1 Cette étude est d’abord parue sous forme d’article dans une revue universitaire : Richard Patry, « Un triptyque du faux-semblant dans l’univers polémique ferronien », Revue belge de philologie et d’histoire, vol. 79, no 3, p. 1017-1035, 2001.
2 Ce texte est d’abord paru en deux parties sous la rubrique « Historiettes » dans L’Information médicale et paramédicale, vol. XXVI, no 17, 16 juillet 1974, p. 17 et vol. XXVI, no 18, 6 août 1974, p. 18. Il a ensuite été intégré à la première édition en deux volumes du recueil : Jacques Ferron, Escarmouches. La longue passe, vol. 1, Montréal, les Éditions Leméac, 1975, p. 216-227 et dans la réédition récente, en un seul volume, de cet ouvrage : Jacques Ferron, Escarmouches, Montréal, Bibliothèque québécoise (BQ), 1998, p. 120-131. Les citations de la présente étude renvoient à la pagination de l’édition de 1975.
3 Louis Veuillot, Œuvres complètes, Paris, p. Lethielleux, Libraire-Éditeur, 1929. Le récit de la vie d’Anne de Melun se trouve dans la section de l’ouvrage intitulée « Portraits de saints », p. 97-112. La très grande majorité des citations de cette section proviennent de cet ouvrage et la référence n’en sera pas répétée à chaque occurrence afin d’éviter d’inutiles redites. Les seules autres citations de cette section sont de sœur Morin. Elles seront clairement identifiées, mais sont facilement reconnaissables compte tenu de leur orthographe archaïque.
4 Cette participation de Pierre de Melun à la révolte des Provinces-Unies est mentionnée dans Henri Pirenne, Histoire de Belgique. Des origines à nos jours, vol. 2, Bruxelles, La Renaissance du Livre, 1948, p. 341 et 349.
5 Cette période correspond à la fin du règne de l’Infante Isabelle-Claire-Eugénie, fille de Philippe II et archiduchesse des Pays-Bas. Son époux, l’archiduc Albert, dit le Pieux, était décédé le 13 juillet 1621. Isabelle le suivra le 1er décembre 1633.
6 Marie Morin, Histoire simple et véritable. Les annales de l’Hôtel-Dieu de Montréal : 1659-1725. Édition critique préparée par Ghislaine Legendre, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 1979.
7 Marie Morin, Histoire simple et véritable, p. 35.
8 Marie Morin, Histoire simple et véritable, p. 35.
9 Celle-ci mourut à un âge très avancé, et séjourna plusieurs années en Nouvelle-France. Sa vie est racontée en détail dans Marie Morin, Histoire simple et véritable, p. 204-236.
10 « Pourtant, loin de prétendre, comme la monographie ou la thèse, à la linéarité sans failles des idées, le texte de l’essai va plutôt se construire circulairement ou autour d’une pensée, suivant une démarche métonymique qui rassemble intuitivement, au gré de la fantaisie du SUJET, des éléments contigus et convergents » (p. 29) – les italiques dans la citation sont de l’auteur – Robert Vigneault, L’écriture de l’essai, Montréal, l’Hexagone, « Essais littéraires », 1994.
11 La très grande majorité des citations contenues dans cette section sont tirées du texte « Anne de Melun » de Jacques Ferron. De la même façon que dans la section précédente pour les citations de Louis Veuillot, seules les citations d’autres sources seront identifiées afin d’éviter d’inutiles redites.
12 Il s’agit ici évidemment de Sainte-Waudru, nom parfois orthographié « Sainte-Vautrude » ou « Sainte-Waltrude » dans certains documents.
13 Charles de Coster, Till Ulenspiegel, Paris, Messidor, « Les grands romans de la liberté », 1990. (L’édition originale est parue sous le titre : La légende d’Ulenspiegel, Bruxelles, A. Lacroix, Verbœckhoven et Cie, 1867.)
14 Ce passage fait sans doute référence au tout début du mandat de Requeséns, car Monsieur de Medina-Cœli (Celi) fut relevé de ses fonctions le 28 juillet 1573, et quitta les Pays-Bas le 6 octobre de la même année. (Voir Henri Pirenne, Histoire de Belgique, vol. 2, p. 296, note 17.)
