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Les communautés villageoises

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Charles Higounet

Communications

Les communautés villageoises de la Flandre Wallonne d’après l’enquête fiscale de 1449

Alain Derville

Testo integrale

1Assemblage de plates-formes limoneuses (Weppes, Mélantois, Carembaut), de collines argileuses (Ferrain) et de sols médiocres plus ou moins boisés (Pévèle, pays de Douai et d’Orchies), la Flandre Wallonne, ou Gallicante, n’est pas une unité géographique mais une unité linguistique, la partie romane de la Flandre, et historique : cédées au roi en 1312, restituées au comte en 1369, les trois châtellenies de Lille, Douai et Orchies constituaient une entité administrative sous le gouverneur du souverain bailliage de Lille, Douai et Orchies.

2C’est une petite région — trois villes chefs-lieux, 160 paroisses ou fractions de paroisses, environ 1 000 km2 — mais une région très riche, puisque, dans les environs de Lille, le rendement de blé atteignait déjà le niveau de 1800-1850 (16 quintaux à l’hectare) et qu’on commençait à y faire les expériences qui déboucheraient bientôt sur la fameuse agriculture flamande, et une région fort peuplée puisque, vers 1450, la densité y était de 50 habitants au km2 pour les campagnes, de 80 en comptant les villes. Cent ans plus tôt, il aurait sans doute fallu doubler ces chiffres.

  • 1 La Commission Historique du Nord a entrepris la publication des Enquêtes Fiscales de la Flandre Wa (...)

3Au xve siècle, ce qu’on appellerait bientôt les Etats de la Flandre Wallonne, c’est-à-dire les quatre seigneurs hauts-justiciers et les trois bonnes villes, consentaient au duc, presque chaque année, une aide plus ou moins élevée dont le montant était réparti entre les communautés d’habitants selon un barème fixe. Certains villages s’étant appauvris, d’autres enrichis, cette répartition était peu à peu devenue d’une injustice criante. Après des années de doléances du peuple et de ses seigneurs, et plusieurs mandements du duc, la Chambre des Comptes de Lille se décida enfin, vers 1449, à procéder à une vaste enquête pour estimer les capacités contributives de chaque communauté afin de procéder au récolement de l’aide. Six autres enquêtes semblables devaient être menées jusqu’en 15491.

  • 2 Sur tous ces points, voir l’introduction que j’ai donnée à L’enquête de 1449 et mon article sur «  (...)

4Dans chaque village visité en 1449, les enquêteurs posèrent quinze questions très indiscrètes et enregistrèrent consciencieusement les réponses très précises des manants : nombreux chiffres, longues listes nominatives de contribuables riches ou pauvres, morts, émigrés ou immigrés. Une information de cette qualité permet de dresser de la Flandre Wallonne un portrait remarquablement précis dont les traits dominants seraient sans doute le niveau élevé de la population, la prospérité relative de la paysannerie, du moins par rapport aux misères des années 1477-1493, la mobilité de la population, le transfert progressif de la propriété du sol des paysans aux bourgeois, la lourdeur des fermages (de 40 à 50 % de la production brute), de la rente seigneuriale (de 20 à 25 % parfois de la production brute) et de la parafiscalité des gens d’armes, la légèreté de l’impôt d’Etat (0,85 % du capital), mais son extrême inégalité (de 0,3 à 2,5 % du capital) et, partant, ses effets dévastateurs2. L’enquête de 1449 jette aussi un peu de lumière sur ce phénomène essentiel, mais si mal connu, que sont les communautés villageoises.

  • 3 Voir à ce sujet l’éloquente, quoiqu’incomplète « Statistique Féodale du Département du Nord ; la C (...)

5La communauté d’habitants n’était pas définie par l’habitat : celui-ci comprenait, en effet, à côté de gros villages noyés dans la verdure des enclos et dominés par l’église et le château, des hameaux, qui constituaient autant de voisinages, et de grosses fermes (censes) isolées. La communauté n’était pas non plus définie par le cadre seigneurial : non seulement les privilèges seigneuriaux, qui sont rarissimes, paraissent avoir été donnés soit à des groupes de villages riverains d’un marais, soit à des fractions de village (bourgs, terres neuves), mais le cadre seigneurial était extrêmement fragmenté ; chaque village était partagé entre 10, 20 ou 30 fiefs, dont certains avec hôtes et échevinage et qui, relevant parfois de mouvances très différentes, n’étaient évidemment pas des arrière-fiefs du fief dominant3. Impossible enfin de fonder la communauté sur une discipline agraire collective, car les contraintes communautaires paraissent avoir été réduites à leur plus simple expression.

