Les francs-maçons mainteneurs des jeux Floraux au XVIII^e siècle

1Étudiant au début de ce siècle « La lutte “philosophique” en province » à l’époque des Lumières, Pierre-Joseph Monbrun s’était déjà interrogé sur la présence et l’action des francs-maçons au sein de l’académie des jeux Floraux1. Mais, ne connaissant la maçonnerie toulousaine qu’à travers l’article de Jean Gros2, il dut se contenter de signaler l’éloge de M. de Gaillac en 1758 (le seul à faire explicitement mention de sa qualité maçonnique), de citer un peu au hasard quelques autres noms, et de souhaiter que des recherches plus poussées permettent un jour de mieux cerner la question.

2Nous sommes aujourd’hui en mesure de le faire. Le dépouillement des archives des loges toulousaines déposées à la bibliothèque municipale de Toulouse et à la Bibliothèque nationale de Paris nous a fourni les noms de vingt-trois mainteneurs francs-maçons, soit près du quart (23,7 %) des membres des jeux Floraux de 1741 à 1790. La documentation consultée étant très lacunaire, surtout pour la période antérieure à la création du Grand Orient de France en 1773, il y en eut certainement d’autres, que révélera peut-être la découverte d’archives privées. Mais, même sous-évalués, les chiffres auxquels nous sommes parvenus donnent sans doute une idée assez juste de la participation des initiés aux activités de l’académie, et de son évolution au cours du dernier demi-siècle de l’Ancien Régime.

3Parmi les mainteneurs déjà en place en 1741, quand le comte de Barnewall fonda la loge Ancienne, six allaient rapidement recevoir la lumière : MM. de Caraman, de Fumel, de Gaillac, de Niquet, de Pompignan et de Saget. La part des francs-maçons dans le recrutement de l’académie fut ensuite assez variable, mais presque toujours significative :

4Bien que ces pourcentages reposent sur une donnée aléatoire – le nombre de mainteneurs reçus en une décennie dépendant de la plus ou moins grande longévité de leurs prédécesseurs –, ils reflètent néanmoins l’attrait exercé par l’art royal sur les milieux académiques au milieu du siècle3, puis, à partir de 1770, l’essor de la fraternité dans les élites toulousaines.

5Cet essor se lit de façon plus nette encore dans la progression régulière de la représentation maçonnique au sein du corps des jeux Floraux4 :

6À la veille de la Révolution, plus d’un « enfant d’Isaure » sur trois a donc été initié, proportion très proche de celle que nous avons trouvée dans les autres sociétés savantes, l’académie des sciences, l’académie de peinture et le musée5. Si les loges de cette époque, à l’exception de l’Encyclopédique, n’étaient nullement des « sociétés de pensée », leurs membres jouaient souvent un rôle de premier plan dans les institutions intellectuelles de la ville. Sur nos 23 mainteneurs, 6 (MM. d’Aufréry, de Bardy, Delpy, Jamme, de Lamothe et d’Orbessan) se sont montrés particulièrement actifs, se chargeant volontiers des tâches administratives et multipliant les lectures en séance privée et les discours en séance publique ; la plupart des autres méritèrent les éloges de leurs confrères par leur exactitude et leur assiduité, que confirment les registres des délibérations de l’académie.

7Nous allons maintenant consacrer à chacun d’entre eux une notice où seront rassemblées les indications concernant :

1. sa biographie et sa carrière professionnelle ;

2. son œuvre intellectuelle et sa carrière académique, en dehors des jeux Floraux ;

3. 1) ses activités à l’académie des jeux Floraux ; 2) ses ouvrages présentés aux concours ou lus dans les séances privées et publiques, avec les références de ceux qui ont été imprimés dans le recueil annuel ;

4. ses activités maçonniques ;

5. la bibliographie disponible.

8AUFRÉRY (Jacques-Henri de CARRIÈRE, abbé d’)

I – Né à Toulouse le 31 janvier 1724 ; fils de Clément de Carrière d’Aufréry et de Paule de Labat ; études au collège de l’Esquille et à la faculté de droit ; avocat au parlement (1741) ; prêtre, docteur en théologie, chanoine de Simorre, grand archidiacre de l’église d’Agde, président de la chambre souveraine du clergé ; conseiller-clerc au parlement (1767) ; mort à Toulouse le 29 août 1786.
II – Membre de l’« académie des Galetas » (1750) ; de l’académie des sciences (ordinaire de la classe des inscriptions, 27 mars 1760) ; vice-président (1769, 1774, 1777) du musée (classe des lettres, 1784) ; correspondant de l’académie de Bordeaux.
III – 1) Prix du poème, 1743 ; mainteneur (3^e fauteuil), 12 janvier 1750 ; secrétaire des assemblées, 1753-1761, 1770, 1774, 1775 ; secrétaire perpétuel en survivance avec exercice, 2 juin 1780.
2) Tirtée, poème (R. 1742, 54-58) ; La boussole, poème (R. 1743, 39-42) ; Éloge de Clémence Isaure, 1751 (R. 1751, 150-168) ; Semonce, 1752 (R. 1752, 101-118) ; Éloge de M. de Rabaudy, 22 février 1754 (R. 1754, 103-116) ; Compliment fait au nom de l’Académie à Messire de Crussol d’Uzès, lors de son installation à l’archevêché de Toulouse, 16 janvier 1755 (R. 1755, 159-162) ; Traduction de la deuxième partie du Traité de Lucien sur la manière d’écrire l’histoire, 8 août 1755 ; Discours sur les avantages des belles-lettres et leur influence sur les mœurs, 11 juin 1756 ; Réflexions philosophiques sur un sujet historique et moral, 6 août 1756 ; Réflexions sur l’éloquence et la poésie, 7 juillet 1758 ; Compliment fait au nom de l’Académie à Messire Arthur-Richard Dillon, lors de son installation à l’archevêché de Toulouse, 19 janvier 1760 (R. 1760, 298-301) ; Réponse au remerciement de M. l’abbé de Neuvillé, 12 février 1773 ; Compliment à Monsieur, frère du roi, 20 juin 1777 (R. 1777, 110-113) ; Réponse au remerciement de M. Férès, 25 janvier 1778 (R. 1778, 88-109) ; Épître au roi de Prusse, 24 août 1781 ; Semonce, 1783 ; Éloge de M. de Lamothe, 20 février 1785 (R. 1785, 109-113).
IV – L’abbé d’Aufréry fut en 1785 un des fondateurs de la Vérité reconnue, où il remplit jusqu’à sa mort la fonction d’orateur (Bibliothèque nationale, FM² 478).
V – Éloge par Guillaume Martel, 11 mars 1787 (R. 1787, 225-233) ; Biographie toulousaine, I, 23-24 ; Les Toulousains dans l’histoire, 217 ; Dictionnaire de biographie française, IV, 482-483 ; Philippe-Vincent Poitevin-Peitavi, Mémoire pour servir à l’histoire des jeux Floraux, Toulouse, Dalles, 1815, II, 184-187 ; Axel Duboul, Les deux siècles de l’académie des jeux Floraux, Toulouse, Privat, 1901, II, 24-26.

