Chapitre I. Le secteur absidial côté ouest
p. 15-56
Texte intégral
1. LES ABSIDES ET LES CHAPELLES CONTIGUËS
1Cf. fig. 9-52, et d'abord le plan de localisation fig. 9, coupes fig. 50-51.
2Les fouilles de 1971 ont révélé l'existence d'une abside a antérieure aux deux qui étaient déjà connues. L'abside b est donc celle de la "première époque" de Gauckler. L'abside c correspond à celle du deuxième état de cet auteur.
3Ces fouilles ont également mis en évidence les vestiges d'un établissement préchrétien dont l'étude nécessitera des investigations ultérieures.
ABSIDE a
4Fig. 12-19
5C'est une modeste construction en forme de demi-cercle de 2,80 m de rayon (surface : 12,30 m2). Épaisseur des murs : 52 cm. Par rapport au sol de cette abside, la profondeur des fondations n'excédait pas 45 cm (+ 41 - 3)1. L'arrachement de l'enduit sur le côté extérieur à + 24 cm indiquerait que le sol de l'abside était faiblement surélevé (17 cm).
6Le mur de l'abside a fut cassé au moment de la construction du mur sud de l'abside c jusqu'à la base des fondations sur une corde d'environ 1,80 m (fig. 14). Le sol irrégulier de l'abside a a subsisté côté nord. Il est en pente, sans doute est-ce dû à un affaissement plus qu'à une situation d'origine (fig. 17). La hauteur de la plate-forme du sol d'abside (+ 41 cm — hauteur prise contre le mur d'abside) est exactement la même que celle, à l'ouest, de l'assise supérieure des dalles régulières, restes d'un bâtiment préchrétien - cf. coupes fig. 50-51. Dessous, deux tombes accolées étaient conservées. Aucune inscription funéraire ne rappelait le souvenir des défunts.
7Une seule sépulture a été dégagée, l'autre ayant été laissée intacte. Elle consiste en une tombe à tuiles contrebutées (bien visibles sur la fig. 11), de 90 cm de long, 35 cm de large, 40 cm de haut, composée de 2 x 2 tuiles verdâtres à rebord de 35 cm de large et 45 cm de hauteur. Vers le fond de l'abside, la sépulture était fermée par des fragments de jarre ; de l'autre côté, par des morceaux de tuile verdâtre. Blocage de béton et de moellons (fig. 18). Les ossements étaient déposés sur une couche de gravier et de débris de crépi (fig. 19). On reconnaît la forme d'un squelette de petit enfant. Mais il s'agit d'une réinhumation et il n'y a donc pas de lien entre le décès et la construction de l'abside. Nous pouvons affirmer, du fait d'une erreur de placement significative, qu'on a cherché, à l'époque, à disposer les ossements en respectant dans leurs grandes lignes les lois de l'anatomie. Un tibia et un fémur ont été inversés, la tête du fémur se trouvant contre le plateau tibial. Sur les restes de ce premier enfant, des ossements plus épars, moins bien conservés, brisés, appartenant à un second, furent placés.
8À gauche de cette sépulture, c'est-à-dire au milieu de l'abside, un bloc de maçonnerie de 1,42 m de long et de 0,38 m de large dans sa plus grande dimension est à mettre en liaison avec une tombe disparue qui doit probablement se rattacher à cet état de la basilique.
ABSIDE b ET CHAPELLES SUD ET NORD
ABSIDE b
9Construction imposante en forme de fer à cheval. Rayon : 2,98 m ; profondeur : 4 m (surface : 19,90 m2 donc une augmentation de surface de 7,60 m2). Ouverture : 5,60 m, soit un arc de cercle légèrement supérieur à 220° pour le côté intérieur du mur et de 210° pour l'extérieur. Les deux extrémités de l'abside prenaient en partie appui sur le mur de l'abside a (pour le côté sud, fig. 13 ; l'extrémité de l'abside b repose sur celle de l'abside a : fig. 12). Cependant les fondations de l'abside b sont bien plus profondes. Il n'y a pas eu de changement d'axe. Sur la photo 30 on distingue, en prolongement, la partie inférieure d'une stèle.
10Le sol de l'abside, à + 70 cm, était à une trentaine de centimètres au-dessus de celui de l'abside précédente et reposait presque directement sur le mur arasé de cette abside (cf. fig. 16). Le seuil de l'abside b aurait été, d'après le plan de Gauckler (Upp. I, fig. 3), surmonté d'une arcade portée par deux colonnes adossées au mur d'abside.
11La mosaïque d'abside, découverte au début du XXe siècle et disparue depuis, a été décrite ainsi par Gauckler : "Tableau demi-circulaire très élégant, de tradition toute classique. En bas, à droite et à gauche, deux calices sur lesquels sont perchés des paons et d'où sortent des rinceaux de vigne, développant leurs volutes chargées de grappes sur toute l'étendue de tableau. Le milieu, que devait occuper une figure symbolique, a été détruit au moment de l'élargissement du sanctuaire et du déplacement de l'abside. Bordure : tresse à trois brins." (Inv. Mos., p. 89-90).
