1 Paul Chamberland, « La contre-culture au Québec », dans Jean Sarrazin et Claude Glayman (dir.) Dossier Québec, Paris, Stock, 1979, p. 269. « Dans la période la plus active [de la contre-culture], entre 1967-72, sont apparues – souvent comme des comètes qui passent puis disparaissent dans la nuit – des douzaines de petites publications de la nouvelle contre-culture. Les plus importantes étaient sans doute Le Quartier latin et Mainmise » (Marc Raboy, Libérer la communication. Médias et mouvements sociaux au Québec, Montréal, Nouvelle Optique, 1983, p. 130). Sur Mainmise, lire Jules Duchastel, « Mainmise : la nouvelle culture en dehors de la lutte des classes ? », Chroniques, nos 18-19, juin-juillet 1976, p. 38-58 ; Jules Duchastel, « La contre-culture : L’exemple de Mainmise », dans Jacques Pelletier (dir.), L’Avant-garde culturelle et littéraire des années 1970 au Québec, Université du Québec à Montréal, 1986, p. 75-81 ; Marie-France Moore, « Mainmise : version québécoise de la contre-culture », Recherches sociographiques, vol. 14, n° 3, septembre-décembre 1973, p. 363-381 ; Marie-France Moore, Contre-culture et culture politique au Québec : une analyse de contenu de la revue Mainmise, thèse de doctorat, Université du Québec à Montréal, 1975 ; Marie-France Thériault, « Mainmise : Trois ans de recherche », Mainmise, n° 23, mai 1973.
2 À ceux qui pourraient s’imaginer que cette presse souterraine est toujours restée marginale, il faut rappeler qu’entre 1965 et 1970, plus de 4000 journaux apparurent, parfois de manière très fugitive, sur la scène culturelle nord-américaine et l’on prétend qu’ils furent lus par quinze millions d’Américains (Frédéric Robert, L’Amérique contestataire des années 1960, Paris, Ellipses, p. 72). James P. Danky affirme pour sa part que le lectorat des périodiques dits alternatifs, qui était de vingt mille en 1964, avait grimpé à vingt millions en 1972 aux États-Unis et au Canada (James P. Danky, Undergrounds. A Union List of Alternative Periodicals in Libraries of the United States and Canada, Madison, The State Historical Society of Wisconsin, 1974, p. IX). Le quotidien Los Angeles Free Press, fondé en mai 1964 et souvent célébré comme le premier périodique underground, tirait en 1971 à 90 000 exemplaires, et le Realist de Paul Krassner à 100 000 exemplaires. Le Rolling Stone Magazine tirait, quant à lui, à 300 000 exemplaires (sur l’histoire de la presse dissidente aux États-Unis, lire Lauren Kessler, The Dissident Press. Alternative Journalism in American History, Londres, Sage, 1984). En France, on estime que la « presse sauvage » comprenait, en 1973, environ trois cents titres et cinq à six cent mille lecteurs (André Rimailho, « La presse sauvage », La Presse sauvage : la presse et les sciences de l’information, Université de Toulouse le Mirail, 1973, p. 135). À son sommet, Mainmise avait quant à lui un tirage de 26 000.
3 Laurent Martin, « La “nouvelle presse” en France dans les années 1970, ou la réussite par l’échec », Vingtième siècle, n° 98, avril-juin 2008, p. 58.
4 Son livre DO IT ! : Scenarios of the Revolution sortit en 1970.
5 Lancé en 1968 par Stewart Brand, au sein de la communauté hippie de Bay Aera, aux États-Unis, le Whole Earth Catalog se voulait un catalogue pratique d’informations et de conseils pour tout faire soi-même au meilleur prix. Avant de s’éteindre en 1972, il comptait 448 pages et se vendait à un million d’exemplaires.
6 Jannie, « Mainmise sur la liberté », Mainmise, n° 3, février 1971, p. 36.
7 Voir le site http://paspied.boutotcom.com/.
8 Lire Jean-Philippe Warren, « Fondation et production de la revue Mainmise (1970-1978) », Mémoires du livre/Studies in Book Culture, vol. 4, n° 1, automne 2012.
9 Jean-Philippe Warren, « Les premiers hippies québécois. Portrait sociologique d’un mouvement », Liberté, n° 299, printemps 2014, p. 22-24.
10 Jean-Philippe Warren, « Countercultural Practices and Experiences in Quebec’s Neo-Rural Communes », dans Michèle Thériault (dir.), Actions That Speak. Aspects of Quebec Culture in the 1960s and 1970s, Montréal, Leonard & Bina Ellen Art Gallery, 2012, p. 99-117.
11 Laurent Martin, op. cit. p. 60.
12 Jean-Philippe Warren, « Fondation et production de la revue Mainmise (1970-1978) », op. cit.
13 Cité dans F.R., « Le Nouvel obsédé », dans Yves Robillard, Québec underground, 1962-1972, t. II, Montréal, Médiart, 1973, p. 412.
14 Commentaire du comité éditorial de Mainmise inséré dans Anonyme, « Le rapport Davey et la presse underground », Mainmise, n° 3, février 1971, p. 179.