9BARDY (Jacques de)

I – Né à Montpellier le 24 octobre 1709 ; fils de Pierre Bardy, trésorier de France et intendant des gabelles du Languedoc, et d’Antoinette de Magnol ; marié à M^lle de Campistron, fille du dramaturge Jean-Galbert de Campistron ; conseiller commissaire aux requêtes du palais (1738) ; conseiller au parlement (1752) ; émigré (1790), condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Paris et guillotiné le 18 messidor an II (6 juillet 1794).
III – 1) Mainteneur (21^e fauteuil), 31 décembre 1739.
2) Un ouvrage en prose et deux pièces en vers, 13 juin 1755 ; une pièce en vers, 4 juillet 1755 ; Éloge de M. Dumas d’Ayguebère, 22 août 1755 ; Réponse au remerciement de M. Verny, 12 décembre 1755 ; La métamorphose de Daphnis en lutin, ouvrage en vers, 23 mai 1783 ; Invitation à Apollon par l’ordre de Témire, ouvrage en vers, 20 juin 1783, 27 août 1790 ; Vers à M^lle XXX âgée de 6 ans, 27 juin 1783 ; Épître à Délie, ouvrage en vers, 22 août 1783 ; La jeunesse, ode, 29 août 1783 ; Ouvrage en vers adressé à M^lle XXX qui avait joué le rôle de Zénéide, 21 mai 1784 ; Discours sur la grandeur de la magistrature souveraine, l’importance de ses fonctions et les difficultés qu’il faut surmonter pour les remplir dignement, 11 juin 1784 ; Épître en vers à M^me XXX, 18 juin 1784 ; Discours sur les devoirs du magistrat, 16 juillet 1784 ; Épithalame, 6 août 1784 ; Songe de Délie à M^me XXX, 20 août 1784 ; deux Épîtres, 24 juin 1785 ; deux pièces en vers, 22 juillet 1785 ; deux Épîtres en vers, 12 août 1785 ; Discours sur le droit public, 9 juin 1786 ; Discours contre les surprises faites à l’autorité souveraine, 21 juillet 1786 ; Dissertation sur le premier établissement de l’imprimerie à Toulouse, 8, 15 et 29 juin 1787 ; cinq petites pièces de poésie, 27 juillet 1787 ; Romance, 7 août 1789.
IV – Le conseiller de Bardy fut reçu par le chapitre de la Sagesse le 11 octobre 1785 (FM² 470).
V – Éloge par Jean-Guy-Marie de Lalo, mars 1808 (R. 1808, 34-37) ; Biographie toulousaine, I, 38 ; Les Toulousains dans l’histoire, 225 ; Dictionnaire de biographie française, V, 425 ; Poitevin-Peitavi, II, 280 ; Duboul, II, 194.

10BARÈRE de VIEUZAC (Bertrand)

I – Né à Tarbes le 10 septembre 1755 ; fils de Jean Barère, procureur au sénéchal de Bigorre, et de Jeanne-Catherine de Marrast ; études à l’école de Sorèze et à la faculté de droit de Toulouse ; avocat au parlement (1775) ; conseiller au sénéchal de Bigorre (1776) ; marié à Catherine-Élisabeth de Monde (1785) ; député du tiers état de la sénéchaussée de Bigorre aux États généraux (1789) ; juge au tribunal de cassation (1781) ; député des Hautes-Pyrénées à la Convention (1792) ; membre du Comité de salut public (1793) ; condamné à la déportation (1795) ; député à la Chambre des représentants (1815) ; banni comme régicide, réfugié à Bruxelles (1816) ; membre du conseil général des Hautes-Pyrénées (1834) ; mort à Tarbes le 13 janvier 1841.
II – Éloge de Louis XII, roi de France, surnommé le Père du peuple. Discours présenté à l’Académie des Jeux Floraux en 1782, s. l., s. n., 1782, in-8°, 60 p. ; Éloge de Jean-Baptiste Furgole, avocat au parlement de Toulouse. Discours prononcé à la clôture de la Conférence de charité de Messieurs les avocats au parlement de Toulouse, le samedi 6 septembre 1783, à Toulouse, de l’imprimerie de D. Desclassan, 1783, in-8°, 45 p. ; Éloge de Pierre Séguier, chancelier de France, duc de Villemor, comte de Gien, pair de France et garde des sceaux. Discours qui a remporté le prix à l’Académie des Belles-Lettres de Montauban en 1784, à Toulouse, de l’imprimerie de D. Desclassan, 1784, in-16, 32 p. ; Éloge de Jean-Jacques Le Franc de Pompignan, ancien Premier Président de la Cour des Aides de Montauban, Conseiller d’Honneur au Parlement de Toulouse, de l’Académie Française, etc., etc., à Toulouse, chez D. Desclassan, 1787, in-8°, 37 p. Ces Éloges et ceux du cardinal Georges d’Amboise (présenté à l’académie de Montauban, 1785), de Jean-Jacques Rousseau (présenté à l’académie des jeux Floraux, 1787) et de Montesquieu (présenté à l’académie de Bordeaux, 1788) ont été réunis en un volume d’Éloges académiques, Paris, A. A. Renouard, 1806, 329 p.
Membre du musée (classe des lettres, 1784) ; de l’académie des sciences (ordinaire de la classe des inscriptions, 24 mai 1787) ; correspondant de l’académie des belleslettres de Montauban (1787).
III – 1) Mainteneur (29^e fauteuil), 22 février 1788 ; fauteuil déclaré vacant le 7 juin 1816.
2) Éloge de Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Genève (R. 1787, 187-211) ; Discours de réception, 2 mars 1788.
IV – Reçu à la Paix de Tarbes en 1781, Bertrand Barère passa en 1785 dans la catégorie des « associés libres » ; il s’affilia le 23 janvier 1788 à l’Encyclopédique de Toulouse et fut élu le 23 février président de son « comité des sciences » (FM² 429, FM³ 599).
V – Mémoires de B. Barère..., publiés par MM. Hippolyte Carnot et David [d’Angers], Paris, Labitte, 1842, 4 vol. ; Biographie universelle, III, 87-94 ; Dictionnaire des parlementaires, I, 167-168 ; Dictionnaire des conventionnels, 23-29 ; Dictionnaire de biographie française, V, 443-445 ; Duboul, II, 275-276 ; A. Guittard, « Barère aux jeux Floraux de Toulouse », Revue de Gascogne, janvier-février 1924, 5-22 ; Prosper Timbal, M^e B. Barère de Vieuzac, Toulouse, Société méridionale d’impression, 1925, 27 p. ; Robert Launay, Barère de Vieuzac, l’Anacréon de la guillotine, Paris, Tallandier, 1929, 354 p. ; Leo Gershoy, Bertrand Barère. A Reluctant Terrorist, Princeton, Princeton University Press, 1962, XIV-459 p. ; Koichi Yamazaki, « Un discours de Barère prononcé avant la Révolution [à l’académie des jeux Floraux] », Annales historiques de la Révolution française, octobre-décembre 1985, 500-509 ; Michel Taillefer, « La franc-maçonnerie à Tarbes et en Bigorre au XVIII^e siècle », à paraître dans Lavedan et Pays toy, 1987 [voir infra p. 213-231], et « La jeunesse toulousaine de Barère (1772-1788) », dans Maïté Bouyssy, José Cuberto et Robert Vié (dir.), Bertrand Barère, 1755-1841. De Tarbes à Paris... et retour. Actes du colloque organisé à Tarbes en septembre 2005, Tarbes, Association Guillaume Mauran, 2012 [voir infra p. 203-516].