12Cinq anciens clichés des années 1900 - quatre au musée du Bardo, un à la Prélature - restituent les traits de cette mosaïque (cf. fig. 20-24 : on se reportera à la légende de la planche regroupant ces cinq vues). Le dessin conservé dans les archives de l'INP — cf. Upp. I, fig. 12 — schématise l'extrémité nord de la bordure de cette mosaïque, disposée à vingt centimètres du mur.
13La reconstitution du pavement tel qu'il était au moment de sa découverte est proposée fig. 252.
14Le recours à une telle iconographie pour décorer un sol d’abside ne saurait étonner3. Toutefois, le choix d'une composition à partir de deux canthares et non d'un seul vase placé en position axiale apparaît plus original et esthétiquement plus risqué dans la partie centrale, malheureusement ici disparue, où s'enchevêtraient les ramifications4.
15La perte de ce tableau est particulièrement regrettable en raison de la maîtrise dont avait fait preuve le mosaïste dans la lisibilité de la composition, qui a évité les aléas de la surcharge. Le traitement des difficultés techniques affrontées dans la superposition des ramures, très rare dans l'art de la mosaïque, le jeu esthétique de vrilles frémissantes, le ciselé du modelé des feuilles, la fermeté et la flexibilité de leur attache, la présentation des grappes tentatrices procuraient sans nul doute aux fidèles un plaisir esthétique, qu'il restait aux clercs à transformer en élévation spirituelle...
16En raison de ces qualités, cette œuvre datable de la deuxième moitié du IVe siècle-début du Ve siècle ou de l'époque des grandes compositions d'Uppenna – fin Ve-début du VIe – (cf. discussion, ch. VI, VII), s'apparente à certaines réalisations du IIIe siècle, notamment la composition dionysiaque des thermes de Themetra, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Sousse5.
17Il est probable qu'il n'y avait pas de sépulture correspondant à cet état de l'édifice. Nous le supposons en raison de la trop faible dénivellation des sols des absides a et b déjà observée fig. 17, et de l'état de conservation du mur, du sol et des tombes de la première abside. Cependant, comme les sols des absides a et b furent détruits à peu près en leur milieu, sur une largeur de 1,80 m au moment de la construction de l'abside c, l'hypothèse d'une sépulture de l'époque de l'abside b à cet endroit ne peut être complètement éliminée. Pour les mêmes raisons, la partie centrale de la mosaïque d'abside ayant été détruite, il ne peut être prouvé qu'elle ne contenait pas d'inscription funéraire !
18En ce qui concerne la relation abside a /abside b, on notera combien la construction de la deuxième abside a préservé l'état primitif, sans doute particulièrement "vénérable", de l'église (fig. 12-13, pour le côté sud). On a là une des raisons de la forme de cette abside. Si on ne change pas d'axe en effet et si on conserve la même ouverture, il faut dessiner un arc outrepassé. C'est également une des raisons de la surélévation assez importante du sol de l'abside par rapport à celui de la nef. C'est une situation que nous retrouverons dans le secteur des cuves baptismales et dans celui des "enclos des martyrs".
19Deux chapelles flanquaient l'abside mais sans communication directe avec elle.
CHAPELLE SUD
20Pièce I du plan ; fig.10, 26-29, arrière fig. 49.
21Largeur : 4,44 m ; profondeur : 4,08 m. Épaisseur des murs : 0,80 m. Le sol est à + 28 cm. La dénivellation par rapport à celui de l'abside est donc de 42 cm. Le fond de la chapelle a conservé son sol bétonné à l'exception de l'angle nord-ouest. Contre ce mur, à une profondeur de 25 cm, on a découvert un sarcophage monolithe de 2,10 m de long dont la partie arrondie regardait l'abside (fig. 26-27 - distance par rapport au cadre : 0,95 m). La couverture était constituée par une dalle de 12 cm d'épaisseur, retrouvée cassée. Dans cette tombe, deux adultes furent enterrés (fig. 28). Il n'y avait pas d'inscription funéraire au-dessus.
22La partie antérieure de la chapelle (à droite sur la fig. 26) fut sans doute fouillée au début du XXe siècle ainsi que tendrait à le prouver l'emplacement des mosaïques 47 et 48 sur le calque de Robin et le plan de Gauckler. On expliquerait ainsi l'absence, à cet endroit, de niveau. On remarque d'ailleurs sur le terrain des fragments de tuiles et des vestiges de ce qui pourrait être des blocages de tombes en maçonnerie. Malheureusement les mosaïques 47 et 48 ne sont pas facilement identifiables puisque la numérotation de Robin, que Gauckler utilisa, s'arrête à 45 (Upp. I, fig. 23). Plus grave encore, sur le plan de Gauckler, une petite pièce de 2,20 m de large environ est figurée et se prolonge au sud par une salle de la "deuxième époque" qui a été élargie à la "troisième époque". Néanmoins, la représentation des deux rectangles 47 et 48 sur le calque de Robin dont nous avons constaté l'exactitude dans la définition de l'emplacement des périmètres (cf. Upp. I, ch. III) est un indice sérieux d'une ancienne présence.
