frésard, op. cit. : « Il nous faut faire du DIH une affaire juridico-politique plutôt qu’une affaire de morale. »

42 S. Dumont, Le Soir, 6 janvier 2017.

43 Le crime était passible de 20 ans de réclusion. Le procureur du tribunal militaire avait réclamé entre trois et cinq ans de détention.

44 É. Jaudel, op. cit.

45 GP I-57.

46 W.R. Peers, The My Laï Inquiry (Peers Report), 1979, cité par Major J.F. Addicott et Major W.A. Hudson, Jr. (Judge Advocate General’s Corps United States Army), « The twenty-fifth Anniversary of My Laї : A time to inculcate the lessons », Military Law Review, n° 139, 1993, p. 153-185. Le Lt-Général Peers fut chargé d’enquêter sur les événements survenus à Son My Village (My Laї) au Viêt Nam en mars 1968.

47 GP I-57, 2, b : « Une attaque doit être annulée ou interrompue lorsqu’il apparaît que son objectif n’est pas militaire […]. »

48 CG IV-54, 55, 57. Durant la Première Guerre mondiale, les troupes allemandes manquant de tout ont littéralement pillé les biens civils dans les territoires occupés - Belgique et Nord de la France. Ceux-ci ont dû être ravitaillés à l’intervention d’organisations humanitaires (Comité national belge de secours et d’alimentation et Commission for Relief in Belgium dirigée par l’Américain Herbert Hoover).

49 Voir à ce propos les « Free Fire Zone », p. 110 (tactiques de combat inadaptées).

50 Cf. « Le massacre de Tulle », https://www.herodote.net/9_juin_1944-evenement-19440609.php.

51 Centre de la mémoire d’Oradour-sur-Glane.

52 Cf. « Massacre de Marzabotto », publié le 29 septembre 1944 par R. Cousin dans Événement. Le massacre est perpétré entre le 29 septembre et le 5 octobre 1944 par les Waffen-SS de la 16^e Panzergrenadierdivision SS Reichsführer-SS menée par le commandant Walter Reder en Émilie-Romagne près de Bologne. On rapporte 955 à 1 839 morts. C’est le massacre de civils le plus meurtrier perpétré par les nazis en Europe occidentale.

53 V. Goulas et N. Chountis, « Le massacre de Distomo (Grèce) », Le Grand Soir, 2015 (en ligne). Le 10 juin 1944, pendant plus de deux heures, les troupes Waffen-SS de la 4^e division SS Polizei Panzergrenadier, sous le commandement du SS-Hauptsturmführer Fritz Lautenbach, firent du porte à porte pour massacrer des civils grecs, afin de venger une attaque partisane. 218 hommes, femmes et enfants furent tués. Selon les survivants, les forces SS ont tué les bébés à coups de baїonnette dans leurs berceaux, poignardé les femmes enceintes et décapité le prêtre du village.

54 Nam : l’histoire vécue de la guerre du Viêt Nam, 1965-1975, op. cit., chapitre 13.

55 W. Calley, Ma confession, op. cit. : « Charlie était une Compagnie d’infanterie combattante. Nous voulions tuer ! Pas autant peut-être que le Colonel qui ne cessait de s’informer : “Combien de cadavres ?” - “Pas de cadavres, mon Colonel. »- “Pas un ?” - “Il n’y a personne sur qui tirer.” - “Regardez mieux que cela.” »

56 Ibid

57 L.C. Green, Superior Orders in National and International Law, Leyden, A.W. Stijthoff, 1976

58 Voir p. 61.

59 Voir p. 13.

60 É. David, op. cit., 5.16.

61 J.P. Feigner, psychiatre américain, in P. Meney (cité par É. David, op. cit., 5.17).

62 L’obéissance aux ordres avait été la cause majeure de justification évoquée par les accusés au Tribunal de Nuremberg (1945-1946).

63 Daesh est l’acronyme arabe de l’État islamique (EI) ; ISIL, acronyme anglo-saxon.

64 E.H. Sutherland et D.R. Cressey, Principles of Criminology, New York, Mac Millan, 1956 (cité par P. Thys, op. cit.).

65 Déclaration faite dans le documentaire « My Laї », op. cit.

66 W. Calley, Ma confession, op. cit.

67 P. Thys, op. cit. (un cas de torture en temps de paix lors d’un exercice militaire).

68 J.-J. Frésard, op. cit.

69 P. Thys, op. cit.

70 En 2004, la diffusion dans la presse internationale de photographies montrant des détenus irakiens torturés et humiliés par des militaires américains déclenche le scandale d’Abou Ghraib.

