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    Plan détaillé Texte intégral 1. LA PARTIE CENTRALE : CHAPELLE XXV, PIÈCES XXVI-XXVII 2. LA PARTIE SUD-OUEST : PIÈCES XXI À XXIV 3. SECTEUR SUD-EST : PIÈCES XXVIII À XXXV 4. EN GUISE DE SYNTHÈSE Notes de bas de page

    Archéologie et histoire de l’Église d’Afrique. Uppenna II

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    Table des matières

    Chapitre V. Les chapelles et pièces du côté sud

    p. 319-355

    Texte intégral 1. LA PARTIE CENTRALE : CHAPELLE XXV, PIÈCES XXVI-XXVII CHAPELLE SUD À ABSIDE XXV CHAPELLES XXVI-XXVII PAVEMENT DE MAXENTIA C.28, (fig. 248) 2. LA PARTIE SUD-OUEST : PIÈCES XXI À XXIV PIÈCE XXIV PIÈCE XXI PIÈCE XXII 3. SECTEUR SUD-EST : PIÈCES XXVIII À XXXV 4. EN GUISE DE SYNTHÈSE Notes de bas de page

    Texte intégral

    1Nous observons trois ensembles :

    • un périmètre de 9,50 m x 5,60 m environ, composé des pièces XXIXXII-XXIII-XXIV, au sud-ouest.
    • une partie centrale avec la chapelle sud à abside XXV et les pièces XXVI et XXVII.
    • la partie sud-est de l'édifice de XXVIII à XXXV.

    2La partie sud-ouest fut à vocation exclusivement funéraire ; la partie sud-est apparaît tardive, il s'agit, dans l'état actuel des investigations, de dépendances du bâtiment ecclésial ; la partie centrale constitue le centre de gravité de tout ce secteur sud. C'est donc par elle que nous commencerons.

    3Nous ne disposons présentement que d’une seule photo des années 1900 pour le secteur sud. Elle appartient au Fonds de la Prélature : c'est la fig. 237, prise de la chapelle sud à abside – XXV – en direction de l'ouest. On observe que les murs des chapelles XXI et XXIV étaient alors beaucoup plus élevés que ce qui fut redécouvert en 1971.

    1. LA PARTIE CENTRALE : CHAPELLE XXV, PIÈCES XXVI-XXVII

    CHAPELLE SUD À ABSIDE XXV

    Fig. 239, vue prise vers l'est, au premier plan l'abside. Fig. 240, vue prise vers l'ouest, conque de l'abside et communication avec l'extérieur des chapelles XXIV, XXIII, XXI ; fig. 241, côté est ; fig. 242, côté ouest ; fig. 243-244, fondation du mur, côté ouest, à la hauteur du seuil de communication avec l'extérieur ; fig. 237, ancienne vue : existence d'un mur tardif transversal laissant une ouverture côté ouest ; fig. 251, tuiles de tombe dans le sondage contre le mur ouest ; fig. 245, élévation du mur ouest.

    4Cette chapelle dont l'évolution fut assez complexe est composée de deux parties d'époques différentes :

    5• Le vestibule rectangulaire d'environ 4,20 m de large sur 5,50 m de profondeur, dont le sol en mortier de tuileaux rouge visible contre le mur ouest (fig. 242) est le sol du niveau 3 (= 0 cm) de la nef avec lequel il communique. On a mis au jour en lisière de ce sol, dans la partie fouillée en 1905, un sarcophage trapézoïdal de 2,04 m (intérieur : 1,90 m), large intérieurement de 37 cm à la tête, de 20 cm au pied (rebord : 7 cm). Ce sarcophage avait été cassé en son milieu. Il ne contenait pas de couvercle. Le haut de la cuve était 43 cm sous le sol en mortier de tuileaux.

    6La comparaison avec la chapelle à abside nord (VII-IX), où nous avions rencontré sur un même niveau des éléments semblables à ceux qui dans la nef appartenaient aux sols 1 et 3, incite à émettre l'hypothèse qu'il n'y eut pas de surélévation entre un éventuel sol contemporain du niveau 1 de la nef et celui en mortier de tuileaux rouge. Mais ici, il n'y eut, semble-t-il, aucune mosaïque tombale (noter la différence avec la chapelle à abside nord) et il n'y avait pas eu non plus de communication directe avec la nef, à l'époque du niveau 1, celui des pavements d'Aureliu[s] Kandidu[s] et de Dativa, juste de l'autre côté de la cloison.

    7• La partie absidiale est moins large (rayon du cercle : 1,57 m). Elle est inscrite dans un massif en maçonnerie, de 4,20 m de large environ – côtés sud et ouest –, dont l'angle sud-ouest a été cassé. L'abside et le vestibule n'ont pas le même axe (cf. fig. 241, côté est), la différence est d'environ 10°. Tout indique l'antécédence de l'abside. Il ne subsiste pas de sol d'origine.

    8Un sondage effectué en 1990 contre la partie ouest de cette abside (fig. 243-244, 251, et coupe, fig. 245) donne les éléments suivants1 : sous le seuil, à – 22 cm, on observe le niveau correspondant à celui du mortier de tuileaux du vestibule de la nef. Le sol vierge est 1,23 m sous ce niveau. Les fondations se composent de trois parties, une partie inférieure à partir du sol vierge, sans mortier, haute de 63 cm, puis une maçonnerie avec mortier sur 33 cm. La partie supérieure des fondations a 27 cm de hauteur. La ligne de rupture entre partie médiane et supérieure est très visible sur les fig. 243-244. Elle affleure à la partie supérieure du bloc inférieur, à droite sur le cliché : (cf. repère 110 cm, légèrement en dessous, fig. 244). Cette ligne peut difficilement être interprétée comme la trace d'un niveau plus bas de 27 cm, car nous n'avons pas de vestige de sol correspondant et surtout, vers l'intérieur de la conque absidiale, elle ne dépasse pas l'extrémité sud du seuil.

