Version classiqueVersion mobile

Initiation à la recherche en géographie

 | 
Hervé Gumuchian
, 
Claude Marois

Chapitre 8. Rendre compte d’une recherche en géographie : production, valorisation et diffusion d’un document

Texte intégral

1Le travail de recherche n’est pas terminé tant que le document final n’a pas été rédigé ; cette phase de transmission des résultats demeure un moment fort de l’ensemble du processus de recherche. Il est indispensable de la considérer comme faisant partie intégrante de ce processus lui-même ; lors de la planification initiale de la recherche et de la conception d’un calendrier permettant de situer chacune des étapes, cette ultime étape de production, valorisation et diffusion du document final doit non seulement être prévue (ce qui est la moindre des choses !) mais également programmée sur un temps assez long. N’oublions pas que « l’objectif d’un rapport n’est pas la communication avec soi-même, mais la communication avec ses lecteurs » (Selltiz et al., 1977) [1] : cet impératif élémentaire nécessite dans la plupart des cas plus d’énergie et de disponibilité en temps que la prévision première. À titre indicatif, un calendrier sommaire de répartition du travail sur une année universitaire (année de maîtrise par exemple, dans le cas français) a été proposé dans le chapitre 2 (§ 2.5.3. Comment gérer son temps ?)

2Rendre compte d’une recherche de manière efficace suppose de connaître au mieux le public auquel on entend s’adresser : la communication au sein de l’institution universitaire ou de toute autre structure de recherche n’est guère comparable à celle du monde opérationnel ; comment imaginer rendre un document identique à un jury de chercheurs et d’enseignants ou à des acteurs administratifs, politiques et socio-économiques ? Non seulement l’ampleur du document ne sera pas la même, mais la manière de mettre en valeur les moments du processus de recherche et les principales conclusions sera fort différente. Quant au support retenu pour la communication, il dépend lui aussi de la nature et de la composition de l’auditoire ; rien n’est figé en ce domaine.

8.1. Une présentation de qualité du document écrit. Rappels de quelques normes à respecter

3Un compte rendu de recherche, quel que soit sa nature, doit impérativement comporter les points suivants :

  • l’énoncé du problème abordé et traité dans le travail ;

  • la présentation des méthodes de recherche retenues ;

  • l’exposé des principaux résultats obtenus ;

  • enfin, les implications que l’on tire de ces résultats.

4L’exposé de ces divers points doit répondre à certaines normes de présentation ; un aspect formel de qualité permet de mettre en valeur au mieux le contenu et les principaux acquis de la recherche.

8.1.1. Le mémoire de recherche en géographie

8.1.1.1. De la définition au pourquoi ?

5Dans sa présentation matérielle, il s’agit d’un document dactylographié de quelques dizaines de pages à 150 (maximum) réalisé en cours d’année universitaire (soutenance en juin et exceptionnellement en septembre) ; c’est un document qui s’efforce de tenir compte des règles de l’activité scientifique. Il peut arriver que pour des raisons variées (santé, travail en parallèle, service militaire, dans le cas français, déroulement de la maîtrise sur 2 ans comme au Canada...) l’élaboration du mémoire se déroule sur deux années universitaires : d’où l’importance d’avoir des données de cadrage strictes. Ces mémoires peuvent concerner des filières fort variées : licence éventuellement, maîtrise, IUP, DEA, DESS, DRT...

6Trois grands types de mémoires peuvent être distingués :

  • le mémoire – compilation (recours aux matériaux déjà traités disponibles sur une question, analyse critique de ces matériaux) ;

  • le mémoire – recherche (thème neuf ou peu exploré, nécessité éventuelle du recours à un terrain) ;

  • le mémoire – analyse d’expérience (il s’agit plutôt d’un rapport de stage en situation pré-professionnelle) ; il peut concerner des filières telles les IUP, les MST ou les DESS.

7On notera que ce mémoire peut prendre d’autres formes que le texte : construction d’un atlas, élaboration d’un logiciel, montage vidéo... L’intérêt pour les diverses techniques d’expression doit être ici souligné ; en effet trop souvent les étudiants se réfugient (sans autre type d’interrogation) dans le mémoire écrit sous la forme classique. Il est vrai que des raisons financières ou matérielles peuvent souvent être mises en avant.

8Mais pourquoi se lancer dans la rédaction d’un mémoire de recherche ? À cette question triviale, quatre réponses peuvent être apportées, chacune ayant des conséquences matérielles :

  • c’est une exigence de l’institution universitaire (le règlement d’examen de maîtrise prévoit – ou ne prévoit pas – la rédaction d’un mémoire ; il en va de même pour l’année de DEA, par exemple ;

  • c’est un plaisir qui permet d’assouvir une curiosité intellectuelle ;

  • c’est une expérience de travail intellectuel approfondie et autonome qui oblige à :

  • délimiter un problème,

  • découvrir et rassembler une documentation,

  • ordonner des matériaux,

  • conduire une réflexion personnelle sur un sujet choisi,

  • analyser l’information et exercer son esprit critique...

