287 Pline, Histoire Naturelle III, 115 : « Bononia, Felsina vocitata tum cum princeps Etruriae esset. » Sur le rôle des antiquaires romains dans la réélaboration de la hiérarchie des villes étrusques, Colonna Giovanni, « Felsina princeps Etruriae », Comptes rendus de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1999 (1), p. 285-292. Colonna discute la signification de princeps, indice de l’ancienneté de l’habitat felsinéen, non de son autorité sur l’Étrurie. Contra Mazzarino Santo, « Intorno alla tradizione su Felsina princeps Etruriae », in La città etrusca e italica preromana, Bologne, Istituto per la storia di Bologna, 1970, p. 217 sqq.
288 Dennis George, Cities and Cemeteries of Etruria, London, J. Murray, 2 vol., 1848, réédité chez « L’Erma » di Bretschneider (Rome) en 1968.
289 Morigi Govi Cristiana, « Il Museo Civico del 1871 », dans Morigi Govi Cristiana, Sassatelli Giuseppe (a cura di), Dalla Stanza delle Antichità al Museo civico. Storia della formazione del Museo civico archeologico di Bologna, Catalogo della mostra. Bologna 1 °dicembre 1984-25 febbraio 1985, Bologne, Grafis Edizioni, 1984, p. 259.
290 Barbanera Marcello (con un contributo di Nicola Terrenato), L’archeologia degli Italiani : storia, metodi e orientamenti dell’archeologia classica in Italia, Rome, Editori riuniti, 1998, p. 55.
291 Ariodante Fabretti est l’auteur d’un premier Corpus des inscriptions italiques (1867-1880), en deux tomes et trois volumes. Sur la place de Fabretti dans l’université de Pérouse, Polverini Leandro (éd.), Erudizione e antiquaria a Perugia nell’Ottocento. Incontri Perugini di Storia della Storiografia Antica e sul Mondo Antico, Naples, Edizioni Scientifiche Italiane, 1998, p. 88-90.
292 Treves Piero, Lo studio dell’antichità classica nell’Ottocento, Milan, R. Ricciardi, 1962, XLVI-1293 p. Pour un rappel sur les Pélasgiens, supposés descendants de Japhet, ancêtres des Italiens et inventions littéraires, Brice Catherine, « Antiquités, archéologie et construction nationale en Italie : quelques pistes de recherche (1861-1911) », dans Antiquités, archéologie et construction nationale au xixe siècle. Journées d’étude, Rome 29-30 avril 1999/Ravello 7-8 avril 2000, Mélanges de l’École française de Rome. Italie-Méditerranée, 113, 2, 2001, p. 479.
293 Fournier-Finocchiaro Laura, Giosuè Carducci et la construction de la nation italienne, Caen, Presses universitaires de Caen, 2006, 215 p.
294 Sa propre loge maçonnique porte le nom de Felsinea, la « felsinienne ». Braccesi Lorenzo, « Carducci e l’Etruria padana », dans Morigi Govi Cristiana, Sassatelli Giuseppe (a cura di), Dalla Stanza delle Antichità al Museo civico, op. cit., p. 47.
295 C’est en mélomane que Pepoli souhaite se faire représenter. Cette fresque est l’œuvre de l’artiste Pelagio Palagi (1777-1860). Sur ce personnage qui a marqué le néoclassicisme italien : Bernardini Carla, Matteucci Anna Maria, Mampieri Antonella, Magnifiche prospettive. Palagi e il sogno dell’antico, Ferrare, Edisai, 2007, 64 p. Et le très riche site : www.certosadibologna.it
296 Vitali Daniele, « La scoperta di Villanova e il Conte Giovanni Gozzadini », dans Morigi Govi Cristiana, Sassatelli Giuseppe (a cura di), Dalla Stanza delle Antichità al Museo civico, op. cit., p. 229.
297 Luigi Pigorini (1842-1925), pré-et protohistorien italien, fondateur, en 1875, du Bullettino di paletnologia italiana.
298 Sassatelli Giuseppe, « Il Carnevale del 1874 », dans Morigi Govi Cristiana et Sassatelli Giuseppe (éd.), Dalla Stanza delle Antichità al Museo civico, op. cit., p. 330.
299 Ibid., p. 343.
300 Le Monitore di Bologna, organe officieux de la Commune de Bologne, a servi à promouvoir tout à la fois ce musée et l’œuvre de Zannoni, tandis que la Gazzetta di Bologna, l’autre quotidien bolonais de ces années-là, s’est faite l’avocate de Gozzadini. Morigi Govi Cristiana, « Il Museo del 1871 », dans Morigi Govi Cristiana, Sassatelli Giuseppe (a cura di), Dalla Stanza delle Antichità al Museo civico, op. cit., p. 260.
