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    Plan détaillé Texte intégral Le paysage rural d’après la prospection : diversité des sols et des défrichementsLa variété des établissements ruraux gallo-romains d’après la prospectionContinuité ou rupture de l’occupation : l’interprétation des donnés archéologiques et toponymiques Notes de bas de page Auteur

    L’habitat dispersé

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    Quelques traits du paysage rural de la cité d’Elvsa (Eauze, Gers)

    Pierre Sillières

    p. 177-185

    Texte intégral Le paysage rural d’après la prospection : diversité des sols et des défrichementsLa variété des établissements ruraux gallo-romains d’après la prospectionContinuité ou rupture de l’occupation : l’interprétation des donnés archéologiques et toponymiques Notes de bas de page Auteur

    Texte intégral

    1Une recherche sur la mise en valeur et les paysages des campagnes de l’Aquitaine antique a été réalisée entre 1989 et 1993 sur le territoire de la cité gallo-romaine d’Eauze, qui occupait l’ouest et le nord-ouest du département du Gers. Le programme, effectué dans le cadre des activités du Centre de recherche sur l’occupation des sols de Bordeaux dirigé par J.-B. Marquette, a comporté trois enquêtes effectuées sur trois communes de cette région de la Gascogne occidentale : les deux premières ont été réalisées assez loin d’Eauze, à Parleboscq (Landes), en 1989, et à Fourcès (Gers), en 1990 et 1991 ; la troisième a intéressé la commune d’Eauze elle-même, sur laquelle les prospections furent effectuées en 1992 et 1993. Au total, près de sept mille hectares ont été prospectés.

    2Le choix de ces trois échantillons a été guidé par les aptitudes agricoles de leurs terroirs : il paraissait indispensable de donner un exemple d’occupation du sol pour chacune des unités pédologiques de la région. Or, les terrains de ces trois communes représentent parfaitement les différentes variétés des deux principaux types de sols de cette partie de la Gascogne occidentale, les boulbènes et les terreforts.

    3Cette étude fut fondée essentiellement sur la prospection systématique au sol, complétée par des prospections aériennes et, surtout, par une étude de la toponymie. Une première présentation des méthodes mises en oeuvre pour cette recherche ainsi que de ses principaux résultats a déjà été faite dans deux articles que l’on consultera en attendant la publication d’ensemble, qui est en préparation1. En effet, nous ne reviendrons ici ni sur la prospection au sol et aérienne, ni sur l’enquête toponymique, ni sur les découvertes que ces différentes approches ont permises. Dans cette courte synthèse, sont seulement avancées quelques réflexions que ces investigations suscitent et un certain nombre de conclusions, évidemment très hypothétiques, qu’elles nous suggèrent.

    Le paysage rural d’après la prospection : diversité des sols et des défrichements

    4Depuis longtemps est abandonnée la vision d’une Gaule romaine fortement boisée2. Grâce aux prospections aériennes et aux prospections systématiques au sol, on s’est rendu compte de la précocité de la mise en valeur des campagnes et de la densité des exploitations agricoles dans certaines régions. On est convaincu maintenant que des paysages de campagne apparurent très tôt et que des régions entières étaient très largement déboisées à l’époque gallo-romaine, par exemple la Picardie ou la Beauce3. Mais il ne faudrait pas tomber dans l’exagération inverse : il est certain aussi que de vastes espaces restèrent boisés, comme le terroir de Paris par exemple, même si cette forêt gallo-romaine était pénétrée et exploitée par l’homme4. Une position beaucoup plus nuancée doit, sans nul doute, prévaloir.

    5Nos prospections systématiques sur le territoire de la cité d’Elusa fournissent un nouvel exemple de la diversité des paysages ruraux gallo-romains : à quelques kilomètres de distance, et sur le territoire de la même cité, on pouvait rencontrer des zones en grande partie déboisées et largement mises en culture, en particulier sur les plateaux de rive droite de la vallée de l’Auzoue, et d’autres contrées qui avaient conservé une très grande part de leur forêt, principalement en Bas-Armagnac, à l’ouest de l’Auzoue.

    6Ce contraste s’explique très probablement par la grande différence d’aptitude culturale des sols, entre les bons terreforts et les mauvaises boulbènes. Ainsi sur les fertiles terreforts de la rive droite de l’Auzoue, de nombreuses exploitations agricoles mettaient en valeur de vaste espaces du terroir. Là, ont été construites de grandes villae dont la première activité était très probablement la production de céréales, principalement de blé. C’était le « grenier à blé » de la cité. En revanche, sur les pauvres sables de Parleboscq, quelques établissements rares et très modestes ont seulement été construits dans quelques clairières pour abriter peut-être des bergers, des bûcherons ou des charbonniers.