11BELMONT de MALCOR (Jérôme de), seigneur de Condat

I – Né à Mur-de-Barrez le 19 janvier 1745 ; fils d’Alain de Belmont, juge royal, et d’Antoinette de Verdier ; études au collège du Plessis à Paris ; conseiller-commissaire aux requêtes du palais (1768) ; conseiller au parlement (1783) ; émigré ; ministre plénipotentiaire du duc de Wurtemberg à Londres ; conseiller d’État (1815-1819) ; mort à Mur-de-Barrez le 1^er février 1825.
II – Membre du musée (classe des lettres, 1784).
III – 1) Mainteneur (39^e fauteuil), 4 mai 1783.
2) Discours de réception, 18 mai 1783 (R. 1783, 53-60) ; Traduction du premier acte de la tragédie de Richard III de Shakespeare, 5 août 1785.
IV – Initié à la Parfaite Amitié le 7 mai 1781, le conseiller de Belmont de Malcor y occupa les dignités de secrétaire (1781), d’orateur (1782), de garde des sceaux (1783), de premier surveillant (1784) et de vénérable (1785) ; il fut reçu par le chapitre de la Sagesse le 8 mai 1782 (FM² 462, FM² 604, FM² 470).
V – Éloge par Alphonse d’Ayguesvives, 2 avril 1826 (R. 1826, 63-74) ; Duboul, II, 378-379.

12CARAMAN (Victor-Pierre-François de RIQUET, comte de), seigneur d’Albiac, de Roissy, du canal des Deux-Mers

I – Né au château de Saint-Agne, près de Toulouse, le 4 avril 1698 ; fils de Jean-Mathias de Riquet, président à mortier au parlement de Toulouse, et de Marie-Madeleine de Broglie ; études au collège Louis-le-Grand à Paris ; cadet dans les gardes du corps du roi (1712), puis dans les chevau-légers du dauphin (1717) ; marié à Louise-Magdeleine-Antoinette de Portail, fille du premier président du parlement de Paris ; mestre de camp du régiment de Berry-Cavalerie (1724) ; brigadier des armées du roi (1734) ; maréchal de camp (1738) ; lieutenant général (1744) ; retiré à Toulouse (1745), puis à Paris (1748) ; mort à Paris le 21 avril 1760.
II – Membre de la société des sciences (libre, 16 mai 1731 ; président, 1731, 1740, 1741) ; de la société des beaux-arts (honoraire, 1746 ; modérateur, 1746, 1747) ; de l’académie des sciences (honoraire, 28 novembre 1746 ; président, 1746, 1747, 1756) ; de l’académie de peinture (honoraire, 1751).
III – 1) Mainteneur (13^e fauteuil), 7 juillet 1739.
2) Éloge de M. d’Aspe, 26 juin 1740 (R. 1740, 301-307) ; Réponse au remerciement de M. Lefranc de Pompignan, 8 juillet 1740 ; Compliment fait au nom de l’Académie à M. le duc de Richelieu, 29 mai 1741 (R. 1741, 253-256).
IV – Le comte de Caraman fut en 1743 un des fondateurs de Saint-Jean française, dont il était encore le vénérable lorsqu’elle constitua Saint-Jean d’Auch le 18 juin 1746 (FM⁵ 31bis).
V – Éloge par Jean-François Forest, 6 juin 1760 (R. 1761, 204-218) ; Biographie toulousaine, II, 294 ; Poitevin-Peitavi, II, 127-130 ; Dubout, II, 114-116.

13CAULET (Henri-Joseph de), seigneur de Grammont et de Tournefeuille

I – Né à Toulouse le 9 décembre 1718 ; fils de Joseph de Caulet-Gragnague, président à mortier au parlement de Toulouse, mainteneur en 1708, et de Thérèse-Marguerite de Burta ; études au collège de Beauvais à Paris et à la faculté de droit de Toulouse ; marié à M^lle de Blondel ; conseiller au parlement (1741) ; président à mortier (1742) ; mort à Toulouse le 5 novembre 1755.
II – Membre de l’académie des belles-lettres de Montauban.
III – 1) Mainteneur (15^e fauteuil), 16 juillet 1743.
2) Semonce, 1744 (R. 1744, 251-265) ; Semonce, 1747 (R. 1747, 143-156) ; Éloge de M. Duclos, 23 juin 1752 (R. 1752, 163-169) ; Éloge de M. de Lombrail, 31 janvier 1755 (R. 1755, 163-164) ; Réponse au remerciement de M. de Crussol, 14 février 1755.
IV – Le président de Caulet fut un des fondateurs de Saint-Jean fille de Clermont le 14 avril 1745, et de la Parfaite Loge d’Écosse en janvier 1749 ; il était en 1750 vénérable de Saint-Jean ancienne et Fille de Clermont réunies (FM² 6, FM² 470).
V – Éloge par Henri-Gabriel Du Puget de Gau, 26 décembre 1755 (R. 1756, 130-137) ; Poitevin-Peitavi, II, 111-112 ; Duboul, II, 135-136.

14DELPY (Jacques-Saturnin), écuyer

I – Né à Toulouse le 13 septembre 1703 ; fils de Marie-Antoine Delpy, capitoul en 1684, et de Marie-Anne de Carrière ; mort le 6 janvier 1792.
III – 1) Mainteneur (27^e fauteuil), 22 février 1754 ; secrétaire perpétuel en survivance, 20 avril 1759 ; titulaire, 27 juin 1759.
2) Semonce, 1755 (R. 1755, 113-132) ; Analyse et traduction en vers de l’ode 17 du livre premier d’Horace, 4 juillet 1755 ; Dialogue en vers sur le commerce des grands et l’usage du monde, 28 mai 1756 ; Cantate sur la mode, 18 juin 1756 ; Fable intitulée Le ver luisant, précédée de réflexions sur le genre de cet ouvrage, 20 mai 1757 ; Éloge de M. de Gaillac-Puy-Saint-Pierre, 7 avril 1758 (R. 1759, 44-251) ; Dissertation sur l’apologue, 16 juin 1758 ; Élégie et discours préliminaire en forme d’analyse, 16 mai 1760 ; Les talents et les vertus couronnés par l’hymen, 20 juin 1760 ; Essai sur les figures, 19 juin 1761 ; Éloge de Clémence Isaure, 1762 (R. 1762, 135-154) ; Épître en vers, avec des réflexions préliminaires sur ce genre, 3 juin 1763 ; La Providence, poème en six chants, 25 mai 1764, 12 juillet 1765, 27 juin 1766, 5 juin 1767, 17 juin 1768, 16 et 23 juin 1769, 22 juin 1770, 21 juin 1771 ; Éloge de l’abbé Prades, 16 mars 1770 (R. 1770, 15-25) ; Observations sur le plan de la législation divine dans l’ordre de la Providence, 12 juillet 1771 ; Éloge de M. de Bojat, 30 mai 1772 (R. 1772, 113-122) ; Réponse au discours de réception de M. de Portes, 5 juin 1772 ; Discours sur l’utilité morale des belles-lettres, 3 juillet 1772 et 4 juin 1773 ; Cantate en l’honneur de Clémence Isaure, 2 juin 1774 ; Mémoire pour prouver que les capitouls ne sont point les fondateurs de l’Académie comme ils le prétendent, 22 et 29 juillet 1774 ; Essai sur la gloire, 16 mai 1777 ; Essai sur l’accord de la raison et de la foi, 11 juillet 1777 ; Observations sur le comique larmoyant, 22 août 1777.
IV – Nous n’avons pas trouvé trace de Jacques-Saturnin Delpy dans les archives maçonniques que nous avons consultées mais les allusions favorables à « l’ordre des francs-maçons » qu’il a glissées dans l’éloge de son confrère de Gaillac-Puy-Saint-Pierre en 1759 incitent à penser qu’il était lui-même initié.
V – Éloge par Philippe-Vincent Poitevin-Peitavi, 18 juillet 1806 (R. 1807, 1-5) ; Poitevin-Peitavi, II, 214-217 ; Duboul, II, 254-255.