  • enfin c’est l’occasion d’apporter sa contribution à la connaissance dans le domaine géographique.

8.1.1.2. L’étudiant et le directeur de mémoire

9Le mémoire de recherche est un acte d’apprentissage ; d’où l’importance d’être aidé et guidé par un directeur de mémoire. L’acte essentiel réside dans le choix du directeur du mémoire ; en effet, les orientations scientifiques, thématiques et méthodologiques du directeur de mémoire auront des répercussions directes sur les propres orientations du travail de l’étudiant. Outre ces remarques essentielles de fond, pourquoi ne pas prendre également en compte les affinités qui peuvent rapprocher un enseignant-chercheur d’un étudiant ? Enfin retenir un directeur de mémoire plutôt qu’un autre, c’est aussi – et surtout – tenir compte du laboratoire ou de l’équipe d’appartenance de cet enseignant-chercheur. Il est définitivement souhaitable, même dans les sciences sociales, que la recherche en équipe l’emporte sur la recherche strictement individuelle.

10Quelles sont les activités d’encadrement et les prestations qui peuvent et doivent être offertes par un directeur de mémoire ?

11Cette liste n’est pas exhaustive mais peut-être retenue comme guide par tout étudiant :

  • le directeur de mémoire apporte informations, éclaircissements dans le choix du mémoire ;

  • il aide à établir l’état de la question et fournit la bibliographie de base ;

  • il met en contact l’étudiant avec des personnes-ressources impliquées sur le terrain d’étude (par exemple, responsables administratifs ou politiques, agents de développement, autres chercheurs...) ;

  • il fournit des indications théoriques et méthodologiques ;

  • il peut, par intervention directe ou lettre de recommandation, faciliter l’accès à des sources d’informations ou à des institutions. Les informations fiscales notamment sont, par définition, très délicates à obtenir (pour ne pas dire plus !). Le directeur de mémoire peut-être, dans ce cas précis, d’un précieux concours ;

  • il fournit des conseils systématiques sur la problématique en cours d’élaboration ;

  • il délivre des conseils pratiques sur la présentation matérielle du mémoire ;

  • il réalise des bilans intermédiaires au cours de l’année universitaire avec l’étudiant. Une périodicité d’un mois semble un strict minimum ;

  • il lit et critique les textes produits au fur et à mesure de leur élaboration ;

  • enfin, il vérifie le manuscrit final.

12Ces quelques remarques ne constituent qu’un pré-cadre ; il reste à le compléter selon les contextes particuliers d’application.

13Ainsi la collaboration entre le directeur du mémoire et l’étudiant doit porter tout autant sur le contenu (problématique) que sur la manière de faire (méthodologie, techniques).

14Enfin, faut-il rappeler que c’est aussi de la responsabilité de l’étudiant que de solliciter l’enseignant ; le laxisme dans ce domaine ne peut conduire qu’à des surprises désagréables lors de la présentation finale et surtout lors de la soutenance du travail de recherche.

8.1.1.3. Mémoire individuel ou mémoire de groupe : avantages et inconvénients

15Le mémoire et le rapport de recherche ont longtemps été considérés comme une activité individuelle permettant à l’étudiant ou au chercheur-débutant de faire valoir ses compétences. De plus en plus nombreuses sont les institutions universitaires (sans parler des circonstances !) qui autorisent les travaux cosignés. Comme dans les sciences dites « dures », les sciences sociales ont découvert le mérite du travail en groupe : le temps du long travail solitaire a vécu. Cela ne signifie pas pour autant que présenter un mémoire à deux soit chose aisée, bien au contraire ; ni que la quantité de travail à fournir soit moindre, loin s’en faut.

Fig. 8.1. Mémoire individuel et/ou mémoire de groupe

Dimension

Mémoire individuel

Mémoire de groupe

Ampleur

limitée aux moyens d’une seule personne

peut être plus vaste (extension du terrain retenu par exemple)

Accès aux informations

limité aux capacités d’une seule personne

possibilités d’accès à l’information accrues (mesures sur le terrain plus nombreuses, enquêtes plus lourdes)

Choix théoriques et méthodologiques

les options du chercheur sont déterminantes

un consensus doit être construit

Choix du terrain géographique

contraintes fortes quant à l’accessibilité et à la quantité d’informations collectées

possibilité de choisir plusieurs terrains à titre comparatif

Gestion de l’information

le chercheur maîtrise toutes les données (du moins celles qu’il a collectées)

la communication doit être planifiée et pratiquée (prévoir des plages horaires régulières de travail en commun)

Autonomie

le chercheur décide souverainement

la négociation est une activité permanente

Résistance aux difficultés

une difficulté majeure peut mettre en péril le projet

le groupe peut « éponger » une difficulté

Vision globale de la problématique

le chercheur maîtrise son mémoire

doit être organisée comme activité permanente

Rédaction

plus longue et plus homogène

plus brève, mais problèmes d’homogénéisation

Extrait et adapté de J.-P. Fragnière (1986) « Comment réussir un mémoire ? »

16La logique du système universitaire ne prépare guère à ce genre d’exercice. Lorsque le sujet s’y prête, ce choix d’un travail en groupe peut être engagé. Encore faut-il être bien conscient des difficultés inhérentes à ce genre d’exercice.