    7À une campagne déjà très humanisée s’opposait donc un paysage forestier dans lequel l’homme était à peine présent, et peut-être une partie de l’année seulement, et où il n’avait ouvert que quelques clairières. Cette opposition durera longtemps semble-t-il, puisque la densité de la population paraît encore plus forte à Fourcès au xiie-xiiie siècle, tandis que la véritable colonisation rurale à Parleboscq, en Bas-Armagnac, semble tardive et attestée surtout par la construction d’églises au xive-xve siècle.

    8Toutefois, il faut aussi faire observer que sur des terrains quasiment identiques, sur ces mêmes boulbènes médiocres, la disparité était également très forte entre un paysage rural voisin du chef-lieu de cité et un autre plus éloigné. Ainsi, à celui de Parleboscq s’oppose celui qui a été révélé par la prospection sur la commune d’Eauze. Les terres des alentours de la ville, bien qu’également médiocres, ont été largement déboisées et des petites fermes et un grand nombre de cabanes peuplaient ce paysage. Sans doute, la proximité de la ville a-t-elle favorisé cette mise en culture : comme ces boulbènes sont d’excellentes terres à vigne, une viticulture a peut-être été développée très tôt sur ces sols, dès le Haut-Empire, tandis que son extension sur ceux de Parleboscq ne se réalisera qu’à la fin du Moyen Âge.

    La variété des établissements ruraux gallo-romains d’après la prospection

    9Le seul examen des vestiges qui apparaissent à la surface du sol permet d’établir un premier classement des établissements des campagnes élusates en trois types : il y avait des villae, des fermes et des gisements plus énigmatiques et, sans doute, très variés qui ont été réunis dans l’ensemble dénommé « sites à tegulae ».

    10Les villae. Les concentrations de vestiges en surface d’une superficie supérieure à 2 000 m2 correspondent probablement à des villae comportant une partie résidentielle. Il en existait de très grandes comme celles des terreforts de Fourcès, notamment celles du Mat, de Jouet et de Saint-Martin. Mais d’autres étaient nettement plus petites comme toutes celles d’Eauze.

    11Les fermes. On rassemble sous cette appellation des concentrations de vestiges moins vastes, de l’ordre de 1 000 à 2 000 ou 3 000 m2, et qui n’ont pas fourni d’élément de décoration. La plupart étaient aussi, sans doute, des centres d’exploitation agricole car ils sont assez vastes et construits en dur avec des toitures de tegulae. Parfois quelques tessons de céramique sigillée ont été trouvés sur ces sites.

    12Les sites à tuiles. Ce sont tous les autres établissements qui ont livré une assez grande quantité de tegulae, mais pour lesquels on n’a aucune autre indication. Aussi ne peut-on deviner, par la seule prospection de surface, à quel type d’établissement ils pouvaient correspondre.

    13C’est pour les fermes et ces sites à tuiles que la fouille fait donc le plus fortement défaut. Il serait très intéressant de connaître les plans de ces constructions pour essayer de mieux les identifier. Il peut s’agir de tombes, de fanums ou de petits bâtiments agricoles annexes, ou encore d’abris pour le matériel ou pour des animaux5.

    Continuité ou rupture de l’occupation : l’interprétation des donnés archéologiques et toponymiques

    14Au premier abord, la continuité de l’occupation a semblé probable. La prospection sur le territoire de Fourcès a montré que les sites des églises médiévales et modernes de Sainte-Gemme, de Saint-Martin et de Saint-Jean-de-Camp-Grand avaient été occupés auparavant par d’importants établissements gallo-romains. De même, tout près de la grande villa du Mat, se trouve le lieu-dit Gleize Vieille qui permet de croire qu’au Moyen Âge une église avait été élevée non loin du gisement antique. Enfin, le micro-toponyme de la villa de Pradas est La Gleize et des sarcophages y ont été trouvés, ce qui indique également l’existence d’une église médiévale, vraisemblablement du Haut Moyen Âge, à cet endroit.

