1 Hans J. Morgenthau, « The National Interest of the United States », American Political Science Review, vol. 66, n^o 4, décembre 1952, p. 961-998.

2 Brigitte Nouaille-Degorce, La politique française de coopération avec les États africains et malgache au sud du Sahara (1958-1978), Thèse de sciences politiques, IEP, Bordeaux, 1982, p. 16.

3 Voir Nouaille-Degorce, La politique française de coopération..., Albert Bourgi, La politique française de coopération en Afrique : le cas du Sénégal, Paris, LGDJ, 1979, 363 p. et P. Agnékéthom, Les intérêts français en Afrique noire francophone : essai d’analyse des relations franco-africaines à partir du concept d’intérêt national, Université Bordeaux IV, Thèse de sciences politiques, 1998.

4 Laurence Marfaing, « La réaction du commerce africain à l’implantation des maisons de commerce françaises au Sénégal à la fin du XIX^e siècle », AOF : réalités et héritages, Sociétés ouest-africaines et ordre colonial, 1895-1960, vol. 1, 1997, p. 652.

5 En 1938, les produits de l’arachide et le café fournissent 50,6 % des exportations en valeur, 61 % en 1949 et 60 % en 1956.

6 Catherine Coquery-Vidrovitch, « L’impact des intérêts coloniaux : SCOA et CFAO dans l’Ouest africain, 1910-1965 », Journal of African History, vol. 16, n^o 4, 1975, p. 600-608.

7 Agnékéthom, Les intérêts français…, p. 223.

8 Pascal Guillen, « Milieux d’affaires et impérialisme colonial », Relations internationales, n^o 1, mai 1974, p. 57-69.

9 On estime à 50 milliards de francs les investissements privés réalisés en AOF entre 1947 et 1952.

10 Jacques Alibert, « Vingt-cinq ans d’investissements privés en Afrique noire francophone », Marchés tropicaux, 21 novembre 1970, p. 251-254.

11 Nouaille-Degorce, La politique française…, p. 86.

12 Maurice Ligot, Les accords de coopération entre la France et les États africains et malgache d’expression française, Paris, La Documentation française, 1964, p. 96.

13 Jean Basso, « Les accords de coopération entre la France et les États africains francophones : leurs relations et leurs conséquences au regard des indépendances africaines (1960-1970) », dans L’Afrique noire française : l’heure des indépendances, Paris, CNRS-éditions, 1992, p. 257.

14 Bourgi, La politique française de coopération..., p. 20-21.

15 Le budget général de la coopération française est estimé, pour 1971, à environ 1 326 millions de francs, en augmentation de 200 millions par rapport à 1970.

16 Nouaille-Degorce, La politique française…, p. 72-75.

17 Agnékéthom, Les intérêts français…, p. 191.

18 Nouaille-Degorce, La politique française…, p. 71.

19 Archives diplomatiques, ministère des Affaires étrangères (MAE) : Séries « Direction Afrique-Levant » et « Direction des affaires africaines et malgaches » (DMA). Voir dossiers concernant les rapports économiques et financiers entre la France et les États de l’Afrique de l’Ouest dans les années 1960-1979.

20 Le FAC est l’héritier du Fonds d’investissement économique et social (FIDES) créé par la loi du 30 avril 1946.

21 Cet ordre de priorité dans la répartition des crédits de la FAC est resté constant dans la période 1960-1980 et même au-delà.

22 Les ressources du FAC proviennent chaque année de subventions votées par le Parlement français. Ce budget fait l’objet d’un compte et éventuellement de souscomptes ouverts dans les écritures de la Caisse centrale de coopération économique (CCCE). Voir Ligot, article cité, p. 137.

23 « Les concours apportés par le Fonds d’aide et de coopération en 1978 aux États africains et de l’océan Indien », Marchés tropicaux, 2 mars 1979, p. 555.

24 Ibid.

25 René Dumont et Marie-France Mottin, L’Afrique étranglée, Paris, Seuil, 1980, p. 19-20.

26 MAE, Série Afrique-Levant, (Guinée 1960-1965), dossier 4 : Note pour la Direction politique au sujet du déplacement en Guinée d’une « mission d’études d’intérêts industriels français », Paris, 19 octobre 1963.

27 Frank Magnard et Nicolas Tenzer, La crise africaine : quelle politique de coopération pour la France ?, Paris, PUF, 1988, p. 178.