23Si ces mosaïques ont réellement existé à cet emplacement, soit elles appartenaient à un premier sol de la chapelle, très hypothétique, dont nous n'avons pas retrouvé de trace, soit elles avaient été disposées bien plus tôt dans le périmètre de la nécropole chrétienne, plus étendu que celui de la première église proprement dite (cf. ch. VI).
24Le lien entre l'enterrement des deux fidèles du sarcophage et la réalisation ou la restauration de la chapelle sud est possible car ils ont été inhumés directement là. Ces chrétiens étaient des gens importants, l'emplacement qui leur a été concédé l'atteste. Or, ils n'ont pas eu droit à l'inscription de leur nom. Chose étonnante qui interroge sur les raisons de telles sélections. Nous y reviendrons dans la synthèse sur l'évolution de la basilique.
25La communication de cette chapelle I avec la nef suscite interrogation. La photo représentant la mosaïque de Fastidilus (Upp. I, fig. 27) montre un mur crépi qui, d'après la reconstitution de l'emplacement du pavement, serait le mur de séparation avec la chapelle I. Cette mosaïque est du sol 1 ou 3 (discussion, corpus). Le mur peut certes avoir été édifié lors de la reconstruction byzantine, au moment où on peut penser que cette chapelle n'était plus utilisée, mais la présence de ce crépi incite à déduire que le mur est contemporain de l'utilisation du sol de la mosaïque de Fastidilus, peut-être dans un dernier état, postérieur à l'insertion de la mosaïque.
26Nous avons découvert dans les déblais du début du XXe siècle, dans cette chapelle, deux fragments de 3,8 cm d'épaisseur d'une même inscription en marbre. Dimensions de la partie supérieure de forme trapézoïdale : 22 cm, 18 cm, 7 cm et 5 cm ; de la partie inférieure : 48 cm à la base et 25 cm en hauteur (cf. fig. 29).
Texte : premier fragment :
1.1 [...] ọ( ?) d [...]6
1.2 [...] ḍ ị v ị [...]
deuxième fragment :1.1 [...] ạ ṛ ṭ h ṃ [...]
1.2 [...] n s e s l a c [...]
CHAPELLE NORD
27Pièce II du plan ; fig. 31-35.
28Cette pièce a été complètement détruite par l'édification de l'abside c, consécutivement au déplacement vers le nord de l'axe de la nouvelle église. Cette chapelle est plus petite que celle du sud, le mur du fond s'infléchissant en outre vers le nord-est. La profondeur est en effet de 3,45 m environ, contre 4,08 m pour l'autre pièce, et la largeur de 3,50 m. Il en résulte que contrairement à ce qui est indiqué sur le plan de Gauckler, l’abside b n'était pas inscrite dans un cadre rectangulaire.
29Les éléments d'analyse dont nous disposons pour cette chapelle sont les suivants :
Le mur du fond est plus étroit - 50 cm contre 80 cm - que celui de la pièce I, mais il est plus ancien et doit être tenu pour quasi contemporain de celui de l'abside b (fig. 36, 46). C'est net pour les fondations. Au-dessus il y eut probablement, par la suite, bouleversement. Cependant la présence des mêmes constituants, mortier très sableux et friable particulièrement vulnérable à l'érosion éolienne, au dos du mur et de l'abside, indique qu'il y eut ultérieurement application d'un crépi commun.
Sur le côté nord, il y eut surimposition du mur de l'abside c (fig. 39-40).
Sur le côté sud de cette chapelle, c'est-à-dire celui qui borde l'abside, un contrefort destiné à donner à la pièce une forme rectangulaire est plaqué maladroitement et apparaît tardif (fig. 31-35). On discerne également dans l'angle sud-ouest l'emplacement d'un pilier ou d'une base de colonne (fig. 31).
30Les vestiges de deux sols sont perceptibles. Du premier, à + 17 cm, il subsiste sur le seuil un fragment de mosaïque blanche qu'on doit mettre en relation avec le pavement d'Aprikis (fig. 33, vue prise de la nef avec au deuxième plan l'ouverture de la chapelle II ; fig. 34, le fragment de mosaïque blanche). Gauckler, sur son plan et dans l'Inventaire (no 285), indique que la mosaïque de Vernacla était située en cet endroit. Au chapitre III de Uppenna I, nous avons établi qu'on devait remplacer ici Vernacla par Aprikis (cf. Upp. I, plan fig. 57). On retiendra que cette mosaïque d'Aprikis (ainsi que celle de Vernacla !) appartient au groupe le plus nombreux des mosaïques d'Uppenna, groupe qu'on date habituellement de la deuxième moitié du IVe siècle-début du Ve, et dont les mosaïques étaient disposées sur le sol 1 de l'église (cf. ch. II).
