1En Comtat à la fin du xiv^e siècle les communautés d’habitants ou universitates avaient toutes des représentants aux assemblées d’Etat qui se réunissaient de plus en plus fréquemment à cause de l’impôt. En 1414, quand on décida de réviser l’assiette des tailles en procédant à l’inventaire de toutes les possessions aussi bien ecclésiastiques et féodales que laïques, localité par localité, ce furent les communautés qui eurent à charge de mener à bien l’entreprise. Un commissaire se rendit successivement dans chaque village, et là il faisait connaître la procédure à suivre, diviser le territoire en trois zones de valeur décroissante et en dire les limites, estimer les parcelles cultivées dans chacune, les immeubles et les troupeaux, élire des estimateurs. Quelques mois plus tard, les représentants des communautés remirent eux-mêmes entre les mains du notaire général les cahiers qu’ils avaient fait rédiger et qui se composaient en principe de trois livres, le leur, celui du clergé, celui des forains et des féodaux, les vassales. Ils nous sont parvenus tels que, quand ils n’ont pas disparu. On en conserve au complet une cinquantaine, que les archivistes du siècle dernier ont répertoriés sous le nom de cadastres, désignation qui peut prêter à confusion mais que je respecterai puisqu’elle est consacrée par l’usage et permet de souligner leur originalité1. Ces documents ne donnent pas d’information sur la vie des communautés, mais permettent de dresser un tableau très précis de la répartition du terroir entre les différents secteurs agricoles, emblavures, vignes et autres plantations, prés, ainsi qu’entre les propriétaires du sol, et par conséquent, de dégager les caractères spécifiques de l’appropriation de leur terroir par les habitants d’un village. Or, si ces traits ne sont pas forcément déterminants, ils ont néanmoins un rapport avec la force ou la faiblesse des solidarités villageoises. C’est pourqoi il m’a semblé que le sujet valait la peine d’être abordé dans le cadre de ce colloque.

2Je me contenterai d’analyser ici quatre communautés villageoises voisines, dont la place dans l’appropriation du terroir diffère pourtant beaucoup, d’où un certain caractère paradoxal. Vacqueyras, Sarrians, Aubignan et Beaumes-de-Venise se trouvent au cœur des plaines du Comtat, au pied du petit massif des dentelles de Montmirail qui se profilent au nord, entre la ville de Carpentras et la rivière de l’Ouvèze divaguant au milieu de ses alluvions avant d’aller se jeter dans la Durance2. Varié dans le détail (tantôt des collines et des replats qui correspondent aux anciennes terrasses du Rhône, tantôt une parfaite platitude), le paysage se ressemble d’un village à l’autre, jusqu’aux premières pentes. Mais leurs territoires couvrent des espaces très différents. Celui de Vacqueyras est minuscule (897 ha), ceux de Beaumes et Aubignan sont de taille moyenne (1 889 et 1 530 ha), celui de Sarrians est très étendu (3 749 ha), ce qui peut s’expliquer par son origine car le village est né d’une fondation clunisienne, mais aussi par l’importance des parties marécageuses, autre raison d’ailleurs de la fondation du prieuré. Diversité révélatrice : ces communautés ont derrière elles une histoire différente qui a commencé à l’échelle du morcellement seigneurial.