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    Fig. 237. Photo prise au début du XXe siècle depuis la chapelle à abside sud (XXV) en direction des absides (axe de prise de vue sud-est–nord-ouest). C’est la seule photo connue concernant le secteur sud de l’église. On observera la hauteur des murs, bien supérieure à ce qui peut être vu présentement. Certains murs ont disparu tel celui, au premier plan, qui divise en deux la chapelle à abside sud.

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    Fig. 238. Vue d’ensemble des chapelles sud. Axe de prise de vue ouest-est. Au premier plan, la pièce XXI, avec la dalle de couverture d’un sarcophage (cf. fig. 257-259).

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    Fig. 239. Vue d’axe ouest-est. Au premier plan, la chapelle à abside XXV

    Fig. 240 à 244. Chapelle à abside sud XXV.

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    Fig. 240. Vue d’axe est-ouest. Au premier plan, la chapelle à abside sud. Tout à fait au fond à droite, la chapelle I au sud de l’abside b.

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    Fig. 241-242. Côtés est et ouest de la chapelle à abside sud. Le sol observé, fig.242, contre le mur est le « sol à mortier de tuileaux », sol 3 de la nef (± 0 cm). Axe de prise de vue nord-sud.

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    Fig. 243. Chapelle à abside sud, côté ouest, communication avec l’extérieur des chapelles XXI à XXIII, sondage.

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    Fig. 244. Chapelle à abside sud, côté ouest ; fondation d’un mur d’axe est-ouest ou contrefort, en limite de sondage.

    9Aussi nous sommes amenés à privilégier une autre hypothèse. Au moment de la structuration des chapelles sud, contemporaine du sol de mortier de tuileaux, donc du niveau 3 de l'espace central de l'église, on procède à la mise en place du mur ouest de la chapelle XXV et à celle du mur sud du quadrilatère XXI à XXIV (ici il s'agit de réfection). Le bloc supérieur, sur la photo 244 (0,49 m x 0,76 m), a été disposé à l'angle de ces murs, sa base enterrée de 0,27 m. On a donc à cet endroit cassé l'extrémité nord des fondations de l'abside (cf. le mortier qui est pincé en dessous), tout en poursuivant jusqu'à l'arête sud du seuil que l'on ouvrait au même moment.

    10Ainsi, le niveau observé dans l'abside prolonge celui du vestibule, mais nous ignorons où se situait l'antécédent, à l’horizontale (c’est la situation de la surimposition des sols dans la chapelle VIII-IX), ou même plus haut.

    11Entre l'abside et le vestibule (cf. fig. 244, au premier plan à droite) on observe les fondations d'un mur d'axe est-ouest sans mortier, large de 1,60 m, à moins que ce ne soit un massif de contrefort reliant les deux extrémités de l'abside. Ce massif est probablement contemporain de la base des fondations sans mortier de l'abside, qui semblent s'y adosser. L'observation la plus intéressante concerne le bloc de 0,21 m x 0,55 m, disposé sous le bloc supérieur dont nous avons analysé l'emplacement. Il demeure le seul vestige présentement observable du très ancien mur est-ouest sur l'alignement duquel s'est superposé le mur sud du quadrilatère XXI à XXIV.

    12Enfin, contre le mur ouest de l'abside, à 70 cm sous le niveau correspondant au sol de mortier de tuileaux, on découvre (fig. 243) le faîte de deux tuiles à rebord, sans protection, ayant sans doute été légèrement déplacées, appartenant à une tombe à tuiles contrebutées. On se reporte, fig. 251, à leur représentation. Dimensions : 0,45 m x 0,35 m ; rebord 1,5 cm ; épaisseur 2,5 cm ; griffure sur la face de la tuile de droite. Ce sont les seuls vestiges d'une ancienne tombe dont on peut assurer qu'elle était située à cet endroit en raison de la présence d'ossements à leur base.

    Chapelle sud à abside, côté ouest

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    Fig. 245

    CHAPELLES XXVI-XXVII

    Cf. fig. 239, 246, au premier plan, la chapelle à abside XXV, au deuxième plan, la pièce XXVI-XXVII ; fig. 247, 249, seuil entre les pièces XXVI et XXVII, la mosaïque de Maxentia, sur le seuil, recouverte, n'a pas encore été dégagée ; fig. 248, mosaïque de Maxentia.

    13Pièces contiguës très étroites communiquant par un seuil de 1,60 m de large. Pièce XXVI : 2,15 m (est-ouest) x 5,18 m. Pièce XXVII : 2,51 m puis 1,85 m (partie sud) de largeur est-ouest, profondeur 2,70 m.

    14On note la présence d'au moins deux sols et de trois états :

    • Premier état : le mur sud de la pièce XXVI fut construit.
    • Deuxième état : ce mur sud fut arasé. Il y eut extension au sud avec création de la pièce XXVII (pièce que l'on observe au second plan de la photo 247). Le mur sud de cette pièce XXVII prolonge le cadre rectangulaire de la chapelle à abside XXV. À l'emplacement de l'ancien mur sud de la pièce XXVI, on disposa la mosaïque de Maxentia (cote + 26 cm).
    • Le troisième état : transformation de l'ensemble de la chapelle XXVI-XXVII. La mosaïque de Maxentia est recouverte. Le niveau de la pièce est légèrement surélevé. Elle communique par un seuil avec "l'espace" XXVIII (cf. description de la partie sud-est de l'édifice).

    15Rappelons qu'à l'époque du sol 3 de la nef, il y avait une ouverture de la pièce XXVI-XXVII sur le quadratum populi, mais avec une dénivellation d'une trentaine de centimètres (cf. fig. 7).

    PAVEMENT DE MAXENTIA C.28, (fig. 248)

    16Dimensions : 0,50 m x 1,20 m. Orienté vers le sud. Couronne de 0,49 m/0,42 m de diamètre (ext-int) inscrite dans un carré de 0,51 m. Bordure constituée de carrés de 0,18 m décorés d'une croix. À l'intérieur de la couronne : \o(in

    Maxentia
    iṇ paImagee

    17Couleur de la couronne : ocre jaune/vert/rouge et rose. Lettres en pâte de verre : vert clair et sombre pour M/ X/ N/ I de la première ligne, bleu profond pour les A, rose pour le E et T. Deuxième ligne, on distingue le bleu de P/A, le rose de N/C2, le vert de I/E. Couleur des lignes à l'intérieur de la couronne : en haut : ocre jaune/rouge et rose. Au milieu : vert. En bas : rouge et rose/ocre jaune. Côtés des carrés : tesselles : vert sombre, ocre jaune, rose. Croix à l'intérieur des carrés : cubes rouges.