6En 1449, la communauté à laquelle chacun, enquêteurs et enquêtés, s’est spontanément référé, c’est la paroisse. « (Tel jour) comparurent par devant nous aucuns des manants de la paroisse de... », ainsi commencent les 160 chapitres de l’enquête de 1449, même ceux qui ne traitent que d’un misérable hameau enclavé dans une autre province, et les manants qui vinrent déposer, parfois un seul se faisant fort de tous les autres, parfois jusqu’à 12, sans compter « plenté d’autres » non nommés, parlèrent au nom de leur paroisse. Quand on leur demandait s’ils avaient « des enclaves non payant taille », ils ne répondaient jamais que ce hameau leur était étranger : l’enclave ne contribuait pas à l’aide, mais elle faisait partie de la paroisse, le plus souvent elle ne portait même pas de nom propre.

7Le fait est d’autant plus remarquable que la paroisse n’était pas toujours, tant s’en faut, le cadre exact de l’administration d’Etat, de la justice et de la fiscalité. La Flandre Wallonne n’était pas, comme les circonscriptions ecclésiastiques, un bloc compact de paroisses, c’était une nébuleuse dont les satellites lointains (20 environ) gravitaient en Artois, en Ostrevant, en Cambrésis, en Hainaut, en Tournaisis, en Flandre, c’était aussi un gruyère troué d’enclaves étrangères. Au portes mêmes de Lille, trois gros villages, Hambourdin, Lezennes et Mons-en-Baroeul, ne ressortissaient pas à la Flandre Wallonne ; Hambourdin, qui se disait d’Empire et qui en fait ne relevait de nulle part et ne payait rien à quiconque, avait dû être entouré d’un cordon douanier car les boissons s’y débitaient en franchise, au détriment des assises urbaines, dont le duc prenait le quart. Mais, des enclaves, il s’en trouvait aussi au milieu des villages : des 157 communautés visitées en 1449, 14 n’étaient que des hameaux enclavés ici ou là et, sur les 143 autres, 47 déclarèrent une ou plusieurs enclaves (54 au total) qui ne payaient pas de taille au duc, du moins pas avec la Flandre Wallonne, parce qu’elles appartenaient au Royaume, à l’Empire, à la Flandre, à l’Artois, etc. L’enquête de 1449 cite même 7 villages partagés entre les bailliages de Lille et de Douai. Ainsi les champs s’entremêlaient, on partageait l’église et le cimetière, on se coudoyait à la taverne et sur la place, on dansait et on se mariait ensemble, mais on n’était pas pendu aux mêmes fourches patibulaires et on ne payait pas le denier dû à César au même percepteur ni, parfois, au même César. Complexité de la vie rurale ! Certains en jouaient, qui démontaient leur maison pour l’aller replanter un peu plus loin, sur l’enclave où l’impôt était moins lourd, où même, parfois, s’il faut en croire les doléances des voisins, on ne payait pas d’impôt du tout. D’où, sans doute, dans ces villages éclatés, des jalousies et des tensions.

  • 4 N. Girard d'Albissin (« Propos sur la frontière », R. hist. Droit français et étranger, 1969, p. 3 (...)

8La communauté paroissiale est donc un phénomène autonome qui ne renvoie à rien d’autre que lui-même, comme si Dieu, ou du moins le curé, avait été plus proche et plus quotidien et l’Etat, le Prince, lointains, épisodiques. Et il en serait ainsi longtemps encore4. On peut aussi se demander si l’extrême mobilité des hommes, leur facilité à émigrer vers les villes ou vers les villages voisins, en distendant les liens familiaux, n’appelaient pas un surcroît de solidarité entre voisins ou, plus exactement, si les lignages paysans, brisés par l’émigration, ne s’effaçaient pas au profit des liens créés par les alliances matrimoniales, c’est-à-dire devant une structure parentélaire. La solidarité villageoise, c’était peut-être aussi — mais quels documents le prouveront ? — celle d’une vaste parentèle.