71 De Bollardière, op. cit.

72 Il y avait, en 2001 à Guantanamo environ 750 détenus originaires d’une vingtaine de pays différents. De nombreux témoignages et documents font état de conditions de détention dégradantes et de l’emploi de techniques de torture sur les prisonniers.

73 P. Thys, op. cit. Ce processus d’accommodation permet la survie psychique et permet à l’individu de reconstruire de nouveaux repères.

74 Pendant des années, le Viêt-cong s’est terré dans un extraordinaire réseau de galeries souterraines. Ce système de tunnels abritait tout ce dont une armée en campagne avait besoin pour combattre : ateliers et dépôts pour cacher ses armes et ses approvisionnements, QG, hôpitaux, cuisines et dortoirs. Les « rats de tunnel » équipés d’une torche électrique, un pistolet et un couteau, devaient fouiller ces boyaux qui étaient parsemés de pièges divers (Nam : l’histoire vécue de la guerre du Viêt Nam, 1965-1975, op. cit., tome 1, chapitre 8).

75 P.B. Williamson, Patton’s Principles : A handbook for managers Who Mean It !, New York, Simon and Schuster, 1979.

76 Nam : l’histoire vécue de la guerre du Viêt Nam, 1965-1975, op. cit., chapitre 76.

77 W. Calley, « Lieutenant Calley, His Own Story » (1970), in J.W. Baird (ed.), From Nuremberg to My Laï, Lexington, Mass. : Heath and Company, 1972, p. 213-234.

78 W. Calley, Ma confession, op. cit.

79 Cité par A. Beevor, La Seconde Guerre mondiale, op. cit.

80 Ibid.

81 En tant qu’officier responsable de la Compagnie Charlie, le capitaine Medina, âgé de 32 ans, sera lavé de toute responsabilité à My Laї.

82 W.R. Peers, op. cit.

83 Explorons le droit humanitaire, op. cit.

84 M. Bilton et K. Sim, « My Laї, a Half-Told Story », The Sunday Times Magazine (London), avril 1998.

85 Explorons le droit humanitaire, op. cit. En trente-deux jours, la Compagnie Charlie qui comprenait entre 90 et 100 hommes, en avait perdu 42 du fait de mines antipersonnel, pièges... et ils avaient à peine vu l’ennemi.

86 Explorons le droit humanitaire, op. cit. Le capitane Medina n’a pas été poursuivi.

87 CG I à IV-1 et GP I-1.

88 Statut du TPIY, article 7 (1) ; Statut de la CPI, article 25.

89 Explorons le droit humanitaire, op. cit.

90 M. Bilton et K. Sim, op. cit.

91 The Seventh Day : Soldiers Talk About the Six Day War, Londres, Deutsch, 1970.

92 L’exercice du commandement. Directives pour le leadership moderne dans les Forces armées, op. cit.

93 S. Moscovici, L’âge des foules : un traité historique de psychologie des masses, Paris, Arthème Fayard, 1981.

94 P. Thys, op. cit. : « Fin janvier 1968, soit quelques semaines avant le massacre, le lieutenant Calley tue un vieil homme en le jetant dans un puits ; l’affaire ne connaît aucune suite disciplinaire. » Comment dans ces conditions (exemplarité du chef direct) faire régner la discipline au sein de l’unité ?

95 Apocalypse Now, mettant en scène la 1st Air Cav., film de Francis Ford Coppola, 1979, est une vision allégorique du Viêt Nam et une parabole sur la démesure humaine.

96 Nam : l’histoire vécue de la guerre du Viêt Nam, 1965-1975, op. cit., chapitre 78 « Le moral à zéro ».

97 Article 11, § 1.

98 GP I-87/3.

99 P. THYS, op. cit.

100 Note de R. Remacle.

101 M. Mc Pherson, « Viêt Nam and The Haunted Generation (Atrocities) », San Francisco Chronicle, (s.d.). Les chiffres officiels couvrent une période de quatre ans, de 1969 à 1972, époque où le phénomène prit une telle ampleur qu’il devint impossible de ne pas en tenir compte dans le calcul des pertes. Il y eut 239 incidents en 1969, 383 en 1970, 333 en 1971 et 58 en 1972. Au total, 1 013 fraggings firent 86 morts, à peu près 3 % des 3 269 officiers morts au Viêt Nam entre 1961 et 1972. Ces chiffres sont approximatifs car ils excluent les tués par fusil, arme automatique ou couteau.

