Chapitre 5. Lectures domestiques, d’exil et de retraite (1825-1871)

Aimer sa famille et son jardin sont les premières conditions pour avoir autant de contentement comme il est donné à l’homme d’en avoir dans ce monde, durant l’été et durant l’hiver, aimer autant sa bibliothèque comme l’on a aimé son jardin, rendrait l’année entière heureuse, n’étaient les plaies inguérissables, les tristesses insurmontables que la mort sème impitoyablement et en profusion dans toutes les familles.
L.-J. Papineau à Amédée (30.6.55)

Je leur [dames Papineau] fais l’honneur de les supposer aussi sages que moi qui, quand je suis dans ma bibliothèque, aime le sifflement de la tempête qui m’avertit que rien n’incline à regarder au dehors. L’on est mieux en soi-même et à son livre
L.-J. Papineau à Julie Bruneau-Papineau (19.11.55)

Ici, mes amis les philosophes et les historiens de tous les temps et de tous les lieux me parlant par les yeux, ne font point d’équivoques et ne me jettent point dans l’embarras. Ma solitude et ma bibliothèque sont donc pour moi le meilleur séjou