I. Les limites de l’appropriation de leur terroir par les habitants

a) Des limites matérielles

3Les cadastres de 1414 permettent de calculer la superficie des terrains agricoles et de leurs composantes. A des degrés divers, les emblavures occupent partout une place beaucoup plus faible qu’au début du xix^e siècle quand on peut la connaître de nouveau avec précision grâce au cadastre napoléonien (achevé vers 1820-1830). A Sarrians, la superficie des emblavures ne représente que 13 % de celle du cadastre napoléonien, à Beaumes23 %, à Vacqueyras 24 % et à Aubignan 39 %. En revanche les prés sont en général plus étendus au xv^e qu’au xix^e siècle. La vigne a évolué différemment d’un village à l’autre. A Aubignan, elle tient plus de place au xv^e qu’au xix^e siècle, mais les vergers ont pris alors de l’importance et ont probablement remplacé beaucoup de vignes. A Beaumes et Vacqueyras, la superficie des vignes en 1414 fait 45 % de celle du cadastre napoléonien (les deux terroirs produisent aujourd’hui un vin excellent qui bénéficie d’une appellation contrôlée). A Sarrians, dont le terroir se prête moins bien à la vigne, celle-ci n’y tenait qu’une place insignifiante en 1414. Près des villages, la terre semée était hautement prisée mais perdait partout beaucoup de valeur dès qu’on s’éloignait. Ainsi la terre labourable est largement à l’abandon dans la troisième zone qui correspond aux terres périphériques, tandis que la vigne pouvait y garder toute sa valeur, comme à Aubignan où elle bénéficiait d’une meilleure exposition et valait même plus que dans la deuxième zone. Au total, Aubignan est le village où la proportion des terres mises en valeur en 1414 par rapport au cadastre des années 1820-1830 est de loin la plus importante avec un chiffre de 56 %, tandis que Sarrians connaît la plus faible avec 18 %. A Vacqueyras, la superficie mise en valeur en 1414 représente 29 % de celle des années 1820-1830, à Beaumes 31 %.

4Les possibilités des terroirs étaient donc loin d’être toutes utilisées en 1414, mais ceci de façon inégale. Cependant si on considère que, quelque soit le propriétaire du sol, les travaux agricoles étaient exécutés par les paysans du village, et si on rapporte la superficie cultivée en 1414 au nombre de demeures qu’il est possible de déterminer à cette date, on constate qu’il y avait en moyenne plus de terre mise en valeur par ménage qu’à l’époque du premier cadastre du xix^e siècle3. Et même plus de terre labourée, laquelle paraît pourtant si réduite, sauf à Sarrians où la différence est insignifiante. Les hommes n’étaient donc pas à l’étroit, la mise en valeur atteignait peut-être même l’extrême limite de leurs possibilités.

b) Des limites sociales

5Aucune communauté n’était maîtresse de tout son terroir, une partie allant à des forains et des ecclésiastiques. A Beaumes, les propriétés de la communauté faisaient 85 % de la superficie cultivée, à Vacqueyras 51 %, à Aubignan et Sarrians 37 % seulement. A côté se trouvent deux terroirs phagocytés par Carpentras, celui de Serres dont la communauté d’habitants avait définitivement disparu, et celui de Loriol dont la communauté continuera à végéter et doit sa survie à l’élevage bovin que pratiquaient trois des cinq ménages encore à demeure en 1414. Plus d’une centaine d’habitants de Carpentras étaient propriétaires de parcelles à Aubignan, une trentaine à Sarrians, très peu à Baumes, aucun à Vacqueyras. L’importance de la propriété foraine ne s’explique pas seulement, en effet, par la proximité de Carpentras, comme le montrent les différents types de propriétés qui échappaient aux habitants.

61. Un certain nombre se présentent comme celles des habitants avec une quantité plus ou moins grande de petites parcelles. Les unes appartiennent à des forains des villages voisins et sont le résultat du brassage de la population par le jeu des mariages et des héritages, les autres appartiennent à des parents et des héritiers qui sont au livre du clergé. Tous les villages comptent quelques propriétés de ce genre, mais elles n’occupent jamais une partie importante du terroir.