301 Colonna Giovanni, « A proposito del Museo Civico archeologico », Il Carrobbio, IV, 1978, p. 147-154.
302 Mandrioli Bizzarri Anna Rita, Meconcelli Notorianni Gioia, « L’attività e la vita del Museo attraverso le carte d’archivio », dans Morigi Govi Cristiana, Sassatelli Giuseppe (a cura di), Dalla Stanza delle Antichità al Museo civico, op. cit., p. 409.
303 Carducci en est également membre.
304 En 1868, Brizio remporte le concours pour devenir l’élève de cette première école d’archéologie, qui a pu être qualifiée de « palestra archeologica » et contre laquelle Mommsen s’est élevé, posant que la philologie est la seule école de l’archéologue. Barbanera Marcello, « Idee per una storia dell’archeologia classica in Italia dalla fine del Settecento al dopoguerra », dans Terranato Nicola (dir.), Archeologia teorica. X. ciclo di lezioni sulla ricerca applicata in archeologia (Certosa di Pontignano, Siena, 9-14 agosto 1999), Florence, Edizioni all’insegna dell giglio, 2000, p. 47. De même Settis Salvatore, « Da centro a periferia : l’archeologia degli Italiani nel secolo XIX », dans Polverini Leandro (éd.), Lo studio storico del mondo antico nella cultura italiana dell’Ottocento. Incontri perugini di storia della storiografia antica e sul mondo antico. III. Acquasparta. Palazzo Cesi. 30 maggio-1 giugno 1988, Naples, Edizioni scientifiche italiane, 1993, p. 302.
305 Il devient l’ami d’Heinrich Brunn (1822-1894).
306 Sur la schizophrénie scientifique de Brizio, protohistorien sur le terrain, archéologue classique à l’Université, Settis Salvatore, « Da centro a periferia : l’archeologia degli Italiani nel secolo XIX », dans Polverini Leandro (éd.), Lo studio storico del mondo antico nella cultura italiana dell’Ottocento, op. cit., p. 330.
307 Pline, Histoire Naturelle, III, 112.
308 Helbig Wolfgang, Die Italiker in der Poebene, Leipzig, Breitkopf & Härtel, 1879, 140 p.
309 Cité par Morigi Govi Cristiana, « Antonio Zannoni : dagli scavi della Certosa alle “arcaiche abitazioni” », in Morigi Govi Cristiana, Sassatelli Giuseppe (éd.), Dalla Stanza delle Antichità al Museo civico, op. cit., p. 245.
310 Ibid., p. 249.
311 Sur la célébration par les sociétés de storia patria des grands personnages locaux (Gian Galeazzo Visconti et Francesco Sforza à Milan, Andrea Doria et Christophe Colomb à Gênes), Clemens Gabriele, « Le società di storia patria e le identità regionali », Meridiana, 32, 1998, p. 97-119. p. 112.
312 Elle compte notamment en ses rangs Giosuè Carducci et le philosophe Francesco Acri
313 Grenier Albert, Habitations gauloises et villas latines dans la cité des Médiomatrices. Étude sur le développement de la civilisation gallo-romaine dans une province gauloise, Paris, Champion, 1906, 196 p.
314 Gsell Stéphane, Fouilles dans la nécropole de Vulci exécutées et publiées aux frais de S. E. le Prince Torlonia, Paris, Thorin, 1891, 576 p. Voir Delpino Filippo, « Gli scavi di Stéphane Gsell a Vulci (1889). La politica culturale dell’amministrazione per le antichità tra aperture internazionalistiche e autarchismo archeologico », Bullettino di Paletnologia italiana, 86, 1995, p. 429-468.
315 Barnabei Margharita, Delpino Filippo (éd.), Le « Memorie di un archeologo » di Felice Barnabei, Roma, De Luca Edizioni d’Arte, 1991, 494 p. ; Demetrius J. Waarsenburg, Satricum. Cronica di uno scavo. Ricerche archeologiche alla fine dell’Ottocento, Rome, Fratelli Palombi Editore, 1998, 120 p. et Gaultier Françoise, « Les fouilles en territoire falisque. Les enjeux », Mélanges de l’École française de Rome. Italie-Méditerranée, 2001, p. 549-559.
316 Fernique Emmanuel, Étude sur Préneste, ville du Latium, Paris, E. Thorin, 1880, 222 p.
317 De La Blanchere René, Terracine. Essai d’histoire locale, Paris, Ernest Thorin, 1884, 218 p.
318 Grenier Albert, Bologne villanovienne et étrusque. viiie-ive siècle avant notre ère, Paris, Fontemoing, 1912, p. 2-3.