31La mosaïque d'Aprikis était, d'après le rectangle du calque de Robin, sur le seuil mais un peu plus à droite, ce que confirme la photo MB 331 (Upp. I, fig. 19) sur laquelle on discerné la colonne d'angle de la chapelle II7. Les fidèles ne marchaient pas sur cette mosaïque pour accéder à la chapelle ; on ne foule pas aux pieds le symbole du Christ ni l'expression du souvenir d'un défunt. Ils posaient leurs pas sur la mosaïque blanche dans laquelle était insérée la mosaïque d'Aprikis (échelle des dimensions : largeur de la chapelle : 3,50 m ; longueur conservée de la mosaïque d'Aprikis : 1,35 m)8.
32Le deuxième sol, à la même hauteur que le plus récent de la chapelle sud (+ 28 cm), est en concordance avec le contrefort de l'abside et avec un sarcophage trapézoïdal de 2,20 m de long et de 45 cm de large (fig. 31-32).
33En résumé, en ce qui concerne l'abside b et les deux chapelles, on énoncera l'hypothèse suivante. L'abside et la chapelle nord furent d'abord élevées. Ultérieurement, avec plus d'ampleur et de façon plus régulière, la chapelle sud a été édifiée. Il se peut que dans cette pièce il y ait eu des mosaïques tombales (cf. les no47 et 48 du plan de Gauckler). Si ces mosaïques étaient vraiment là où ce plan les situe, rien n'indique que lorsqu'elles furent disposées il y avait déjà une chapelle. Le calque de Robin ne le spécifie pas et cela pouvait correspondre à l'état antérieur de la nécropole. On procéda à une surélévation de la chapelle II nord. Ce fut l'occasion d'aménagements (contrefort et piliers du fond). Étant donné que ce deuxième sol de la chapelle nord se situe à la même hauteur (+28 cm) que celui de la chapelle sud, on est fondé à émettre l'hypothèse, sans plus, d'une concomitance entre la réalisation de la chapelle sud et le réaménagement de la chapelle nord. Il est certain que dans la chapelle sud, les inhumations qui eurent lieu ne furent pas mentionnées au moyen d'inscriptions funéraires. Rien ne peut être prouvé en ce qui concerne celles de la pièce au nord. Toutefois aucune mention n'a été faite, au début du XXe siècle, de mosaïques à cet emplacement.
ABSIDE C, CHAPELLE SUD ET VESTIGES DU BÂTIMENT PRÉCHRÉTIEN
34Fig. 13-15, 36-40, 43-49.
35Deux absides b et c et deux chapelles sont superposées mais le déplacement d'axe vers le nord qui est de 3,60 m entraîne une inversion. L'abside b et sa chapelle nord (pièce II) se trouvent sous l'abside c et sa chapelle sud (pièce III). La nouvelle abside prend donc appui essentiellement sur l'ancienne chapelle II.
36L'abside c était inscrite dans un cadre trapézoïdal dont les côtés latéraux seraient approximativement de 7,75 m, 7,30 m et de 9,15 m pour le mur du fond. De l'époque de cette église, il ne subsiste ici qu'une partie des fondations et un fragment de la mosaïque de la chapelle sud (pièce III).
37Les fondations de la partie de l'abside située à l'extérieur de la précédente église comprennent deux étages. L'étage inférieur très soigné se caractérise par la régularité de dalles disposées à un peu plus d'un mètre vingt sous le sol de l'abside c (+ 42 cm, supérieur à 1,65 m). Elles définissaient la semelle de fondations (fig. 36-39). L'étage supérieur est constitué d'une maçonnerie compacte qui emplit l’ensemble du cadre rectangulaire (fig. 36 et 46-49).
38La partie inférieure appartient à un ensemble préexistant. Nous ne pouvons actuellement le définir autrement que par l'expression "fond de grande pièce en forme de demi-cercle", peut-être une cella de temple.
39Deux éléments attirent l'attention : la dimension et l'espacement des dalles qui constituaient l'assise supérieure9. Contre l'abside b (fig. 36), on observe que la réalisation de cette abside a nécessité l'enlèvement d'au moins une dalle, sans doute davantage, appartenant à la structure du bâtiment précédent. Lors de l'élévation de l'abside c, il fallut donc remodeler cette assise et on disposa dans l'angle un contrefort.
40L'assise supérieure de ce "fond de grande pièce" était surélevée de 25 cm, ce qui correspond à la hauteur des dalles régulières.
41L'existence de cet hémicycle préchrétien est de nature à fournir une explication à l'alignement du mur nord de la chapelle II, alignement qui sera ultérieurement aussi celui du mur nord de l'abside c.
42La maçonnerie qui constitue la partie supérieure des fondations de l'abside c est en retrait par rapport à ces dalles, mais l'ensemble ne se présente pas sous la forme de deux cercles concentriques. L'espacement dans la partie centrale est de 46 cm, aux extrémités de 69 et 70 cm (cf. aussi plan, fig. 52). En réalité, il s'agit de deux cercles dont les centres sont distants de 45 cm, celui des dalles de l'établissement préexistant a un rayon de 3,20 m, celui de la maçonnerie supérieure a un rayon de 4,15 m (cf. note sur le déplacement des absides a/b/c). La surimposition de l'église byzantine n'est donc pas rigoureuse10.
