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Pouvoir royal et absolutisme

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Alain Milhou

Troisième partie. Théories politiques absolutistes et scolastiques au temps de Philippe II

Théories politiques absolutistes et scolastiques au temps de Philippe II

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Extrait du texte

Introduction

Le régime de Philippe II était-il absolutiste ? La question, formulée de la sorte, peut surprendre. Ne considère-t-on pas souvent la monarchie du Roi prudent comme un modèle d'absolutisme ? La construction de l'Escorial, l'utilisation politique de l'Inquisition, notamment dans les affaires d'Aragon, la répression des minorités protestantes et morisques, les exécutions d'Egmont à Bruxelles, de Túpac Amaru au Cuzco et de Lanuza à Saragosse, le poids personnel croissant du roi dans les moindres décisions, ne sont-ce pas là des indices d'une pratique absolutiste ? Sans tomber dans les excès de la légende noire en prenant pour argent comptant les accusations de tyrannie formulées dans l'Apologie de Guillaume d'Orange et les Relaciones d'Antonio Pérez, ne faut-il pas être sensible à la montée des mécontentements, dans les dix dernières années du règne, même en Castille, dans le cœur fidèle de la Monarchie ? Rappelons l'impact des prophéties de Miguel de Piedrola sur la destruc...

© Presses universitaires du Midi, 2000

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