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Le temps des foires

 | 
Jack Thomas

Cahier d'illustrations

Texte intégral

1. LA HALLE DE REVEL. Typique des grandes halles carrées des bastides du Sud-Ouest, celle de Revel accueille acheteurs et vendeurs aux marchés de la ville (le samedi) depuis plusieurs centaines d'années. Ici, plusieurs vendeuses de produits frais sont installées aux abords de la halle dans l'attente de quelques clientes. Tous droits réservés.

2. LE FOIRAIL DES BŒFS A VILLEFRANCHE-DE-LAURAGAIS. Dans cette foire d’hiver, des centaines de bovins sont proposés à la vente par les agriculteurs du Lauragais. Les bêtes sont sagement alignées, rien à voir avec les scènes de panique vécues lors de certaines foires de la région. Ce foirail a été récemment aménagé si Ton en croit les plantations d’arbres, encore trop jeunes pour fournir une ombre. Si Ton repère quelques femmes ici et là dans les rangées, les hommes constituent la grande majorité des vendeurs et acheteurs. Tous droits réservés.

3. LE MARCHÉ AUX MOUTONS DE CAHORS. Situé sur une des promenades de la ville, à l'ombre des platanes, ce marché propose de petits troupeaux de moutons. Si la majorité des vendeurs sont des hommes, on y voit aussi des femmes. Venus souvent des causses au nord de Cahors, ces ovins sont peut-être destinés à être engraissés dans des exploitations du Bas-Quercy tel le domaine des Prés à Montpezat. Tous droits réservés.

4. LE CHAMP DE FOIRE DE FOIX. Au pied du célèbre château, le champ de foire (ou foirail) de Foix bourdonne d'activité. En bas, à gauche, des cochons gras sont mis en vente par des paysans des alentours. La scène a peut-être lieu en janvier (les arbres ont perdu leurs feuilles) lors de la grande foire consacrée à ces animaux ; en 1840, ce rassemblement a tourné à l'émeute puis à la tragédie à cause d'une hausse des droits de place. Les petites charrettes au premier plan servent à transporter les cochons de la ferme au marché. Phototypie Labouche frères. Tous droits réservés.

5. LE LANGUEYEUR CÉVENOL. Le langueyeur avait pour mission d'inspecter la bouche et la langue des cochons afin de s'assurer que l'animal n'était pas ladre. Le bâton servait à ouvrir la bouche du porc et à la tenir ouverte pendant que le langueyeur l'examinait. Selon les usages locaux, la visite était payée soit par l'acheteur, soit par le vendeur. Sur cette photo, la visite s'effectue sous les yeux d'hommes et d’enfants dont certains ont une allure bourgeoise : la jeune fille à gauche avec le grand chapeau et le jeune homme au centre droit avec la casquette et la cravate. Tous droit réservés.

6. LA FOIRE AUX CHEVAUX A MAUBOURGUET. Dans cette bourgade des Hautes-Pyrénées, comme dans d'autres localités de la région, plusieurs foires par an proposent des chevaux élevés localement. A Maubourguet, les animaux exposés à la vente sont alignés au cœur même de l'agglomération, le long de la rue principale. L'habillement permet de distinguer les paysans des bourgeois, les uns portant blouse et béret, les autres veste et canotier. Les bourgeois sont-ils les acheteurs principaux de chevaux de selle et de trait (pour leurs jardinières) ? Tous droits réservés.

7. LE MARCHÉ DE LA VOLAILLE À BAZIÈGE. Ici, nous sommes au royaume des femmes. Venues de leurs métairies dans ce pays de métayage (le Lauragais), elles transportent quelques paires de poules ou de canards dans des paniers à claire-voie. Elles s'installent sur la petite place, les unes debout derrière leurs oiseaux, les autres assises sur des bancs. Elles portent quasi toutes un fichu sur la tête. Tous droits réservés.

8. UN BATELEUR À RODEZ À LA BELLE EPOQUE. Perché sur deux paniers en osier, ce bateleur débite son boniment devant un groupe compact d'hommes, de femmes et d'enfants dont certains sont visiblement fascinés. La photographie ne permet pas de déterminer avec précision la nature du produit vanté ; des livres jonchés sur l'étal veulent donner un air savant à la harangue. Tous droits réservés.