17Dans son petit ouvrage intitulé « Comment réussir un mémoire », J.-P. Fragnière (1986) [2] propose le tableau ci-dessous qui résume avantages et inconvénients. Quelques remarques complémentaires propres à la discipline ont été mentionnées.

8.1.2. La préparation du rapport de recherche

8.1.2.1. Présentation matérielle d’un mémoire ou rapport de recherche – Quelques brefs rappels

18Il est souhaitable que l’ensemble des mémoires, d’une même structure universitaire soient homogènes dans leur présentation matérielle et ceci dans un souci de lisibilité vis-à-vis de l’extérieur. En effet, le mémoire est consultable : il doit être parfait. En matière d’aménagement notamment, la multiplication des pré-études par et pour les collectivités territoriales durant ces toutes dernières années, a augmenté la demande en informations auprès des universités et organismes de recherche : les bureaux d’études sont friands de travaux d’étudiants... certaines administrations également. Ainsi les mémoires sont-ils de plus en plus consultés. En outre, le mémoire constitue souvent une pièce à faire-valoir lors d’une recherche ultérieure d’emploi ou pour une poursuite d’études. Au-delà des exigences de l’institution universitaire, voici deux excellentes raisons pour soigner tout particulièrement la présentation d’un tel travail ! Sans vouloir tomber dans un inventaire à « la Prévert », force est de fournir quelques indications matérielles de présentation technique ; elles sont susceptibles de connaître quelques variations d’une structure universitaire à une autre. Elles ne sont donc à envisager que comme guides à préciser selon le contexte du travail. Dans tous les cas, c’est le souci de lisibilité qui doit prévaloir.

19Pour les interlignes :

  • 1,5 dans le corps du texte

  • triple entre les paragraphes

  • simple dans les citations en retrait, les notes au bas de page (ou en fin de chapitre), la bibliographie, les annexes, les listes de tableaux et de figures.

20Pour les marges :

  • à gauche 3 cm, à droite 2 cm

  • haut de page et bas de page 3 cm Ces marges doivent être également respectées pour les pages contenant des tableaux, des figures et pour les annexes.

21Pour les coupures dans les mots :

  • éviter les coupures de mots en fin de page ;

  • éviter le plus possible les coupures en fin de ligne ;

  • ne jamais couper un mot à l’endroit d’une élision (l’étude), ni après une première syllabe formée d’une seule voyelle (u-/niversité).

22Pour les soulignements ou mises en italique :

23quand on cite le titre d’un ouvrage dans le corps du texte du mémoire, on le met en italique. Ex : « c’est ainsi que Claude Bernard écrivait dans son ouvrage classique, Introduction à l’étude de la médecine expérimentale : « Le savant complet est celui qui embrasse à la fois la théorie et la pratique expérimentale »... ».

24On peut éventuellement souligner des passages ou des expressions cités sur lesquels on souhaite attirer l’attention ; il est alors indispensable de mettre une note en bas de page pour indiquer que ce qui est souligné est de vous.

25Pour la transcription des nombres :

26si dans le texte du mémoire, les nombres sont rares, la règle veut que l’on ait alors recours aux mots pour transcrire les nombres inférieurs à dix et aux chiffres arabes pour les autres. Si les nombres sont fréquents, on utilise de manière systématique des chiffres arabes. On notera qu’il ne faut jamais commencer une phrase par un ou plusieurs chiffres.

27La pagination : de préférence, on utilisera une numérotation en chiffres arabes de la première à la dernière page. Les pages portant un titre sont comptées mais non paginées. Le chiffre de la page prend place dans le coin supérieur droit (sans aucune autre mention).

8.1.2.2. La préparation du rapport de recherche ; le plan d’écriture : exemple indicatif

28Préparer un « bon plan » du contenu du rapport que l’on va être amené à rédiger est chose essentielle. Il n’y a pas en ce domaine de règle générale et systématique mais quelques indications peuvent néanmoins être fournies. Ces indications sont à adapter par chacun des chercheurs débutants concernés, notamment en fonction du thème abordé. La proposition ci-dessous (et ce n’est là rien de plus qu’une proposition !) citée par O. Pena et A.L. Sanguin (1986) [3] reprend un texte de Gopal M.H. (1970) [4].