319 Ibid., p. 5-6.
320 Carcopino Jérôme, Souvenirs romains, Paris, Hachette, 1968, p. 98.
321 Archivio del Museo Civico di Bologna, « Scavi Grenier 1906 », brouillon d’une lettre d’Edoardo Brizio à Albert Grenier, 14 décembre 1905 (« […] Ad ogni modo desiderando di non essere creduto un novizio […] »). Cf. également Raymond Bloch, « L’université de Bologne et l’École française de Rome », dans Mansuelli Guido A., Susini Giancarlo (a cura di), Il contributo dell’università di Bologna alla storia della città : l’evo antico. Atti del 1 ° convegno. Bologna, 11-12 marzo 1988, 1989, p. 285.
322 Biblioteca comunale dell’Archiginnasio, Mss Brizio Cart. VI, 256-263 (huit lettres de 1906-1907).
323 Archivio del Museo Civico di Bologna, « Scavi Grenier 1906 », lettre d’Edmond Pottier datée du 16 novembre 1910, rappelant les négociations engagées par Grenier quatre années auparavant pour « obtenir en faveur du musée du Louvre la cession de quelques vases, ossuaires, fibules et autres antiquités de Villanova, qui se trouvaient dans le magasin du musée et constituaient des doubles qui n’étaient pas exposés ».
324 Grenier Albert, Bologne villanovienne et étrusque. viiie-ive siècle avant notre ère, op. cit., p. 1 : « Je me propose d’établir, dans ce travail, que les Étrusques ne sont parvenus dans la plaine du Pô que vers la fin du vie siècle avant notre ère, qu’ils y arrivèrent de l’Italie centrale et s’y établirent au détriment d’une population plus ancienne et d’origine différente. »
325 Carcopino, le camarade de Grenier et son contemporain à l’École française de Rome, résume en termes nationaux le conflit entre Helbig et Brizio : « Helbig se réjouissait de faire venir des terres du Saint Empire romain germanique les Étrusques, à qui personne ne contestait plus le mérite d’avoir été les civilisateurs de Rome ; et mû, à l’opposé, par un sentiment identique, Brizio se persuadait chaque jour davantage de la distinction raciale et culturelle entre Étrusques et Villanoviens, qui sauvegardait l’autonomie péninsulaire du peuple roi » ; puis il met en scène la colère du savant allemand : « D’une voix tonitruante, en un français volubile que durcissait l’accent tudesque, Helbig se répandait en imprécations et en insultes contre la fourberie de Brizio qui avait débauché Grenier, contre la bassesse de Grenier qui s’était laissé faire ». Carcopino Jérôme, Souvenirs romains, op. cit., p. 98 et p. 103.
326 Helbig participe aux Mélanges de l’École française : « Coupe attique trouvée en Étrurie », Mélanges d’archéologie et d’histoire, 9, 1889, p. 20-27 et « Deux portraits de Pyrrhus, roi d’Épire », Mélanges d’archéologie et d’histoire, 13, 1893, p. 377-390. Ponctuellement, il conseille les jeunes érudits français durant leur séjour romain : par exemple Chatelain Louis, « Théories d’auteurs anciens sur les tremblements de terre », Mélanges d’archéologie et d’histoire, 29, 1909, no 4, p. 87. Sur Helbig faussaire, Guarducci Margherita, Fibula prenestina : tra antiquari, eruditi e falsari nella Roma dell’Ottocento, Rome, Bardi, 2007 (1re éd. : 1980), 249 p.
327 Frassetto Fabio, « Note anthropologique sur quelques crânes provenant des fouilles de l’École française à Bologne », Mélanges d’archéologie et d’histoire, 27, 1907, p. 455-462. Dans la première moitié du xixe siècle, Giuseppe Micali faisait déjà entrer en ligne de compte les critères physiques dans un hypothétique rapprochement des Étrusques et des Toscans. Roncalli Francesco, « Gli Etruschi nella cultura italiana dell’Ottocento », dans Lo studio storico del mondo antico nella cultura italiana dell’Ottocento, op. cit., p. 367 (cf. Micali, Storia degli antichi popoli italiani, Florence, 1832, I, p. 101 ; III, p. 11).
328 Grenier Albert, Bologne villanovienne et étrusque. viiie-ive siècle avant notre ère, op. cit., p. 98, reprenant la formule de Brizio (dans la Nuova antologia, ser. III, vol. 7, 1887), p. 290.
