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Bologne champ de bataille archéologique

Albert Grenier (1878-1961) dans la mêlée

p. 107-117


Extrait

1Dans l’Antiquité, Pline insistait sur la primauté de Felsina, Bologne étrusque, la qualifiant de princeps Etruriae287. Au xixe siècle, il semblait pourtant ne rien rester de ce passé illustre. Rien d’équivalent aux belles trouvailles de Tarquinia, Vulci, Chiusi, Cerveteri, Volterra. Les premiers manuels d’étruscologie, par exemple celui de l’anglais Dennis, – Cities and Cemeteries of Etruria (1848, 1883)288 –, étaient obligés d’éluder le cas bolonais, trop insuffisamment instruit par l’archéologie289. Puis, en 1853, tout changea, avec la découverte, sur les terres du comte Gozzadini, de la nécropole de Villanova, point de départ de recherches archéologiques brillantes, couvertes de succès pendant plus de 50 ans.

2Trois personnages ont joué un rôle crucial dans ces décennies où Bologne est devenue une vitrine de l’archéologie italienne : Giovanni Gozzadini (1810-1887), issu d’une des plus anciennes familles d’Italie, inventeur d’une époque protohistorique, le « villanovien » ; l

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