Francisco Largo Caballero : chronique d’une présidence (4 sept. 1936 – 16 mai 1937)

1La vie et l’œuvre de Francisco Largo Caballero ont depuis longtemps fait l’objet d’analyses plus ou moins distanciées. La dernière en date, probablement la plus accomplie, est une étude colossale du grand historien espagnol Julio Aróstegui, trop tôt disparu. Dans cet ouvrage de neuf cent soixante-six pages, le professeur Aróstegui nous plonge, avec une extrême rigueur analytique, dans le parcours d’un syndicaliste et homme politique dont l’austérité, la rigueur intellectuelle et le sentiment d’appartenance à la classe ouvrière ne semble pas avoir eu de parangon dans l’histoire finissante du XIX^ème siècle et la première moitié du XX^ème siècle espagnols. Cent quarante et une pages sont consacrées à la présidence du gouvernement de Largo Caballero. Nous les considérons comme les plus abouties sur ces neuf mois où le camp républicain essaiera de reconstruire un état et une armée populaire régulière pour résister au coup d’état des généraux insurgés des 17 et 18 juillet 1936.

2En ce