  • 5 Un cas très précis se trouve à Ecques, près de Saint-Omer en 1526 et 1532 (Arch. munic. Saint-Omer (...)

9De la vie de ces communautés, l’enquête de 1449 révèle quatre aspects. D’abords elles devaient faire face aux exactions des gens d’armes que le duc mettait « aux champs » et c’est d’un commun accord que certaines d’entre elles avaient décidé de se racheter du « logis des gens de guerre », de se mettre en (sauve) garde, en payant aux capitaines, c’est-à-dire aux seigneurs les plus célèbres de l’Etat bourguignon, des sommes énormes, parfois même en instituant à leur profit des rentes perpétuelles, comme au temps de l’installation de la seigneurie banale. Ensuite, il y avait l’église. La fabrique était entre les mains des paroissiens. On ne sait comment étaient nommés les marguilliers, ni à qui ils rendaient leurs comptes, mais il paraît évident que, quand il fallait engager de grosses dépenses, restaurer, agrandir ou embellir l’édifice cultuel — et c’était un cas fréquent en ces temps prospères — c’est toute la paroisse assemblée qui devait décider de s’imposer les tailles nécessaires5. Il y avait enfin dans chaque paroisse, sauf rarissimes exceptions, une table des pauvres qui distribuait des secours aux nécessiteux même si, en ce bénin xve siècle, on avait si peu de vrais pauvres à assister que chacun des habitants prenait à son tour sa part des revenus de la table ou si ceux-ci étaient utilisés pour payer l’aide ou pour financer quelques travaux à l’église.

  • 6 Le bonnier (1,4246 ha) comptait 1600 verges.

10Il fallait donc gérer la fabrique et la table des pauvres, percevoir des rentes, placer des legs, tenir, rendre et ouïr des comptes, bref écrire, compter, prévoir. Surprenantes capacités chez des paysans qu’on a trop vite dits illettrés ! Et c’est encore plus net si on pense à l’impôt. Le « billet de la taille » arrivait, apporté par un sergent : tant de livres à payer, c’est-à-dire à répartir au prorata d’abord des terres, à tant de sous le bonnier — et on savait mesurer les champs, à la verge près6 — ensuite du meuble, du train de culture des gros censiers, qui souvent n’avaient pas une verge de terre en propre, de la « négociation » des marchands, du salaire des manouvriers et des « maisnies » (domestiques). Estimations grossières ? Sans doute, mais il fallait tout de même établir et tenir à jour un rôle qu’on publiait — sans doute était-il affiché sous le porche de l’église — à moins que, pour éviter d’exciter la jalousie des villages voisins, plus lourdement imposés, on décidât de ne plus le « publier ». Il fallait encore un collecteur, pris parmi les manants. Or certaines paroisses n’avaient pas de collecteur en titre, chacun des paysans l’étant à son tour.

11Et que dire des procédures que ces communautés n’hésitaient pas à engager, et parfois à poursuivre jusque devant le Parlement, contre des seigneurs abusifs, contre des contribuables récalcitrants qui se prétendaient exempts des tailles. Il est vrai que dans ce dernier cas c’était la communauté fiscale qui intervenait, non la communauté paroissiale.

12L’enquête de 1449 montre aussi, comme on pouvait s’y attendre, que ces communautés villageoises étaient extrêmement différenciées. Il y avait des riches, des propriétaires frôlant la noblesse et vivant « du leur », c’est-à-dire de leurs rentes et de leurs fermages, des laboureurs, gros fermiers et marchands faisant des profits et des manouvriers plus ou moins assistés et parfois mendiant. D’un autre côté, il y avait aussi le curé, et parfois d’autres prêtres, plus toute la gamme des agents seigneuriaux, le bailli et son lieutenant, le prévôt, le maire, les échevins et leur clerc, et enfin les agents de la communauté, le rewart communal, le collecteur, les marguilliers, les tabliers. Qui, des uns et des autres, pesait le plus, qui dirigeait la communauté ?

  • 7 Au hasard de mes lectures, je cite E. Leacock « Spokespeople for a group vis-à-vis outsiders were (...)