    18La mosaïque de Maxentia fut temporairement enlevée par les spécialistes de l'INAA3. Nous n'avons pas dégagé la tombe, qui n'était pas à la verticale, en raison de la présence de l'ancien mur.

    19Cette mosaïque pose des problèmes de chronologie, de typologie, d'emplacement.

    20L'épitaphe avec le nom de la défunte suivi simplement d'in pace se rencontre dans les inscriptions chrétiennes les plus anciennes. Il manque la représentation du chrisme et la mention d'âge de la défunte, éléments caractéristiques du passage des mosaïques tombales du type I au type II à Uppenna. Or ce passage est réalisé dès le niveau 1 chrétien de la nef.

    21La hauteur du sol à + 26 cm n'est pas en elle-même un élément décisif de chronologie. Ce pavement est dans une chapelle latérale et nous avons trouvé à + 26 cm également, dans le vestibule de la chapelle à abside nord (pièce VIII), la mosaïque de Ciionisia, mosaïque tout à fait semblable à celle de Fortunata du niveau 1 de la nef à - 20 cm.

    22La question que pose cette mosaïque est simple à formuler :

    • ou elle appartient au groupe le plus ancien des mosaïques d'Uppenna, et cela signifie que le mur arasé sur lequel elle a été posée était un mur appartenant à un état antérieur à la construction chrétienne, ce qui confirme du même coup l'ancienneté de la conque absidiale de la chapelle XXV ;
    • ou cette mosaïque est plus récente, mais alors elle s'inscrit en dehors de l'évolution quasi linéaire dans la typologie des mosaïques d'Uppenna (cf. corpus des mosaïques), ce qui serait admettre que pour des formes très simples, tout au moins, il puisse exister des retours en arrière, et que l'on réinvente des formes comparables à celles des premières mosaïques4.

    23La comparaison avec les pavements C.1 et C.8 nous permet d'affirmer que la mosaïque de Maxentia appartient bien au groupe le plus ancien.

    24Avec la mosaïque de [...]us, épitaphe de gauche du pavement des audientes C.1 (fig. 59-60), il y a dans les deux cas – et ce sont les seules fois ici – l'utilisation de pâte de verre pour la confection de lettres, au surplus à dominante vert clair et sombre et bleu profond.

    25Avec la mosaïque C.8 malheureusement très incomplète (fig. 80, fig. 250) les ressemblances sont plus explicites et concernent de surcroît le seul élément qui permettait d'émettre un doute sur l'ancienneté du pavement de Maxentia, les croix. De part et d'autre, se trouvent deux rangées de carrés-rectangles (de 20 x 24 cm sur la mosaïque C.8, de 18 x 18 cm sur celle de Maxentia) dont le filet est constitué de cubes vert sombre, associés sur la mosaïque de Maxentia à des cubes ocre jaune et roses. À l'intérieur, sur cette dernière mosaïque, le motif en forme de croix composé de cinq cubes rouges. Sur la mosaïque C.8, le motif central est constitué de neuf cubes, mais on retrouve cette forme de croix en considérant les couleurs : le cube central est noir, les quatre cubes des deux bras sont rouges comme sur l'autre mosaïque, enfin en diagonale, quatre cubes ocre jaune et roses, couleurs que l'on ne rencontre pas autour des croix de la mosaïque de Maxentia, mais sur les filets de la bordure, la couronne et les lignes horizontales encadrant l'inscription.

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    Fig. 246. Vue prise de la chapelle à abside sud XXV en direction de l’est. Pièce XXVI-XVII au centre du cliché (avec la mosaïque de Maxentia, remise en place).

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    Fig. 247. Vue prise d’axe nord-sud. Au premier plan, la pièce XXVI ; au second plan, la pièce XXVII. Sur le seuil, emplacement de la mosaïque de Maxentia recouverte de mortier.

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    Fig. 248. Mosaïque de Maxentia.

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    Fig. 249. Emplacement de la mosaïque de Maxentia – cf. fig. 247.

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    Fig. 250. Motif de bordure de la mosaïque C.8, dans la nef (fig. 80), comparaison avec les carrés autour de la couronne de la mosaïque de Maxentia.

    2. LA PARTIE SUD-OUEST : PIÈCES XXI À XXIV

    PIÈCE XXIV

    26Cette pièce (5,05 m x 3,35 m), la plus proche de la chapelle à abside, a particulièrement retenu notre attention. Les conditions d’investigation ont été délicates en raison de l'emplacement des sépultures et surtout des dommages consécutifs aux recherches des années 1900.

    27Cf. fig. 252, moitié est de la pièce avec le sarcophage aux trois défunts, un fragment de mosaïque blanche, une auge-sarcophage d'enfant ; fig. 253, les trois squelettes ; fig. 254, le sarcophage de l'angle nord-ouest. On se reportera au plan de la pièce (fig. 255) et aux trois coupes parallèles qui ont été établies (fig. 256).

    28Il subsiste les vestiges de trois niveaux, le premier à - 28 cm, le deuxième à - 4 cm, le troisième à + 17 cm, soit une différence entre eux de 24 et 21 cm environ.

    29Le mur de séparation avec le bas-côté nord est contemporain du premier sol de la nef, le rebord des fondations commence immédiatement dessous. Les deux murs perpendiculaires – est et ouest – correspondent au deuxième niveau de la pièce, ainsi que le mur du fond – sud – (cf. sondage).

    30Sous le premier niveau, on trouve une importante couche de cendres à peu près partout, à une profondeur de 30 à 45 cm environ par rapport à ce niveau (cf. coupe AA'). Au sud, la couche de cendres apparaît un peu plus bas (coupe CC). Sous cette couche dans laquelle sont intégrés des fragments d'ossements et de la céramique commune, des galets assemblés constituent comme un ancien pavement.

