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L’Italie et l’Antiquité du Siècle des lumières à la chute du fascisme

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Philippe Foro

Institutions et archéologie

Le refus du serment sous le fascisme et le nazisme

Le cas de deux antiquisants : Gaetano De Sanctis et Kurt von Fritz1

Sarah Rey

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Extrait du texte

Les héros de cette étude sont Gaetano De Sanctis (1870-1957) et Kurt von Fritz (1900-1985), deux antiquisants, à la fois philologues et historiens, spécialistes de l’Antiquité gréco-romaine421. De Sanctis et von Fritz – le premier en 1931, le second en 1934 – ne se sont pas pliés à l’impératif de soumission exigé par Mussolini et Hitler. Ils font partie de cette infime minorité de fonctionnaires italiens ou allemands qui se sont mis volontairement en péril pour rester en accord avec leur conscience. Dans l’Université italienne, ils ne sont que 12 contre 1 225 à n’avoir pas prêté allégeance au fascisme422 : dans les rangs de ces opposants, on trouve pêle-mêle un chimiste, un professeur d’esthétique, un enseignant de médecine et plusieurs juristes423. Du côté allemand, l’obligation de serment au Führer a été mieux suivie encore, puisque simplement deux individus se sont signalés par leur comportement réfractaire : Karl Barth et Kurt von Fritz. La différence dans le degré d’autoritaris...

© Presses universitaires du Midi, 2017

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