Y a-t-il une solution pour le Tibet ?

Zhiming Chen

p. 185-194


Extrait

1Le débat entourant le Tibet est sans nuance : il faut soit être du côté de Beijing, soit être du côté de Dharamsala. L’espace entre ces deux positions est quasi inexistant et le différend se transforme rapidement en une confrontation entre des interprétations à donner aux événements anciens et actuels, chargées d’émotions, d’indignations et d’accusations. Tous ces échanges émotifs entourant la question du Tibet ont pour objet la souveraineté de cette région.

Souveraineté vs autodétermination

2La politique internationale moderne est fondée sur deux principes qui entrent fréquemment en opposition : la souveraineté étatique et l’autodétermination ethnique1. De nombreuses disputes intra-étatiques s’avèrent être en fait une longue joute entre les demandes d’indépendance par un groupe ethnique et l’insistance par l’État de préserver l’intégrité souveraine du territoire. Pour beaucoup de Tibétains en exil, les revendications en faveur de la souveraineté tibétaine ne sont pas négociable

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