15ESCOULOUBRE (Louis-Gaston-François de MONSTRON de SAUTON, marquis d’), seigneur de Vieillevigne

I – Né à Toulouse le 13 janvier 1755 ; fils d’Henri-François d’Escouloubre. maréchal de camp, et d’Hervée-Marine de Montcalm ; études au collège de Juilly ; sous-lieutenant au régiment du Roi ; capitaine au régiment de Royal Normandie-Cavalerie ; colonel en second au régiment de Bresse-Infanterie, puis au régiment de la Marine-Infanterie ; chevalier de Saint-Louis ; marié à Marie-Anne-Gabrielle de Vignes de Puylaroque ; député de la noblesse de la sénéchaussée de Toulouse aux États généraux (1789) ; conseiller municipal et conseiller général sous l’Empire ; maire provisoire de Toulouse (1814) ; mort à Toulouse le 23 janvier 1834.
II – Membre du musée (classe des lettres, 1784).
III – 1) Mainteneur (25^e fauteuil), 4 mars 1787.
2) Remerciement, 11 mars 1787 (R. 1787, 248-250).
IV – Le marquis d’Escouloubre figure en 1785 et 1786 sur les tableaux de la Parfaite Amitié (FM² 462).
V – Éloge par Melchior-Louis d’Aguilar, 2 mai 1834 (R. 1834, 45-51) ; Les Toulousains dans l’histoire, 310 ; Dictionnaire des parlementaires, II, 564 ; Dictionnaire de biographie française, XII, 1452-1453 ; Duboul, II, 236-237.

16FUMEL (Louis, comte de)

I – Né à Toulouse en 1683 ; fils de François-Joseph de Fumel et de Catherine d’Aulède ; mousquetaire ; retiré à Toulouse (1710) ; marié à Catherine-Thomas de Bertier, fille du premier président du parlement de Toulouse (1712) ; mort au château de Haut-Brion le 10 décembre 1749.
II – Membre de la société des sciences (libre, 4 mai 1735) ; de la société des beaux-arts (honoraire, 8 janvier 1746) ; de l’académie des sciences (libre, 24 juin 1746 ; vice-président, 1747).
III – 1) Mainteneur survivancier, 18 août 1713 ; titulaire (3e fauteuil), 27 novembre 1718.
IV – Un des fondateurs de Saint-Jean française en 1743 ; le comte de Fumel était en 1746 premier surveillant (FM5 31bis).
V – Éloge par Jean d’Aliès, 12 janvier 1750 (R. 1750, 150-156) ; Biographie toulousaine, I, 252-253 ; Poitevin-Peitavi, II, 90-91 ; Duboul, II, 23-24.

17GAILLAC-PUY-SAINT-PIERRE (Jean-Galbert de)

I – Né à Toulouse en 1691 ; fils de Pierre de Gaillac et de Marie de Campistron ; mort à Toulouse le 6 mars 1758.
II- Membre de la société des beaux-arts (honoraire, 1746) ; de l’académie de peinture (ordinaire, 1751).
III – 1) Mainteneur survivancier, 17 juin 1725 ; titulaire (39e fauteuil), 9 septembre 1725.
2) Éloge de Clémence Isaure, 1726 (R. 1726, 165-179) ; Semonce, 1732 (R. 1732, 145-163) ; Éloge de M. d’Advizard, 23 décembre 1738 (R. 1739, 259-265) ; Éloge de M. de Cormouls, 5 janvier 1739 (R. 1739, 266-274).
IV – À défaut de preuve documentaire formelle, la qualité maçonnique de Jean Galbert de Gaillac-Puy-Saint-Pierre se déduit du passage suivant de son éloge funèbre, prononcé le 7 avril 1759 par Jacques-Saturnin Delpy (Recueil de l’académie des jeux Floraux, 1758-1759, 249-251) :

Je ne ferai que glisser sur une Pièce dramatique de notre auteur, ou la fécondité de son Génie & l’enjoûment de son caractère se trouvent dépeints par les traits que je viens de répandre sur l’ébauche de son portrait.
L’ordre des Francs-Maçons est connu de tout le Monde ; mais personne n’en a tant parlé que ceux qui le connaissent le moins. On sçait les préventions ridicules qui s’élevèrent contre cette Société dans ce Royaume dès qu’elle y eut pris naissance. Ni la dextérité du Panégyrique, ni le ton grave de la Philosophie, ni l’amertume de la Satyre, n’avoient pû en imposer au Vulgaire aveugle & toûjours obstiné dans ses jugemens sur les choses qu’il ignore le plus.
M. de Gaillac, qui avoit déjà plusieurs fois mis en oeuvre la maxime du Poète Ridiculum acri, & c., en saisit l’utilité pour venger un Ordre auquel il étoit attaché. Ce fut lui qui imagina le premier d’opposer les traits de la plaisanterie, dans une Pièce de Théâtre [en note : Comédie sur les Francs-Maçons], aux absurdités dont une curiosité téméraire avoit noirci les mystères innocens de cet Ordre.
On ne sçauroit dire ici que le Poëte Dramatique ait trouvé de grandes ressources dans la singularité des Personnages, dans la science des mœurs ni dans la vivacité de l’intrigue ; encore moins y en avoit-il pour son Art dans le fonds du Sujet, dont le voile mystérieux lui ôtoit la liberté de la narration & la vérité des portraits.
Mais son adresse à manier le fameux secret de l’Ordre sans en violer la sévère Loi, ce ridicule habilement jetté par l’art des situations & du coloris sur les préventions bizarres & les idées gigantesques des profanes curieux, ces images expressives d’une fole crédulité sur les Rites cérémoniels des Francs-Maçons, tels sont les traits que M. de Gaillac sçut approprier au Genre Comique, & qu’il a produits sur la Scène avec toute la justesse de l’ironie, sous les Personnages naïfs d’une Soubrette & d’un Valet de Théâtre, Organes naturels de la stupidité Populaire.

V – Éloge par Jacques-Saturnin Delpy, 7 avril 1758 (R. 1759, 244-251) ; Poitevin-Peitavi, II, 112-113 ; Duboul, II, 374-375.