29Les grands traits d’un plan d’écriture :

  1. sommaire ou table des matières ;

  2. préface (remerciements, etc.) ;

  3. introduction (formulation du problème) :

  • nature du problème ;

  • but, ampleur et méthode générale de la recherche ;

  • hypothèses de la recherche ;

  • résultats de la recension des écrits et orientations subséquentes ;

  1. description (détaillée) de la méthodologie utilisée :

  • définitions, concepts et instruments de travail ;

  • description des méthodes et des techniques de recherche ;

  • type de données recueillies ;

  • suppositions initiales et limitations dans l’application de la méthodologie choisie ;

  1. présentation des résultats :

  • classe et quantité de résultats obtenus ;

  • analyse statistique ou descriptive des résultats selon le type de recherche ;

  1. discussion des résultats :

  • corrélation entre les résultats obtenus et les données empiriques sur lesquelles ils s’appuient ;

  • limites, distorsions possibles ou alternatives dans l’interprétation des résultats ;

  • comparaison avec les résultats obtenus dans des études semblables ;

  1. conclusions et recommandations ;

  2. annexes (s’il y a lieu) ;

  3. bibliographie ;

  4. listes des tableaux, cartes, figures et photographies.

30Il est par ailleurs souhaitable pour ne pas dire indispensable, qu’un résumé (en français et dans une autre langue) soit rédigé. Cinq ou six mots-clés accompagneront ce résumé, mots-clés choisis dans les thesaurus de géographie. Ce résumé pourra prendre place entre la table des matières et la préface, avant l’introduction.

31Ce plan d’écriture n’est encore une fois qu’indicatif. Il devrait néanmoins permettre d’éviter des aberrations spectaculaires.

8.1.3. Introduction et conclusion dans un mémoire ou rapport de recherche : deux temps clés du plan général

  • 1 De multiples ouvrages de méthodologie existent qui ont pour objet de décrire la marche à suivre par (...)

32Sans prétendre aborder de manière détaillée la question de l’élaboration du plan d’un mémoire1, plusieurs ouvrages de qualité et fort utilisables existant en ce domaine, sans doute est-il souhaitable d’évoquer quelques points généraux ; cette évocation rapide sera complétée par un accent particulier mis sur l’introduction et la conclusion.

33Du plan initial au plan de rédaction

34Autant il serait regrettable et stérilisant pour la pensée de considérer le plan formulé initialement comme immuable, autant une absence totale de plan à l’amont du processus de recherche peut conduire aux plus grandes confusions dans la démarche elle-même. Le plan de tout mémoire passe par trois phases distinctes (Fragnière, 1986) [2] : le plan indicatif, le plan opérationnel détaillé, le plan de rédaction définitif. Construit à l’amont du travail de recherche ou du moins dès les premiers temps du travail, le plan indicatif est bref ; il met en place les principales étapes du travail et doit être considéré comme un guide précieux et indispensable. Les recherches documentaires et bibliographiques, les contacts avec des personnes-ressources, les lectures diverses vont permettre de construire progressivement le plan opérationnel détaillé ; il accompagne alors le travail de recherche : c’est à la fois un outil de planification et de contrôle du travail et de son avancement. Le plan se présente alors matériellement sous la forme de plusieurs pages : principales parties, chapitres secondaires, paragraphes... Un moyen pratique de procéder afin de tester la pertinence du plan et sa logique consiste à retenir pour chacune de ces parties et paragraphes deux ou trois mots-clés renvoyant au futur contenu ; de la sorte, il est possible d’échapper aux redites d’une part, et de favoriser une progression dans l’écriture d’autre part (ce qui est la raison même d’exister d’un plan). Quant aux titres de chacun des paragraphes, ils doivent être rédigés de manière explicite et développée et correspondre effectivement au futur contenu rédigé ! Enfin, le plan de rédaction final va guider très étroitement l’écriture du mémoire ; il permet d’exposer la démarche utilisée ainsi que les principaux résultats obtenus (cf. 8.1.2. le paragraphe sur le plan d’écriture).

35Conclusion et introduction : deux temps clés

36L’introduction et la conclusion d’un mémoire ou rapport de recherche constituent des temps forts de la rédaction. La nécessité est grande de soigner ces deux paragraphes, certains lecteurs pressés leur accordant une grande importance, ainsi qu’au plan d’ensemble. Il est des règles générales à respecter impérativement afin que ces deux parties permettent au mieux de mettre en valeur la totalité du travail.

37La première règle à respecter peut être ainsi brutalement formulée : rédiger définitivement l’introduction en fin de travail, quand on maîtrise parfaitement l’ensemble du processus de démonstration. Quant à la conclusion, c’est un moment essentiel : elle laissera le lecteur sur une bonne ou une mauvaise impression.

8.1.3.1 L’introduction

38L’introduction a un double but : capter l’attention et annoncer le plan tout en formulant le problème.

39Que dire au début ?

40Le titre du mémoire, à lui seul, n’est jamais assez explicite ; chacun des termes, doit être pesé. Une introduction doit comporter plus d’interrogations que d’affirmations. Le corps du mémoire est là pour répondre à ces questions.