329 Bibliothèque de l’Institut de France, fonds Carcopino, lettre d’Albert Grenier à Jérôme Carcopino (Strasbourg, 19 octobre 1925).
330 Ducati Pericle, Storia di Bologna. I. I tempi antichi, Bologne, 1928, 495 p. et id., Le Problème étrusque, Paris, E. Leroux, 1938, p. 187, où la romanité est exaltée : « à la fin du viie siècle, l’Étrurie entre l’Arno, le Tibre et la mer est désormais complètement constituée. Ainsi, par l’étincelle animatrice de la race méditerranéenne, se forme une Étrurie puissante et redoutable ; mais bientôt elle s’amollit dans le bien-être, dans l’opulence, et perd toute sa force d’expansion. Au contraire, au sud du Tibre, à Rome, après la fusion de la race méditerranéenne (Sabins) et de la race indo-européenne (Latins) se constitue un peuple où les meilleures qualités des deux races, au lieu de s’affaiblir et de dégénérer, se renforcent l’une par l’autre ; c’est la fusion de l’audace, de l’agilité méditerranéenne et de la fermeté, de la ténacité indo-européenne ; il en naît le peuple romain ». Ducati est l’un des signataires du « Manifeste des intellectuels fascistes ».
331 Legs médiéval, l’université de Bologne peut passer pour un symbole vivant de la pérennité glorieuse de la ville.
332 Porciani Ilaria, « Identità locale-identità nazionale : la costruzione di una doppia appartenenza », dans Janz Oliver, Schiera Pierangelo, Siegrist Hannes, Centralismo e federalismo tra Otto e Novecento. Italia e Germania a confronto, Bologne, Il Mulino, 1997, p. 141. Ilaria Porciani évoque notamment l’exemple paradoxal des mesures, dans le gouvernement provisoire de 1860, du ministre de l’Instruction publique Antonio Montanari en faveur des dialectes émiliens (p. 153).
333 Schnapp Alain, La Conquête du passé. Aux origines de l’archéologie, Paris, Carré, 1993, p. 307.
334 Settis Salvatore, « Da centro a periferia : l’archeologia degli Italiani nel secolo xix », dans Polverini Leandro (éd.), Lo studio storico del mondo antico nella cultura italiana dell’Ottocento, op. cit., p. 303.
335 Il n’est pas encore question de « faciès » culturel. Popoli e facies culturali celtiche a nord e a sud delle Alpi dal V al I secolo a. C. Atti del Colloquio Internazionale. Milano 14-16 novembre 1980, Milan, Comune di Milano, 1983, 2 vol., 180 p. et 143 p.
336 Sur cette idée d’un profond hiatus culturel entre villanovien et étrusque dûe à Brizio et Grenier, Pallottino Massimo, « Riflessioni sul concetto di Villanoviano », Miscellanea Archeologica Tobias Dohrn, Rome, « L’Erma » di Bretschneider, 1982, p. 68.
337 Grenier Albert, « Edouard Brizio », Revue archéologique, 1907, II, p. 467. Grenier rappelle le duel Brizio-Helbig : « C’étaient les temps homériques de l’archéologie italique », en rajoutant que Brizio « abordait toutes les questions avec la même ardeur de Piémontais fougueux » (p. 469).
338 En 1936, il succède à Jullian au Collège de France, à la chaire des Antiquités nationales.
339 Grenier Albert, « L’habitat villanovien », Studi etruschi, IV, 1930, p. 87 : « Il est toujours imprudent, en archéologie, de prophétiser. Ghirardini, à qui je conserve un fidèle souvenir de respect et d’amitié, me le fit bien voir autrefois. M’appuyant sur l’absence presque complète, dans les nécropoles jusqu’alors explorées autour de Bologne, de tombes relevant de la période villanovienne archaïque, j’avais cru pouvoir conclure que cette période n’avait guère était représentée au nord de l’Apennin et que la civilisation villanovienne y était apparue toute formée, venant de l’Italie centrale. Cette hypothèse aventurée avait été imprimée en 1912 et, dès 1913, Ghirardini découvrait, fuori Porta San Vitale, la nécropole archaïque dont le mobilier, exposé aujourd’hui au Museo Civico, comble abondamment la lacune jadis cause de mon erreur. »
340 Pour une synthèse actuelle sur le synœcisme précoce de Bologne étrusque, la phase villano-vienne et orientalisante de Felsina, ainsi que les apports les plus récents de l’archéologie, Zanghieri Renato (dir.), Storia di Bologna. Bologna nell’antichità, Sassatelli Giuseppe, Donati Angela (éd.), Bologna nell’antichità, Bononia University Press, 2005, p. 119-155.