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Présence chinoise dans l’espace postcolonial francophone d’Afrique centrale : éléments d’un « entre-trois » culturel

p. 265-285


Extrait

Conditions d’une rencontre : données économiques et géopolitiques

1En 2009, l’Asie est devenue le premier partenaire économique de l’Afrique, avec un volume d’échanges commerciaux entre l’Asie et l’Afrique de 90 milliards de dollars américains, devançant ainsi l’Europe et les États-Unis1. Ce développement des échanges s’est accompagné d’une importante migration de Chinois vers le continent africain. On estime ainsi à 800 000 le nombre de résidents chinois en Afrique2, ce qui constitue un fait géopolitique nouveau et massif. Ces résidents chinois en Afrique y rencontrent la langue française, qui est utilisée essentiellement en Afrique du Nord, en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, ainsi qu’un système politique postcolonial, caractérisé comme « désastre matériel et moral » par le philosophe camerounais Fabien Eboussi Boulaga qui le décrit ainsi : « nous continuerons à ahaner pour survivre, nous hisser au-dessus du seuil de pauvreté, nous nous heurterons aux mêmes

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