72. Beaucoup ont des caractères spécifiques qui les distinguent fortement des propriétés des habitants, sans qu’elles soient plus grandes pour autant. D’abord, elles sont faites surtout de parcelles situées dans la troisième zone du terroir. Ainsi, à Vacqueyras les terres semées et plus encore les vignes de cette zone appartiennent à des gens de Gigondas, qui venaient peut-être eux-mêmes travailler leurs parcelles, aux confins de leur propre terroir. Cependant les forains possessionnés dans la zone la plus éloignée du village ne sont pas forcément des proches voisins. Un deuxième caractère assez général est que ces propriétés sont composées d’un très petit nombre de parcelles (souvent une seule) beaucoup plus grandes que la moyenne. Un troisième caractère particulièrement évident à Aubignan et Sarrians est leur spécialisation. A Aubignan les forains possèdent surtout des vignes, à Sarrians surtout des prés. Les meilleures vignes d’Aubignan (si l’on exclue les quelques vignes à proximité des maisons) appartiennent presque toutes à des forains, pour 77 % de leur superficie, et 93 % si l’on compte les ecclésiastiques presque tous de Carpentras. Bien que le terroir de Carpentras soit lui-même envahi par la vigne, beaucoup de ses habitants en possèdent à Aubignan, certains développant un véritable vignoble avec des clos de plusieurs hectares ou des ensembles de faysses (ou terrasses) de six, sept hectares qui étaient louées par morceaux à des paysans d’Aubignan, à quart de fruits. De même la majorité des prés de Sarrians va aux forains, 73 % en superficie, 82 % si on compte le clergé en général étranger. L’intérêt pour les prés, qui viennent bien dans ce terroir mal drainé, va avec la présence de troupeaux de bovins que nous révèle le cadastre, de même qu’à Loriol et Monteux où les prés sont encore plus importants, et s’explique par le gros marché de la viande qu’était Carpentras4. Ainsi la propriété foraine, et parfois ecclésiastique, répondait-elle à des choix économiques liés selon le cas à des rapports marchands ou à un certain type d’économie domestique — je pense à ce besoin de posséder de la vigne — lesquels mettent les terroirs sous la domination plus ou moins accentuée des gens de la ville et des paysans entreprenants des villages voisins.

83. Quelques propriétés se distinguent par leur étendue et la très grande taille de certaines parcelles, ainsi que par l’importance des emblavures en particulier dans la zone des meilleures terres et dans celle des terres marginales. Les plus grandes appartiennent à un seigneur et pourraient être des survivances de réserve féodale. Toutes les localités n’en comportent pas, Beaumes en est dépourvu, de même que Serres, Loriol et Carpentras. A Vacqueyras, la propriété du seigneur, qui demeure au village, est la seule importante avec une trentaine d’hectares, 25 % des meilleures terres, 16 % du terroir. A Sarrians, la propriété du seigneur (prieur de Saint-Saturnin, c’est-à-dire Pont-Saint-Esprit) est aussi la plus grande, avec huit terres semées qui font à elles seules presque 50 ha. De même à Aubignan le seigneur possède la plus grande propriété avec 55 ha, quelques très grandes parcelles, et sa demeure.

9Ainsi nos quatre communautés sont-elles dans une situation très différente en ce qui concerne l’appropriation de leur terroir. Seule, celle de Beaumes paraît souveraine, mais une part importante du terroir qui sera plus tard cultivé, n’est pas mis en valeur. Celle de Vacqueyras possède la moitié du terroir, mais elle se confronte à un seigneur qui est sur place et possède le quart des meilleures terres, et elle laisse les confins de son terroir à ses voisins de Gigondas. Celle d’Aubignan, où se pressent les forains acquéreurs en particulier de vigne, où le seigneur est également sur place, possède à peine plus du tiers du terroir, mais la mise en valeur paraît exceptionnelle. Celle de Sarrians en possède la même proportion, et la mise en valeur en revanche paraît très limitée.

