La Gascogne toulousaine aux XIIe-XIIIe siècles
|Chapitre II. Avant 1150, la rupture de l’équilibre ager-saltus
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Extrait du texte
Champs et bois couvrent les collines et les terrasses garonnaises. Là se caractérise l’antique opposition, ou complémentarité, entre l’ager et le saltus. À ce dernier vocable, bois ne saurait être équivalent puisqu’y sont compris toutes les terres en friches, broussailles, marais. Autour des terres cultivées, une zone plus ou moins vaste est mise en exploitation, adjuvant nécessaire de l’économie domestique. Quelle est la part respective de l’un et de l’autre ? Voilà ce que les chartes de la première moitié du xiie siècle incitent à étudier. En effet, après la large absence de sources durant le haut Moyen Âge et jusqu’au xie siècle, l’implantation de centres monastiques et des noyaux d’exploitation qui en dépendent, s’accompagne des documents de leur installation et de la constitution de leur temporel. Choisir 1150 comme terme c’est être assuré d’une base suffisante pour saisir un élément de fond (fond du paysage et fond du tableau) : la forêt et sa présence dans la réalité physique...
© Presses universitaires du Midi, 1997
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