43Il est difficile de préciser la forme complète de l'abside c. Une forme exclusivement circulaire est exclue car il faudrait aller jusqu'à un arc de cercle de 245°. En outre, le diamètre étant de 8,30 m, cela supposerait, pour que le tout demeure inscrit à l'intérieur du cadre, que les murs n'excèdent pas une quarantaine de centimètres (cf. l’hypothèse proposée en annexe de ce chapitre : "Note sur le déplacement des absides a/b/c" et fig. 52).
44Le plan de Gauckler comporte certes à cet endroit deux erreurs : il ne mentionne pas l'existence du cadre trapézoïdal et il situe mal le mur du fond de la chapelle nord correspondant à l'abside b. Cependant sa vision générale de l'abside c est certainement juste. Elle se compose de deux parties. Le fond est défini par un arc de cercle de 140° environ pour un rayon de 4,15 m. La corde de cet arc est précisément le mur de l'ancienne chapelle IL La partie antérieure de l'abside n'est pas tout à fait un rectangle en raison de l'inclinaison de ce mur. Nous ignorons la largeur des murs latéraux. En prenant comme norme une épaisseur moyenne de 90-95 cm, on aurait approximativement un rectangle d'environ 7,25 m de large et de 4,10 m de profondeur (fig. 52).
45Le sol de l'abside c fut surélevé de presqu'un mètre par rapport à celui de l'abside précédente. En effet le point le plus élevé du mur de l'abside b qui a subsisté est à + 1,56 m. (Rappelons que le sol de l'abside b était à + 70 cm).
46Le mur du côté sud de l'abside c franchissait l'abside précédente et aurait laissé ainsi à l'extérieur, comme une corne, la partie sud de cette abside. Cette partie a donc été rabotée afin de permettre la réalisation d'une chapelle (pièce III du plan) (fig. 43-45). Le sol de cette pièce est à + 95 cm, à environ 70 cm en contrebas de celui de l'abside c. Il n'y avait pas de communication directe entre l'abside et la chapelle. Les dimensions de cette pièce allongée et exiguë (2,67 m - à l'ouest - x 7,25 m) s'expliquent par la nécessité de faire reposer le mur sud sur le contrefort de l'abside b.
47Les photos, fig. 14 et 15 essentiellement, montrent les conséquences du changement d'axe opéré lors de la construction de l'abside c, dans le secteur central des absides a et b.
48Au premier plan, à droite et à gauche (fig. 14), apparaît le mur d'abside a, cassé, ainsi que le sol d'abside b, par la pose des fondations du mur sud de l'abside c. Ces blocs qui subsistent empilés sur quatre étages font partie de ces fondations11. Ils sont adossés au mur de l'abside b qui n'a pas été détruit mais arasé à deux cotes différentes (+ 1,56 m et + 0,95 m ; cf. coupe, fig. 50) de façon à ce qu'il puisse servir de support au sol de la nouvelle abside puis, plus bas, au sud, à celui de la chapelle III.
49On peut restituer la méthode utilisée pour monter les fondations du mur sud de l'abside c. Une fosse de 1,80 m de large a été creusée jusqu'à la cote - 0,35 m, soit plus bas que le pied des fondations de l'abside a à - 3 cm (fig. 14)12. Les blocs déposés au fond ont été recouverts d'un lit de mortier consistant, de 1,81 m de large, qui sert de plate-forme, à la cote - 3 cm, c'est-à-dire exactement au ras de la base des fondations de l'abside a. Il n'est pas sans intérêt de noter qu'aux bords de cette plateforme, le mortier a éclaboussé et enduit les extrémités des moellons de la rangée la plus basse des fondations d'abside a. Au-dessus de cette première plate-forme, s'élève une maçonnerie de 1,10 m de large ; il reste trois étages de blocs. On observe l'insertion d'un chapiteau. Notre attention est attirée par le bord sud du bloc qui sert d'assise au cube le plus élevé. Il est légèrement engagé de quelques centimètres sous le sol de l'abside b. On ne doit pas y voir une preuve d'antécédence mais l'effet d'un glissement latéral opéré sur quelques centimètres à partir de la plate-forme des blocs du deuxième étage. L'arête sud de ce bloc est d'ailleurs légèrement en surplomb de ces quelques centimètres par rapport aux extrémités des blocs de deux étages inférieurs.
50Gauckler écrit que "le pavement de la dernière époque... était partout orné d'un même motif géométrique très simple : cercles se coupant quatre par quatre, de manière à dessiner des quadrilatères étoilés alternant avec des quatrefeuilles" (Inv. Mos., p. 89, no 259). Robin précise que l'abside était pareillement décorée (BAC 1905, p. 368).