    31Immédiatement dessous, apparaît le sol vierge dans lequel ont été creusées au moins deux sépultures semblables aux simples tombes à fosse découvertes sous les pavements d'Are[...] C.4 et de Quiriac[a/us] C.9, à l'étage inférieur de la concession de la famille d'Aelia Victoria C.13-C.15, et lors du sondage contre le pilier de la colonnade sud. La première tombe se trouvait sous le sarcophage de l'angle nord-ouest. La tombe de dessus l'a pratiquement détruite. La seconde a été dégagée intacte (coupe CC). Elle se prolonge sous le mur ouest de la pièce.

    32Longueur jusqu'aux fondations du mur : 0,65 m ; largeur : 0,27 m – avec les bords latéraux : 0,41 m – ; hauteur : 0,30 m. La partie supérieure de l'excavation est à - 1,04 m.

    33Une autre sépulture est sans doute du premier niveau. C'est une tombe rectangulaire de 0,56 m x 0,25 m creusée dans la terre. Les bords sont en moellons (cf. coupe CC). Cette tombe est située au-dessus de la couche de cendres.

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    Fig. 251. Tuiles de tombe découvertes dans le sondage contre le côté ouest de la chapelle à abside sud XXV.

    Fig. 252 à 254. Sondage pièce XXIV.

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    Fig. 252. Vue prise d’axe sud-nord. Côté est de la pièce. De bas en haut : auge-sarcophage d’enfant et massif de mosaïque blanche, sarcophage aux trois défunts.

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    Fig. 253. Squelettes de trois défunts dans le sarcophage présenté ouvert sur la fig. 252.

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    Fig. 254. Vue prise d’axe est-ouest, côté ouest de la pièce ; deuxième sarcophage et tombes à tuiles contrebutées.

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    Fig. 255.

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    Fig. 256.

    34Le niveau 2 est irrégulier. Le sol de mortier de chaux laisse la place dans la partie sud-est à un massif de mosaïque blanche situé 4 cm au-dessus et qui couvre une sépulture non dégagée (fig. 252). Appartient au niveau 2 une tombe à tuiles contrebutées, perpendiculaire au sarcophage nord-ouest, composée de tuiles à rebord de 0,45 m x 0,35 m (fig. 254).

    35Ce sarcophage nord-ouest est suffisamment bas pour qu'il puisse appartenir à cet état de la basilique. Il faut toutefois noter que sa pose fut, semble-t-il, responsable de la cassure de la tombe à tuiles. Ce sarcophage est de lignes très pures (fig. 254). Dimensions : 1,97 m x 0,60 à 0,64 m. Largeur des bords latéraux 10 cm, à la tête et aux pieds 7 cm. Intérieur de la cuve : 1,83 m x 0,41 à 0,44 m ; hauteur sous le couvercle : 0,32 m. On appréciera le système d'emboîtement de la couverture, préfigurant le principe des rails. La partie supérieure des bords latéraux de la cuve a été échancrée de 4 cm sur 3,5 cm de large, côté extérieur. La dalle de couverture, épaisse de 19 cm, dépasse de 1 cm les côtés de la cuve. Elle a été creusée de 3 cm à l'endroit où elle devait prendre appui contre la partie supérieure des bords du sarcophage. Toutefois, comme nous n'avons trouvé qu'une partie du couvercle, il est impossible de déterminer si celui-ci s'emboîtait sur un bord et glissait5.

    36Entre le deuxième et le troisième niveau, il y a une très importante quantité d'ossements déposés pêle-mêle.

    37Le sarcophage aux trois défunts (fig. 252) est du troisième niveau. Il n'a pas été placé horizontalement et se relève vers le côté nord (cf. différence entre les coupes AA' et BB'). Nous déduisons qu'il n'est pas du deuxième niveau en raison de cette déclivité (le couvercle, côté têtes, est plus haut que le sol 2).

    38Son aspect rugueux tranche avec celui du sarcophage voisin. Leurs extrémités sud semblent cependant se situer dans un même alignement.

    39Dimensions : 2,10 à 2,04 m x 0,74 m ; largeur des bords latéraux : 11 cm (petits côtés : 9 cm et 12 cm). Intérieur de la cuve : 1,82 m x 0,53 m ; hauteur intérieure 0,31 m. Épaisseur du couvercle : 16 cm.

    40Le manque d'espace et la position des corps interdisent de croire à une inhumation simultanée de trois adultes (fig. 253).

    41Sont également du niveau 3 une tombe à tuiles contrebutées composée de tuiles à rebords de 0,51 m x 0,39 m (cf. coupe AA’) – fig. 254 – et un petit sarcophage de 0,80 m x 0,60 m dont le couvercle dépassait la hauteur du sol 2 (cf. coupe CC) – fig. 252.

    42Il est à signaler qu'aucune tombe à tuiles, contrairement à ce que nous avons vu dans le quadratum ou les chapelles du bas-côté nord, n'était protégée par un blocage ou un hérisson quelconque.

    PIÈCE XXI

    Cf. fig. 257-259, 261-262 et plan fig. 260

    43L'espace XXI-XXII-XXIII – 4,45 m (est-ouest) x 5,20 m (nord-sud) – a été tardivement subdivisé en trois avec des seuils de passage XXI/XXII/XXIII. La pièce XXI elle-même (2,20 m x 5,20 m) a été coupée en deux par une cloison qui a relié les alignements des murs ouest des pièces I et XXII. C'est donc un compartimentage dont la raison d'être est d'ordre funéraire.

    44Deux sols, contre les murs, à - 21 cm et à + 8 cm. Preuve de l'existence d'un troisième à un niveau supérieur.

    45Deux tombes de cette pièce appartiennent au premier sol, correspondant au sol 1 de la nef.

