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Industrie minière et circulation transpyrénéenne à la fin du XIXe et au début du XXe siècle
p. 275-286
Résumé
Les grands gisements métalliques non ferreux du versant nord des Pyrénées centrales ont attiré des capitalistes français, belges et britanniques, qui ont bénéficié du réseau des voies ferrées raccordé au Chemin de Fer du Midi. Le succès, au moins apparent, de ces mines a motivé de l’intérêt pour les gisements situés non loin de la frontière, sur le versant sud, dans le Val d’Aran et à Parzan / Suelza. Ceux-ci sont d’une taille négligeable par rapport aux grands centres miniers de la Péninsule et très éloignés du tardif chemin de fer qui borde le sud des Pyrénées. C’est pourquoi leurs minerais rejoignaient, grâce à des téléphériques pour tout ou partie du parcours, la France et ses gares. L’implantation de ces transporteurs par câbles aériens semble s’être faite en imitation des installations françaises. Certains personnels d’encadrement, après un passage dans les mines du versant nord, ont dirigé des exploitations de l’autre versant, tandis qu’une main-d’œuvre espagnole était accueillie dans les mines françaises.
Texte intégral
1Les Pyrénées centrales espagnoles comptent quelques gisements de minerais de plomb et surtout de zinc. Nous retiendrons ici les mines de Victoria et Liat dans le Val d’Aran et celles de Parzan / Suelza, au nord de Bielsa (Points 4, 5 et 6 de la carte). Ces sites sont négligeables en comparaison avec les grands districts miniers de la Péninsule, tandis que leurs homologues du versant nord, Pierrefitte, Sentein, Bulard et Las Cabesses pour le manganèse (Points 1, 2, 3 et 7 de la carte), comptent dans la production française. Le tableau n° 1 donne les tonnages marchands de ces sept mines et ce qu’ils représentent des productions nationales, entre le milieu du XIXe siècle et 19361.
2L’industrie minière des non ferreux est, avant la Seconde Guerre Mondiale, étroitement tributaire des réseaux de chemins de fer qui permettent de transporter à moindre coût les productions minérales pondéreuses jusqu’aux centres métallurgiques spécialisés. Or les voies ferrées espagnoles passent, tardivement, à l’écart de la chaîne axiale dont le relief du versant méridional présente de nombreux obstacles à la circulation de type industriel, sur une grande distance relativement peu peuplée2 (voir carte en fin d’article). Il s’agit là d’un handicap traditionnel de l’industrie minière espagnole au XIXe siècle, dans toutes les provinces3. La taille réduite des gisements pyrénéens ne justifie en rien la création de longues lignes ferroviaires par les exploitants miniers. De plus ces gîtes sont très proches de la France. Or, le réseau pyrénéen de la Compagnie du Midi pénètre au cœur des vallées du versant français, bien plus étroit et densément peuplé que son opposé, dès les années 1860 - 18704 (voir carte). Le lien entre mines pyrénéennes et chemins de fer est illustré par le fait que les deux principaux actionnaires de la première société qui exploite la mine de Sentein à partir de 1853, MM. Ezpeleta et Dotezac, sont aussi membres fondateurs, en 1852, de la Compagnie des Chemins de fer du Midi, avec les frères Péreire et Rothschild5.
3La première conséquence de cette géographie minière et ferroviaire des Pyrénées réside dans le fait que tous les minerais, tant d’Espagne que de France, empruntent les chemins de fer de la Compagnie du Midi et ses affluents. Quelle que soit la période, la Vieille Montagne achète une grande partie d’entre eux pour son usine de Viviez, dans l’Aveyron. Les autres destinations varient, citons par exemple Swansea au Pays de Galles, Tonnay-Charentes, Anvers ou les U.S.A. pour une partie du manganèse de Las Cabesses. Il faut dans tous les cas embarquer les minerais dans le port de Bordeaux, voire à Bayonne et la Compagnie des Chemins de Fer du Midi y pourvoit.