18JAMME (Alexandre-Auguste)

I – Né à Mons, près de Saint-Pons, en 1736 ; fils de Gabriel Jamme, notaire royal, et de Magdelaine de Moustellons ; études au collège de l’Esquille et à la faculté de droit ; « chevalier ès lois » (1760) ; avocat au parlement (1761) ; bâtonnier (1788) ; inscrit sur la liste des émigrés (1793) ; professeur de code français et directeur de l’école de droit (1805) ; doyen de la faculté de droit (1806) ; recteur de l’académie de Toulouse (1809-1815) ; mort à Toulouse le 13 octobre 1818.
II – Membre de l’académie des sciences (ordinaire de la classe des inscriptions, 30 juillet 1772 ; directeur, 1773 ; vice-président, 1778) ; du musée (classe des lettres, 1784).
III – 1) Prix du poème, 1760, 1761 ; de l’élégie, 1761 ; du sonnet, 1761 ; maître ès jeux, 21 avril 1769 ; mainteneur (30e fauteuil), 24 août 1770.
2) Minorque conquise, poème (R. 1758, 76-81) ; L’amitié, poème (R. 1759, 179-185) ; Le télescope, poème (R. 1760, 127-134) ; La grandeur de l’homme, ode (R. 1761, 15-231) ; L’École militaire, poème (R. 1761, 134-149) ; L’inoculation, poème (R. 1761, 156-161) ; Les larmes de Vénus à la mort d’Adonis, élégie (R. 1761, 169-174) ; L’arc-en-ciel imité par le prisme, idylle (R. 1761, 175-178) ; Sonnet à l’honneur de la sainte Vierge (R. 1761, 191-192) ; Éloge de Clémence Isaure, 1770 (R. 1770, 26-38) ; Remerciements, 31 août 1770 ; idylle, 3 mai 1771 ; un petit ouvrage dramatique, 28 juin 1771 ; Réflexions sur l’ode anacréontique, 8 mars 1772 ; Réflexions sur le goût, 21 août 1772 ; Éloge de M. Du Puget de Gau, 3 février 1773 (R. 1773, 147-152) ; Éloge de Louis XV, roi de France, protecteur de l’Académie des Jeux Floraux, 21 juin 1774 (R. 1774, 69-109) ; Réponse au remerciement de M. l’abbé de Grumet, 29 juillet 1782 (R. 1782, 127-129) ; Éloge de M. de Lafage, 6 septembre 1782 (R. 1782, 129-134) ; Réponse au remerciement de M. Lecomte, 6 septembre 1782 (R. 1782, 139-141) ; Réponse au remerciement de M. de Malcor, 18 mai 1783 (R. 1783, 60-62) ; un mémoire, 10 juillet 1789.
IV – Alexandre-Auguste Jamme figura à plusieurs reprises sur les tableaux des officiers des Vrais Amis réunis, comme maître des cérémonies (1779), infirmier (1780), premier surveillant (1782) et orateur (1783-1786) (FM2 479).
V – Éloge par Bernard-Antoine Tajan (R. 1819, 27-39) ; « Notice nécrologique », Histoire et Mémoires de l’académie royale des sciences... de Toulouse, 1807-1822, 193-194 ; Biographie toulousaine, I, 330-332 ; Les Toulousains dans l’histoire, 336-337 ; Duboul, II, 281-284 ; Joseph Paget, Éloge de Jamme, bâtonnier de l’ordre des avocats, Toulouse, Bonnat et Gibrac, 1862, 22 p.

19LALO (Jean-Guy-Marie de)

I – Né à Auch le 3 avril 1743 ; fils de M. de Lalo, conseiller au sénéchal d’Auch, et de Marie de Maignant ; conseiller au parlement (1763) ; mort à Toulouse le 2 novembre 1817.
II – Membre du musée (classe des lettres, 1784).
III – 1) Mainteneur (18^e fauteuil), 6 mars 1778.
2) Remerciements, 13 mars 1778 ; Éloge de Clémence Isaure, 1779 (R. 1779, 45-57) ; Discours pour l’inauguration du portrait de Monsieur, 3 mai 1779.
IV – Le conseiller de Lalo fut en 1785 un des fondateurs de la Vérité reconnue (FM² 478).
V – Éloge par Pierre-Laurent Carré, 28 février 1819 (R. 1819, 14-21) ; Duboul, II, 166.

20LAMOTHE (Christophe-Suzanne de)

I – Né à Toulouse le 19 septembre 1719 ; fils de Jean-Jacques de Lamothe et d’Hélène de Mariotte ; études au collège de l’Esquille et à la faculté de droit ; conseiller au parlement (1743) ; marié à Hélène de Varicléry (1749) ; mort à Saint-Félix-Lauragais le 3 novembre 1784.
II – Membre de l’académie de peinture (ordinaire, 1774 ; secrétaire perpétuel, 1777) ; du musée (classe des lettres, 1784).
III – 1) Mainteneur (16e fauteuil), 20 août 1743.
2) Éloge de Clémence Isaure, 1744 (R. 1744, 266-280) ; Éloge de Mlle de Catellan du Portel, 28 janvier 1746 ; Traduction en vers d’une ode d’Horace, 18 août 1758 ; Éloge du chevalier d’Aliès. 11 juillet 1759 (R. 1759, 272-284) ; Discours contenant des observations politiques, 20 et 27 mai 1768 ; Semonce, 1768 ; Éloge du président Bertrandi, 14 août 1768, 14 mai 1773 ; Éloge de Clémence Isaure, 1773 ; Avis à son fils, 2 et 23 juillet 1773 ; Réponse au remerciement de M. de Lalo, 13 mars 1778.
IV – Membre de Clermont depuis son réveil en 1779, le conseiller de Lamothe y occupa notamment les fonctions d’orateur (1780) et de frère terrible (1785) (FM2 443).
V – Éloge par Jacques-Henri de Carrière d’Aufréry, 20 février 1785 (R. 1785, 109-113) ; Biographie toulousaine, I, 368-370 ; Poitevin-Peitavi, II, 180 ; Duboul, II, 145-146.

21LATRESNE (Jean-Jacques-Claire LECOMTE, marquis de)

I – Né à Toulouse le 31 mai 1759 ; fils de Guillaume-Marie Lecomte de Latresne, chevalier de Malte, et de Thérèse de Chalary ; études au collège d’Harcourt à Paris ; avocat général au parlement (1782) ; émigré ; mort à Toulouse le 24 février 1846.
II – Membre du musée (classe des lettres, 1784).
III – 1) Mainteneur (10^e fauteuil), 30 août 1782.
2) Discours de réception, 6 septembre 1782 (R. 1782, 135-138) ; Semonce, 1784 (R. 1784, 37-42) ; Éloge de Clémence Isaure, 1786 (R. 1786, 144-152) ; Épître en vers (3 mai 1787) ; Éloge de M. de Vaudeuil, 24 mai 1789 (R. 1812, 102-117) ; Le perroquet, conte en vers, 6 août 1790.
IV – Initié à la Parfaite Amitié le 30 juin 1781, le marquis de Latresne y remplit les fonctions de secrétaire (1782) et de deuxième surveillant (1783) ; il passa ensuite à la Vérité reconnue, dont il fut le garde des sceaux en 1785-1786 (FM² 462, FM³ 604, FM² 478).
V – Éloge par Edmond de Limairac, 4 décembre 1847 (R. 1848, 153-170) ; Duboul, II, 90-92.

