1 « En comparaison avec les autres citoyens, les militaires se trouvent dans une situation légale privilégiée. Le privilège qu’on leur a concédé – que les autres citoyens leur ont concédé, il ne faut pas l’oublier – c’est le monopole de la force physique : l’usage des armes. Ce privilège implique nécessairement une perte : celle de la liberté accompagnée de la force, qui est une liberté unilatérale car elle est contrainte et tyrannie envers les autres. La liberté politique de l’armée vaudrait comme la perte absolue de la liberté pour le reste de la nation ; ce serait le prétorianisme, prologue obligé de l’anarchie. » [Tard. de l’éd.].
2 Ramón Salas Larrazabal, préface à l’ouvrage de Stanley G. Payne, Ejército y sociedad en la España liberal 1808-1936, Madrid, Akal, 1976, p. XXIX.
3 José Ortega y Gasset, España invertebrada, Madrid, Austral, 1921, 7e édition, 1982, pp. 73-75.
4 Santos Juliá, Manuel Azaña, 1880-1940, l’Espagne et la République, traduit par Denis Rodrigues, Rennes, PUR, 2001, p. 280.
5 Le rythme des réformes fut tellement rapide, le ministre se montra si actif qu’une question insidieuse circula parmi les militaires : « N’y a-t-il pas autre chose à réformer que l’armée ? », in Mariano Aguilar Olivencía, El Ejército español durante la Segunda República, (Claves a su actuación posterior), Madrid, Norte, 1986, p. 115.
6 Diario de Sesiones de las Cortes Constituyentes, 30 juillet 1931, p. 246.
7 Manuel Azaña, Diarios completos, Monarquía, República, Guerra civil, Barcelone, Crítica, 2000, volume 3, pp. 624, 1046 et 1056.
8 Santos Juliá, Manuel Azaña, 1880-1940, op. cit., pp. 283-284.
9 Consulter, sur la question religieuse, entre autres, un des nombreux ouvrages que Julián Casanova a consacré à ce sujet, España partida en dos, Barcelone, Crítica, 2013, pp. 9-13.
10 Il en a tiré une conférence donnée à l’Ateneo, ainsi qu’un article, « Nuestra misión en Francia », publié dans le Bulletin hispanique en 1917.
11 Manuel Azaña, Estudios de política francesa contemporánea. La política militar, Madrid, Ed. Saturnino Calleja, 1918.
12 « La “seconde patrie” de Manuel Azaña », in Manuel Azaña et la France, Actes des Journées Manuel Azaña, 2006, Montauban, 2007, p. 14.
13 Manuel Azaña, Obras completas, Mexico, Ed. Marichal, Oasis, 1966, t. I, p. 229.
14 Ibid, p. 267 et Ramón Salas Larrazabal dans la préface à l’ouvrage de Stanley G. Payne, Ejército y sociedad en la España liberal 1808-1936, op. cit, p. XXIX pour ce qui est de l’interprétation tronquée de cette déclaration.
15 Michael Alpert, « Les réformes militaires de Manuel Azaña », in Azaña et son temps, Jean-Pierre Amalric, Paul Aubert (éd.), Madrid, collection de la Casa de Velázquez, 42, pp. 169-170.
16 Manuel Azaña, Estudios de política francesa : la política militar, op. cit. p. 259.
17 Michael Alpert, La reforma militar de Azaña (1931-1933), Madrid, Siglo XXI, 1982, p. 148.
18 Stanley G. Payne, Los militares y la política en la España contemporánea, París, Ruedo Ibérico, 1968, pp. 135-137.
19 Gabriel Cardona, El problema militar en España, op. cit., p. 155.
20 Carolina Boyd, Pretorian politics in liberal Spain, Chapel Hill, University North Carolina Press, 1979, pp. 25-30.
21 Fernando Puell de la Villa, Historia del ejército en España, Madrid, Alianza, 2000, p. 162.
22 Ibid, p. 162.
23 Gabriel Cardona, El poder militar en la España contemporánea hasta la guerra civil, Madrid, Siglo XXI, 1983, p. 145.
24 Michael Alpert, La reforma militar de Azaña 1931-1933, op. cit., pp. 121-125.
25 Un tel procédé n’est pas spécialement révolutionnaire, en particulier les modifications au niveau du haut commandement, qui sont pratique courante dans toutes les situations de changement de gouvernement. A titre d’exemple de ces mouvements, Berenguer et Mola furent poursuivis et jugés, Cavalcanti fut destitué. En revanche Goded, Queipo de Llano, Sanjurjo et Cabanellas, qui avaient soutenu la conspiration républicaine, obtinrent des postes élevés.
26 Sur le Somaten voir Cristina Borreguero Beltrán, Diccionario de historia militar, Barcelona, Ariel, 2000, p. 319.
27 La Gaceta, 23 avril 1931.
28 Gabriel Cardona, El poder militar en la España contemporánea hasta la guerra civil, op. cit., pp. 138-139.
29 Julio Busquets, El militar de carrera en España, Barcelone, Ariel, 1971, pp. 145-146.
30 Julio Busquets, ibid, p. 149.
31 Michael Alpert, La reforma militar de Azaña 1931-1933, op. cit., p. 145.
32 Gabriel Cardona, El poder militar en la España contemporánea hasta la guerra civil, op. cit., pp. 141-142.
33 Carlos Martínez de Campos, Ayer, Madrid, Instituto de Estudios políticos, vol. II 1970, p. 16.
34 Gabriel Cardona, El poder militar en la España contemporánea hasta la guerra civil, op. cit., pp. 167-169 et, à l’opposé de ce point de vue, Fernando Puell de la Villa, Historia del ejército en España, op. cit., pp. 183-185.
35 Carlos Blanco Escolá, La Academia Militar de Zaragoza (1928-1931), Barcelone, Labor, 1989, p. 102.
36 Cité par Gabriel Cardona, El poder militar en la España contemporánea hasta la guerra civil, op. cit., p. 132 et Carlos Blanco Escolá, ibid, pp. 104-105..
37 Azaña se faisait l’écho de la pensée du maréchal Lyautey. À ce propos consulter les ouvrages de Gabriel Cardona, ibid, p. 132 et de Julio Busquets et Juan Carlos Losada, Ruido de sables. Las conspiraciones militares en la España del siglo XX, Barcelone, Crítica, 2003, pp. 44-46.
38 Manuel Azaña, Diarios completos. Monarquía, República, Guerra civil, Madrid, Crítica, 2000, pp. 530-532.
39 On peut trouver le contenu de ce discours, entre autres, dans Federico Bravo Morata, La República y el ejército, Madrid, Fenicia, 1978, pp. 107-108.
40 Michael Alpert, La reforma militar de Azaña (1931-1933), op. cit., pp. 293-297.
41 Carlos Seco Serrano, Militarismo y Civilismo en la España contemporánea, Madrid, Instituto de Estudios Económicos, 1984, pp. 390-394.
42 Pilar Martínez-Vasseur, L’Armée espagnole (XIXe et XXe siècles), Paris, Elliposes, 2003, pp. 81-83.
43 Voir à ce sujet l’ouvrage de Narcis Serra, La transición militar. Reflexiones entorno a la reforma democrática de las Fuerzas Armadas, Barcelone, Debate, 2000.
44 Manuel Azaña, Una política (1930-1932), Madrid, Sáez Hermanos, 1932, p. 281.