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Les socialistes à l’épreuve de la République : des responsabilités aux divisions

p. 175-191


Extrait

1À l'orée de la République, les socialistes disposent depuis la fin du XIXe siècle de deux bras pour leur action. Le bras politique, le PSOE, Parti socialiste ouvrier espagnol, parti marxiste, revendique l'implantation d'une société socialiste, en utilisant pour cela toutes les possibilités que lui offrira la société capitaliste qu'il combat. En ce sens, il est à la fois révolutionnaire et réformiste. Pour lui, la République n'est pas un but dans son programme et son adhésion à cette idée institutionnelle sera lente et circonspecte. Leur bras syndical, l'UGT, Union Générale des Travailleurs, second syndicat derrière la CNT, a exactement le même programme.

2Entre 1930 et 1933, le Parti socialiste passe de 23 009 affiliés à 81 777, l'UGT de 277 011 en 1930 à 958 451 en 1931 ! L'explosion de cette militance justifiera d'autres commentaires plus avant.

3Trois leaders des mouvements socialistes ont émergé, à l'ombre prolongée du fondateur des deux organisations, Pablo Iglesias. Franci

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