    46La première tombe du plan de la fig. 260, le long du mur ouest, était composée de 2 x 3 ou 2 x 4 tuiles à rebords de 0,35 m x 0,46 m (cf. fig. 257, 261). Sa forme était caractéristique. La partie inférieure était, en effet, constituée de 2 tuiles disposées en V. Quant à la partie supérieure, les deux tuiles contrebutées étaient cassées au milieu si bien que les deux moitiés extérieures étaient horizontales et les deux moitiés du centre presque dressées. Il s'agit des conséquences d'un accident survenu à ces tombes, mais l'aspect linéaire de la fracture des deux tuiles de tête (vers le nord) aurait pu laisser croire à une disposition intentionnelle (fig. 261).

    47Une deuxième tombe avec des tuiles semblables à celles de la première sépulture, mais sans la cassure médiane, fut complètement laminée par la pose du sarcophage de l'angle sud-est (fig. 257,259).

    48Ce sarcophage (fig. 257-259) avait 0,80 m de large (intérieur 0,52m), 2,10 m de long, c'est-à-dire 1,55 m dans la pièce XXI actuelle et 0,55 m sous le mur est de la pièce XXI, soit la largeur de ce mur. Il était fermé à l'est par une dalle de grès enduite de mortier. La hauteur intérieure de la tombe était de 0,49 m. Le couvercle était constitué d'une ou de plusieurs dalles de 5 à 8 cm d'épaisseur. Sur la photo 238, prise avant le sondage, on distingue au premier plan, à droite du cliché, la tache blanche d'une partie de cette dalle. Elle avait été cassée à la fois côté ouest et au ras du mur sous lequel elle s'engageait. Il subsiste actuellement la partie protégée par ce mur (fig. 258). Sur les bords latéraux, des dalles calcaires (de 0,10 à 0,12 m d'épaisseur) étaient dressées. Celle de gauche avait initialement une longueur d'au moins 2 m. Le bas du sarcophage est d'abord constitué d'une dalle retrouvée cassée, et ensuite de deux tuiles accolées de 0,39 m x 0,57 m (la photo 259 a été prise avant le dégagement du bas).

    Fig. 257 à 259. Chapelle XXI, sondage côté sud.

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    Fig. 257. Vue prise d’axe nord-sud.

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    Fig. 258. Vue prise d’axe ouest-est.

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    Fig. 259. Vue d’axe nord-ouest-sud-est.

    49Ce sarcophage s'adossait au mur sud, mur extérieur. Le mur sud et le sol 2 sont contemporains. Le talon de fondation du mur et l'épaulement de la dalle verticale sont à la même hauteur.

    50Sous l'extrémité est du sarcophage et sous le mur de séparation XXI/XXIII, on découvre une simple fosse dans la terre en guise de tombe, semblable à celle de la pièce XXIV (fig. 262, un fragment de tuile de couverture de la même typologie que les deux du plancher de la tombe supérieure. Description : largeur 39 cm, longueur conservée 18 cm, épaisseur 2,5 cm ; encoche aux angles : 2,5 cm de profondeur x 4 cm de large. Décor : quatre stries médianes et en diagonale).

    51La présence de cette sépulture suppose un alignement préexistant d'axe est-ouest sur lequel se surimposa le mur du fond des pièces XXI-XXIII-XXIV. De même que le sarcophage est calé contre ce mur, de même cette tombe était disposée contre un mur beaucoup plus ancien.

    52La superposition des deux sépultures prouve que l'existence de la première tombe était connue lors de la réalisation du sarcophage. Rappelons néanmoins que ce sarcophage a écrasé la tombe 2, tombe assurément postérieure à la fosse. Le souci de protection ne fut pas autant de mise pour cette sépulture !

    53Le mur est de la pièce XXI, qui enjambe le sarcophage, lui est évidemment postérieur (c'est une preuve de l'existence d'un troisième niveau).

    54Une quantité importante de cendres a été recueillie contre la partie supérieure du mur de séparation des pièces XXI-XXIII (cote + 20 à + 30 cm). Les fondations de ce mur sont constituées de trois rangées de blocs de réemploi simplement superposées (cf. fig. 258-259 et représentation fig. 260). Ces mêmes fondations peuvent être observées à la base de la séparation entre les pièces XXII et XXIII (fig. 263). Ces blocs rappellent les blocs qui ont été redisposés lors du réaménagement byzantin ou même en un deuxième temps en différents endroits de la basilique (abside, mur du fond etc.). La hauteur des blocs est de 22 à 25 cm pour la rangée supérieure, 18 à 20 cm pour la rangée médiane, 25 à 28 cm pour la base.

    55Nous pouvons déduire que le niveau 3 de la pièce XXI ainsi que le compartimentage de l'espace XXI-XXII-XXIII appartiennent à cette époque.

    56Le fragment de sol en mortier de tuileaux rouge, à l'extérieur de la chapelle I, et se prolongeant en partie au-dessus du mur ouest de la pièce XXI (cote + 15 cm – cf. plan de la fig. 9) pose le problème de la communication entre l'espace des chapelles XXI à XXIII, la nef et la chapelle I (au sud de l'abside b). Il y avait certainement ici une ouverture sur l'extérieur de l'ensemble XXI à XXIII non encore cloisonné.

    57L'hypothèse d'une communication avec la nef est confortée par la probabilité d'une ouverture de la pièce I sur la chapelle XXI. En effet, une relation directe entre la chapelle I et la nef apparaît bien problématique, moins en raison de l’étroitesse du seuil d'entrée que de la position de la mosaïque de Fastidilus, visible sur le cliché conservé à la Prélature (cf. Upp. I, fig. 27). Que ce pavement ait été disposé sur le sol 1 ou 3 (cf. corpus des mosaïques), la présence du mur – au deuxième plan – ne pourrait se concilier avec une ouverture de la chapelle I sur la nef que si ce mur avait été élevé en phase terminale du même état de l'édifice et non lors de la reconstruction byzantine – niveau 4 de la nef – car la présence de crépi plaide pour une antécédence.

    Pièce XXI sondage partie SUD

    Image

    Fig. 260

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    Fig. 261. Chapelle XXI, sondage côté sud. Restes d’une tombe à tuiles contrebutées alignées contre le mur ouest (à droite sur la fig. 257). Vue prise d’axe ouest-est.

    Image

    Fig. 262. Chapelle XXI. Tuile de couverture de la tombe à fosse mise au jour sous le tombeau disposé contre le mur sud.