13On peut tenter de le savoir en considérant ceux qui, dans un moment aussi grave que l’enquête de 1449, ont parlé au nom des autres. On en connaît, par leur nom, 892. Qui étaient ces 892 paysans qui ont parlé pour 10 000 foyers ? Le curé ou le « vice-gérent », qualifié de « sire » ou de « messire », figure toujours en tête, mais il n’apparaît que 7 fois. Le bailli, ou son lieutenant, vient aussi au premier rang, mais paraît seulement 15 fois. Le maire, un peu moins bien classé, est cité 8 fois. Les échevins (30 noms) suivent en général le bailli ou le maire. Quant au collecteur, cité 45 fois, il est presque toujours nommé le dernier, comme si les enquêteurs, ayant noté une dizaine de noms, avaient demandé « où est le collecteur ? ». Il est d’ailleurs parfois noté que celui-ci est absent ou, comme on l’a vu, qu’il n’y en n’a pas. Bref, ces personnalités, en qui on se serait attendu à trouver les leaders des communautés paysannes, n’ont joué, dans une concurrence aussi importante, qu’un rôle des plus effacés. Sur 892 déposants, 782 (87,75 %) étaient apparemment des paysans communs, sans rôle institutionnel dans la communauté. Comment ne pas penser à ces populations que nous font connaître les ethnologues, qui n’ont pas de chef, ni même de mot pour désigner le chef, et qui, dans chaque circonstance, choisissent pour les représenter ou les diriger le meilleur chasseur ou le plus habile parleur7. Apparemment, les communautés de la Flandre Wallonne étaient, elles aussi, des « communautés sans chefs ».

14Mais il y avait aussi le poids invisible de la richesse. Les riches, on les connaît par leur nom, chaque paroisse ayant donné la liste de ses contribuables les plus gros, avec les éléments de leur fortune et leur cote fiscale : au total 900 chefs d’hôtel sur environ 10 000. Cela permet de constater que les baillis et les maires étaient « riches » une fois sur deux, les échevins une fois sur quatre, les collecteurs une fois sur six. Ces fonctions honorables, importantes et astreignantes, n’étaient donc pas accaparées par les paysans les plus gros, ce qui signifie que les autres avaient les capacités écrivassières, financières et autres dont on a fait état plus haut. Cependant, les 9 % de riches ont tenu une place sans proportion avec leur nombre quand il s’est agi de venir déposer devant les enquêteurs commis par la Chambre des Comptes : ils font environ 40 % des déposants et, deux fois sur trois, c’est eux qu’on a cités en tête.

15On doit donc se demander s’il n’y avait pas des villages dominés par les riches et, concrètement, si les paroisses où les riches constituaient 60, 80, voire 100 % de la délégation envoyée devant les enquêteurs n’étaient pas ceux où les 10 % de riches payaient le moins d’impôt, et inversement. D’une étude portant sur les 41 cas extrêmes il résulte qu’il n’en était rien. Certes, la part des charges communes supportée par les gros était très variable et on peut penser que la lutte pour la répartition de la taille devait être serrée, mais ces tensions internes n’ont pas eu d’effet sur la composition des délégations envoyées devant les enquêteurs. En 1449 chacun a pu se présenter, se nommer, se faire entendre, les riches n’ont pas monopolisé la parole. C’est peut-être cela, une démocratie rurale.

  • 8 Lequel seigneur était Thibaut de Luxembourg, frère du fameux connétable et futur évêque du Mans, c (...)