4L’isolement et la modestie des gisements espagnols de galène et de blende6 des Pyrénées centrales expliquent probablement qu’ils soient négligés par les éventuels investisseurs de la Péninsule. En revanche, spéculateurs et véritables compagnies françaises et belges s’intéressent à ces gîtes si proches des mines et des voies ferrées de France. Le tableau n° 2 montre l’origine des concessionnaires, exploitants et capitaux des sept mines étudiées7. Il est à supposer que le succès apparent des mines de Sentein et surtout de Bulard, « Reine des Pyrénées »8, motive la fièvre minière, essentiellement spéculative, qui s’épanouit dans le Val d’Aran au tournant des XIXe et XXe siècles. La succession des concessionnaires et des sociétés qui investissent à Liat en est un bon exemple. De même l’exemple de Pierrefitte peut avoir créé un intérêt pour les gisements de Parzan. On note la présence, à la suite des spéculateurs et des sociétés peu puissantes financièrement, des grandes compagnies : Compagnie Royale Asturienne des Mines, Société Minière et Métallurgique de Peñarroya et Société des Mines et Fonderies de Zinc de la Vieille Montagne. Certes les deux premières ont pour origines des sites miniers espagnols et comptent des actionnaires de la Péninsule. Mais la grande majorité de leurs capitaux et leurs sièges sociaux sont français et belges. L’enseignement à tirer de ce tableau n° 2 est que les capitaux vont du nord vers les Pyrénées des deux versants.
5Le matériel d’exploitation mis en œuvre dans les mines pyrénéennes et leurs laveries, tant françaises qu’espagnoles, ne provient jamais d’Espagne. Beaucoup d’appareils sont d’origine américaine, comme les compresseurs Ingersoll-Rand que l’on installe sur pratiquement tous les sites. Certaines machines de préparation mécanique et de lavage sont françaises, en particulier dans les laveries de Bulard, Sentein, Pierrefitte, Victoria et Liat, avant l’introduction des flottations américaines. Ce fait est inévitable dans la mesure où, à l’époque qui nous intéresse, il ne semble pas exister de constructeur espagnol reconnu en matière de matériel d’exploitation minière. Le cas est un peu différent en ce qui concerne les téléphériques. Le plus ancien connu est établi à la mine de Pierrefitte par un ingénieur espagnol de l’Asturienne, en 18719. Mais ce précurseur demeure une exception. Dès la fin du XIXe siècle la firme française Etcheverry règne en maîtresse sur les véritables exploitations comme sur les concessions spéculatives, des deux côtés de la crête frontière. Elle franchit même celle-ci avec plusieurs installations transfrontalières, d’ouest en est : Parzan à Pont-de-Moudang, Bausen à Cier-de-Luchon, Uretz à Sentein, Pic de l’Homme à Sentein et Montoliu à Orle10. Dans ce domaine encore, les lignes des mines de Bulard et de Sentein semblent avoir joué un rôle émulateur. Certes les monocâbles Etcheverry sont de véritables « Mecano », faciles à installer et performants pour les faibles tonnages. Mais, contrairement aux compresseurs ou aux concasseurs par exemple, il est tout à fait possible de réaliser des transporteurs par câbles aériens performants avec des moyens locaux. Il faut qu’un ingénieur dispose d’un mécanicien et des matières premières : fer, câbles, poulies et roues, éventuellement bois. Jusque dans la première moitié du XXe siècle, des mines des Alpes françaises se sont ainsi équipées. Le fait que tel ne soit pas le cas dans le Val d’Aran notamment, laisse à penser que les exploitants n’y ont pas trouvé les ressources nécessaires, ou bien qu’ils ne se sont pas préoccupés de les y chercher. Ainsi le matériel suit-il les capitaux, de France ou de plus loin, vers l’Espagne. Une fois encore, la logique ferroviaire n’y est certainement pas étrangère.