22MAILHE (Jean, ou Jean-Baptiste)

I – Né à Guizérix (Hautes-Pyrénées) le 8 avril 1752 ; fils de Jean-Félix Mailhe, bourgeois, et de Domange Bosc ; études au collège des doctrinaires de Tarbes, puis à la faculté de droit de Toulouse ; avocat au parlement (1779) ; juge seigneurial à Rouffiac (1784) ; procureur général syndic du département de la Haute-Garonne (1790) ; député à l’Assemblée législative (1791), à la Convention (1792), au conseil des Cinq-Cents (1795) ; déporté à l’île d’Oléron (1797) ; marié à Marie-Cécile Benaben (1800) ; banni comme régicide (1816) ; avocat consultant à Liège, Bruxelles et Paris ; mort à Paris le 31 mai 1834.
II – Membre du musée (classe des lettres, 1784).
III – 1) Prix du poème, 1777 ; de l’idylle, 1779 ; de l’ode, 1781 ; du discours, 1784 ; mainteneur (19^e fauteuil), 4 février 1785 ; fauteuil déclaré vacant le 7 juin 1816.
2) Charles II, ou le rétablissement de la monarchie anglaise, poème (R. 1777, 7-10) ; Lisimon, ou le père nourricier d’Henri IV, idylle (R. 1779, 4-7) ; Prise de La Rochelle, poème (R. 1779, 58-63) ; Le délire poétique, ou le métromane, ode (R. 1780, 88-92) ; Au comte d’Estaing, ode (R. 1780, 106-109) ; Marie-Thérèse, ode (R. 1781, 45-49) ; Mes chimères, ou les prestiges de l’illusion, ode (R. 1781, 50-55) ; Discours sur la grandeur et l’importance de la révolution qui vient de s’opérer dans l’Amérique septentrionale (R. 1784, 9-36) ; Remerciements, 20 février 1785 ; Éloge de Clémence Isaure, 1785 ; Semonce, 1787.
IV – Membre des Vrais Amis réunis, Jean-Baptiste Mailhe fit partie en juin 1781 des fondateurs de la Paix, dont il fut le premier orateur. Il prononça lors de son installation, le 12 janvier 1782, un long discours qui se termine par ces mots (FM² 462) :

Je ne sais si mon ardeur m’entraîne trop loin : mais je suis intimement convaincu que jamais le Soleil n’a éclairé un Ordre plus parfait que le nôtre. Un Maçon véritablement épuré par les principes de son Art, est un assemblage de toutes les vertus naturelles & sociales. Et je ne préférerois pas ce titre à tous ceux que l’orgueil a inventés ? Oui, je me ferai toujours gloire d’être Maçon. Tant qu’il me restera un souffle de vie, ma bouche ne cessera de répéter le doux, le tendre nom de Frère ; & lorsque mes yeux seront fermés à la lumière, au lieu de ces inscriptions fastueuses, dont la vanité fait surcharger sa cendre, le désir, qui m’est commun avec tous les hommes, de vivre après ma mort, sera bien mieux satisfait si on lit sur ma tombe : Ci-gît qui fut zélé Maçon.

V – Les Toulousains dans l’histoire, 359-360 ; Bibliographie universelle, XXVI, 118-119 ; Dictionnaire des parlementaires, IV, 226-227 ; Dictionnaire des conventionnels, 423-425 ; Duboul, II, 175-177 ; M^e J.-B. Mailhe, Toulouse, Société méridionale d’impression, 1924, 18 p. ; Lucienne Curie-Seimbres, « Jean Mailhe (1756-1834) », dans Actes du XIII^e congrès d’études de la Fédération des sociétés académiques et savantes Languedoc-Pyrénées-Gascogne, Tarbes, 15-17 juin 1957, 162-171 ; Geneviève Thoumas, « La jeunesse de Mailhe », Annales historiques de la Révolution française, avril-juin 1971, 221-247 ; Michel Taillefer, « Mailhe francmaçon », ibid., 1980, 437-442 [voir infra p. 483-488].
MONTGAILLARD (Claude-Louis de LOURDES, marquis de)
I – Né à Toulouse le 4 février 1711 ; fils de François de Lourdes de Montgaillard et de Paule-Honorée Dabau de Mons ; lieutenant des maréchaux de France à Narbonne, puis à Toulouse ; mort à Toulouse le 30 avril 1777.
III – 1) Mainteneur (28^e fauteuil) le 11 juillet 1759 ; secrétaire des assemblées (1762).
IV – Le marquis de Montgaillard fut en 1743 un des fondateurs de Saint-Jean française.
V – Éloge par Jean-François de Progen, 6 juin 1777 (R. 1777, 58-60) ; Poitevin-Peitavi, II, 154 ; Duboul, II, 264.

23NIQUET (Antoine-Joseph de), marquis de Sérane

I – Né à Narbonne le 2 janvier 1700 ; fils d’Antoine de Niquet, directeur général des fortifications de Languedoc et des ouvrages du canal des Deux-Mers ; conseiller au parlement (1720) ; président à mortier (1722) ; premier président (1770-1787) ; mort à Paris en 1794.
II – Membre de la société des sciences (libre, 10 avril 1736 ; président, 1737, 1738) ; de l’académie des sciences (ordinaire de la classe des inscriptions, 24 juin 1746 ; vice-président, 1751 ; libre, 12 juillet 1764 ; honoraire, 10 février 1774 ; président, 1785) ; de l’académie de peinture (honoraire, 1770) ; de l’académie de Béziers.
III – 1) Mainteneur (20^e fauteuil), 4 septembre 1736 ; chancelier (1763).
2) Semonce, 1737 (R. 1737, 215-228).
IV – Dans une lettre adressée le 20 mai 1773 à Pierre-Jacques Astruc, vénérable de Saint-Jean du secret et de l’harmonie de Montpellier, le frère de Guénet, ancien maître de Saint-Pierre de Paris, évoquant les débuts de la franc-maçonnerie en Languedoc, écrit : « Je reçus à Paris [...] M. de Niquet, président à mortier au parlement de Toulouse, qui y établit une loge brillante » (archives départementales de l’Hérault, A I 8). Le président de Niquet fut donc peut-être le premier Toulousain à recevoir la lumière, mais son activité maçonnique n’a pas laissé de traces dans les documents conservés.
V – Éloge par Jean-Guy-Marie de Lalo (R. 1810, 59-62) ; Biographie toulousaine, II, 94-95 ; Poitevin-Peitavi, II, 311-313 ; Duboul, II, 6-7.

24ORBESSAN (Anne-Marie d’AIGNAN, marquis d’)