9. LA PLACE DE CASTELNAU-DE-MONTRATIER UN JOUR DE MARCHÉ. Encore une place centrale où les arbres fournissent de l'ombre pour les hommes et les animaux. Autour de la place, des baraques en toile comme on en voit toujours protègent les marchandises et les vendeurs. Au premier plan, des dames se promènent sous leurs ombrelles ; leur présence montre que la sociabilité du marché n'est pas uniquement masculine, ni une affaire d'auberges. Cahors. Lab. Girma. Cliché d'Auxion. Tous droits réservés.

10. DEUX HOTELS À L'ENTRÉE DE BAZIÈGE. Dans les bourgs marchands, des hôtels tels le Grand Hôtel du Lion d'Or et l'Hôtel de France jouent un rôle important dans l’accueil lors des marchés hebdomadaires. Souvent situés sur les grands axes, ils permettent aux marchands d'entreposer leurs marchandises et aux paysans de remiser leurs chevaux ou autres bêtes de trait. On aimerait savoir quel exploit a accompli le propriétaire de l'Hôtel de France qualifié sur l'enseigne de « héros ». Tous droits réservés.

11. LA GRAND'RUE À BAZIÈGE UN JOUR DE FOIRE. La foule est dense les jours de foire ou de marché. La circulation est plus que difficile ; c'est pourquoi les municipalités doivent lutter contre l'envahissement des rues par des étaux, baraques et autres obstacles. Un bon nombre de jeunes filles endimanchées profitent de la foire pour faire une sortie entre amies. Tous droits réservés.

12. LA GRANDE FOIRE DE CAZÈRES, JANVIER 1937. Les foires aux bestiaux n'ont pas disparu avec la Grande Guerre. Ici, paysans et maquignons scrutent attentivement les veaux, chacun essayant de prendre l'avantage sur l'autre. On cherche en vain une femme parmi la foule qui circule entre les rangées de bêtes. A. D. Haute-Garonne, photothèque régionale, La Dépêche de Toulouse 4958, n° 1.