15 Voir principalement, Saint-Tartuffe, p. 60-88, et Le Royer et sa Mance, p. 111-114, dans Jacques Ferron, Historiettes, Montréal, Éditions du Jour, 1969 ; également, Le cabinet des antiques, dans Jacques Ferron, Du fond de mon arrièrecuisine, Montréal, Éditions du Jour, 1973, p. 91-94 ; et enfin Tartuffe Rides Again, dans Jacques Ferron, Escarmouches. La longue passe, vol. 1, p. 212-215.
16 Marie-Claire Daveluy, Chomedey de Maisonneuve, Paul de, dans George W. Brown (éd.) Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Québec, Les Presses de l’Université Laval, p. 218-226, 1965.
17 Marie-Claire Daveluy (dans le Dictionnaire biographique du Canada, p. 219) affirme que le couple aurait eu six enfants, alors que Louis Le Jeune fixe le nombre à cinq : Louis Le Jeune, Dictionnaire général de biographie du Canada, vol. 2, Ottawa, Presses de l’Université d’Ottawa, 1931, p. 22.
18 Jacques Ferron affirme d’ailleurs dans le texte Anne de Melun, concernant Marthe de la Bausse, qu’« on lui vola sa fondation qui fut rattachée au réseau de Monsieur de La Dauversière » p. 225.
19 Pour une mise en contexte historique plus élaborée de ces événements, voir principalement : Dollier de Casson, Histoire du Montréal (1640-1672). Texte adapté et commenté par Aurélien Boivin, Montréal, Éditions 101, 1992, et Henri Brémond, Histoire littéraire du sentiment religieux en France depuis la fin des guerres de religion jusqu’à nos jours, Paris, Bloud et Gay, 1916-1933, vol. 5.
20 Claude Ryan a été directeur du journal Le Devoir de 1963 à 1978. Son adhésion aux politiques de Pierre Elliott Trudeau était particulièrement manifeste concernant le bilinguisme au Canada. Plus tard, Claude Ryan sera chef du Parti libéral du Québec, et chef de l’opposition officielle à l’Assemblée nationale du Québec de 1979 à 1982. Par la suite, il démissionnera de son poste de chef de Parti, mais demeurera député libéral de la circonscription d’Argenteuil jusqu’en 1994, moment où il se retira de la vie politique active.
21 Ces deux énoncés seront formulés entre guillemets et en italique, afin de bien mettre en évidence le fait que ce ne sont pas des citations, mais bien des hypothèses da ma part concernant le contenu implicite de ce texte.
22 Umberto Eco, Lector in Fabula. Le rôle du lecteur, Paris, Éditions Grasset et Fasquelle, 1985, p. 50-53. Cette notion est également reprise, et présentée plus en détail, dans Umberto Eco, Six walks in the Fictional Woods, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 1994, p. 49-73.
23 Jacques Ferron était fermement opposé à toute forme de violence dans l’action politique et sociale. À ce titre, il n’a jamais eu de sympathie pour les méthodes employées par le F.L.Q. Il a cependant été mêlé de près aux événements de la Crise d’octobre, bien malgré lui, lorsque le 28 décembre 1970, il fut réveillé en pleine nuit par un procureur du Ministère de la justice du Québec qui lui apprit qu’il avait été choisi comme médiateur pour négocier la reddition des terroristes murés dans le sous-sol d’une maison de la banlieue de Montréal où il devait se rendre sur le champ escorté de policiers de la Sûreté du Québec. Jacques Ferron raconte en détail les événements de cette nuit dans le texte « Une mort de trop », Escarmouches, vol. 1, p. 103-118. C’est sans doute, en partie, cette expérience traumatisante qui attisa son intérêt pour cet épisode peu glorieux de notre histoire sur lequel il a écrit plusieurs textes par la suite.
24 Jacques Ferron et Pierre Elliott Trudeau ont été condisciples de classe au Collège Jean-de-Brébeuf, à Montréal, entre 1933 et 1941.
25 Dominique Garand, La griffe du polémique. Le conflit entre les régionalistes et les exotiques. Montréal, l’Hexagone, « Essais littéraires », 1989, p. 34.