    Fig. 263 à 264. Pièce XXII.

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    Fig. 263. Vue d’axe nord-sud. Tombe à tuiles contrebutées et mur de séparation XXII-XXIII.

    Image

    Fig. 264. Vue d’axe ouest-est. Auge (à gauche) servant de sépulture, et tombe à tuiles contrebutées de la fig. 263.

    58La cote à + 15 cm indique la hauteur du sol extérieur. Elle correspond à ce qui a été observé à l'extérieur de l'abside b (+ 18 cm) et même au sol probable de l'hémicycle du bâtiment préchrétien (+ 17 cm). Les cotes - 21 cm et + 8 cm de la chapelle XXI, ainsi que les cotes semblables des autres pièces funéraires (XXI à XXIV), signifient un creusement postérieur à l'établissement du niveau de base de l'environnement du bâtiment.

    PIÈCE XXII

    59Les sépultures de l'espace XXII – 2,25 m (est-ouest) x 2,12 m (nord-sud) – que nous avons dégagées après les fouilleurs du début du XXe siècle – il n'y a plus de traces apparentes de niveau – appartiennent à un sol contemporain du troisième niveau de la pièce XXIV. Nous n'avons pas fait de sondage plus profond (fig. 263).

    60Parmi les fragments d'anciennes sépultures, il y avait contre le mur nord une auge avec un trou de 8 cm de diamètre, cassée, de 0,28 m de profondeur, 0,49 m de large (0,38 m à l'intérieur) et dont la longueur conservée était de 0,55 m. Les ossements débordaient de l'auge cassée jusqu'au mur est, distant de 0,25 m, contre lequel était dressée une tuile. La tombe avait une longueur de 0,80 m (fig. 264, à gauche).

    61Ce type de sépulture très rudimentaire, avec du matériau de réemploi, n'était pas réservé aux chapelles sud-ouest mises à la disposition des familles qui n'avaient ni la prétention ni la permission de s'offrir une concession mieux située, bien que cet aspect de ségrégation ait pu jouer. Nous lisons en effet dans le P.V. de la troisième Mission archéologique que la sépulture de Lucihanus, dans la nef, était composée d'un sarcophage "incomplet" de 1,50 m prolongé par une maçonnerie (cf. Upp. I, p. 290-291, et fig. 55). C'était peut-être aussi le cas de celle de Petrus et du défunt qui partageait sa tombe dans la chapelle nord X (cf. Upp. I, p. 295).

    62Autre sépulture du même état, une tombe à tuiles contrebutées de 1,10 m de long composée de 2 x 2 tuiles à rebord de 0,39 m x 0,51 m, ornées au milieu de chevrons, gravées avec le doigt avant séchage, sur le côté extérieur (fig. 263 à gauche, fig. 264 à droite).

    63La pièce XXIII (1,72 m x 2,55 m) n'a pas fait l'objet de sondages en 1971 (au deuxième plan de la fig. 263).

    3. SECTEUR SUD-EST : PIÈCES XXVIII À XXXV

    64Il ne semble pas que les travaux de fouilles de 1905 aient porté sur ce secteur et aient donc pu l'altérer. Ceci explique son état de conservation supérieur à celui des autres parties de la basilique. En 1971, nous nous sommes volontairement limités à la mise au jour du sol supérieur.

    65Le mur du fond de la pièce XXX (fig. 265) prolonge le mur sud des pièces XXV-XXVII (fig. 239) mais il est beaucoup plus tardif. Le niveau du sol, à l'extérieur de l'édifice, est de + 22 cm dans l'angle sud-est de la pièce XXVI-XXVII (face externe de la pièce de Maxentia) et à + 47 cm, côté extérieur de la pièce XXX. Cet alignement s'explique peut-être par l'existence d'une rue (à noter l'escalier d'accès à l'édicule XXXI, fig. 265).

    66Au total, l'ensemble des chapelles sud-est fait, avec la chapelle à abside sud, un grand trapèze de 19 m pour le grand côté et de 8,40 m et 9,70 m pour les côtés est, ouest, mais cet ensemble a été réalisé en trois temps au moins : l'utilisation de la conque absidiale, l'extension de la pièce XXVII, et enfin l'ensemble, à l'est, que nous daterons de l'époque byzantine sans être à même d'être plus précis.

    67Dans les chapelles sud, les éléments de différenciation avant et après le réaménagement byzantin ont bien moins de netteté que dans le quadratum ou les chapelles nord en raison du fait que le déplacement d'axe vers le nord n'a pas concerné ce côté et parce qu'il n'existe rien de comparable à la superposition des absides ou des cuves baptismales. De telles superpositions constituent des repères incontestables et sont elles-mêmes, pour une bonne part, causes de l'importance de la dénivellation dans leur secteur.

    68Dans les pièces sud-est, les différences de niveau sont moindres. Entre le sol du pavement de Maxentia (+ 26 cm) et celui de l'occupation byzantine (de XXX à XXXIV) elle n'excède pas vingt-cinq à trente-cinq centimètres. L'ensemble des pièces byzantines qui communiquent, via la pièce XXXIII-XXXIV, avec le parvis de la basilique byzantine, se situe, en effet, à une cote de + 50 à + 60 cm.

    69La pièce XXVIII – 8,25 m (nord-sud) x 3,15 m (est-ouest) – occupe l'emplacement le plus important. Elle offre une double communication avec la pièce de Maxentia dans son dernier état d'occupation et avec la pièce XXIX et au-delà, avec la pièce XXXIII, qui peut-être ne faisaient qu'une dans l'hypothèse où le bassin (en XXXII) ne serait venu qu'en second. Cette pièce XXVIII constituait une ouverture sur l'extérieur, côté sud, (la rue ?) et ordonnait une circulation latérale dans les dépendances sud-est.