102 D. Eisenhower, Croisade en Europe, Paris, Nouveaux mondes, 2013.

103 C. Browning, op. cit.

104 S.E. Ambrose, op. cit.

105 M. Mcpherson, op. cit.

106 A. Beevor, Ardennes 1944…, op. cit.

107 Nam : l’histoire vécue de la guerre du Viêt Nam, 1965-1975, op. cit., chapitre 14 « Pièges à cons pour GI’s ». Exemples : planches à clous, boules lardées de bambous acérés balayant l’espace des sentiers, fosses hérissées de pieux de bambous, toutes les pointes enduites d’excréments donc empoisonnées ; cartouches piégées enterrées, grenades piégées libérées par un fil de butée, bombes non explosées piégées, etc. Sans parler des mines antipersonnel.

108 Ibid., chapitre 76.

109 Explorons le droit humanitaire, op. cit.

110 M. Bilton et K. Sim, op. cit.

111 P. Servent, op. cit. Un film, Battle for Haditha, fut réalisé en 2008 par le britannique Nick Broomfield.

112 M. GOYA, op. cit.

113 Ce fut une des raisons de la décision de retrait prise par le gouvernement belge après l’assassinat de 10 casques bleus à Kigali en 1994.

114 M. Goya, op. cit.

115 Ibid.

116 A. Beevor, Ardennes 1944…, op. cit. La capitulation de quelque 8 000 hommes de la 106^e division fut qualifiée de la « plus importante reddition » d’Américains en armes en Europe.

117 Nam : l’histoire vécue de la guerre du Viêt Nam, 1965-1975, op. cit., chapitre 3 « Dans l’enfer de la jungle ».

118 Ibid., chapitre 78 « L’armée en crise, le moral à zéro ».

119 Ibid.

120 Ibid., chapitres 71 et 78.

121 Capitaine Nicol, « The Morale of the Australian Infantry in South Vietnam (1965-1972) », British Army Review, n° 127, 2001 (cité par M. Goya, op. cit.).

122 Toutefois, comme le souligne Jacques Portes, professeur émérite d’histoire nord-américaine à l’Université de Paris et auteur de Les Américains et la guerre du Viêt Nam, Bruxelles, Complexe, 1993 : « Les militants contre la guerre sont massivement des jeunes femmes et des hommes blancs et apparaissent rarement comme des travailleurs manuels. Il s’agit surtout d’étudiants et les Noirs se limitent à quelques personnalités. Ainsi, le mouvement contre la guerre est-il peu représentatif de la société américaine dans son ensemble » (cité dans Le Soir, 17 février 2017).

123 Voir à ce sujet Nam : l’histoire vécue de la guerre du Viêt Nam, 1965-1975, op. cit., chapitre 10, « Halte à la guerre », 1965 ; chapitre 50, « La contestation, les USA à feu et à sang », 1967 ; chapitre 71, « Ils ont fui la guerre », 1968 ; portfolio 14 « Les vétérans contre la guerre ».

124 M. Goya, op. cit.

125 P. Struye, Journal de guerre : 1940-1945, Bruxelles, Racine, 2004.

126 B. Denet, Les « Faucons » belges au-dessus de l’Afghanistan : récits des opérations des F-16 dans le théâtre afghan, s.l., s.n., [2016].

127 H. Roul (cité dans M. Goya, op. cit).

128 M. Goya, op. cit.

129 J.-P. Mari, Sans blessures apparentes : enquête sur les damnés de la guerre, Paris, Laffont, 2008.

130 Voir à ce sujet M. Goya, op. cit.

131 A. Beevor, Ardennes 1944…, op. cit.

132 D. Grossman, op. cit.

133 M. Goya, op. cit.

134 Nam : l’histoire vécue de la guerre du Viêt Nam, 1965-1975, op. cit., chapitre 90, « Camés ».

135 Voir p. 95.

136 J.-J. Frésard, op. cit.

137 Voir à ce sujet M. Barrois, op. cit.

138 Voir à ce sujet M. Goya, op. cit.

139 Ceux-ci sont la menace principale pour les forces engagées dans des combats actuels, dits asymétriques. Ces engins sont responsables d’environ 40 % des pertes des coalisés en Afghanistan et surtout en Irak (M. Goya, op. cit.).

