Légende du plan évolutif IIc. État de la basilique après la reconquête byzantine, avant sa transformation d’ensemble
p. 824-825
Texte intégral
1Ce plan montre d’abord la portée des modifications opérées très probablement sur l’ordre de l’évêque Baleriolus, dans la deuxième moitié de l’époque vandale (règne de Thrasamund ?). La priorité a été donnée à l’expression d’une proclamation et d’une décoration d’ensemble, dont l’élément central est constitué par la réalisation de la deuxième mosaïque des martyrs disposée dans l’édicule rectangulaire. La mosaïque du chœur oriental et celle du cerf et de la biche sont en étroite corrélation. L’unité stylistique et iconographique de ces trois pavements majeurs est confortée par leur proximité. On associera également à ces réalisations le pavement géométrique de la chapelle au nord-est de la cuve baptismale, qui a recouvert la première mosaïque de Quadratianus. Il semble que les chapelles nord étaient largement ouvertes sur le quadratum ; cette déduction est confortée par la dimension de la mosaïque du cerf et de la biche et donc par l’emplacement de sa partie sud qui ne fut toutefois pas photographiée.
2La conséquence de l’œuvre de l’évêque Baleriolus est l’occultation du souvenir des défunts. La comparaison avec le plan précédent est très significative. Il faut au surplus considérer que la plupart, si ce n’est la totalité des mosaïques du quadratum sont, comme celles de l’évêque Baleriolus ou de Quadratianus (deuxième épitaphe), postérieures aux aménagements de l’évêque. Il est difficile d’assurer que les mosaïques de la chapelle à abside nord étaient toujours visibles ; il n’y a cependant pas eu surélévation du sol. L’occultation des chrismes des tombes de l’abside nord doit être considérée comme très probable. Rien ne peut être avancé sur l’état de visibilité des mosaïques de l’ancienne nécropole est.
3L’élévation de l’édicule rectangulaire a sans doute imposé le déplacement d’une ou de plusieurs colonnes nord, ce point a été analysé au Ch. IV. La conservation du monument absidial a nécessité une surélévation du sol, vers l’est, à partir de la face antérieure de deux monuments des martyrs, pour cause de protection de toute la partie sud de l’absidiole à l’extérieur du cadre rectangulaire. L’extension des deux chœurs occidental et oriental paraît avoir été définie dès l’état précédent. Le déplacement vers le nord du deuxième monument martyrial a eu pour conséquence un décentrage de la mosaïque du chœur oriental par rapport à Taxe du même chœur, mais les extrémités nord et sud de cette mosaïque prolongeaient approximativement les extrémités des deux mosaïques des martyrs.
4Le deuxième temps majeur est celui de l’occupation byzantine, antérieurement à la construction de la deuxième basilique. L’acte décisif fut la célébration de la mémoire de l’évêque catholique Honorius. Peut-être y eut-il, dès la Reconquête, pose de la plaque de marbre mentionnant les reliques de Julien au-dessus de la deuxième inscription des martyrs. Il semble que la prise de contrôle de l’église ait été marquée par des cloisonnements, peut-être dans un état préparatoire à la transformation d’ensemble.
Mosaïques posant problème
5Nos 52, 69, 70, 74, 75, 77 : localisation au sol 1 ou 3 – se reporter aux explications du plan précédent.
6Mosaïques de datation incertaine : nos 71, 80, 81. Il n’est pas possible de déterminer si elles furent antérieures ou postérieures à la décoration de l’évêque Baleriolus. La mosaïque 82, Saturninus B.6, dans l’état où elle fut photographiée dans les années 1900, était peut-être le résultat d’une réfection associant deux époques. La datation de la mosaïque 79, Faonius A.14, est sujette à discussion dans la mesure où la proposition relativement tardive – après la deuxième mosaïque des martyrs – concerne une épitaphe où manquent les indications du jour de la mort ou de la déposition.
7Mosaïque dont l’emplacement n’a pas été restitué : 78, « Vadius » Donatianus A.4.
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