41Trois questions doivent être privilégiées :

  • Pourquoi ce problème ?

  • De quoi s’agit-il ?

  • Quels seront les points traités ?

42L’introduction sert aussi de recommandation

43L’introduction se doit tenir compte du public de lecteurs ; quel que soit ce public, la nécessité est grande de donner de la vie à l’introduction (interrogations, chiffres éloquents...).

44L’introduction définit nettement le caractère géographique de l’étude réalisée. Parmi les éventuels lecteurs, aucun ne doit avoir de doute sur la pertinence de la recherche par rapport à la discipline géographique. Une telle exigence peut d’ailleurs amener le jeune chercheur à recentrer son travail, si nécessaire, selon un regard géographique.

45Plan général du mémoire de recherche, introduction et conclusion ne sauraient être regardés par l’étudiant uniquement sous l’angle formel ; ils sont beaucoup plus que cela : un guide pour le travail, une garantie de progression logique de la pensée, un outil au service de la communication et de la transmission des résultats. Le temps investi sur le plan, l’introduction et la conclusion n’est pas du temps perdu, loin s’en faut ! Il conditionne même largement la réussite finale du travail de recherche.

8.1.3.2. La conclusion

46La conclusion est le lieu privilégié où s’expriment la cohérence et la progression du texte. Elle reprend l’ensemble des conclusions partielles figurant en fin de chapitres.

47Une nécessité première : marquer nettement la conclusion. Ceci vaut aussi bien pour l’écrit que pour un exposé oral :

  • dans la présentation formelle ;

  • par la fermeté et l’élégance accordées au style ; une formule frappante peut résumer avec force et originalité l’essentiel du sujet.

48La double fonction d’une conclusion :

  • la conclusion récapitulative : elle reprend et reformule les principaux acquis du travail ;

  • la conclusion prospective : ce type de conclusion élargit le sujet traité, pose de nouvelles questions et replace l’ensemble du travail dans une perspective plus large et prospective ;

  • le plus souvent la conclusion est une combinaison des deux procédés.

49À propos de conclusion :

  • la faute la plus fréquente à éviter est celle qui consiste à conclure sur un point de détail ;

  • une manie inefficace se répand de plus en plus : elle consiste à utiliser une citation en guise de solution. Cette pratique est à éviter ;

  • des conclusions partielles aux conclusions-transitions : les conclusions partielles interviennent en fin de paragraphe et/ou de chapitre ; elles ont pour rôle de « densifier » la pensée et de remobiliser l’attention du lecteur en rappelant la logique et la cohérence du discours de recherche. La conclusion-transition va, de plus, permettre d’introduire le développement ultérieur ;

  • le rapport longueur du mémoire/longueur de la conclusion est laissé à l’appréciation du chercheur. Il faut tout de même éviter les conclusions trop brèves (quelques lignes) ou trop longues (un véritable chapitre).

8.1.4. Table des matières et annexes

50Bien que les places respectives de la table des matières et des annexes aient déjà été évoquées (cf. § 8.1.2.), il n’en demeure pas moins nécessaire d’apporter quelques précisions quant à la présentation et au contenu de chacune d’elles.

La table des matières : une carte de visite de l’ensemble du travail

51Le premier acte de tout lecteur a priori intéressé par un mémoire de recherche consiste à se reporter à la table des matières. Véritable carte de visite, la table des matières doit être particulièrement soignée. Elle contient le titre des diverses parties du travail ainsi qu’un renvoi à la page où le sujet est traité. Le titre des chapitres est inscrit en majuscules, les subdivisions à l’intérieur en minuscules.

Exemples
TABLE DES MATIÈRES

Introduction

p. 9

Chapitre 1. L’homme et son milieu naturel

p. 11

1.1. L’homme et la perception de l’environnement

p. 12

1.2. Le cadre juridique

p. 15

Chapitre 2. La réalisation des études d’impact

p. 39

2.1. Structure et dynamique du milieu physique

p. 39

52Il est souhaitable de retenir le principe de la numérotation pour les parties et paragraphes, mais il est conseillé de ne pas aller au-delà de quatre chiffres. Si les paragraphes sont nombreux, il est possible de recourir alors à des lettres minuscules « a, b, c ». Une table des matières doit être suffisamment détaillée pour rendre possible une recherche aisée des divers thèmes traités dans l'ouvrage ; carte de visite mais, parallèlement, outil performant de travail : telles sont les deux dimensions complémentaires de toute table des matières digne de cette appellation.