140 J. Tezenas du Montcel, L’Heure H, Paris, Economica, 2007 (cité par M. Goya, op. cit.).

141 C. Barrois, op. cit. C’est le rôle aussi des officiers conseillers en opérationnalité mentale.

142 C. Barrois, op. cit.

143 M. Goya, op. cit.

144 Ibid.

145 Ibid.

146 Unit’s Guide to Critical Event Debriefing, septembre 1993. Citons aussi l’aide-mémoire américain : Battle fatigue. Company leader actions and prevention (GTA 21 3-6 June 1986).

147 Voir aussi l’annexe C « Pathologies psychiques dont souffrent les anciens combattants ».

148 C. Barrois, op. cit.

149 L. Kennett, G.I. : The American Soldier in World War II, New York, Scribner, 1987 (cité par M. Goya, op. cit.).

150 F. Lebigot et al., « Névroses de guerre chez les casques bleus en ex-Yougoslavie », Synapse, n° 110, 1994 (cité par M. Goya).

151 La Dernière Heure, 29 janvier 1994.

152 C’est pourquoi la source principalement utilisée dans la présente étude est l’ouvrage de L. Kamienski, Les drogues et la guerre : de l’Antiquité à nos jours, Paris, Nouveau Monde, 2017.

153 Voir L. Kamienski, op. cit., pour l’usage des drogues dans les armées les plus importantes de la Seconde Guerre mondiale, de la guerre de Corée (p. 209-300) et de la guerre du Viêtnam (p. 351-404), de la guerre en Afghanistan (p. 405-430).

154 Voir aussi annexe C.

155 Cf. L. Kamienski, op. cit.

156 Dans la société civile, l’alcool et les drogues – douces ou non – font partie des manifestations festives, religieuses, sportives… Certaines drogues sont utilisées dans le domaine médical sous contrôle strict.

157 R. Seely, Russo-Chechen Conflict, 1800-2000 : a deadly embrace, Londres, Frank Cass, 2000 (cité par L. Kamienski, op. cit.).

158 A.T. Bryant, The Zulu People as they were before the white man came, Pietermaritzburg, Shuter and Shooter, 1949 (cité par L. Kamienski, op. cit.).

159 L. Kamienski, op. cit.

160 Ibid.

161 Ibid. Selon le ministère de la Défense américain, en 1971, plus de la moitié des hommes déployés au Viêt Nam consommait une sorte de drogue. Près de 51 % fumaient de la marijuana, 28 % des drogues dures.

162 Certains vétérans se souviennent que, quand les effets du speed s’estompaient, les soldats devenaient irrités voire agressifs. Cf. B.C. Dubberly, « Drugs and Drug Use », in S.C. Tucker (ed.), Encyclopedia of the Vietnam War : A political, social and military history, vol. 1, Santa Barbara, CA : ABC-Clio, 1998, p. 179-180, et N. Rasmussen, On Speed : the many lives of amphetamine, New York : New York University Press, 2008 (cités par L. Kamienski, op.cit.).

163 L’esprit de corps d’une unité découle principalement de son histoire, de ses traditions, de sa culture militaire, de ses valeurs et de sa pérennité.

164 C. Barrois, op. cit.

165 B. Broadfoot, Six war years 1939-1945 : Memories of Canadians at home and abroad, Toronto, Doubleday, 1974 (cité par M. Goya, op. cit.).

166 E. Castano, op. cit.

167 P. Thys, op. cit. Il cite à ce propos l’expérience de Solomon Asch en 1952. Cette expérience montre que, dans 36,8 % des cas, des sujets d’expérience finissent par se rallier à l’opinion dominante alors que, pris individuellement, ils ne commettent aucune erreur de jugement.

168 K. Lorenz, L’agressivité, Paris, Flammarion, 2001 (cité par P. Thys).

169 P. THYS, op. cit.

170 La loi de Godwin qui conduit au « point Godwin » est une théorie de Mike Godwin, avocat new-yorkais - dans les années 1990 -, fondée sur le principe suivant : « Plus une discussion s’étend, plus il est probable d’y trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler. ». Si lors d’une discussion cette loi se trouve vérifiée, un point Godwin sera donné à celui qui vient de se discréditer en s’éloignant du sujet d’origine. Elle sortira même du cadre du virtuel puisque cette loi - et donc le point Godwin - est dorénavant appliquée à toute conversation et/ou tout débat qui dérive de son sujet initial pour faire référence à la Shoah, à Hitler ou au nazisme. « Les agences de renseignement n’auraient jamais dû permettre cette fausse information de “fuiter” auprès du public. […] Vivons-nous dans l’Allemagne “nazie” ? », déclare Donald Trump (propos repris dans Le Soir, 16 janvier 2017). Voir également F. De Smet, « Reductio ad Hitlerum ». Une théorie du point Godwin, op. cit.