6Avec les capitaux, viennent aussi les ingénieurs et directeurs techniques des exploitations : tout ceux dont nous avons mention sont des Français, des Belges ou des Britanniques en ce qui concerne Bulard, Sentein et Pierreffite. De multiples changements affectent l’encadrement de la mine de Sentein au cours de sa longue histoire. Ces mouvements provoquent un essaimage pyrénéen, même transpyrénéen, en ce qui concerne plusieurs personnages.
7En 1860 la Société des Mines de Sentein nomme un nouveau directeur technique : G. Sauvage qui tente de redresser l’entreprise durant deux ans. Dans les années qui suivent, on trouve un Georges Sauvage qui dirige les mines de fer et les fourneaux de Parzan. Il aurait alors obtenu une récompense à l’Exposition Universelle de Paris en 1867. Il ouvre également de petites mines de galène argentifère dans le massif de Suelza. Nous ne savons rien de ce personnage, sauf qu’il ne s’agit d’aucun des deux ingénieurs du Corps des Mines de ce nom11.
8Le second exploitant de Sentein emploie comme directeur technique de l’exploitation minière Joseph Laussot, de 1866 à 1871 ou 72. Il est sans doute diplômé de l’Ecole des Mines d’Alès, promotion de 1848. Nous le trouvons qui dirige des recherches à Ustou de 1857 à 1859, puis à Aulus de 1859 à 1862, puis à Massat de 1864 à 1865. Après la fermeture de la mine de Sentein, aux alentours de 1880, il dirige les recherches du Parisien Langes, dans les Hautes-Pyrénées autour de Saint-Lary, ainsi qu’à Parzan et Suelza. Il y a quelques années encore des vieillards de Saint-Lary conservaient la mémoire d’un fait qui avait marqué leurs parents ou grands-parents : Jospeh Laussot circulait entre Saint-Lary et Parzan en chaise à porteurs sur un chemin transfrontalier qu’il avait fait aménager12.
9En 1892, le géomètre de la mine de Pierrefitte se nomme Roussel. De 1897 à 1899, celui des mines de Sentein et de Bulard se nomme également Roussel. En 1900 il cumule cette fonction avec celle de chef mineur. De 1901 à 1905 il est ingénieur - directeur technique de ces deux mines. Nous le retrouvons à la direction des minières de fer, à Bausen dans le Val d’Aran, de 1910 à 191313.
10Le seul cas inverse, celui d’un ingénieur espagnol travaillant dans une mine du versant français, est celui que nous avons signalé à propos du téléphérique de 1871 à Pierrefitte.
11Les archives consultées ne révèlent rien sur la composition des effectifs ouvriers des mines espagnoles de Victoria, Liat, Parzan et Suelza. En revanche nous disposons de la liste détaillée des 33 ouvriers de la mine d’Uretz, Val d’Aran, en 191714. Ils sont tous originaires de Murcia, Huesca, Lerida, etc., sauf un mineur de Foix. Nous sommes alors en pleine guerre et ce renseignement n’est peut-être pas représentatif de la réalité ordinaire. Toutefois, il semble douteux que les mines espagnoles des Pyrénées centrales aient compté des effectifs français non négligeables. La situation serait différente si nous prenions en compte les mines de fer, notamment avec les migrations de mineurs du Rancié, célèbre mine ariégeoise15. Mais les données économiques : le minerai de fer est d’une valeur bien inférieure à celle des non ferreux ; sociales : les mineurs de Rancié sont mal payés et cherchent des mines plus rémunératrices ; et techniques : exploiter de grandes masses de minerai de fer exige moins de compétence que pour les gisements souvent complexes de non ferreux, sont très différentes16. Il faut toutefois signaler une exception17 : la mine de Sentein accueille un contingent de mineurs de Rancié dans les années 1860. Ceux-ci sont attirés par le salaire journalier plus avantageux que dans leur mine d’origine. Mais à cette époque l’exploitation de Sentein est concentrée sur un gros amas de minerai terreux qui ne nécessite vraisemblablement pas un haut niveau de compétence. Certains en profitent peut-être pour se former car les Anglais qui exploitent Sentein comptent encore des mineurs de Rancié au milieu des années 1880. Cette présence de mineurs issus d’une exploitation de minerai de fer dans une mine de non ferreux pyrénéenne demeure une singulière exception.