I – Né à Toulouse le 26 décembre 1716 ; fils de Bernard d’Aignan d’Orbessan, président au parlement, mainteneur en 1722, et d’Hyacinthe-Honorée d’Alibert ; conseiller au parlement (1737) ; président à mortier (1738) ; président honoraire (1769) ; retiré au château d’Orbessan (près d’Auch) ; mort à Orbessan le 4 novembre 1796.
II – Mélanges historiques, critiques, de physique, de littérature et de poésie, à Toulouse, aux dépens de Birosse, 1768, 4 vol. in-8° ; Variétés littéraires pour servir de suite aux Mélanges historiques, critiques, de physique, de littérature et de poésie, à Auch, chez Jean-Pierre Duprat, 1778-1779, 2 vol. in-8° (recueil d’ouvrages présentés notamment à l’académie des jeux Floraux, à l’académie des sciences de Toulouse et à l’académie de Cortone) ; traduction du Traité du Sénat romain de Conyers Middleton, à Montauban, chez Jérôme Légier, et à Paris, chez Rollin, 1753, in-12, XI-165 p.
Membre de la société des sciences (élève de la classe de botanique, 24 mars 1735 ; libre, 31 janvier 1737) ; de l’académie des sciences (ordinaire de la classe des inscriptions, 24 juin 1746 ; libre, 19 juillet 1781 ; vice-président, 1746, 1750) ; de l’académie de peinture (ordinaire, 1750 ; secrétaire perpétuel, 1752) ; de la société d’agriculture d’Auch ; des académies de Marseille, Pau, Cortone et Volterra.
III – 1) Mainteneur (31^e fauteuil), 2 mars 1753.
2) Traduction d’un ouvrage de Catulle, avec des remarques, 12 juin 1755 ; d’une fable anglaise intitulée « L’Hymen et la Mort », avec des réflexions sur différents usages de quelques nations anciennes au sujet du mariage, 18 juillet 1755 ; d’une élégie de Tibulle, avec des remarques critiques, 13 février 1756 ; de la 46^e épigramme de Catulle, 23 juillet 1756 ; Éloge de Clémence Isaure, 1757 (R. 1757, 171-185) ; Traduction d’une ode à l’imagination du D^r Garrett, poète anglais, 1^er juillet 1757 ; Mémoire sur la beauté, 23 juin 1758 ; Traduction de la 4^e élégie du 4^e livre de Tibulle, avec des remarques, 21 juillet 1758 ; Paraphrase en vers de la 10^e ode du 3^e livre d’Horace, 10 août 1759 ; Traduction d’une fable anglaise, 13 mars 1761 ; Réflexions sur des vers d’Horace, 12 juin 1761 ; Traduction de Catulle, 9 juillet 1762 ; Abrégé de la vie d’Ausone et traduction de son idylle 14^e sur les roses, 1^er juillet 1768 ; Traduction en vers gascons de M. Baron, ancien poète et maître des Jeux Floraux vers le milieu du dernier siècle, 19 mai 1769 ; Réponse au remerciement de M. de Vaudeuil, 6 juillet 1770 ; Éloge historique de Politien, 6 juillet 1770 ; Réponse au remerciement de M. Jamme, 31 août 1770 ; Dissertation sur la Phylire des Anciens et traduction de l’ode 38^e du 1^er livre d’Horace, 31 août 1770 ; Traduction en vers de l’ode 17^e du 1^er livre d’Horace, avec des remarques, 5 juin 1772 ; de deux hymnes d’Orphée, 11 juin 1773.
IV – Le marquis d’Orbessan ne paraît pas avoir été membre d’une loge toulousaine ; mais il fit partie de la commission de la Parfaite Union du régiment de Royal Champagne-Cavalerie, députée par le Grand Orient pour installer le Mystère d’Auch le 9 janvier 1780 (FM² 148). Sa qualité d’initié ne l’avait pas empêché de recevoir, au cours d’un voyage en Italie, « des témoignages particuliers d’estime et de bonté de la part de Benoît XIV », peu avant que celui-ci ne condamne la franc-maçonnerie par la bulle Providas (1751).
V – Éloge par Jean-Baptiste de Lavedan (R. 1808, 57-65) ; Notice nécrologique, Histoire et Mémoires de l’Académie royale des Sciences de Toulouse, 1807-1822, 210-212 ; Biographie toulousaine, II, 112-114 ; Les Toulousains dans l’histoire, 382 ; Biographie universelle, XXXI, 312 ; Poitevin-Peitavi, II, 226-231 ; Duboul, II, 294-296 ; Gilbert Brégail, « Le président d’Orbessan et son foyer artistique et intellectuel, 1716-1796 », Bulletin de la Société archéologique, historique, littéraire et scientifique du Gers, 1^er trimestre 1936, 27-52.

25PANAT (Dominique-Joseph de BRUNET de CASTELPERS, marquis de), vicomte de Cadars et de Peyrebrune, baron de Bournac, etc.

I – Né à Albi le 30 août 1752 ; fils de Joseph de Brunet de Castelpers, comte de Panat, chef d’escadre des armées navales, et de Françoise-Marie de La Rochefoucauld-Langeac ; études à l’école de Sorèze ; capitaine de dragons au régiment d’Artois (1775) ; retiré à Toulouse (1786) ; marié à Guillemette-Paule-Marie-Victoire de Rudelle d’Alzon (1786) ; député de la noblesse de la sénéchaussée de Toulouse aux États généraux (1789) ; émigré ; mort à Londres le 19 juin 1795.
III – 1) Mainteneur (3^e fauteuil), 4 mars 1787.
2) Remerciement, 11 mars 1787 (R. 1787, 253-256) ; Éloge de Clémence Isaure, 1788 (R. 1788, 308-314).
IV – Absent du tableau des loges toulousaines, le marquis de Panat fut en 1776 un des fondateurs de la Parfaite Intelligence d’Albi, qu’il présida en 1776 et 1778 (FM² 136).
V – Éloge par Melchior-Louis d’Aguilar, 26 janvier 1812 (R. 1812, 65-75) ; Dictionnaire des parlementaires, IV, 540 ; Poitevin-Peitavi, II, 342-348 ; Duboul, II, 27-28.