28 Société nationale créée en 1946, la COFACE assume pour le compte de l’État français la gestion du service public de l’assurance-crédit.

29 Jacques Alibert, « Le financement… », p. 3127.

30 Tibor Mende, De l’aide à la recolonisation, les leçons d’un échec, Paris, Seuil, 1972, p. 55-57.

31 Jacques Adda et Marie-Claude Smouts, La France face au Sud, le miroir brisé, Paris, Karthala, 1989.

32 Mende, De l’aide à la recolonisation..., p. 91-92.

33 Adda et Smouts, La France face au Sud..., p. 86.

34 Ibid., p. 95.

35 François Bost, Les entreprises françaises en Afrique subsaharienne : stratégies et dynamiques spatiales, Paris, Thèse de géographie, IGN-Université Paris X, 1996, p. 172-173.

36 Ibid., p. 173.

37 Pascal Platon, « Le commerce entre la France et l’Afrique en 1978 », Marchés tropicaux, 22 juin 1979, p. 1655-1657.

38 Banque de France, registre des rapports de la Zone franc de 1960 à 1980, voir la ventilation des exportations par produits et destinations.

39 Agnékéthom, Les intérêts français…, p. 20.

40 Adda et Smouts, La France face au Sud..., p. 93-94.

41 « Foccart parle : entretiens avec Philippe Gaillard », Paris, Fayard – Jeune Afrique, vol. 1, 1995, p. 339.

42 [s.a.], « Les activités des organismes et entreprises publics et privés travaillant en Afrique ou avec l’Afrique », Marchés tropicaux, numéro spécial, 21 novembre 1970, p. 351.

43 La CFDT apporte savoir-faire et financement au moyen du soutien des crédits de la Caisse française de développement.

44 Banque de France, Rapports de la Zone franc (1960-1970). Voir la ventilation des exportations des États de l’Afrique de l’Ouest par produits et destinations.

45 CAOM, Affaires économiques, Direction du contrôle, carton 1062 : Rapport sur les comptes et gestion du BRGM pour les exercices 1960 et 1961 (1962).

46 CAOM, Affaires économiques, Direction du contrôle, carton 1062 : Rapport sur les comptes…, op. cit.

47 Alors qu’elle est estimée à 50 % dans le total des activités de la CFAO en 1946, la part des produits de traite décroît à 10 % en 1963 et 3 % en 1969. Pour la SCOA, elle passe de 15 % en 1960 à 7,6 % en 1968. Voir François Bost, Les entreprises françaises en Afrique subsaharienne..., p. 175-177.

48 Elsa Assidon, Le commerce captif : les sociétés commerciales françaises de l’Afrique noire, Paris, L’Harmattan, 2000, p. 80-81.

49 Adda et Smouts, La France face au Sud..., p. 90.

50 Ibid., p. 90-91.

51 Sékou Touré et Modibo Keita ont été syndicalistes, tandis que Mamadou Dia, musulman convaincu, fut à l’origine enseignant.

52 John Dassau, « Le Mali : une expérience partielle d’indépendance économique », dans J. D Esseks, L’Afrique de l’indépendance politique à l’indépendance économique, Grenoble, PUG, 1975, p. 180.

53 La recherche de l’indépendance économique a poussé les gouvernements des États à tenter d’affaiblir l’hégémonie française dans plusieurs secteurs clefs de leurs jeunes économies.

54 Mamadou Dia, Afrique, le prix de la liberté, Paris, L’Harmattan, 2001, p. 151-158.

55 Ces exportations concernent l’arachide et les phosphates pour le Sénégal, le coton pour le Mali et la bauxite et les minerais de fer pour la Guinée.

56 Dia, Afrique, le prix..., p. 158.

57 MAE, série DAM, sous-série Mali, dossier 2717, Questions économiques et financières (1962-67).

58 La SOMIEX obtient dès 1961 le monopole de l’exportation des arachides et de l’importation des principales denrées de consommation au Mali.

59 « Le Mali (II) : les principes de la politique économico-sociale », Marchés tropicaux, 21 décembre 1979, p. 3525.

60 Dia, Afrique, le prix..., p. 189.

61 Ibid., p. 189.

62 Dès 1961, les banques sont invitées à verser au Trésor (compte spécial) 25 % de leurs liquidités rémunérées au taux de 2,5 % par an.