12Les archives des mines françaises mentionnent des effectifs ouvriers espagnols à certaines époques, comme le montre le tableau n° 318. Leur présence dans les mines au début du XXe siècle fait partie d’un mouvement migratoire plus général puisque les ouvriers espagnols sont également nombreux sur les chantiers d’hydroélectricité du versant nord des Pyrénées à cette époque19.
*
13Le versant espagnol des Pyrénées envoie au nord ses ouvriers mineurs et ses minerais. Français et Belges investissent des capitaux, c’est-à-dire du matériel non espagnol et des salaires, et placent des ingénieurs sur le versant sud. Ce bilan s’inscrit dans la seconde phase de l’industrie minière espagnole qui, à partir de la moitié du XIXe siècle, voit « l’Europe industrielle » devenir « un producteur dominant » dans la Péninsule20. Mais il n’y a pas, en réalité, de différence dans la manière dont sont traités les gisements des deux côtés de la haute chaîne. Il n’y a jamais de capitaux ni d’ingénieurs pyrénéens, ni même toulousains, dans les mines des Pyrénées centrales jusque dans les années 1930. Il n’existe pas d’usine métallurgique industrielle pour le plomb ni pour le zinc dans ou à proximité des Pyrénées. Le manganèse trouve également ses principaux débouchés hors de la région. Il existe cependant un courant d’échanges miniers intra-pyrénéen dans la mesure où les grandes mines françaises, Bulard, Sentein et Pierrefitte, génèrent une émulation qui gagne l’autre versant, provoquant recherches et investissements, fournissent quelques directeurs ou ingénieurs et accueillent des ouvriers espagnols. Il n’est point évident que Liat, Parzan / Suelza ou même Victoria aient attiré des investisseurs et aient été mises en exploitation sans l’exemple stimulant des grandes mines du versant français.
Tableau n° 1. Productions des mines des Pyrénées centrales et parts dans les productions nationales.

Tableau n° 2. Origines des exploitants et des capitaux des mines des Pyrénées centrales

Tableau n° 3. Mentions d’effectifs espagnols dans les mines des Pyrénées centrales françaises


MINES METALLIQUES INDUSTRIELLES et CHEMINS DE FER
PYRENEES CENTRALES XIXe SIECLE - 1936
Claude DUBOIS 2003
Notes de bas de page
1 Pour la France : Statistique de l’Industrie Minérale, modifiée. La S.I.M. donne tantôt des tonnages bruts, tantôt des tonnages marchands, par départements pour le plomb et le zinc. Nous avons tout converti, approximativement en tonnages marchands. D’autre part de très nombreuses erreurs entachent les résultats de nombreux départements. Autant que possible nous tenons compte des valeurs fournies par les bordereaux de redevance proportionnelle ou le chapitre « Etat des concessions » de la même S.I.M., lorsqu’il existe. Ces modifications de notre fait portent sur l’Ariège, sur d’autres départements et couvrent les années 1853 à 1953. Voir : Dubois (Claude), L’industrie minière du zinc en France, mi XIXe à mi XXe siècles. Le cas des mines de Sentein (Pyrénées ariégeoises). Thèse de doctorat d’histoire des technique, Paris I Sorbonne, 2004, 3 tomes texte 1 035 p. et 1 tome illustrations et annexes 404 p. S.I.M. modifiée en annexe 2.