51C'est ce motif qui a été conservé, en assez mauvais état sur la partie de la chapelle III construite sur le mur d'abside et le contrefort de la période précédente (cf. fig. 43-45). Dimensions de l'ensemble conservé : 2,55 m x 1,50 m dans sa plus grande largeur. Diamètre des cercles : 1,10 m. Longueur et largeur des "quatrefeuilles" : 60 et 23 cm. Diagonales des carrés dentelés -"quadrilatères"- : 30 cm. Diagonales des carrés curvilignes à l'intérieur desquels ont été disposés les carrés dentelés : 80 cm. Couleur : filets de bordure : gris foncé13/brun rouge. Couleur des quatrefeuilles : brun rouge/blanc (deux fois)/gris foncé/brun rouge. Des chevrons à l'intérieur : blanc/rose/brun rouge et vert pâle/gris foncé/ (blanc etc.). Couleurs des carrés dentelés : gris foncé/brun rouge/rose.
52La trame de cette vaste composition se déroulait avec une grande lisibilité, à en juger par l'opposition réussie des tonalités clair-sombre14.
CONTRACTION OU EXTENSION AU SUD ET AU NORD DE L’ABSIDE ?
53Dans l'état actuel des ruines de la basilique, il est impossible d'affirmer péremptoirement, conformément au plan de Gauckler, qu'une ou plusieurs pièces étaient contiguës, au sud, à cette chapelle III.
54Une observation plaide en sens inverse : les murs de la pièce I, époque de l'abside b furent rasés à la hauteur de + 87 cm, c'est-à-dire sous le niveau de la chapelle III (+ 95 cm). Il est donc probable que ces murs furent enterrés et il est possible que le déplacement vers le nord de l'axe de la nouvelle église ait fait abandonner ce côté, le sol extérieur se situant donc à cet endroit et à ce moment autour de + 90 cm.
55Toutefois, la contraction de l'édifice byzantin dans une deuxième phase, attestée dans le quadratum populi, permet de ne pas éliminer l'hypothèse d'un arasement qui serait postérieur au changement d'axe. Au nord de la chapelle III et de l'abside c, par contre, on perçoit sur le plan d'ensemble (fig. 4 et Pl. I), la possibilité de développement d'un complexe. Le mur du fond de la pièce III, celui du cadre de l'abside, et celui de la pièce VI, dont il ne subsiste que les fondations (fig. 42 et 48), sont dans le même axe et jouxtaient sans doute un cardo. Avec les fondations nord de la pièce VI et le mur sud de la pièce III, on dessine un grand trapèze de 21,1 m et 21,4 m de côté sur 8 m et 6,80 m. Une seule pièce pourtant est conservée, la pièce V, de 3 m de large et de 3,27 m de profondeur (fig. 41). Cependant, il n'y a aucune preuve de l'existence d'une pièce IV et le seuil de la pièce V, à + 83 cm, permettait peut-être simplement une communication avec l'extérieur. On aurait ici le sol à +83 cm, ce qui n'est pas en contradiction avec les + 90 cm relevés plus haut. La faible hauteur de ce qu'il reste du mur de séparation entre la chapelle VIII et le "corridor" IV interdit de déterminer si à l'époque byzantine il y avait une communication directe de IV à VIII, cette partie de la chapelle VIII se situant alors, en raison du déplacement d'axe, dans la nef de la nouvelle église.
2. NOTE SUR LE DÉPLACEMENT DES ABSIDES a / b / c
56Cf. fig. 52.
57Il serait intéressant de savoir comment ceux qui ont conçu les plans successifs de la basilique ont procédé pour transformer le secteur absidial.
58Distinguons le passage du bâtiment préchrétien à l'état I, puis de l'abside a à l'abside b et enfin le passage de l'abside b à l'abside c.
59L'héritage du bâtiment préchrétien. Il ne subsiste que la dimension du cercle délimité par la disposition des faces antérieures des dalles disposées contre l'hémicycle c (rayon : 3,20 m) ainsi que le centre a. Nous n'avons pas la profondeur de l'hémicycle (cf. cependant l'hypothèse à la fin de cette note).
60L'axe de l'édifice de l'abside a est décalé vers le sud de 3,60 m. C'est la conséquence d'un nouvel aménagement spatial qui sera abordé dans les chapitres de synthèse VI et VII. En effet, ce changement entre dans une perspective d'ensemble qui est celle de la réalisation par les chrétiens d'un bâtiment et d'un espace de tout autre nature.
61Lors du premier changement, dans un contexte ecclésial, de l'abside a à l'abside b, on a voulu respecter l'abside a. D'où la forme enveloppante de l'abside b. En gardant le même axe et à partir d'un rayon de 2,80 m pour l'abside a, la solution pour l'abside b était celle d'un arc de cercle de 5,60 m d'ouverture pour une profondeur de 4 m, soit un rayon de 2,98 m, c'est-à-dire, à 1 % près, dix pieds romains.
