Avant-propos
p. 8
Texte intégral
1Nés en 1988, les cours d’archéologie d’Andorre ont pour vocation de réunir autour d’un même sujet des historiens provenant des universités des deux versants des Pyrénées. Ce large cadre géographique est complété d’une importante diversité des approches techniques, les cours rassemblent des spécialistes des différentes sciences historiques. Mis à part les communications et les débats, cette initiative publique a trouvé une voie de diffusion par le biais d’une collection éditoriale destinée à fournir un outil de formation aux étudiants des universités.
2C’est dans une optique d’études monographiques que naquit, en 1997, une collaboration qui aboutit à l’organisation du 4e Congrès Européen sur la céramique ancienne. Une expérience similaire fut répétée au cours de la session de 2003, lorsque fut organisé le Colloque International d’Andorre sur la circulation des marchandises et les réseaux marchands dans les Pyrénées.
3L’intérêt porté à ce projet résulte d’une double conjonction, pays des Pyrénées l’Andorre était aussi une voie de communication. Durant des siècles, le quotidien des hommes des vallées se constitua de circulation d’hommes, de troupeaux et de produits, qui allaient et venaient d’un versant à l’autre du massif. Loin d’être enclavées et isolées, les vallées surent s’ouvrir à l’extérieur et cette prédisposition a profondément marqué l’identité andorrane. L’Andorre fut une terre de passage, mais elle fut aussi un refuge. L a pluralité de la société civile actuelle constitue un témoignage vivant de ce legs.
4De nos jours, cette ouverture est l’une des idées force de la politique culturelle du pays. La participation et l’implication dans divers projets transfrontaliers est un facteur récurent de la tâche échue au ministère chargé de la culture. La publication des actes du 7e cours d’Histoire d’Andorre / Colloque International d’Andorre sur la circulation des marchandises et les réseaux commerciaux dans les Pyrénées d’Andorre, tant par le nombre que par l’origine des scientifiques qui y ont collaboré, constitue un exemple de cette volonté. La route du Fer dans les Pyrénées, qui a obtenu récemment une mention du Conseil de l’Europe, ou le futur itinéraire de l’habitat rural, en sont deux autres.
5Pour finir, au cours de cette septième édition, la nouvelle dénomination des cours est devenue officielle. Les cours d’archéologie sont, désormais, les cours d’histoire. Cette modification reflète mieux la pluridisciplinarité qui caractérise ses réunions au cours desquelles des spécialistes de l’archéologie, des archives et des laboratoires se retrouvent dans un seul objectif : faire et communiquer l’histoire.
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