Pour l’Espagne : « Production minérale de l’Espagne », Annales des Mines, 11e Série : 1914 Tome 6, p. 258 et 260 ; 1921 Tome 11 p. 179-181 ; 12e Série : 1924 Tome 6 p. 51, 326 et 399 ; 1925 Tome 7 p 298 ; 1927 Tome 11 p 120 et 1927 Tome 12 p 80 ; Archives Metaleurop / SMMPenarroya, Chemise 30-1 Suelza - Parzan : Hallemans, Mine de galène de Bielsa-Parzan (Huesca), Rapport Peñarroya, 14 p dactylo et XIII pl., 4 août 1959 ; Archives Metaleurop / SMMPenarroya, Carton 60-1 Victoria, Lavie, Rapport sur la mine de Victoria, 13 p dactylo, novembre 1920 et courrier du 1 mars 1943 ; Archives Vieille Montagne, Carton 7, rapports mensuels de juillet 1923 à décembre 1924 ; Archives Metaleurop / SMMPeñarroya, Carton C 59-1 Val d’Aran. Nous n’avons pas trouvé de données sur la production marchande de Liat. Nous l’estimons à partir de quelques indications sur le tonnage brut exploitable et exploité en 1921 et 1929, relevé dans des notes de cette liasse.
2 Genelot (Paul), Leleu (Thierry) et alii, Histoire du rail Transpyrénéen, Chanac, La Regordane ed., 1990, 192 p.
3 Chastagnaret (Gérard), L’Espagne, puissance minière dans l’Europe du XIXe siècle, Madrid, Casa de Velàzquez, volume n° 16, 2000, 1170 p.
4 Marconis (Robert), Les transports et l’histoire socio-spatiale de Midi-Pyrénées, thèse de géographie, Toulouse, 1984, 2 vol. dactylo, vol. 1, p. 247-338 ; Suret-Canale (J.), « Les chemins de fer de la région toulousaine », R.G.P.S.O., Tome XIII, 1942, fasc. 4, pp 313-321 ; Girard (Louis), La politique des travaux publics du Second Empire, Paris, A. Colin ed., 1952, 415 p. ; Mangin (Joseph), « Notes sur le tracé de la ligne Bayonne - Toulouse dans les Hautes-Pyrénées », Histoire des Communications dans le Midi de la France, Tome II, n° 5, 1959, p. 148-149 ; Lacombe (Christian), « Les premières heures du Chemin de Fer des Pyrénées », Histoire des Communications dans le Midi de la France, Tome VI, n° 19, 1963, p. 57-58 ; Lacombe (Christian), « Le chemin de fer de Pierrefitte - Cauterets - Luz », Histoire des Communications dans le Midi de la France, Tome II, n° 4, 1959, p. 107-120 ; Chevalier (Michel), La Vie humaine dans les Pyrénées Ariégeoises, Paris, Génin - Médicis ed., 1956, p. 970-971 ; Pac (Henri), Luchon et son passé, Toulouse, Privat ed., 1991, p 79 ; Gourdon (Maurice), Le tramway électrique de Marignac - Pont-du-Roi, Pau, imp. Garet et Haristoy, 1914, 24 p.
5 Archives DRIRE Midi-Pyrénées, Concession Pb-Zn de Sentein, Carton a/, acte notarié du 26 mai 1853 ; Marconis (Robert), Les transports et l’histoire… Op. Cit. ; Gilles (Bertrand), Histoire de la maison Rothschild, Librairie Droz à Genève, 1965, Tome II, p. 169-170.
6 La galène est un sulfure de plomb et la blende un sulfure de zinc. Il s’agit des deux principaux minerais de ces métaux, du moins dans les mines pyrénéennes.
7 Pour Pierrefitte : A.N. F14 3899, P.V. de visites et rapports de 1871 à 1878 ; Archives DRIRE Midi-Pyrénées, Concession de Pierrefitte, Carton 4, P.V. de visites ; Skinner (Thomas), Stock Exchange Year Book, London, 1883 p 277, 1884 p 324, 1885 p 339, 1886 p 339, 1887 p 357, 1888 p 382, 1889 p 420, 1890 p 467, 1891 p 513, 1892 p 516, 1893 p 577, 1894 p 616 ; Peñarroya, 1881 - 1981, Histoire d’une société, Peñarroya ed., 1981, p. 63-65. Pour Sentein, Bulard Pierrefitte et Liat ; Dubois (Claude), L’industrie minière du zinc… Op. Cit.