62Le passage de l'abside b à l'abside c fournit davantage matière à interrogation. La contrainte était double, celle d'un retour à l'axe du bâtiment préchrétien, celle aussi de l'état précédent. Les décideurs n'auraient pu se libérer des contraintes du plan antérieur et imaginer une forme architecturale entièrement nouvelle que s'ils avaient rasé totalement ce qui subsistait de l'état précédent. Comme ils ne l'ont pas fait - sinon il leur aurait fallu construire une nouvelle église ! - ils ont dû inévitablement composer avec ce qui subsistait de l'ancienne. Ils étaient tenus en fait à des solutions d'économie.
63Voyons, en choisissant les solutions les plus simples, comment les constructeurs de l'époque de l'abside c ont pu s'y prendre pour réaliser le compartiment absidial c en utilisant les points caractéristiques de la période de l'abside b et en se superposant le plus possible au bâtiment préchrétien.
64On se reporte à la fig. 52 : soit a le centre du cercle des dalles du bâtiment préchrétien, a le centre de l'abside a, b celui de l'abside b, e et f les extrémités du mur extérieur de l'abside b. C'étaient les points de référence. On se rend compte que le centre c de l'abside c se trouve à l'intersection du prolongement de eb et du cercle extérieur de l'abside b, cf est perpendiculaire à l'axe ef. Le déplacement d'axe absidial de 3,60m vers le nord était d'autant plus indiqué en l'occurrence qu'on pouvait prendre appui sur l'existence d'un mur très ancien situé 7,20 m (2 x 3,60) au nord du mur de la nef latérale nord de la première église (sur le plan - fig. 4-mur qui sépare les chapelles VIII/X/XI des pièces IX/XII).
65Quant au rayon de l'arc de cercle du fond de l'abside c, il est de 4,15 m, égal à la distance ca15.
66Le quadrilatère jmol du bloc en maçonnerie qui ceinture l'abside c n'est pas inscrit dans un cercle, par contre les points jml le sont. On peut supposer que la forme idéale de l'enveloppe de l'abside c aurait dû être le rectangle jmnl, mais si le mur ouest est mo et non mn, c'est, semble-t-il, en raison de contraintes de l'environnement extérieur à l'église. Il fallait respecter un alignement d'axe mo (rue ?). Le centre d du cercle qui passe par les points jmnl se trouve sur la perpendiculaire fc, à 3,90 m de f. Le rayon de ce cercle est de 5,97 m, à 1 % près vingt pieds romains. On peut observer que les cercles "byzantins" de centre c et d sont tangents à l'est.
67d est très proche, à 15 cm près, de l'intersection fcα et gh. gh définit la droite que suit le mur du fond de la chapelle II, face externe, mur de l'époque de l'abside b. Nous avons prolongé ce mur du fond qui s'arrêtait à l'intersection avec le côté extérieur du mur d'abside b jusqu'à l'axe abi pour obtenir le point g. Or ce point g possède également la particularité d'être situé sur le cercle d'abside c.
68Lorsqu'on voulut dessiner l'abside c, on a donc concilié deux volontés ou opportunités, celle de faire de ca le rayon du cercle, celle d'utiliser la face externe du mur du fond de la chapelle II comme charnière entre les deux parties circulaire et rectangulaire de l'abside c.
69d n'est donc pas, mais de peu, sur la droite gh parce que ce mur est incliné vers le nord (ag = 4,15 m, kh = 3,90 m), et que son prolongement n'est pas tangent, à 15 cm près, au cercle de la face interne du mur d'abside b. Le décalage gi se répercute dans la position de d. d se situe donc sur une parallèle à gh passant par i. Si i et g avaient été superposés, les deux centres de cercle a et c n'auraient fait qu'un, et la superposition de l'état 3, byzantin, par rapport au bâtiment préchrétien aurait été rigoureuse.
70Deux cercles ont donc pour centre a. Le plus petit, de 3,20 m de rayon, définit la disposition des faces antérieures des dalles. Le second, de 3,95 m de rayon, pourrait déterminer la courbure du mur de la pièce du bâtiment préchrétien. On observe qu'il joint les points h,i,h !
71Dans cette perspective, la forme de l'abside b aurait une double origine : la nécessité d'envelopper la "vénérable" abside a, comme nous l'avons déjà avancé, mais aussi la situation des points h et i, si caractéristiques dans le plan de l'abside b, sur la circonférence initiale du cercle α.
72Enfin, la largeur des murs sud et nord de l'abside c serait de 90-95 cm (sur le plan 93 cm entre les axes jm et abi). Cela concorde avec la massivité du contrefort et des fondations de l'abside c.
73Dans cette hypothèse, la face intérieure du mur sud de l'abside c serait la droite abig.
Notes de bas de page
1 Cote du niveau de référence de la nef.
2 La photo de la partie sud de la mosaïque d'abside, parue dans le tome II du livre de Freshfield, p. 143-144, (Cellae trichorae and other Christian antiquities in the byzantine provinces of Sicily with Calabria and North Africa including Sardinia, 1918), indique que cette partie de mosaïque n'avait pas été enlevée en 1906-1907, et qu'elle se détériorait très rapidement.
