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L’Italie et l’Antiquité du Siècle des lumières à la chute du fascisme

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Philippe Foro

Arts et antiquité en Italie

« Quello spirito guerrier ch’entro mi rugge »

La culture fasciste sous la plume repentie de Gadda et Brancati

Sarah Amrani

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Extrait du texte

« Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais romains le front audacieux
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :
Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré que le mont Palatin
Et plus que l’air marin la douceur angevine. »
Joachim du Bellay

Carlo Emilio Gadda (1893-1973) et Vitaliano Brancati (1907-1954) partagent, en dépit des différences irréductibles qui séparent leur pratique de l’écriture littéraire, une vision quasiment identique de ce que fut le fascisme dans son rapport avec l’Antiquité, notamment romaine : un rapport interprété sous un jour très particulier. Tous deux soutinrent, officiellement ou non, le Parti national fasciste et sa politique avant de renier violemment cette adhésion. Ce changement advint pour l’un comme pour l’autre dans les années 1930. Il se produisit au terme d’une progressive prise de conscience et à la suite d’amères déconvenues chez Brancati, liées au constat d’une corruption généralisée dans la capitale et à...

© Presses universitaires du Midi, 2017

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