171 F. De Smet, philosophe belge, Le Soir, 19 septembre 2014.

172 P. Thys, op. cit.

173 Paragraphe 3.2.1, p. 20.

174 Il y a des barrières psychologiques. Dans un livre qu’il publia en 1947, le commandant Sla Marshall relevait que 75 % des soldats américains de la Seconde Guerre mondiale étaient incapables de tuer l’ennemi. Le quotidien britannique The Guardian souligne que l’armée américaine a pris Marshall très au sérieux et a élaboré avec succès des techniques comportementales pour éliminer cette aversion à tuer. Le but : créer une distance émotionnelle avec l’ennemi et organiser des tirs d’entraînement sur des mannequins [à la baїonnette au cri de KILL KILL KILL] afin de rendre l’acte de tuer familier.

175 H. L’HEUILLET, Tu haïras ton prochain comme toi-même (Penser la haine de notre temps), Albin Michel, Paris, 2017.

176 Ibid.

177 B. Cyrulnik (cité par J.-J. Frésard, op. cit.).

178 Aide-mémoire établi par l’État-major général des Forces armées belges, op. cit. Exemple (US)-Mission en ex-Yougoslavie (1998) - Attitudes à adopter : Respecter les femmes, n’adressez pas la parole à une musulmane à moins d’y être invité par sa famille proche ; réagissez toujours aux salutations, au moins par un sourire ; respectez leurs croyance tout en évitant les discussions à ce sujets ; utilisez uniquement la main droite pour donner la main, manger ou offrir de la nourriture, la main gauche est traditionnellement réservée à la toilette, etc.

179 Captain J. Cain - 525th Military Intelligence Group - trois tours au Viêt Nam entre 1968 et 1974.

180 Marc De Meyer et Misjoe Verleyen, « La Belgique violée », Le Vif/L’Express, 11 juillet 2014.

181 BA-MA, RH26-4/3, in J. Böhler, Auftakt zum Vernichtungskrieg : die Wehrmacht in Polen 1939, Francfort-sur-Main, Fischer, 2006 (cité par A. Beevor, La Seconde Guerre mondiale, op. cit.)

182 A. Beevor, La Seconde Guerre mondiale, op. cit.

183 Remplaçants des hommes tombés ou blessés au combat. Le mot « renforts » vint ensuite se substituer au terme « remplaçants » pour dissiper l’idée que les nouveaux ne faisaient que chausser les bottes des morts.

184 Lt. Col. Kelly, J.E., 3^e Bataillon, 378^e Infanterie, NARARG 498 290/56/2/3, Box 1465 (cité par A. Beevor, La Seconde Guerre mondiale, op. cit).

185 J. Goldstein et al., op. cit.

186 W. Calley, Ma confession, op. cit.

187 Nam : l’histoire vécue de la guerre du Viêt Nam, 1965-1975, op. cit., Glossaire.

188 Ibid., chapitre 17. La République démocratique du Viêt Nam avait ratifié la III^e Convention de Genève en 1957, mais refusait de l’appliquer aux pilotes prisonniers de guerre reconnus coupables de crimes contre l’humanité.

189 S. Hersh, Dommages collatéraux : la face obscure de la guerre contre le terrorisme, Paris, Denoël, 2005. C’est lui qui a également dénoncé, en 1969, le massacre de My Laї. L’estrapade est une méthode de supplice durant laquelle la victime est pendue par une corde avec les mains attachées dans le dos.

190 En 1973, Philip Zimbardo, professeur en psychologie sociale à la Stanford Univerty (États-Unis) est chargé à la demande de la Navy de mener une expérience sur le comportement des gardiens dans une prison animée par des volontaires - gardiens ou prisonniers (cité par P. Thys, op. cit.). Voir aussi l’annexe B.

191 En avril 2004, lorsqu’éclate le scandale de la prison irakienne d’Abou Ghraib, le général Mark Kimmit, intervenant sur la chaine télévisée CBS, déclare, sur les incidents de la prison : « But this is not representative of the 150 000 soldiers that are over here [...]. Don’t judge your army based on the actions of a few » (cité par P. Thys, op. cit.).

