Discours à l’occasion du prix Lessing de la Ville de Hambourg

1Mes remerciements pour l’honneur qui m’a été décerné se joignent au souvenir du premier récipiendaire du prix établi par le Sénat de Hambourg en 1927 à l’occasion du bicentenaire de la naissance de Lessing. J’étais présent quand Friedrich Gundolf reçut la nouvelle que le prix lui avait été décerné. Dans sa lettre au recteur de l’université, Ernst Cassirer, dont j’ai une copie, il écrivait : « Le fait que cet honneur me touche précisément pendant votre rectorat ajoute à ma joie et je dois y voir un heureux augure, qui atténuera la légère gêne avec laquelle une telle faveur, parce qu’imméritée, doit être reçue. » « La légère gêne » – moi aussi je la ressens, d’autant plus que le prix provient d’une ville à laquelle Lessing a été lié de près pendant plusieurs années de sa vie.

2Il convient de noter au moins brièvement ici ce que Hambourg représentait pour lui. À Berlin, des amis l’avaient proposé pour le poste de bibliothécaire qui s’était libéré. En tant qu’auteur du Laocoon et d