Les annexes : entre absence et trop plein

53Lors de la rédaction du mémoire, la même interrogation a surgi à plusieurs reprises : la procédure d’aménagement évoquée doit-elle figurer in extenso dans le corps du texte ? Les articles de la Loi Paysage sont-ils à citer eux aussi in extenso ? Les tableaux rendant compte de l’enquête menée (tableaux du tri à plat par exemple) doivent-ils venir dans le courant de l’exposé écrit ?... La nécessité s’impose d’elle-même : trop de textes cités, de tableaux non directement commentés et utilisés dans le cours du texte, d’organigrammes variés, vont alourdir le texte du mémoire lui-même, en rendre la lecture hachée et pénible. Cependant ces documents apportent un plus : soit qu’il s’agisse de textes de référence (législatifs ou réglementaires), soit qu’il s’agisse de données collectées et traitées dans le cadre de l’étude elle-même. Dans ce dernier exemple, le texte du questionnaire utilisé n’est pas dénué d’intérêt : c’est de lui que découlent directement nature, validité et structuration ultérieure des données. Tous ces documents vont figurer en annexes. Deux remarques essentielles, à ce propos, l’une concernant la présentation des annexes, l’autre leur ampleur :

  • on identifie les annexes au moyen de lettres majuscules (A, B...) ou éventuellement de chiffres arabes (1,2...) ; on y fait référence dans le texte de la même manière ! Chaque annexe est séparée par une page titre appropriée. Le mot annexe et son identification en majuscules, le titre de l’annexe concernée en minuscule, le tout centré sur la page !

  • les annexes contiennent des informations complémentaires que le chercheur juge indispensables à la bonne compréhension du développement général. Ainsi, une grande attention doit être portée à leur choix, leur présentation, voire leur commentaire. Surcharger les annexes en multipliant les textes de référence n’est pas nécessairement une bonne chose. Des annexes trop fournies et trop dispersées (thématiquement parlant) ne seront ni lues, ni mêmes consultées.

8.1.5. Les règles de présentation des références bibliographiques

54La rédaction des notes et références bibliographiques est définie par la norme AFNORZ 44-050 d’octobre 1980. S’il n’est pas obligatoire de la suivre, il est conseillé dans l’intérêt de tous (enseignants et étudiants) de s’y conformer (Rouveyran, 1989) [5].

55La bibliographie

56C’est « le répertoire des écrits relatifs à un sujet donné » (Robert, 1986) [6].

57Pour simplifier, nous y inclurons la liste des ouvrages cités dans le texte, et ceux qui ont apporté une documentation supplémentaire au sujet traité.

58Elle est conçue à partir de différentes sources :

  • lecture d’ouvrages, d’articles,

  • statistiques,

  • enquêtes, etc.

59Elle est située en fin de mémoire et peut s’intituler : « Orientations bibliographiques », « Sources consultées », « Références », « Bibliographie ».

60La présentation de cette bibliographie doit être soignée, claire, et doit respecter les éléments de base ci-après.

61NOM (Prénoms ou initiales). – Titre : sous-titre. – Numéro d’édition. – Lieu d’édition : Nom de l’éditeur, date d’édition. – Nombre de pages, (Nom de la collection ; numéro dans la collection).

62Ex. : Plusieurs cas de figure peuvent se présenter :

63• un auteur :

64ROBIN (Marc). – La télédétection : des satellites aux systèmes d’information géographique. – Paris : Nathan, 1995. – 318 p, (Fac. géographie).

65• deux ou trois auteurs :

66DAMETTE (Félix), SCHEIBLING (Jacques). – La France : permanences et mutations. – Paris : Hachette, 1995. – 255 p. – (Carré Géographie ; 2).

67• Dans l’hypothèse où la mention d’auteur n’est pas indiquée, deux solutions se présentent :

  1. Le remplacement du nom d’auteur par ANONYME,

  2. Ranger la référence au premier mot du titre.

68ANONYME. – Les effets du tourisme sur les valeurs socioculturelles. – Aix-en-Provence : Université de droit, d’économie et des sciences, 1976. – 53 p.

69Les effets du tourisme sur les valeurs socioculturelles. – Aix-en-Provence : Université de droit, d’économie et des sciences, 1976. – 53 p.

70• plus de trois auteurs :

71BAILLY (Antoine) et al. – Géographie régionale et représentations. – Paris : Anthropos, 1995. –115 p. (Collection géographie).

72• un ouvrage collectif :

73Voyage en France par les pays de faible densité/dir. par Nicole Mathieu et Pierre Duboscq. – Paris : Ed. du CNRS, 1985. – 179 p.

74• un ouvrage en plusieurs tomes :

75Histoire de la France urbaine, Paris : Le Seuil. – t. I, La Ville antique, 1980, 600 p. ; t. II, La Ville médiévale, 1980, 653 p.

76• plusieurs éditeurs et pas de date :

77NOM (Prénom). – Titre. – Paris : Seuil/Maspéro, s.d. – 150 p.

78• ni lieu, ni éditeur :

79COUREL (Marie-Françoise). – Étude de l’évolution récente des milieux sahéliens à partir des mesures fournies par les satellites. – S.l. : sans éd., 1985. – 407 p.

80• un ouvrage traduit :

81DOWNS (R.W.). – Des cartes plein la tête ; trad. par X. – Saint-Hyacinthe : Edisem, 1981. – Lieu : Harper and Row, 1977. – 225 p.

