L’Italie et l’Antiquité du Siècle des lumières à la chute du fascisme
|Institutions et archéologie
La réorganisation fasciste des études historiques et l’institut italien pour l’histoire ancienne
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Extrait du texte
Y a-t-il eu, dans l’Italie fasciste, une « culture fasciste » ? Dans les années où le fascisme bénéficia en Italie, que cela plaise ou non, d’un large consensus, la question serait apparue au moins surprenante. Il est presque symbolique, qu’au début de 1937, l’Institut national fasciste de la culture, fondé par Giovanni Gentile en 1925463, change sa dénomination en Institut national de culture fasciste (les dénominations sont parfois plus transparentes que les statuts)464. Pendant longtemps après la chute du fascisme, sur les traces de Croce, Gobetti, Gramsci, fut soutenue la thèse selon laquelle le régime mussolinien n’avait pas été capable de produire une culture spécifique. Il s’agit, par exemple, de la position de certains intellectuels antifascistes renommés, tels Norberto Bobbio et Eugenio Garin. C’est seulement à partir des années 1970 que l’on peut parler, en Italie, d’une historiographie spécifique sur la culture fasciste, qui essaie d’en définir la théorie et la pratique. ...
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