26POMPIGNAN (Jean-Jacques LEFRANC, marquis de), seigneur de Caix et du Thouron

I – Né à Montauban le 10 août 1709 ; fils de Jacques Lefranc de Caix, premier président de la cour des aides et finances de Montauban, et de Marie de Caulet ; études au collège des jésuites de Toulouse, puis au collège Louis-le-Grand et à la faculté de droit de Paris ; avocat général à la cour des aides de Montauban (1730) ; premier président (1747) ; premier président honoraire et conseiller d’honneur du parlement de Toulouse (1757) ; marié à Marie-Antoinette-Félicité de Caulaincourt (1757) ; retiré sur sa terre de Pompignan (1761), érigée en marquisat sous la dénomination de Pompignan-le-Franc (1763) ; mort à Pompignan le 1^er novembre 1784.
II – Abondante et variée, l’œuvre de Lefranc de Pompignan comprend notamment des tragédies (Didon, 1734), des comédies (Les Adieux de Mars, 1735), des opéras (Le Triomphe de l’Harmonie, 1737). des poésies sacrées (Odes, Cantiques, Prophéties, Hymnes) et profanes (Odes, Épîtres), des traductions (des Géorgiques et de l’Énéide de Virgile, des tragédies d’Eschyle), des essais critiques (Lettres à Louis Racine sur le théâtre, 1755), des discours et dissertations académiques, et des essais juridiques (Essai sur la dernière révolution de l’ordre civil, 1780) ; la plupart de ces ouvrages ont été rassemblés dans les Œuvres de M. le marquis de Pompignan, Paris, Nyon aîné, 1784, 6 vol. in-8°.
Fondateur de la société littéraire (1730) et de l’académie des belles-lettres de Montauban (1744) ; membre de la société des sciences de Toulouse (libre, 2 août 1740) ; de l’académie des sciences (ordinaire de la classe des inscriptions, 24 juin 1746) ; de l’académie de Cortone (1744) ; des académies de Marseille (1740) et de La Rochelle (1750) ; de l’Académie française (1759).
III – 1) Mainteneur (19^e fauteuil), 26 juin 1740.
2) Remerciement, 8 juillet 1740 ; Éloge de Clémence Isaure, prologue, ode, églogue, élégie, poème, 1741 (R. 1741, 205-224) ; Traduction du 2^e livre des Géorgiques de Virgile, 2 juin 1741 ; Semonce, 1749 (R. 1749, 175-225) ; Épître en vers français adressée à un médecin allemand, 3 septembre 1756.
IV – Jean-Jacques Lefranc de Pompignan composa en octobre 1744 une Épître [...] à S. A. S. Monseigneur le Comte de C *** [de Clermont], au nom des Francs-Maçons assemblés à Bagnères (Œuvres de M. le Marquis de Pompignan, 1784, t. 2, p. 295-198) ; l’année suivante, il fut très probablement le premier vénérable de la plus ancienne loge de Montauban, Saint-Jean fille de Clermont et petite-fille de Mailly. Il était à la même époque en relation avec le musicien Nicolas-Vincent Levens, un des fondateurs de Saint-Joseph des arts de Toulouse en 1745 (Cantique pour le jour de la Nativité du Seigneur, mis en musique par Mr. Levens, maître de musique de l’église métropolitaine Saint-André de Bordeaux, l’année 1742, bibliothèque municipale de Bordeaux, ms. 1696 (16) 46).
V – Éloge par Jean Castilhon, 20 février 1785 (R. 1784-1788, 100-108) ; Jean Castilhon, « Éloge de M. le Marquis de Pompignan », Histoire et Mémoires de l’Académie royale des Sciences... de Toulouse, III, 1788, XXII-XXXII ; Bertrand Barère de Vieuzac, Éloge de Jean-Jacques Le Franc de Pompignan, discours couronné par l’Académie des Belles-Lettres de Montauban, le 25 août 1787, à Toulouse, chez D. Desclassan, s. d., in-8°, 37 ; Pierre-Marie-Joseph Valet de Reganhac, Éloge de Jean-Jacques Lefranc, marquis de Pompignan, qui a remporté le prix au jugement de l’Académie des Belles-Lettres de Montauban en 1787, à Londres, et se trouve à Paris chez Poinçot, 1788, in-8°, 66 p. ; Biographie universelle, XXXIV, 29-32 ; Pointevin-Peitavi, II, 175 ; Duboul, II, 172-174 ; Emile Vaisse, « Lefranc de Pompignan, poète et magistrat, 1709-1784 », Mémoires de l’Académie des Sciences... de Toulouse, 1863, 408-440 ; François-Albert Duffo, J.-J. Lefranc, marquis de Pompignan, poète et magistrat (1709-1784). Étude sur sa vie et sur ses œuvres, Paris, Picard. 1913, XV-487 p. ; Daniel Ligou, « Un franc-maçon inattendu : Jean-Jacques Lefranc de Pompignan (1709-1784) », Humanisme, novembre-décembre 1965, 64-72 ; Pierre Chevallier, « Les adversaires francs-maçons de Voltaire : Fréron, l’abbé Destrées, Lefranc de Pompignan », Annales de l’Est, 1970, 356-368 ; Théodore Braun, Un ennemi de Voltaire, Le Franc de Pompignan. Sa vie, ses œuvres, ses rapports avec Voltaire, Paris, Ménard, 1972, 282 p. ; Paul Ourliac, « Les idées politiques de Le Franc de Pompignan », dans Mélanges offerts à Paul Couzinet, Université des sciences sociales de Toulouse, 1974, 651-669 ; Michel Taillefer, « Jean-Jacques Lefranc de Pompignan, académicien de province » [voir infra p. 489-501].

27RESSÉGUIER (Louis-Emmanuel-Élisabeth de), marquis de Miremont

I – Né à Toulouse le 15 mai 1755 ; fils de François-Marie-Louis de Rességuier, président au parlement, et de Marie-Gabrielle de Boyer-Drudas ; troisième, puis premier avocat général au parlement (1779) ; marié à Angélique-Louise de Chastenet de Puységur (1783) ; procureur général (1788) ; membre de la deuxième assemblée des notables (1788) ; émigré (1790) ; mort à Paris le 28 août 1801.
II – Membre du musée (classe des lettres, 1784).
III – 1) Mainteneur (23^e fauteuil), 21 juillet 1780.
2) Remerciement, 13 août 1780 (R. 1781, 26-31) ; Éloge de Clémence Isaure, 1787 (R. 1787, 212-219).
IV – Initié à la Parfaite Amitié le 20 mai 1781, le marquis de Rességuier la présida de 1786 à 1789 ; sa femme était membre de sa loge d’adoption (FM² 462, FM³ 604).
V – Éloge par Philippe-Vincent Poitevin-Peitavi, 5 avril 1811 (R. 1811, 39-56) ; Les Toulousains dans l’histoire, 403-404 ; Biographie universelle, XXXV, 458 ; Poitevin-Peitavi, II, 348-360 ; Duboul, II, 212-214 ; Georges Du Gabé, De Rességuier, dernier procureur général au parlement de Toulouse, Toulouse, Connac, 1863, 35 p. ; André Hermet, « L’attitude énergique du procureur général de Rességuier au parlement de Toulouse le 8 mai 1788 », L’Auta, n^o 519, octobre 1986, 238-242.

28SAGET (Jacques de)

I – Né à Toulouse le 7 juillet 1699 ; fils de Jean-Thomas de Saget, trésorier général de France ; avocat général au parlement (1719) ; marié à Marianne de Cambolas ; contraint par un revers de fortune de vendre sa charge (1747) ; mort en 1773.
II – Membre de la société des sciences (libre, 14 février 1729 ; trésorier, 1729, 1730 ; démissionne en 1734).
III – 1) Mainteneur (30^e fauteuil), 24 juin 1726 ; bibliothécaire, 1729 ; démissionne le 27 juillet 1770.
2) Semonce, 1727 (R. 1727, 117-131) ; Éloge de Clémence Isaure, 1727 (R. 1727, 132-14) ; Éloge de M. Druillet, 28 décembre 1727 (R. 1728, 194-203) ; Éloge de M. de Nupces, 5 février 1728 (R. 1728, 204-209) ; Éloge de Clémence Isaure, 1739 ; Éloge de M. de Lardos, 20 août 1743.
IV – L’avocat général de Saget fut le premier maître de Saint-Jean fille de Clermont fondée le 14 avril 1745 (FM⁵ 6).
V – Poitevin-Peitavi, II, 88 ; Duboul, II, 279-280.

29SAPTE (Henri-Bernard-Catherine de), seigneur du Puget, Bussarens, Verdun, etc.

I – Né à Toulouse en juin 1742 ; fils de Jean-Étienne-Bernard de Sapte, conseiller au parlement, et de M^lle de Catellan ; conseiller au parlement (1763) ; président à mortier (1769) ; marié à M^lle Bourée de Corberon ; condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Paris et exécuté le 14 juin 1794.
III – 1) Mainteneur (28^e fauteuil), 30 mai 1777.
2) Remerciement, 6 juin 1777 (R. 1777, 61-63).
IV – Membre de la Parfaite Amitié dès 1765, le président de Sapte y occupa notamment les fonctions d’orateur (1766, 1785) et de premier surveillant (1786) (FM² 462).
V – Éloge par Mathieu-Louis Hocquart, 27 mars 1808 (R. 1808, 30-34) ; Biographie toulousaine, II, 390-391 ; Poitevin-Peitavi, II, 282-284 ; Duboul, II, 264-265.