1 L’éducation critique aux médias est conceptualisée par Kellner et Share comme une approche joignant les études culturelles et la pédagogie critique dans le but de favoriser « le développement de compétences permettant aux apprenants d’analyser de manière critique les relations entre la réception de contenus médiatiques, l’information et le pouvoir » (Kellner, Douglas et Jeff Share, « Critical media literacy : Crucial policy choices for a twenty-first-century democracy », Policy Futures in Education, vol. 5, n° 1, 2007, p. 1).

2 Galloway, Alexander R, Protocol: How control exists after decentralization, MIT Press, Cambridge, 2004; Nissenbaum, Helen, « Hackers and the contested ontology of cyberspace », New Media & Society, 2004, vol. 6, n° 2, p. 195-217; Lessig, Lawrence, Code and other laws of cyberspace, Version 2.0, 2006.

3 Ibid.

4 Galloway, Alexander R., Protocol: How control exists after decentralization, MIT Press, Cambridge, 2004; Lessig, Lawrence, Code and other laws of cyberspace, Version 2.0, 2006.

5 Dunbar-Hester, Christina, « Geeks, meta-geeks, and gender trouble activism, identity, and low-power FM Radio », Social Studies of Science, vol. 38, n° 2, 2008, p. 201-232; Kelty, Christopher, « Geeks, social imaginaries, and recursive publics », Cultural Anthropology, vol. 20, n° 2, 2005, p. 185-214.

6 Lessig, Lawrence, Code and other laws of cyberspace, Version 2.0, 2006.

7 Coleman, Gabriella, Coding freedom: The ethics and aesthetics of hacking, Princeton University Press, 2013; Coleman, Gabriella, « Code is speech: Legal tinkering, expertise, and protest among free and open source software developers », Cultural Anthropology, 2009, vol. 24, n° 3, p. 420-454.

8 Les protestations entourant l’arrestation des programmeurs Dmitri Skyarov (2001) et Jon Johansen (2002), respectivement impliqués dans le développement de programmes conçus pour détourner les mesures de protection de logiciels sous la protection du Digital Millenium Copyright Act (DMCA) et dans la distribution du logiciel DeCSS permettant de décrypter les systèmes de protection des droits numériques dans les lecteurs DVD, ont joué un rôle essentiel pour relier les notions de code informatique et d’expression tant dans l’imaginaire public que dans la création de licences alternatives (telles que le copyleft).

9 Coleman, Gabriella, Coding freedom: The ethics and aesthetics of hacking, Princeton University Press, 2013.

10 Coleman, Gabriella, « Code is speech: Legal tinkering, expertise, and protest among free and open source software developers », Cultural Anthropology, 2009, vol. 24, n° 3, p. 420-454.

11 Cette rhétorique est fréquemment exploitée chez les militants du logiciel libre qui associent la liberté des codes sources de leurs logiciels à la liberté d’expression en argumentant que « la liberté d’expression permet à un individu de dire tout ce qu’il veut. […] Un logiciel qui est libre en ce sens peut être réparé, modifié, amélioré ou encore utilisé pour développer un autre logiciel » (ibid., p. 428). Le code est ainsi compris comme une phrase écrite par un individu et qui peut être modifiée.

12 Galloway, Alexander R., Protocol: How control exists after decentralization, MIT Press, Cambridge, 2004, p. 166.

13 Ibid.

14 Ibid., p. 244.

15 Par exemple, le « HyperText Transfer Protocol » (mieux connu sous l’acronyme « http ») est un protocole largement utilisé pour échanger et transférer des informations (hypertextes) entre différentes applications web. Ce protocole est une composante centrale du fonctionnement du « World Wide Web ».

16 Le projet IXmaps, développé par des chercheurs de l’Université de Toronto, est un outil pédagogique intéressant pour visualiser les chemins qu’empruntent les données lors d’une requête d’information : <www.ixmaps.ca/explore.php>.