    15Une constatation identique s’est aussi imposée à nous pour la zone d’Eauze. En premier lieu, les églises de Saint-Amand et de Maignan se trouvent sur des sites antiques. Ensuite, le lieu-dit de la villa de Gaumé est La Gleize et un chapiteau du Haut Moyen Âge y a été découvert. Enfin, le site antique de Livé s’appelait Saint Louber ou La Chapelle.

    16Ainsi, tous les gisements antiques importants de la commune de Fourcès et d’Eauze ont donné naissance à une église. Mais cette occupation a-t-elle été continue de l’Antiquité au Moyen Âge ? En fait, il est impossible de le dire car nous manquons de véritables chronologies de ces établissements, nos prospections n’ayant pas livré de mobilier sûrement attribuable au Haut Moyen Âge6. Aussi, un abandon puis une réoccupation de ces sites sont-ils tout aussi vraisemblables.

    17C’est, d’ailleurs, plutôt une rupture que suggère l’enquête toponymique réalisée par B. Boyrie-Fénié avec l’aide si précieuse de G. Loubès. Mais nous ne sommes parvenus à cette conclusion qu’après avoir réfléchi sur les contradictions entre les résultats des prospections archéologiques et de l’étude toponymique. En effet, dans un premier temps, les informations que celle-ci livrait étaient invraisemblables et parurent quasiment inutilisables.

    18Qu’on en juge. L’analyse toponymique, qui a été réalisée sur les deux communes de Parleboscq et de Fourcès selon la même méthode et par la même personne, B. Boyrie-Fénié, a donné des résultats sensiblement identiques. Dans les deux communes, la grande majorité des toponymes est postérieure au xe siècle et la part des noms de lieux d’origine antique est presque également faible, 1 % à Parleboscq et 7 % à Fourcès, l’avantage en faveur de celle-ci n’étant probablement dû qu’à l’utilisation de sources archivistiques plus anciennes et nettement plus riches en noms de lieux, principalement le livre terrier du xviie siècle. Ainsi, à considérer uniquement la toponymie, le paysage antique ne paraissait guère différent à Parleboscq et à Fourcès et les défrichements semblaient avoir été effectués sur les deux terroirs à la même époque, surtout seulement à partir du xe siècle.

    19Pourtant la prospection archéologique assurait que cette vision était fausse et que la mise en valeur avait été beaucoup plus précoce et bien plus dense à Fourcès qu’à Parleboscq7. Comment, alors, comprendre cette totale contradiction entre nos deux méthodes d’approche de l’occupation du sol ? Il n’existait qu’une réponse : puisque il était certain que le territoire de Fourcès avait été densément occupé dès l’Antiquité, il fallait convenir que la rareté des toponymes d’origine antique dans la documentation pourtant abondante de Fourcès, ne pouvait provenir que de leur disparition à un certain moment.

    20Mais quelle raison invoquer pour expliquer cet effacement de la strate toponymique antique ? Une seule vient à l’esprit : c’est, très vraisemblablement, parce qu’il y a eu une importante rupture dans l’occupation de ces campagnes entre l’Antiquité et le xe siècle que les toponymes antiques ont disparu. On aboutit ainsi à une conception nouvelle de la mise en valeur des terroirs de l’Eauzan, à la fois différente de celle que fournissait la prospection archéologique et de celle que donnait l’enquête toponymique. C’est la densité des occupations antiques et médiévales à Fourcès et la rareté des toponomymes antiques sur ce même terroir qui l’a suggérée.

    21Ces prospections ont donc apporté un certain nombre d’indications intéressantes. Grâce à ces premières recherches le paysage rural de la cité d’Elusa commence à se révéler. Mais restons très prudents dans nos conclusions. D’abord la chronologie établie à partir des éléments datables recueillis à la surface des labours est toujours discutable et toujours insuffisante : les niveaux les plus profonds sont généralement mal représentés. D’autre part, l’importance des bâtiments enfouis est parfois très imparfaitement révélée par les vestiges de surface. Par exemple, un certain nombre de sites considérés comme secondaires au moment de la prospection sont parfois beaucoup plus importants, comme nous l’avons constaté dans nos recherches sur le territoire de la commune de Vila de Frades au Portugal8. À Fourcès, il est possible, par exemple, que l’établissement de Laspeyrères, qui a été classé parmi les fermes, soit en fait une villa. De même, plusieurs « sites à tuiles » sont peut-être recouverts par un épais manteau d’alluvions et la fouille seule permettrait de connaître leur véritable importance.