16Démocratie ? En tout cas inorganisée. Il vaudrait mieux parler de communauté à l’état originel, chaude, élémentaire et sans institutions, telles qu’on peut imaginer, 400 ans plus tôt, les premières communes : des communautés où aucun pouvoir n’est attribué formellement à qui de droit, où les fonctions sont un service spécialisé plus qu’un moyen de puissance, où les moindres membres de la collectivité ont toujours le droit à la parole, pour peu qu’ils aient quelque chose à dire et qu’ils sachent le dire. Les premières communes ont-elles vu le règne de la parole libre et sauvage ? Peut-être, mais sûrement pas les communes ultérieures, froides et réglées, où des magistrats exerçaient un pouvoir de moins en moins contrôlé par le « commun », de plus en plus dépendant du seigneur. En 1449, à Armentières, qui était « ville, échevinage, bourgeoisie et commune », quand les enquêteurs arrivèrent, le premier jour de leur longue tournée, ils requirent « la plus saine partie d’icelle ville que ilz volsissent comparoir par devant (eux) ». Qui trouvèrent-ils à qui parler ? La « loi de la ville », qui refusa tout net de déposer sans le congé de leur seigneur8. Ici donc la commune institutionnelle, c’est-à-dire le corps de notables qui en était l’expression, on dirait volontiers le propriétaire, s’est interposée entre les sujets et l’Etat. Au contraire dans les moindres villages : là point d’institutions, partant point d’organes officiels de la volonté collective ; nul n’empêche de parler celui qui en a l’envie, c’est-à-dire le pouvoir. C’est la commune, si on peut dire, à l’état originel.

17Mais il ne faut pas oublier qu’en 1449 les communautés de la Flandre Wallonne étaient en pleine mutation. Trois groupes sociaux s’y affrontaient encore, les gros propriétaires, les petits propriétaires et les gros fermiers, sans terre mais maîtres de l’économie rurale. Or déjà, par endroits, et cent ans plus tard ce serait la règle, il n’y avait plus que deux groupes, les laboureurs et les manouvriers. Qu’est devenue, dans ce nouvel équilibre social, cette espèce de démocratie rurale si vigoureuse encore en 1449 ? Il n’est pas sûr que l’âge d’or communautaire que laisse entrevoir l’enquête fiscale ait survécu aux bouleversements sociaux de la fin du Moyen Age.

18De même, il conviendra sans doute de s’interroger sur la place faite aux pauvres dans ces villages. En 1449, et encore vers 1500, ils faisaient partie intégrante de la communauté. Qu’ils fussent assistés, que même ils envoyassent leurs enfants « journelment quérir leur pain d’huis en huis », ils payaient l’impôt. C’étaient des citoyens à part entière, bien distincts des « vaccabons » sans feu ni lieu, et jouait en leur faveur ce qu’on appellera, selon le point de vue où on se placera, la solidarité villageoise ou « l’accueil au pauvre ». Attitude typiquement médiévale ? Typiquement flamande ? Typiquement rurale ?

Note

1 La Commission Historique du Nord a entrepris la publication des Enquêtes Fiscales de la Flandre Wallonne. L'enquête de 1449, qui doit paraître en 1983, est en souscription (Archives Départementales du Nord, 22, rue Saint-Bernard, 59045 Lille-Cédex).

2 Sur tous ces points, voir l’introduction que j’ai donnée à L’enquête de 1449 et mon article sur « Villeneuve d’Ascq, il y a 500 ans ; l’apport des enquêtes fiscales » (Bull. Comm. hist. Nord, t. 41, 1977-1979, p. 23-44).

3 Voir à ce sujet l’éloquente, quoiqu’incomplète « Statistique Féodale du Département du Nord ; la Châtellenie de Lille » de Th. Leuridan (ibid., t. 17, 1886 ; 20, 1897 ; 21, 1898 ; 24, 1900 et 25, 1901).

4 N. Girard d'Albissin (« Propos sur la frontière », R. hist. Droit français et étranger, 1969, p. 390-407) a signalé, pour l’époque moderne, la permanence des communautés de base, même coupées par une frontière administrative.

5 Un cas très précis se trouve à Ecques, près de Saint-Omer en 1526 et 1532 (Arch. munic. Saint-Omer, 2 G 3600, f° 41 v° et 72). Le deuxième texte mentionne l’accord de tous les paroissiens.

6 Le bonnier (1,4246 ha) comptait 1600 verges.

7 Au hasard de mes lectures, je cite E. Leacock « Spokespeople for a group vis-à-vis outsiders were those respected for their rhetorical abilities », dans Becoming visible : Women in European history, R. Bridenthal et Cl. Koonz, éd., 1977, p. 22, et l’interview de L. Bouquiaux dans les Nouvelles Littéraires, no 2845, 15-21 juillet 1982, p. 53.

8 Lequel seigneur était Thibaut de Luxembourg, frère du fameux connétable et futur évêque du Mans, ce qui explique peut-être la prudence des échevins, leur peur de déplaire à aussi puissant sire.

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