17 Galloway, Alexander R., Protocol: How control exists after decentralization, MIT Press, Cambridge, 2004, p. 122.

18 Postigo, Hector, The digital rights movement: The role of technology in subverting digital copyright, MIT Press, Cambridge, 2012.

19 Lessig, Lawrence, Code and other laws of cyberspace, Version 2.0, 2006.

20 Ibid.

21 Effectivement, le développement et la popularisation des ordinateurs personnels que nous connaissons aujourd’hui ont a été permis par les pratiques technologiques des premiers hackers du Massachusetts Institute of Technology (MIT) qui étaient alors encouragés à bidouiller les ordinateurs qui leur étaient fournis. Ainsi, le contournement des programmes informatiques est grandement associé à l’innovation qui a caractérisé la « Révolution informatique ». Pour référence, consulter Levy, Steven, Hackers : Heroes of the computer revolution, Penguin Books, New York, 2001.

22 Shepherd, Tamara et Normand Landry, « Technology design and power : Freedom and control in communication networks », International Journal of Media & Cultural Politics, vol. 9, n° 3, 2013, p. 259-275.

23 Le Partenariat transpacifique (PTP) est un exemple notable à ce sujet. Le PTP est un traité multilatéral de libre-échange dont plusieurs clauses permettent, entre autres, de prolonger les termes de droit d’auteur et de renforcer la réglementation concernant les verrous numériques.

24 Geist, Michael, « What does the new copyright law mean for you? », Toronto Star, 2012, <www.thestar.com>.

25 University of British Columbia, Bill C-11, the Copyright Modernization Act, UBC, 2015, <www.copyright.ubc.ca>.

26 Un cookie est un petit morceau de données envoyé depuis un serveur (site web, par exemple) sur le fureteur d’un utilisateur. Il sert à notifier le serveur des activités de l’utilisateur.

27 Angwin, Julia, Dragnet nation: A quest for privacy, security, and freedom in a world of relentless surveillance, Macmillan, 2014.

28 Cette question est approfondie au chapitre suivant.

29 Ces centres sont conçus pour stocker et traiter un nombre impressionnant de données générées par les activités en ligne des citoyens, mais aussi par les conversations téléphoniques. La National Security Agency (NSA) a d’ailleurs construit l’un des plus grand centres au Utah. Ce dernier a une capacité de stockage de plusieurs yottaoctets (10²⁴ octets).

30 Plusieurs outils sont présentés et offerts par l’organisme Tactical Tech : <https://tacticaltech.org/>.

31 En juin 2013, Snowden a dévoilé l’existence d’un système de surveillance généralisé et opérationnel à l’échelle mondiale, dirigé par les États-Unis et leurs alliés.

32 Plusieurs organismes militants (tels que la Electronic Frontier Foundation aux États-Unis et la British Columbia Civil Liberties Association au Canada) sont engagés dans des poursuites juridiques visant à contester la légalité des pratiques de surveillance adoptées par des organismes gouvernementaux.

33 Shepherd, Tamara et Normand Landry, « Technology design and power : Freedom and control in communication networks », International Journal of Media & Cultural Politics, vol. 9, n° 3, 2013, p. 265.

34 Pour en nommer quelques-uns : OpenMedia (Canada), la Electronic Frontier Foundation (États-Unis), la Free Software Foundation (États-Unis), l’Open Technology Institute (États-Unis), la Quadrature du Net (France) et le Tactical Technology Collective (Allemagne).

35 Kelty, Christopher, « Geeks, social imaginaries, and recursive publics », Cultural Anthropology, vol. 20, n° 2, 2005, p. 185-214; Kelty, Christopher M., Two bits: The cultural significance of free software, Duke University Press, 2008.

36 Kelty, Christopher, « Geeks, social imaginaries, and recursive publics », Cultural Anthropology, 2005, vol. 20, n° 2, p. 185.