    22Surtout, la fouille pourrait lever bien des incertitudes à propos de l’identification de nombreux sites secondaires. Aussi apparaîtrait mieux le véritable paysage rural antique et médiéval avec ses villae et ses fermes mais aussi ses cabanes, ses abris, ses sépultures et, peut-être, ses modestes édifices cultuels des sources ou des hauteurs. On pourrait sans doute aussi se rendre compte que des sites, qui ont pourtant fourni des éléments de constructions antiques, correspondent en réalité à des bâtiments médiévaux dans lesquels des tegulae ou d’autres matériaux antiques ont été remployés.

    23En conséquence, la prospection systématique au sol doit être considérée comme une méthode d’investigation excellente, mais tout à fait limitée dans ses apports : elle est une préparation, indispensable sans doute, mais qui ne peut suffire et remplacer la fouille stratigraphique. Toute bonne étude d’un paysage antique doit comporter ensuite une série de sondages sur de nombreux sites, pour tenter de répondre aux multiples questions que la prospection a suggérées, mais qu’elle ne peut résoudre.

    24Enfin, nos travaux sur le territoire de la cité d’Eluza ont confirmé les dangers de la toponymie, mais également sa grande utilité. Elles prouvent que cette science ne pouvait être négligée car son apport a finalement été d’un très grand intérêt pour la compréhension des données de la prospection : dans un premier temps, elle a parfois servi à la recherche des vestiges, puis, surtout, elle a suggéré l’hypothèse qui a été, en définitive, retenue. La seule difficulté a résidé dans l’interprétation de ses conclusions. Mais, pour ce problème essentiel de rupture ou de continuité de l’occupation des campagnes d’Eauze entre l’Antiquité et le xie siècle, on ne pourra pas non plus se satisfaire des seules indications de la prospection et de la toponymie : il faudra aussi faire intervenir la fouille de quelques sites qui donnent en surface l’impression de continuité.

    Image

    Fig. 1 : Localisation des trois zones d’enquête sur le territoire de la cité d’Elusa : les communes de Parleboscq, de Fourcès et d’Eauze.

    Image

    Fig. 2 : Sols et établissements ruraux à Fourcès.
    La différence de densité des établissements antiques et médiévaux sur le territoire de la commune de Fourcès coïncide exactement avec l’opposition pédologique entre, d’une part, les bons sols des terreforts de rive droite et des alluvions argilo-calcaires de fond de vallée et, d’autre part, les boulbènes froides de rive gauche : la limite entre bons et mauvais sols correspond au Vieux Chemin de Mézin qui longe, sur la rive gauche, la bordure du lit majeur et est jalonné par les deux villae de Sainte Gemme et de Saint Martin (sites 43 et 18).
    1 : villa gallo-romaine ; 2 : ferme gallo-romaine ; 3 : site à tegulae, sans identification et sans totale certitude qu’il soit gallo-romain ; 4 : hameau médiéval et moderne ; 5 : église isolée avec son cimetière ; 6 : autres établissements médiévaux et modernes (les sites 35 et 36 sont des « maisons fortes »).

    Notes de bas de page

    1 On trouvera une présentation de ces trois méthodes de recherche sur l’occupation du sol en Eauzan dans P. Sillières, Le paysage rural et la mise en valeur du territoire de la cité gallo-romaine d’Elusa (Eauze, Gers, France), 1er Coloquio International sobre la romanización de Euskal Herria (San Sebastián-Donostia, 1996), Isturiz, 8,1997,1, pp. 111-124.

    2 G. Bloch, La Gaule indépendante et romaine, coll. Histoire de France, dirigée par E. Lavisse, I-2, Paris, 1900.

    3 R. Agache, La Somme pré-romaine et romaine, Amiens, 1978. D. Jalmain, Archéologie en Ile de France, Beauce, Brie, Champagne, Paris, 1970.

    4 M. Roblin, Le terroir de Paris aux époques gallo-romaine et franque, 2e éd., Paris, 1971.

    5 L’identification de ces batiments secondaires est évidemment essentielle pour établir une hiérarchie des établissements et arriver à les distinguer des véritables centres d’exploitation : l’enclos de bétail de Picaou à Saint-Côme-et-Maruejols en Vaunage est un excellent exemple de ces installations agricoles annexes.

    6 Avouons aussi que notre connaissance des fossiles directeurs pour cette époque est quasiment nulle : à l’exception de la vaisselle estampée, extrêmemnt rare sur nos sites, nous manquons cruellement d’études sur les céramiques communes du ve au xe siècle : les fouilles de Séviac et de L’Isle-Jourdain pourraient combler cette très grave lacune, particulièrement défavorable à la prospection.