3 "On peut classer cependant dans la catégorie des motifs spécialisés les tableaux presque stéréotypés qui décorent les absides (canthare avec rinceaux fleuris ou vitinés, issu du répertoire dionysiaque." (N. Duval et P.-A. Février, "Le décor des monuments chrétiens d'Afrique (Algérie, Tunisie)", Actas del VIII Congreso internacional de Arqueologia cristiana, Barcelone, 1969, p. 21.
4 Dans les grandes compositions dionysiaques, les deux canthares, aux deux extrémités, se font face.
5 Je renvoie à l'étude de L. Foucher sur la mosaïque dionysiaque des thermes de Themetra (salle N) : Thermes romains des environs d’Hadrumète, Notes et Documents, volume I, Tunis, 1958, p. 28-35, pl. XVIII et XIX.
6 La référence à l'empereur Commode, ou à un de ses successeurs, n'est pas certaine. Elle implique la reconstitution, problématique, d'un O à la première ligne. Or, le diamètre du cercle paraît restreint.
7 La mise en concordance de cette photo et du calque de Robin (Upp. I, fig. 24 et 57) semble indiquer que la mosaïque d'Aprikis était orientée vers le seuil d’abside. La colonnette que l’on aperçoit au bas du cliché était adossée au mur nord de la chapelle II.
8 L’examen attentif de l’ancien cliché (Upp. I, fig. 19) laisse supposer qu’un mortier consistant a non seulement recouvert la partie au-dessus du compartiment supérieur de la mosaïque, là où les fidèles posaient leurs pas pour accéder à la chapelle (en haut du cliché) mais aussi la partie inférieure (en bas, à gauche de la colonne). Une telle observation s'inscrit peut-être tout simplement dans le cadre d'une réalité commune à certaines mosaïques de la même typologie et de la même époque (ch. VI). La consistance particulière de ce mortier qui a protégé le pavement au moment du réaménagement absidial de l'époque byzantine me paraît plutôt due aux conditions de réalisation du petit mur élevé à cet endroit lors de cette transformation. Paradoxalement c'est l'épaisseur du mortier qui est susceptible de mieux expliquer pourquoi la mosaïque d'Aprikis apparaît si clairement : il s'est enlevé par plaques. Le fragment du mur, sur le calque de Robin (Upp. I, fig. 24), entre le rectangle 25 de la mosaïque d'Aprikis et l'abside n’aurait pas dû être hachuré. Il n'est pas commun "aux deux mosaïques" puisque son emplacement servait, à l'époque de cette mosaïque, de seuil à la chapelle II (mais il y avait au-dessous les fondations d'un mur plus ancien).
9 Dalles, du sud au nord, dimension prise contre la face antérieure : 0,51 m/0,50 m/0,49 m/0,52 m/0,51 m/0,73 m/0,53 m/0,48 m, espacées de 0,21 m à 0,30 m (à l'exception de l'écart entre la 5e et la 6e : 0,15 m) ; leur hauteur moyenne est de 0,25 m.
10 Cette observation n'interdit pas cependant de formuler l’hypothèse que l'enveloppe rectangulaire du cadre absidial reprenne, sous une forme approchante, la géométrie de l'arrière de la pièce du bâtiment préchrétien.
11 Dimensions de ces blocs. À - 3 : 0,50 m et 0,65 m de large, hauteur 0,32 m ; à - 2 : 0,50 m et 0,44 m de large, hauteur 0,23 m ; à - 1 : 0,52 m et 0,55 m de large, hauteur 0,34 m et 0,20 m ; bloc supérieur : 0,50 m, hauteur 0,45 m.
12 Le cliché pris en février 1905 - fig. 20 - atteste de la réalité et de l'étendue de la cassure au moment de sa découverte.
13 II n’y a pas de définition satisfaisante pour cet ensemble de couleurs d'un ton en-dessous de celui du noir qui évolue du vert sombre, au bleu ardoise, au marron.
14 Cette opposition était d'ailleurs à la base des compositions simplifiées, bien plus anciennes, datables de la fin du Ier siècle-début du IIe siècle (cf. le pavement, à Utique, de la Maison de la Cascade, pièce XXV, dans le Corpus des Mosaïques de Tunisie, vol. I, fasc. 1, Utique, Insulae I, II, M, Tunis, 1973, p. 33-34, pl. XIII). On retrouve cette structure de composition dans les édifices chrétiens, ainsi à Hergla proche d'Uppenna, basilique que M. Ghalia date de l'époque byzantine (dans le collatéral droit, panneaux B et L) — cf. T. Ghalia, Hergla et les mosaïques des basiliques chrétiennes de Tunisie, thèse de doctorat, Université d'Aix-Marseille, 1986-1987, vol. I, p. 30-31, 104-105, [thèse publiée sous ce titre par l'INP, Tunis, 1998],
15 À l'époque de la restauration byzantine de l'abside c, a est un point décisif non en tant que centre de la primitive abside enterrée, mais en raison de sa position sur le plan de l'abside b.
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