63 Voir le témoignage de Jacques Foccart dans Philippe Gaillard, Entretiens avec Foccart, Paris, vol. I, p. 226.

64 À cet effet, un directeur français est nommé à la tête de la Banque du Mali.

65 Le président Dia est accusé de fomenter un coup d’État et arrêté le 18 décembre. À cette occasion, la France a apporté un soutien discret mais efficace au camp de Senghor plus enclin à défendre les intérêts français.

66 Au Mali, le lieutenant Moussa Traoré, qui a renversé le régime de Keita, décide de suspendre la planification et de libéraliser l’économie malienne.

67 Les nouveaux régimes, en l’occurrence celui de Senghor et celui du lieutenant M. Traoré, affirment leur ouverture au système libéral et par contrecoup leur retour dans l’orbite française.

68 MAE, série Afrique-Levant, sous-série Guinée (1960-1965), dossier 4 : Note pour le ministre des Affaires étrangères à propos des relations commerciales franco-guinéennes, 1^er décembre 1960, p. 1-2.

69 MAE, Série Afrique-Levant, sous-série Guinée (1960-1965), dossier 4 : Communiqué de presse de l’ambassade de Guinée à Moscou sur la rupture du contrat des Bauxites du Midi, Maurice Dejean, ambassadeur de France à Moscou, à son excellence Couve de Murville, ministre des Affaires étrangères, 19 mars 1962, p. 2.

70 MAE, série Afrique-Levant, sous-série 6, dossier 4 : Guinée : relations avec la France (1960-1965).

71 Au terme de ce protocole, la Guinée, sans cesser d’appartenir à la Zone franc, pouvait créer un institut d’émission et une monnaie propres. Des consultations sont également prévues entre les deux pays.

72 MAE, série Afrique-Levant, sous-série 6, dossier 51 : Guinée : Note sur les relations économiques avec la France (1960-1965).

73 MAE, série Afrique-Levant, sous-série 6, dossier 64 : Guinée : finances et budgets (1960-1965).

74 Cette banque est alors accusée par le gouvernement d’avoir aidé la société des Bauxites du Midi à conserver ses devises en France au lieu de les rapatrier en Guinée.

75 MAE, série Afrique-Levant, sous-série 6, Dossier 64 : Guinée : finances et budgets…, Télégramme de la Direction des affaires économiques et financières à l’ambassade de France à Washington, Paris, 11 août 1960. Le 11 août, ces banques ont dû cesser leur activité. Aucune d’entre elles n’a pu, faute de créances suffisantes, couvrir plus de 25 % de la somme exigée.

76 MAE, série Afrique-Levant, sous-série 6, dossier 64 : Direction des affaires économiques et sociales, Télégramme au départ, Paris, le 3 août 1960.

77 En juin 1960, un nouveau régime douanier est mis sur pied et devait supprimer l’ancienne franchise douanière, voir MAE, série Afrique-Levant, sous-série Guinée, dossier 4 (51), État des relations franco-guinéennes depuis l’indépendance, 13 avril 1962, p. 2.

78 Le ministère français des Finances décide en mars-avril 1960 de la suspension des transferts en provenance ou à destination de la Guinée, tout en instituant sur le plan commercial un régime de permis ou d’entrée obligatoire et la suspension des achats de café et de bananes à partir de 1961, Voir MAE, série Afrique-Levant, soussérie Guinée, dossier 4 (51), État des relations…, p. 3.

79 Adda et Smouts, La France face au Sud..., p. 62.

80 M. Dia estimait qu’une politique de développement du Sénégal ne pouvait être qu’antinomique à une sujétion à des intérêts non nationaux et anti-nationaux… Voir Dia, Afrique, le prix..., p. 169.

81 Si, au Sénégal, M. Dia n’a pas pu mener à son terme sa politique économique, les expériences guinéennes et maliennes de socialisation ont créé des situations économiques et sociales difficiles.

82 Alors que Mamadou Dia (Sénégal), Sékou Touré (Guinée) et Modibo Keita (Mali), en adeptes du socialisme, avaient ancré leurs politiques extérieures autour de l’idée du non-alignement, leurs successeurs respectifs (Senghor et Moussa Traoré) bien que se définissant de cette option neutraliste, vont davantage adopter une ligne néocoloniale. Cela explique donc la solidité des liens tissés avec la France.