37 Ibid., p. 203.

38 Ibid.

39 Cardon, Dominique et Fabien Granjon, Médiactivistes, Presses de Sciences Po, Paris, 2010.

40 Ibid., p. 16.

41 Selon Dunbar-Hester, le barnraising est une référence directe à la tradition Amish « où les membres d’une communauté joignaient leurs efforts pour construire une grange ». L’expression a été récupérée par les militants des radios libres pour faire référence aux événements où les activistes et les membres d’une communauté s’assemblent pour mettre une nouvelle station en ondes.

42 Dunbar-Hester, Christina, « Beyond “dudecore”? Challenging gendered and “raced” technologies through media activism », Journal of Broadcasting & Electronic Media, vol. 54, n° 1, 2010, p. 121.

43 Dunbar-Hester, Christina, « Geeks, meta-geeks, and gender trouble activism, identity, and low-power FM Radio », Social Studies of Science, vol. 38, n° 2, 2008, p. 208.

44 Un logiciel peut compter plusieurs niveaux de liberté. Ceux-ci sont rattachés à la liberté de l’utilisateur à inspecter le code source d’un logiciel ainsi qu’à la liberté de le modifier, de reproduire et de distribuer des copies potentiellement modifiées du logiciel.

45 Cammaerts, Bart, « Disruptive sharing in a digital age: rejecting neoliberalism? », Continuum: Journal of Media & Cultural Studies, vol. 25, n° 1, 2011, p. 47-62.

46 Coleman, Gabriella, Coding freedom: The ethics and aesthetics of hacking, Princeton University Press, 2013, p. 40.

47 Dunbar-Hester, Christina, « Geeks, meta-geeks, and gender trouble activism, identity, and low-power FM Radio », Social Studies of Science, vol. 38, n° 2, 2008, p. 201-232.

48 Jordan, Tim et Paul A. Taylor, Hacktivism and cyberwars : Rebels with a cause ?, Psychology Press, 2004; Toupin, Sophie, « Feminist Hackerspaces : The synthesis of feminist and hacker cultures », The Journal of Peer Production, vol. 5, 2015, en ligne, <http://peerproduction.net>.

49 Galloway, Alexander R., Protocol: How control exists after decentralization, MIT Press, Cambridge, 2004, p. 122.

50 Buckingham, cité dans Renee Hobbs, « The state of media literacy : A response to Potter », Journal of Broadcasting & Electronic Media, vol. 55, n° 3, 2011, p. 427.

51 Kellner, Douglas et Jeff Share, « Critical media literacy : Crucial policy choices for a twenty-first-century democracy », Policy Futures in Education, vol. 5, n° 1, 2007, p. 3.

52 Landry, Normand et Joëlle Basque, « L’éducation aux médias : contributions, pratiques et perspectives de recherche en sciences de la communication », Communiquer. Revue de communication sociale et publique, n° 15, 2015, p. 48.

53 Voir le chapitre 8 du présent ouvrage.

54 Landry, Normand et Joëlle Basque, « L’éducation aux médias : contributions, pratiques et perspectives de recherche en sciences de la communication », Communiquer. Revue de communication sociale et publique, n° 15, 2015, p. 48.

55 Outre les références mentionnées précédemment (IXmaps et les outils pédagogiques fournis par le collectif Tactical Tech), mentionnons les différentes ressources relatives aux logiciels libres créées par la Free Software Foundation <www.fsf.org/resources/> ainsi que le « Panopticlick » <https://panopticlick.eff.org/> et le « privacybadger » <www.eff.org/fr/privacybadger> de l’Electronic Frontier Foundation. Le site web de « Code for kids » <http://codeforkids.ca/> fournit également des ressources éducatives pour les élèves et les enseignants. Finalement, le projet « Networks Land » (<http://networks.land>) développé à New York fourni plusieurs ressources éducatives pour les 11 ans et plus destinées à vulgariser le fonctionnement des infrastructures du web ainsi que leur gouvernance à partir d'objets physiques et d'activités interactives pouvant être faites en classe. Plusieurs autres références sont données au chapitre suivant.