82• un auteur institution, une collectivité-auteur, un colloque : ASSOCIATION POUR L’ÉTUDE DU FAIT DÉPARTEMENTAL,

83Colloque, Rennes, janvier 1982. – Le rôle décisionnel dans l’espace départemental. – Rennes : Laboratoire de géographie et d’aménagement régional, 1982. – 484 p.

84• une thèse ou un mémoire :

85GUMUCHIAN (Hervé). – La neige dans les Alpes françaises du Nord. – 620 p. Th. Et. : Géographie : Grenoble 1 : 1982.

86• un article publié dans un ouvrage collectif (encyclopédie...) : BAILLY (Antoine). – « Les dimensions de l’empire » ; pp. 208-220 in : Géographie universelle : 4. États-Unis, Canada/sous la direction de Roger Brunet. – Paris : Hachette/Reclus, 1992. – 479 p.

87• un article de périodique :

88BRUNET (Roger). – « Modèles de méditerranées ». – L’Espace géographique, 1995, no 3, Doin, pp. 200-202.

89Pour simplifier la présentation, on peut également mettre la date de parution après le nom de l’auteur, et le (,) seront remplacés par (. ou,).

90Ex. pour des ouvrages :

91ROBIN (Marc), 1995, La télédétection : des satellites aux systèmes d’information géographiques, Paris, Nathan, 318 p. (Fac. géographie).

92GARCZYNSKI (F.), 1973, Rôle spécifique des services..., C.R. Colloque « Sol et sous-sol... », Cannes, 140-147.

93Si un auteur a écrit plusieurs ouvrages ou articles la même année, on met une lettre après la date :

941995 a

951995 b

961996 a

97Ex. pour un article :

98BRUNET (Roger), 1995, « Modèles de méditerranées », L’Espace géographique, no 3, 1995, Doin, pp. 200-202.

99Les caractères soulignés peuvent être remplacés par des caractères en italique. Il est possible d’abréger les titres de périodiques, mais les titres à un seul mot ne le seront jamais.

100Ex. : Paleontology

101tandis qu’un nom double le sera

102Ex. : Estudios geologicos deviendra : Estud. Geol.

103Quelques abréviations sont conventionnelles :

104Ex. : Compte rendu : C.R.

105Procès verbal : P.V.

106Journal : J.

107Quelle que soit la norme choisie, il est indispensable de s’y conformer tout au long de l’ouvrage. Il existe désormais un logiciel de présentation de bibliographie : le logiciel « End-Notes », très utile pour de gros travaux bibliographiques.

108Pour conclure, nous signalerons, que la façon simplifiée de présenter la bibliographie est de plus en plus utilisée.

109Cette bibliographie pourra être classée par :

Parties et chapitres
Ire partie
– ch. 1 – NOM (Prénom)
" "
" "
IIe partie
– ch. 1 – NOM (Prénom)
Formule peu pratique
Nature des ouvrages
1/Ouvrages généraux
2/Autres ouvrages
3/Articles
• Thèmes
1/Tourisme
2/Tourisme en France
3/Alpes
Au-delà de trente documents, il est recommandé d’adopter un classement thématique.

110À l’intérieur de chaque rubrique les ouvrages et articles seront classés par ordre alphabétique de noms d’auteurs.

111Pour un même auteur, le classement se fera par ordre chronologique de dates d’édition.

112Avec le développement d’INTERNET, des documents d’un genre nouveau sont apparus : les « documents électroniques ». Ceux-ci peuvent être des thèses, articles de périodiques, banques de données, etc.

113Ils seront également cités dans la bibliographie, selon un modèle de base.

114Exemples

115• Un ouvrage

116Auteur. (date). Titre, [Type de support]. Adresse par courrier électronique ex. : Nom, prénom. (1995). Titre en italique, [En ligne]. DUPONT@THIE

117• Une thèse

118Auteur. (date). Titre de la thèse (Mention du grade – Nom de l’université), [Type de support]. Adresse ex. : Nom, prénom. (1996). Titre en italique (Thèse (discipline) – Université de X), [En ligne]. Adresse par FTP : 192.211.5.14 Répertoire : nom du répertoire Fichier : nom du fichier

119• Un périodique

120Auteur. (année, mois). « Titre de l’article ». Titre du périodique [Type de support], volume (no), pagination. Adresse ex. : Nom, prénom (1995, Mars/Avril). « Titre de l’article ». Titre du périodique en italique [CD ROM], Adresse : Université X. Fichier : nom du fichier

121• Une banque de données

122Nom de la banque de données [Type de support]. (Dates (début et fin)). Lieu : Éditeur. Adresse : Distributeur Fichier

123ex. : FRANCIS [CD ROM], (Janvier 1991 à décembre 1996). Vandœuvre-lès-Nancy : INIST. 2 Allée du Parc de Brabois. 54514

124• Un logiciel

125Auteur. (date). Nom du logiciel (version), [Logiciel]. Adresse

126ex. : Nom, prénom. (1994,4 juin). Titre en italique (Dos version 1.0), [Logiciel]. En vente chez l’éditeur : Nom de l’éditeur (Adresse de l’éditeur)

127• Une ressource Internet

128Auteur. (date : jour, mois, année de la consultation par l’usager). Titre de la ressource, [Type de support]. Adresse URL : adresse URL de la ressource

129ex. : Nom, prénom. (Page consultée le 02 mars 1995). Titre en italique, [En ligne]. Adresse URL : http://www...