192 A. Dworkin, « Prisoner Abuse », http://www.crimesofwar.org/, 14 septembre 2004.

193 Ibid.

194 Le 24 février 2004, 17 soldats sont suspendus de leurs fonctions. L’Armée annonce le 21 mars 2004 le passage de 6 soldats devant les tribunaux. Par exemple, la garde Lynndie Rana England, réserviste de 32 ans, sera condamnée le 27 décembre 2005 à trois ans de prison pour mauvais traitements envers des détenus irakiens et a été radiée de l’armée. Son ex-compagnon, le caporal Charles Graner, a été condamné à dix ans de prison en janvier 2006.

195 Voir P. Thys, op. cit. (portraits de violeurs durant le conflit en Bosnie). Voir point 66 « Les viols ».

196 J.-F. Kahn, Le Soir, 9 mars 2012.

197 P. Thys, op. cit.

198 D. Grossman, op. cit.

199 A.B. Breivik, Le Soir, 22 avril 2012.

200 J.-J. Frésard, op. cit.

201 Sun Tse, L’art de la guerre. Les treize articles, Paris, Presses Pocket, 1993.

202 J. Hatsfeld, Une saison de machettes, Paris, Seuil, 2003 (cité par É. David, op. cit., p. 994).

203 Le Soir, 14 février 2017.

204 J.-J. Frésard, op. cit.

205 P. Thys, op. cit.

206 Nam : l’histoire vécue de la guerre du Viêt Nam, 1965-1975, op. cit.

207 Visite du Mémorial, Musée et Centre de documentation sur l’Holocauste et les droits de l’homme à la Caserne Dossin de Malines.

208 Amnesty International, Abattoir humain, pendaisons de masse et extermination à la prison de Saidnaya, en Syrie, 7 octobre 2016 (résumé), https://www.amnesty.be/IMG/pdf/syrie_prison_20170207.pdf.

209 Major Jeffrey F. Addicot et Major William A. Hudson, Jr. (Judge Advocate General’s Corps, United States Army), op. cit.

210 Selon les estimations, au début du XXI^e siècle, il y avait plus de 300 000 enfants soldats combattant dans plus de trente pays dans le monde, principalement en Afrique (+/-40 %). Suite aux efforts entrepris, ce nombre diminua pour atteindre environ 250 000 mineurs actifs dans les combats dans près de 20 pays (L. Kamienski, op. cit.).

211 GP I-77, 1 et GP II-4, 3c.

212 L. Kamienski, op. cit.

213 Ibid.

214 Nam : l’histoire vécue de la guerre du Viêt Nam, 1965-1975, op. cit., chapitre 2 « Opération Starlite : de la défensive à l’offensive ».

215 Ibid., chapitre 13. Débusquer, fixer, combattre et détruire l’ennemi : tel est l’objectif des opérations de recherche et de destruction.

216 Ibid., chapitre 13 « Lâchez le napalm » ; chapitre 25 « L’agent orange, les défoliations » ; chapitre 41 « Entre l’enclume et le marteau » ; chapitre 64 « Le soutien aérien à Khe Nam ».

217 M. Bilton et K. Sim, op. cit.

218 Nam : l’histoire vécue de la guerre du Viêt Nam, 1965-1975, op. cit., chapitre 41 « Entre l’enclume et le marteau ». L’aspect humanitaire n’était pas une préoccupation majeure.

219 A. Everett, K. Johnson et H. Rosenthal, Calley, New-York, Dell Books, 1971.

220 G. Hasford, Le merdier (le film Full Metal Jacket, de S. Kubrick), Paris, Stock, 1979 (1985 pour la traduction française).

221 Rapport du colonel à la retraite Hy Rothstein en 2004, cité dans Dommages collatéraux de Seymour Hersh, op. cit.

222 Les dommages collatéraux ne sont pas interdits par le DCA, mais doivent rester proportionnés par rapport à l’avantage militaire concret et direct attendu. Le choix des méthodes et moyens de combat pour atteindre ce but est laissé au commandement et dépend de nombreuses considérations (terrain, population, moyens disponibles, effet recherché…). Une critique a posteriori des actions entreprises est nécessaire afin d’établir des « lessons learned » et de tirer profit de l’expérience pour améliorer la manière de conduire les opérations dans le respect du DCA. Cette critique, salutaire, ne peut cependant occulter le fait que les actions menées et les politiques choisies à un instant donné ne sont pas illégales au regard du DCA, bien que l’on constate ultérieurement que d’autres moyens pourraient, dans le même genre de situation, sembler plus appropriés.

223 Position défendue par le CICR. Voir J.-J. Frésard, op. cit.

224 J.-J. Frésard, op. cit.

225 GP I-57/2.