15 Ce que reconnaissaient Jean Basile et Georges Khal, « Yin/Yang. Un entretien cyclique avec Georges Khal et Jean Basile sur la catastrophe qui attend le monde », Mainmise, n° 24, juin 1973, p. 27. Lire aussi Jean-Pierre Bibeau et Pierre Desprès, « La contre-culture : une rétro-culture… », Québec-Presse, 20 octobre 1974, p. 10-11 ; ainsi que, des mêmes auteurs, « La contre-culture : un néo-libéralisme », Stratégie, nos 13-14, printemps-été 1976, p. 77-82. Sur tout ce débat, lire Jean-Philippe Warren, Une douce anarchie. Les années 68 au Québec, Montréal, Boréal, 2008. Pour la France, lire Gérard Mauger et Claude Fossé, « La contradiction entre la tendance “hippie” et la tendance “gauchiste” », La vie buissonnière. Marginalité petite-bourgeoise et marginalité populaire, Paris, Maspero, 1977, p. 55-59. Notons que le numéro 2 de Mainmise comprenait, fait exceptionnel, un pamphlet intitulé « À bas la culture impérialiste dégénérée » du Parti communiste québécois / marxiste-léniniste.
16 Luc Racine et Guy Sarrazin, Pour changer la vie, Montréal, Éditions du Jour, 1973.
17 Collectif, « Nous, les freaks ordinaires », Mainmise, n° 14, juin 1972, p. 10.
18 Ibid.
19 Jean Basile, cité dans Anonyme, « Mainmise veut faire prendre conscience de la montée des fascismes », Québec-Presse, 24 avril 1971, p. 24.
20 Pénélope, « Et maintenant, Pénélope vous parle de Mainmise », Mainmise, n° 2, décembre 1970, p. 18.
21 Carl Wittman, « Manifeste du Front de libération homosexuelle », Mainmise, n° 2, décembre 1970, p. 86-103.
22 Comme le soulignaient Conrad Rény et Mark Wilson, « Il me semble qu’on s’est déjà vu quelque part », Temps fou, vol. 1, n° 2, juin-juillet-août 1978, p. 30.
23 Carl Wittman, op. cit., p. 102.
24 Jean Basile, « Le premier soir », Le Berdache, mai 1981, p. 47.
25 Roger Soublière, « Manifeste du mouvement Coup de poing », Mainmise, n° 42, novembre 1974, p. 34-35.
26 Pénélope, « Et maintenant, Pénélope vous parle de Mainmise », Mainmise, n° 7, octobre 1971, p. 65.
27 Commentaire du comité éditorial de Mainmise, inséré dans Anonyme, « Le rapport Davey et la presse underground », op. cit., p. 179.
28 Pénélope, « Et maintenant, Pénélope vous parle de Mainmise », Mainmise, n° 1, octobre 1970, p. 62.
29 Ibid., p. 64.
30 Anonyme, « Sommaire des anciens Mainmise », Mainmise, n° 22, avril 1973, p. 105.
31 Signe de sa popularité, le terme « freak » revient près de cent fois par année dans les pages de Mainmise (avec un sommet de 242 occurrences en 1973). Frank Zappa The Mothers of Invention aidèrent à diffuser l’usage du terme avec leur album Freak Out !, lancé en 1966.
32 Anonyme, « Chaos, drogue et schizophrénie », Mainmise, n° 25, juillet 1973, p. 1.
33 Michel Bélair, « Un “répertoire québécois des outils planétaires”… pardon ? », Le Jour 8 mai 1975, p. 19.
34 Jean Basile, L’Acide, Paris, Grasset, 1970 ; Georges Khal et Jean Basile, La Marijuana, Montréal, Éditions de l’Aurore, 1977 ; Jean Basile, Coca et cocaïne, Montréal, Éditions de l’Aurore, 1977.
35 Yvon Boucher, « Un livre-article de Jean Basile sur la cocaïne », Le Devoir, 13 août 1977, p. 15.
36 Pénélope, « Et maintenant, Pénélope vous parle de Mainmise », Mainmise, n° 8, novembre 1971, p. 56-57.
37 Ibid., p. 64.
38 Ibid., p. 58-59.
39 Anonyme, « Branchez-vous », Mainmise, n° 5, mai 1971, p. 144.
40 James Lewes, « The Underground Press in America (1964-1968): Outlining an Alternative, the Envisioning of an Underground », Journal of Communication Inquiry, vol. 24, n° 4, octobre 2000, p. 381; Robert J. Glessing, The Underground Press in America, Bloomington, Indiana University Press, 1971; John McMillan, Smocking Typewriters. The Sixties Underground Press and the Rise of Alternative Media in America, Oxford University Press, 2011; Elizabeth Nelson, The British Counter-Culture, 1966-73. A Study of the Underground Press, New York, St. Martin’s Press, 1989; Rodger Streitmatter, Voices of Revolution. The Dissident Press in America, New York, Columbia University Press, 2001; Abe Peck, Uncovering the Sixties. The Life and Times of the Underground Press, New York, Citadel Press, 1985; Ken Wachsberger, Voices from the Underground, vol. 1, Insider Histories of the Vietnam Era Underground Press, Mica Press, 1993.
41 Anonyme, « Avant-propos », Mainmise, n° 39, septembre 1974, p. 1.
42 Roger et Pierre, « Pénélope est plate », Mainmise, n° 11, mars 1972, p. 222.
43 Don, « De bien tristes pensées », Mainmise, n° 23, mai 1973, p. 63.
44 Réjean, « Erreurs pour “too much” », Mainmise, n° 27, novembre 1973, p. 6.
45 Michel Bélair, op. cit., p. 19.
46 Anonyme, « De l’argent… mais pourquoi faire ? », Mainmise, n° 10, janvier 1972, p. 166.
47 Michèle Favreau, « Éditorial », Mainmise, n° 70, mai 1977, p. 3.