    70Deux constructions doivent être signalées dans les dépendances de l'église byzantine :

    • un bassin (XXXII, fig. 269-270 et surtout 271) de 1,30 m de côté, ressemblant à une petite citerne avec restes d'enduit surtout dans l'angle sud-ouest, dont les murs en opus africanum sont conservés jusqu'à la hauteur de 0,90 m et dont le fond est constitué par une petite cuvette de 0,64 m de diamètre. À l'intérieur du bassin, deux moellons de 24 cm de long et 14 cm de large sont encastrés, le premier dans le mur nord à 40 cm du bas, le deuxième dans le mur ouest à 60 cm. L'écoulement d'eau se faisait à travers l'espace XXX par une rigole. Cette pièce ou cour était pavée de moellons et galets disposés de manière horizontale, bien ordonnée. Les fig. 265 et surtout 272 mettent en évidence ce sol qui a subsisté dans la partie est de l'espace XXX.
    • un édicule (XXXI, fig. 265-267) rectangulaire, de 2,50 m de côté environ, dont la maçonnerie prenait appui sur quatre piliers de 0,50 m x 0,50 m, aux angles. Le haut est malheureusement cassé. On ne peut donc affirmer que la partie supérieure constituait une estrade accessible de l'extérieur par l'escalier

    Fig.265 à 269. Dépendances de l’église, côté sud-est.

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    Fig. 265. Vue prise de la pièce ou cour pavée de moellons et galets (XXXV) en direction de l’ouest.

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    Fig. 266. Édicule rectangulaire (XXXI) localisé au milieu de la photo précédente, axe de prise de vue est-ouest.

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    Fig. 267. Édicule rectangulaire (XXXI). Vue prise de l’extérieur (depuis la marche d’accès) en direction du nord.

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    Fig. 268. Vue prise d’axe nord-est-sud-ouest. Au premier plan à gauche, la pièce XXXIV ; à droite, dans l’angle inférieur droit, une partie du parvis de l’église byzantine. Au deuxième plan à gauche, au-delà de la cuve à auge, la pièce XXXIII (vue rapprochée, fig. 270).

    Image

    Fig. 269. Vue prise d’axe est-ouest ; à gauche, l’espace XXXV ; à droite, la pièce XXXIII, avec couvercle d’un sarcophage, puis le côté est d’un petit bassin (XXXII).

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    Fig. 270. Vue d’axe est-ouest prise depuis la pièce XXXIV. Vue d’ensemble de la pièce XXXIII avec le couvercle d’un sarcophage non fouillé, le côté est du petit bassin.

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    Fig. 271. Bassin (XXXII) de 1,30 m de côté, avec écoulement à travers la cour ou la pièce XXX.

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    Fig. 272. Cour ou pièce XXX, la partie est est dallée de moellons et galets. Vue prise d’axe sud-ouest-nord-est.

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    Fig. 273. Vue d’axe sud-nord montrant la pièce XXXIV. On observe une meule renversée et dans l’angle sud-est (à droite) une stèle de Saturne réemployée comme fon dation (cf. fig. 274).

    Image

    Fig. 274. Stèle de Saturne en place.

    71Dans la pièce XXXIII, a été repéré le couvercle d'un sarcophage que nous n'avons pas fouillé. Dimensions : 1,83 m x 0,67 m (fig. 268-270).

    72La pièce XXXIV constitue un agrandissement ultérieur. L'ancien mur du fond de la pièce XXXIII – côté est – a été presque entièrement arasé lors de cette extension pour permettre une communication, et l'installation d'une cuve en auge de 1,22 m x 0,48 m (int. 0,89 m x 0,28 m) – fig. 268 et 270.

    73Dans la pièce XXXIV, on découvre les fragments d'une meule au pied de ce qui pourrait avoir été son support (diamètre 0,70 m ; trou circulaire 0,15 m, fig. 268, 273) ; et surtout, dans l'angle sud-est, le réemploi d'une stèle de Saturne (fig. 273-274). Cette stèle a 67 cm de haut, 53 cm de large, soit un carré de 53 cm surmonté d’un fronton. Elle est épaisse de 25 cm. Dans le fronton, représentation du croissant (distance entre les deux pointes : 8,5 cm). De part et d'autre du fronton, un acrotère. Les dimensions de la partie centrale : le visage, 22 cm de haut en bas, et 19,5 cm entre les extrémités des oreilles. De chaque côté, en bordure, une base avec la colonne et le chapiteau (5 cm, 14,5 cm, 5 cm).

    74Sur le parvis de l'église, on trouve des vestiges d'inhumations à des cotes plus élevées. Mais s'agit-il de niveaux ? Le terrain s'élève rapidement vers l'est.

    75Jusqu'à quand de pauvres tombes furent-elles placées autour de ce qui fut la basilique d'Uppenna ? Étonnante permanence du cimetière... La présence d'un chemin carrossable, devenu rue de ce bourg d'Henchir Chigarnia en constante expansion, dominant à l'est le périmètre des fouilles, interdit d’envisager une extension des investigations de ce côté.

    4. EN GUISE DE SYNTHÈSE

    76L'ordonnance des chapelles sud est déterminée par la double contrainte de l'origine des lieux puis de la fonction funéraire des pièces.

    77L'origine est celle d'un bâtiment préchrétien dont le vestige essentiel est l'abside de la chapelle XXV ; abside dont nous ignorons cependant la hauteur du sol initial. L'alignement est-ouest, correspondant au mur sud, ultérieurement arasé, de la chapelle XXVI et aux murs sud des pièces XXI, XXIII, XXIV, est très ancien. Dans un deuxième temps, le fond de la chapelle XXVI fut reculé vers le sud, de façon à prolonger l'extrémité rectangulaire de la pièce à abside. Ce n'est qu'à partir de ce moment que la mosaïque de Maxentia, une des plus anciennes d'Uppenna, put être disposée.

    78À l'est des pièces XXVI-XXVII, l'espace XXVIII, longtemps resté à l'extérieur de l'église, paraît avoir ménagé, par la suite, une communication directe entre l'intérieur et l'extérieur du lieu de culte, mais l'absence d'élévation actuelle du mur séparant cet espace et le "vestibule" qui conduit au monument des martyrs est à analyser avec prudence.