Table des illustrations

Légende 1. LA HALLE DE REVEL. Typique des grandes halles carrées des bastides du Sud-Ouest, celle de Revel accueille acheteurs et vendeurs aux marchés de la ville (le samedi) depuis plusieurs centaines d'années. Ici, plusieurs vendeuses de produits frais sont installées aux abords de la halle dans l'attente de quelques clientes. Tous droits réservés.
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Légende 2. LE FOIRAIL DES BŒFS A VILLEFRANCHE-DE-LAURAGAIS. Dans cette foire d’hiver, des centaines de bovins sont proposés à la vente par les agriculteurs du Lauragais. Les bêtes sont sagement alignées, rien à voir avec les scènes de panique vécues lors de certaines foires de la région. Ce foirail a été récemment aménagé si Ton en croit les plantations d’arbres, encore trop jeunes pour fournir une ombre. Si Ton repère quelques femmes ici et là dans les rangées, les hommes constituent la grande majorité des vendeurs et acheteurs. Tous droits réservés.
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Légende 3. LE MARCHÉ AUX MOUTONS DE CAHORS. Situé sur une des promenades de la ville, à l'ombre des platanes, ce marché propose de petits troupeaux de moutons. Si la majorité des vendeurs sont des hommes, on y voit aussi des femmes. Venus souvent des causses au nord de Cahors, ces ovins sont peut-être destinés à être engraissés dans des exploitations du Bas-Quercy tel le domaine des Prés à Montpezat. Tous droits réservés.
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Légende 4. LE CHAMP DE FOIRE DE FOIX. Au pied du célèbre château, le champ de foire (ou foirail) de Foix bourdonne d'activité. En bas, à gauche, des cochons gras sont mis en vente par des paysans des alentours. La scène a peut-être lieu en janvier (les arbres ont perdu leurs feuilles) lors de la grande foire consacrée à ces animaux ; en 1840, ce rassemblement a tourné à l'émeute puis à la tragédie à cause d'une hausse des droits de place. Les petites charrettes au premier plan servent à transporter les cochons de la ferme au marché. Phototypie Labouche frères. Tous droits réservés.
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Légende 5. LE LANGUEYEUR CÉVENOL. Le langueyeur avait pour mission d'inspecter la bouche et la langue des cochons afin de s'assurer que l'animal n'était pas ladre. Le bâton servait à ouvrir la bouche du porc et à la tenir ouverte pendant que le langueyeur l'examinait. Selon les usages locaux, la visite était payée soit par l'acheteur, soit par le vendeur. Sur cette photo, la visite s'effectue sous les yeux d'hommes et d’enfants dont certains ont une allure bourgeoise : la jeune fille à gauche avec le grand chapeau et le jeune homme au centre droit avec la casquette et la cravate. Tous droit réservés.
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Légende 6. LA FOIRE AUX CHEVAUX A MAUBOURGUET. Dans cette bourgade des Hautes-Pyrénées, comme dans d'autres localités de la région, plusieurs foires par an proposent des chevaux élevés localement. A Maubourguet, les animaux exposés à la vente sont alignés au cœur même de l'agglomération, le long de la rue principale. L'habillement permet de distinguer les paysans des bourgeois, les uns portant blouse et béret, les autres veste et canotier. Les bourgeois sont-ils les acheteurs principaux de chevaux de selle et de trait (pour leurs jardinières) ? Tous droits réservés.
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Légende 7. LE MARCHÉ DE LA VOLAILLE À BAZIÈGE. Ici, nous sommes au royaume des femmes. Venues de leurs métairies dans ce pays de métayage (le Lauragais), elles transportent quelques paires de poules ou de canards dans des paniers à claire-voie. Elles s'installent sur la petite place, les unes debout derrière leurs oiseaux, les autres assises sur des bancs. Elles portent quasi toutes un fichu sur la tête. Tous droits réservés.
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Légende 8. UN BATELEUR À RODEZ À LA BELLE EPOQUE. Perché sur deux paniers en osier, ce bateleur débite son boniment devant un groupe compact d'hommes, de femmes et d'enfants dont certains sont visiblement fascinés. La photographie ne permet pas de déterminer avec précision la nature du produit vanté ; des livres jonchés sur l'étal veulent donner un air savant à la harangue. Tous droits réservés.
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Légende 9. LA PLACE DE CASTELNAU-DE-MONTRATIER UN JOUR DE MARCHÉ. Encore une place centrale où les arbres fournissent de l'ombre pour les hommes et les animaux. Autour de la place, des baraques en toile comme on en voit toujours protègent les marchandises et les vendeurs. Au premier plan, des dames se promènent sous leurs ombrelles ; leur présence montre que la sociabilité du marché n'est pas uniquement masculine, ni une affaire d'auberges. Cahors. Lab. Girma. Cliché d'Auxion. Tous droits réservés.
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Légende 10. DEUX HOTELS À L'ENTRÉE DE BAZIÈGE. Dans les bourgs marchands, des hôtels tels le Grand Hôtel du Lion d'Or et l'Hôtel de France jouent un rôle important dans l’accueil lors des marchés hebdomadaires. Souvent situés sur les grands axes, ils permettent aux marchands d'entreposer leurs marchandises et aux paysans de remiser leurs chevaux ou autres bêtes de trait. On aimerait savoir quel exploit a accompli le propriétaire de l'Hôtel de France qualifié sur l'enseigne de « héros ». Tous droits réservés.
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Légende 11. LA GRAND'RUE À BAZIÈGE UN JOUR DE FOIRE. La foule est dense les jours de foire ou de marché. La circulation est plus que difficile ; c'est pourquoi les municipalités doivent lutter contre l'envahissement des rues par des étaux, baraques et autres obstacles. Un bon nombre de jeunes filles endimanchées profitent de la foire pour faire une sortie entre amies. Tous droits réservés.
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Légende 12. LA GRANDE FOIRE DE CAZÈRES, JANVIER 1937. Les foires aux bestiaux n'ont pas disparu avec la Grande Guerre. Ici, paysans et maquignons scrutent attentivement les veaux, chacun essayant de prendre l'avantage sur l'autre. On cherche en vain une femme parmi la foule qui circule entre les rangées de bêtes. A. D. Haute-Garonne, photothèque régionale, La Dépêche de Toulouse 4958, n° 1.
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