II. Les propriétés de la communauté villageoise

10Dans des conditions aussi variées, comment les habitants se répartissent-ils leur part du terroir, qu’en est-il de cette fameuse couche intermédiaire dont la crise de la fin du Moyen Age aurait favorisé l’ascension momentanée et autour de laquelle pourrait se souder une certaine forme d’esprit communautaire ? Ou des contrastes entre les fortunes foncières, étant admis que plus ils étaient forts, plus ils risquaient d’aviver les antagonismes à l’intérieur de la communauté ? On s’aidera pour répondre d’un classement des fortunes foncières dans chaque village, divisant les propriétés en six catégories, celles de plus de 16 ha, de 8 à 16 ha, de 4 à 8 ha, de 2 à 4 ha, de 1 à 2 ha et de moins de 1 ha (voir les diagrammes en annexe)5.

a) Répartition des propriétés entre les habitants

111. Les plus grandes propriétés : deux communautés seulement comprennent des propriétés de plus de 16 ha, celles de Beaumes et Aubignan. Sur le terroir de Beaumes, cinq propriétés dépassent 16 ha et toutes appartiennent à des habitants, en tête un notaire avec 31 ha dont 15 de vigne, puis un clerc qu’il faut compter avec la communauté dont il est membre de fait, qui possède la maison la plus riche du village et qui a 29 ha. Trois autres propriétés font 24, 20 et 19 ha. La propriété de 20 ha appartient à un maître forgeron et comme le clerc et le notaire il possède presqu’autant de vigne que de terre semée, à la différence des deux autres. Le terroir d’Aubignan compte six propriétés dépassant 16 ha, mais trois seulement appartiennent à des habitants. Immédiatement après le seigneur, deux hommes du village possèdent l’un 51 ha dont 40 en terre semée, l’autre 47 ha dont 30 en terre semée. Une femme en possède 20 et à eux trois ils disposent de 15 % du terroir, les trois autres grandes propriétés en faisant 16 %. A Vacqueyras, après le seigneur et ses 30 ha viennent quatre habitants qui en possède une dizaine. A Sarrians où la communauté est pourtant beaucoup plus nombreuse, trois habitants seulement possèdent entre 9 et 12 ha, loin derrière le seigneur et quatre forains de Carpentras, Avignon, Orange et Bédarrides. Ainsi la situation est-elle bien différente d’un village à l’autre.

122. Les propriétés moyennes : à Beaumes, Aubignan et Vacqueyras, les propriétés supérieures à 4 ha comportent en général plus de 50 % de terre semée. En dessous de 4 ha la vigne commence à prendre relativement plus d’importance sauf à Sarrians dont le terroir n’était pas viticole. En Comtat quatre siècles après, on considérait qu’il fallait 3 ha de terre labourable pour permettre à un propriétaire de posséder son train de labour et lui assurer l’indépendance. L’ordre de grandeur pourrait être le même au xv^e siècle, autour de 4 ha se jouerait la partie de la propriété qui permet de vivre en assurant le pain. A Beaumes les propriétés de taille intermédiaire ne sont pas nombreuses, surtout les plus petites. En revanche à Aubignan et dans une moindre mesure à Vacqueyras elles sont relativement nombreuses, en particulier autour de 4 ha. A Sarrians enfin une très faible minorité de propriétés dépassent 4 ha.

133. Les petites propriétés : elles sont particulièrement nombreuses à Beaumes et Sarrians et comprennent toujours quelques parcelles minuscules dans la première zone du terroir à proximité du village6. Mais leur signification du point de vue de la vie de la communauté est bien différente. A Beaumes où plus de la moitié des propriétaires ont moins de 2 ha, on devine des contrastes considérables au sein de la communauté. A Sarrians les deux tiers des propriétaires ont moins de 2 ha, les quatre cinquièmes moins de 4 ha, et ceux qui les dépassent les distancent de peu. Toutes les propriétés sont structurées de la même façon et on devine une communauté très homogène. Les micro-propriétés sont relativement moins nombreuses à Vacqueyras et Aubignan, les parcelles y sont plus grandes, plus éloignées, les jardins rares ; elles sont plus défavorables à l’autoconsommation.

b) Les propriétaires des communautés et l’organisation communale

14Les préambules des cadastres citent par leur nom une partie de ceux qui se présentèrent devant le juge mage porteur des lettres de commission à son arrivée au village. La place de ces hommes, la façon dont ils sont désignés, apportent une certaine lumière sur la communauté villageoise.