    79Les communications de ces différentes pièces avec la nef sont très difficiles à préciser en raison de l'état déficient de conservation du mur sud de la basilique et du fait que ce mur fut utilisé à toutes les périodes, avec donc des ouvertures et des occlusions successives. Il semble cependant qu'il n'y eut pas de communication à l'époque du sol 1 (cf. les emplacements des différentes mosaïques). L’espace des actuelles chapelles sud était bien sûr utilisé à cette époque pour les sépultures, mais à l'extérieur, contre le mur sud de l'église. Le très ancien mur est-ouest dont le tracé est celui des murs sud des pièces XXI à XXIV ne constituait pas une cloison.

    80À l'époque du sol 3 de l'espace central, des ouvertures existent entre l'espace central et ces pièces. On les situe au moins en trois endroits. Le plus important est la communication avec ce qui est devenu la chapelle à abside XXV. Il y a aussi deux ouvertures : une sur la pièce XXVI et une sur la pièce XXI (cf. les observations effectuées – et, pour la pièce XXI, une probable relation avec la chapelle I et l'extérieur). Ces ouvertures sont sans doute contemporaines de la fermeture de ces pièces sur l'extérieur (cf. les murs sud, "relevés" en liaison avec le niveau 2 de ces pièces situé à peu près à l'horizontale du sol 3 du quadratum de la basilique). Enfin, de l'époque de l'abside c, nous retiendrons ici l'intérêt des observations concernant la partie est et les sols 3 des pièces XXI à XXIV avec le compartimentage accentué du quadrilatère situé à l'ouest (XXI à XXIV).

    Notes de bas de page

    1 Cette abside était connue en 1905 (plan de Robin). En 1906 cependant, au cours de la troisième Mission, "M. Coeytaux fait explorer une absidiole située en dehors et au sud de la basilique. On y découvre deux dalles en pierre recouvrant deux tombes ; et nous partons avant qu'elles aient été ouvertes et étudiées" (P.V., reproduction Upp. I, p. 288)

    2 Avec des nuances allant du bleu gris clair au presque mauve.

    3 Lorsqu'on a redisposé la mosaïque de Maxentia, en 1971, cela fut fait avec un léger décalage par rapport à sa position d’origine. D’où l’impression actuelle que cette mosaïque n’est pas exactement sur l'emplacement du mur (on comparera les fïg.247, 249 prises avant et la fig. 246 prise après).

    4 Dans ce cas, le terme de réinventer apparaît le plus approprié, puisqu'il ne saurait s'agir d'imitation, les pavements du sol 1 de la nef ayant été recouverts...

    5 L'ancien cliché – fig. 237 – prouve que l'emplacement de ce sarcophage était connu au début du XXe siècle (au milieu de la photo, à égale distance visuelle de la chapelle à abside au premier plan et de l'abside au fond). Peut-être est-ce une explication du couvercle brisé. Il est possible que Robin ait fait référence à cette tombe lorsqu'il précise que pour quelques sarcophages "le couvercle possède une rainure de façon qu’il s'encastre dans la caisse. Aux deux côtés et à chaque extrémité se trouvent de forts crampons de plomb pour maintenir le couvercle à la caisse. Les joints sont scellés au plâtre" (BAC 1905, p. 370).

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    1 Cette abside était connue en 1905 (plan de Robin). En 1906 cependant, au cours de la troisième Mission, "M. Coeytaux fait explorer une absidiole située en dehors et au sud de la basilique. On y découvre deux dalles en pierre recouvrant deux tombes ; et nous partons avant qu'elles aient été ouvertes et étudiées" (P.V., reproduction Upp. I, p. 288)

    2 Avec des nuances allant du bleu gris clair au presque mauve.

    3 Lorsqu'on a redisposé la mosaïque de Maxentia, en 1971, cela fut fait avec un léger décalage par rapport à sa position d’origine. D’où l’impression actuelle que cette mosaïque n’est pas exactement sur l'emplacement du mur (on comparera les fïg.247, 249 prises avant et la fig. 246 prise après).

    4 Dans ce cas, le terme de réinventer apparaît le plus approprié, puisqu'il ne saurait s'agir d'imitation, les pavements du sol 1 de la nef ayant été recouverts...

    5 L'ancien cliché – fig. 237 – prouve que l'emplacement de ce sarcophage était connu au début du XXe siècle (au milieu de la photo, à égale distance visuelle de la chapelle à abside au premier plan et de l'abside au fond). Peut-être est-ce une explication du couvercle brisé. Il est possible que Robin ait fait référence à cette tombe lorsqu'il précise que pour quelques sarcophages "le couvercle possède une rainure de façon qu’il s'encastre dans la caisse. Aux deux côtés et à chaque extrémité se trouvent de forts crampons de plomb pour maintenir le couvercle à la caisse. Les joints sont scellés au plâtre" (BAC 1905, p. 370).

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    Format

    Raynal, D. (2005). Chapitre V. Les chapelles et pièces du côté sud. In Archéologie et histoire de l’Église d’Afrique. Uppenna II. Toulouse: Presses universitaires du Midi. https://doi.org/10.4000/books.pumi.20226
    Raynal, Dominique. « Chapitre V. Les chapelles et pièces du côté sud ». In Archéologie et histoire de l’Église d’Afrique. Uppenna II. Toulouse: Presses universitaires du Midi, 2005. doi:10.4000/books.pumi.20226.
    Raynal, Dominique. « Chapitre V. Les chapelles et pièces du côté sud ». Archéologie et histoire de l’Église d’Afrique. Uppenna II, Presses universitaires du Midi, 2005, https://doi.org/10.4000/books.pumi.20226.

    Référence numérique du livre

    Format

    Raynal, D. (2005). Archéologie et histoire de l’Église d’Afrique. Uppenna II. Toulouse: Presses universitaires du Midi. https://doi.org/10.4000/books.pumi.20171
    Raynal, Dominique. Archéologie et histoire de l’Église d’Afrique. Uppenna II. Toulouse: Presses universitaires du Midi, 2005. doi:10.4000/books.pumi.20171.
    Raynal, Dominique. Archéologie et histoire de l’Église d’Afrique. Uppenna II. Presses universitaires du Midi, 2005, https://doi.org/10.4000/books.pumi.20171.
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