LETTRES À JULIE

1Georges Aubin et Renée Blanchet ont entrepris, avec l’appui de François Labonté, la publication de la correspondance de Louis-Joseph Papineau comme un peintre s’attaquerait à une grande fresque. Chaque tome de cette correspondance à sa femme, à ses enfants, à sa famille élargie et à divers correspondants permettra des touches inédites sur le canevas d’un éventuel portrait ou d’une biographie. Le lecteur verra ainsi le portrait de Papineau se profiler sous sa plume et au fil des lettres à ses divers correspondants : dans une lettre à Amédée, un trait nouveau apparaîtra qui n’aurait pu surgir dans des mots adressés à Julie ; les lettres à John Arthur Roebuck ou à Edmund O’Callaghan révéleront des tracés inédits et des couleurs nouvelles qu’on ne retrouve pas dans les lettres de Papineau à son père. C’est dans cet esprit qu’il faut lire cette correspondance, avec en plus le privilège de l’accès à un ton et à un style qu’on ne saisit pas dans les écrits publics de P