15A Vacqueyras l’organisation communale n’apparaît pas. Les hommes du village se réunirent dans la salle du seigneur, six d’entre eux furent nommés et les deux premiers sont les estimateurs qui furent choisis. Les six font partie du groupe des propriétaires de plus de 4 ha. On peut supposer que la petite communauté (28 propriétaires) était écrasée par la présence seigneuriale. A Beaumes l’organisation n’apparaît pas nettement. Se réunirent le baile, procureur du lieu, un deuxième procureur, le curé et sept hommes, en tête de liste le maître forgeron. Deux de ces hommes ne se trouvent pas au cadastre, les autres possèdent au minimum 8 ha. Ils choisirent deux estimateurs, le deuxième procureur et un autre propriétaire de la communauté, l’un des plus gros. A Aubignan l’institution apparaît parfaitement bien : devant le juge se présentèrent le prieur, le seigneur, le baile du pape et le baile du seigneur (tous deux membres de la communauté), le sindic, quatre conseillers et trois hommes probes cités par leur nom. Tous sont propriétaires, trois ont moins de 8 ha, le dernier homme probe cité possédant à peine plus de 1 ha et une maison de valeur moyenne. Il fut choisi comme estimateur avec les deux premiers conseillers qui se trouvaient être les deux plus grands propriétaires dont j’ai parlé plus haut. A Sarrians qui était plus peuplé, le corps municipal est plus nombreux. Il se composait de deux sindics, dix conseillers auxquels s’ajoutèrent deux hommes probes cités par leur nom. Réunis avec le procureur du seigneur, qui était aussi le gubernator du clergé, et avec le vicarius, ils se firent lire en langue vulgaire les lettres de commission et choisirent trois estimateurs en leur sein comme à Aubignan, trois propriétaires d’importance variée (le premier possédait environ 8 ha, les deux autres 6 et 3 ha). Sept sur dix propriétaires de 4 à 8 ha que comptait la communauté figurent dans le préambule. Les autres habitants cités possédaient tous entre 2 et 4 ha, à part un qui n’avait même pas 1 ha et qui était certainement des plus modestes vu la très faible valeur de sa maison. Les dirigeants des communautés font partie dans leur grande majorité des propriétaires les plus importants, mais pas exclusivement.

16Certes, il ne faudrait pas croire que l’institution communale n’avait pas d’existence sous prétexte qu’elle n’apparaît pas, ou mal, dans les cadastres de 1414. Mais le fait qu’elle apparaisse bien signifie qu’elle en imposait assez pour ne pas rester dans l’ombre à cette occasion, et prouve en l’occurrence sa force. Sur nos quatre exemples, tel est le cas des deux communautés dépendant d’un seigneur largement possessionné sur le terroir mais concurrencé par des forains, où la catégorie des paysans moyens a une certaine force, à Aubignan parce qu’elle est nombreuse, à Sarrians parce qu’elle forme la couche dirigeante. Deux communautés néanmoins encore plus différentes que ne le laisse entrevoir le rapide aperçu que j’ai dû me contenter de donner. Seule celle de Sarrians a laissé des archives témoignant de son activité et de son sens communautaire, et ceci n’est pas un hasard. Mais le temps qui m’est imparti dans le cadre de ces journées ne me permet pas d’en parler ici.

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17Malgré leur proximité nos quatre communautés sont aussi dissemblables que possible. Le pouvoir central avait besoin d’elles comme interlocuteur, par exemple en 1414 pour leur donner un semblant de maîtrise dans le mécanisme de l’impôt. Mais à l’aube des temps modernes la population paysanne paraît déjà si différenciée dans ces régions qu’on voit mal se dégager un modèle de communauté villageoise.