Pour Las Cabesses : Archives DRIRE Midi-Pyrénées, Concession de Las Cabesses, Carton 1.
Pour Victoria : A.N. du Monde du Travail, à Roubaix, 65 AQ L 2512. Archives Metaleurop / SMMPeñarroya, Cartons 60-1 et 60-2 Victoria. Archives Vieille Montagne, Carton 7 Victoria.
Pour Liat : Les sources relatives aux concessions de Liat sont très nombreuses. Voir : Dubois (Claude), Etude des archives minières du Val d’Aran. Données textuelles, Rapport inédit au Conselh Generau d’Aran, décembre 2002, p. 15-32. Voir aussi : Dubois (Claude) : « Réputation métallifère, administration des Mines et spéculateurs dans les Pyrénées centrales », actes du LIIe congrès Fédé. Soc. Acad. et Sav. Lang.-Midi-Pyr.-Gasc., Les hommes et leur patrimoine en Comminges, Saint-Gaudens les 25, 26 et 27 juin 1999, Société des Etudes du Comminges ed., p. 723-740.
Pour Parzan : A.N. du Monde du Travail, à Roubaix, 65 AQ L 2358 et Archives Metaleurop / SMMPeñarroya, Chemise 30-1 Suelza - Parzan.
8 Dubois (Claude) : « “La Reine des Pyrénées” ou “la Mangeuse d’hommes” : un site d’archéologie minière industrielle d’altitude », Colloque Extraction et traitement des minerais de la protohistoire au XIXe siècle, tenu à Saint-Clément-les-Places (Rhône), 1 au 3 novembre 2001, à paraître ; et Un Montagnard, « Les mines dans les Pyrénées », Revue Industrielle et Economique du Sud-Ouest, n° 8 du 30-9-1907, p 124.
9 A.N. F14 3899, Hautes-Pyrénées, Pierrefitte, P.V. de visite du 15-09-1871 et du 18 août 1872, et Rapport d’ensemble sur la situation des mines du département des Hautes-Pyrénées, du 25 février 1872 et du 20 janvier 1873, le tout par l’ingénieur des Mines Peslin. L’attribution à « un ingénieur espagnol » est dans Thibairenq (Léon), « Visites dans l’Hérault, les Hautes-Pyrénées et l’Ariège, faites en 1878 », Journal de Voyage n° 644, 1880-81, p 29 ; manuscrits, bibliothèque de l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris.
10 Dubois (Claude), L’industrie minière du zinc… Op. Cit., tome 2 p. 576 et 603-611 ; et Dubois (Claude) : « Un patrimoine industriel menacé et méconnu : les transporteurs par câbles aériens du XIXe siècle. Le cas pyrénéen », communication présentée au colloque Archéologie et Histoire industrielles : les outils de la recherche, tenu à Mulhouse les 1, 2 et 3 mai 1998 et publiée dans les actes du colloque Extraction et traitement des minerais de la protohistoire au XIXe siècle, tenu à Saint-Clément-les-Places (Rhône), 1 au 3 novembre 2001, à paraître. Cet article offre des cartes détaillées.
11 Archives DRIRE Midi-Pyrénées, Concession Pb-Zn de Sentein, Carton a/, P.V. de visite de 1860 et Carton 10 bordereaux de redevances pour 1860 et 1861 ; Mallada (Lucas), Description fisica y geologca de la provincia de Huesca, Madrid, 1878, p. 385-388, mines Esperanza et Justicia à Sin ; Ortiz de Villacan (José Romero), Los filones de galena de Bielsa y Parzan, Districto Minero de Zarragoza, 1924, pour la sidérurgie et l’Expo universelle.