    7 Quelques célèbres aberrations, auxquelles ont parfois abouti des enquêtes toponymiques lorsque celles-ci ont été effectuées sans contrôle archéologique, restent en mémoire, notamment l’exemple de la Beauce qui, selon le toponymiste A. Dauzat, aurait été couverte d’une vaste forêt à l’époque gallo-romaine et défrichée seulement par les Francs : A. Dauzat, La toponymie française, Paris, 1939, p. 39.

    8 V. Mantas et P. Sillières, La vie économique du domaine, dans J. Alarcāo, R. Étienne et F. Mayet, Les villas romaines de São Cucufate (Portugal), Paris, 1990, pp. 147-183.

    Auteur

    • Pierre Sillières

      CNRS, Ausonius, Bordeaux

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    1 On trouvera une présentation de ces trois méthodes de recherche sur l’occupation du sol en Eauzan dans P. Sillières, Le paysage rural et la mise en valeur du territoire de la cité gallo-romaine d’Elusa (Eauze, Gers, France), 1er Coloquio International sobre la romanización de Euskal Herria (San Sebastián-Donostia, 1996), Isturiz, 8,1997,1, pp. 111-124.

    2 G. Bloch, La Gaule indépendante et romaine, coll. Histoire de France, dirigée par E. Lavisse, I-2, Paris, 1900.

    3 R. Agache, La Somme pré-romaine et romaine, Amiens, 1978. D. Jalmain, Archéologie en Ile de France, Beauce, Brie, Champagne, Paris, 1970.

    4 M. Roblin, Le terroir de Paris aux époques gallo-romaine et franque, 2e éd., Paris, 1971.

    5 L’identification de ces batiments secondaires est évidemment essentielle pour établir une hiérarchie des établissements et arriver à les distinguer des véritables centres d’exploitation : l’enclos de bétail de Picaou à Saint-Côme-et-Maruejols en Vaunage est un excellent exemple de ces installations agricoles annexes.

    6 Avouons aussi que notre connaissance des fossiles directeurs pour cette époque est quasiment nulle : à l’exception de la vaisselle estampée, extrêmemnt rare sur nos sites, nous manquons cruellement d’études sur les céramiques communes du ve au xe siècle : les fouilles de Séviac et de L’Isle-Jourdain pourraient combler cette très grave lacune, particulièrement défavorable à la prospection.

    7 Quelques célèbres aberrations, auxquelles ont parfois abouti des enquêtes toponymiques lorsque celles-ci ont été effectuées sans contrôle archéologique, restent en mémoire, notamment l’exemple de la Beauce qui, selon le toponymiste A. Dauzat, aurait été couverte d’une vaste forêt à l’époque gallo-romaine et défrichée seulement par les Francs : A. Dauzat, La toponymie française, Paris, 1939, p. 39.

    8 V. Mantas et P. Sillières, La vie économique du domaine, dans J. Alarcāo, R. Étienne et F. Mayet, Les villas romaines de São Cucufate (Portugal), Paris, 1990, pp. 147-183.

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    Sillières, P. (1999). Quelques traits du paysage rural de la cité d’Elvsa (Eauze, Gers). In B. Cursente (éd.), L’habitat dispersé (1‑). Presses universitaires du Midi. https://doi.org/10.4000/books.pumi.23956
    Sillières, Pierre. « Quelques traits du paysage rural de la cité d’Elvsa (Eauze, Gers) ». In L’habitat dispersé, édité par Benoît Cursente. Toulouse: Presses universitaires du Midi, 1999. https://doi.org/10.4000/books.pumi.23956.
    Sillières, Pierre. « Quelques traits du paysage rural de la cité d’Elvsa (Eauze, Gers) ». L’habitat dispersé, édité par Benoît Cursente, Presses universitaires du Midi, 1999, https://doi.org/10.4000/books.pumi.23956.

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    Cursente, B. (éd.). (1999). L’habitat dispersé (1‑). Presses universitaires du Midi. https://doi.org/10.4000/books.pumi.23881
    Cursente, Benoît, éd. L’habitat dispersé. Toulouse: Presses universitaires du Midi, 1999. https://doi.org/10.4000/books.pumi.23881.
    Cursente, Benoît, éditeur. L’habitat dispersé. Presses universitaires du Midi, 1999, https://doi.org/10.4000/books.pumi.23881.
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