12 Association Amicale des Anciens Elèves de l’Ecole Technique des Mines d’Alès, Annuaire 1957 ; A.N. F14 3825, P.V. de visite du 6 juin 1859 à Ustou et Archives DRIRE Midi-Pyrénées, concession de Carboire, A 10, Observations faites par MM. de Lantivy et autres contre Dulom, auprès du Conseil d’Etat, non daté, p. 4-5, ce document mentionne l’existence d’un article de presse relatif à Laussot, paru dans L’Ariégeois du 17 octobre 1860. Malheureusement nous n’avons pu trouver cet exemplaire du journal nulle part ; A.D. Ariège 8 S 320 ; A.N. F14 3867, P.V. du 23 avril 1864 et du 3 août 1865, de l’ingénieur des Mines Mussy ; Archives DRIRE Midi-Pyrénées, Sentein : P.V. de visite du 3 octobre 1870 ; A.D. Hautes-Pyrénées, S 614, 615 et 616 et Enquête orale de M. Yvan Tixador, que je remercie.
13 Archives DRIRE Midi-Pyrénées, Concession de Pierrefitte, Carton 4, P.V. de visite de 1892 ; Concession de Sentein : P.V. de visites de 1897 à 1905 et bordereaux de redevances ; Bausen et Péraube : A.N. du Monde du Travail, à Roubaix, 65 AQ L 2049, Le Répertoire Financier, 6 juillet 1910 et Archives DRIRE Midi-Pyrénées, Concession de Peraube, Chemise « Demandes en concession », courrier de 1913.
14 Archives Vieille Montagne, Carton 135, Chemise « Plans de la mine d’Uretz ».
15 Cantelaube (Jean), Forge à la catalane et forgeurs ariégeois. La longue fidélité des Pyrénées à la réduction directe du minerai de fer (XVIIe-XIXe siècle), Thèse d’histoire des techniques, dir. R. Cazals, Université de Toulouse-le-Mirail, 2002 ; Codina (Olivier), De fer et de laine. Economie des vallées andorranes de 1575 à 1875, thèse d’histoire, dir. G. Larguier, Université de Perpignan, 2003.
16 Ce sont des raisons pour lesquelles nous écartons ces mines de notre étude. S’y ajoute le fait qu’ordinairement le minerai de fer est transformé par des forges à la catalane ou des hauts fourneaux non loin des mines, ce qui soustrait celles-ci à la contrainte du transport.
17 Dubois (Claude), L’industrie minière du zinc… Op. Cit., tome 1, p. 306-307 et tome 2, p. 431-432.
18 Pierrefitte, Sentein, Bulard et Las Cabesses : Archives DRIRE Midi-Pyrénées, P.V. de visites.
19 Bouneau (Christophe), Modernisation et territoire. L’électrification du Grand Sud-Ouest de la fin du XIXe siècle à 1946, Coll. Recherches et travaux historiques sur le Sud-Ouest de la France, XII, Bordeaux, Fédération Historique du Sud-Ouest ed., 1997, 736 p. Voir notamment p. 127-128.
20 Chastagnaret (Gérard), L’Espagne, puissance minière… Op. Cit., p. 871.
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Circulation des marchandises et réseaux commerciaux dans les Pyrénées (XIIe - XIXe siècle)
Ce livre est cité par
- Truchuelo García, Susana. (2022) Gobernanza y prácticas de resistencia en la Monarquía Hispánica: las villas fronterizas guipuzcoanas ante la guerra y la peste atlántica. Cuadernos de Historia Moderna, 47. DOI: 10.5209/chmo.81684
Circulation des marchandises et réseaux commerciaux dans les Pyrénées (XIIe - XIXe siècle)
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Circulation des marchandises et réseaux commerciaux dans les Pyrénées (XIIe - XIXe siècle)
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