130• Un site WEB

131Auteur (Organisme ou auteur personnel d’une page). (date : jour, mois, année de la consultation par l’usager). Titre de la page d’accueil, [Type de support]. Adresse URL

132ex. : Université X. Bibliothèque. (Page consultée le 6 juin 1996). Titre de la page en italique, [En ligne]. Adresse URL : http://www...

133Ces différents documents consultés seront inclus dans la bibliographie générale, et classés comme les autres documents par ordre alphabétique.

8.1.6. Pourquoi et comment faire des citations dans un mémoire de recherche ?

8.1.6.1. Pourquoi citer ?

134Dans la plupart des mémoires de géographie, la présence de citations d’extraits d’ouvrages et de documents est indispensable. Ces références sont de deux types :

  • soit il s’agit de textes faisant ultérieurement l’objet d’une interprétation ou d’une analyse critique (exemples : un extrait de la loi Montagne de 1985 ou de la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire de 1995) ;

  • soit il s’agit de textes destinés à soutenir un point de vue, confirmer, voire prouver une affirmation.

135Dans les deux hypothèses, il n’est pas nécessaire d’abuser des citations qui peuvent alors apparaître comme du « remplissage » et être le signe d’une certaine paresse intellectuelle. Ce qui importe, c’est la pertinence du choix effectué par rapport à l’argumentation énoncée.

8.1.6.2. De la citation à la paraphrase voire au plagiat

136Une règle déontologique essentielle est à rappeler : utiliser des guillemets pour les citations ; faire figurer en note les références exactes et complètes. Une référence incomplète peut être comparée à un outil en très mauvais état et de ce fait inutilisable ! Toute omission d’une référence concernant un extrait de texte utilisé peut être considérée comme du plagiat et constituer une faute déontologique grave. La citation peut être définie comme étant la reproduction d’un texte écrit par un auteur, qui lui est explicitement attribué avec indication de la source au moyen des guillemets et de la note. Exemple : « Texte de la citation... » (Claval, 1989). En bas de page, en fin de chacun des chapitres, ou en bibliographie à la fin du mémoire, figure l’ensemble des références de l’ouvrage ou de l’article.

8.1.6.3. Quelques règles essentielles pour utiliser les citations

137Les textes faisant l’objet d’une analyse critique doivent être cités assez largement ; en effet, le développement ultérieur d’un argumentaire suppose que le lecteur ait sous les yeux le texte (ou le passage du texte) de référence. Ces textes même de référence doivent être également cités lorsqu’ils font effectivement autorité ou qu’ils confirment la position exposée et défendue dans le mémoire.

138Une citation présente dans le cours du texte signifie que le chercheur partage le point de vue de l’auteur, à moins que cela ne soit mentionné explicitement... ou ironiquement.

139Pour chaque citation, doivent être précisés l’auteur, l’année et l’œuvre originale ainsi que le lieu de publication.

140Si la citation est dans une langue étrangère, faire figurer si possible une traduction en note de bas de page. En effet, il est pénible pour le lecteur de se heurter à de longues citations dans une langue étrangère sans disposer de la traduction : il ne peut alors en comprendre ni la portée, ni la pertinence.

141Selon l’ampleur de la citation, la présentation peut être variée : lorsqu’il s’agit d’une citation courte, on a recours aux guillemets ; si la citation est longue, la disposition retenue est celle du paragraphe en retrait. Ainsi s’il s’agit d’une citation longue et tronquée, la présentation formelle est du type suivant : « »

142Exemple : « Si la géographie sociale s’est longtemps confondue dans la globalité de la géographie humaine (...), c’est au lendemain de la seconde guerre mondiale (...) qu’elle a acquis dans les pays francophones une identité propre... » (Bourdeau, 1991).

143Ces diverses observations concernant les citations se doivent d’être suivies de manière stricte ; il s’agit effectivement de normes à respecter tout au long du mémoire de recherche, normes parmi d’autres qui donnent à la publication une homogénéité et lui confèrent un côté formel agréable pour une consultation ; sans oublier le fait central suivant : une citation est aussi une information, au même titre que toutes les autres informations et données auxquelles le jeune chercheur a recours durant tout processus de recherche. Ces citations se doivent donc d’être traitées avec les mêmes exigences.

8.1.7. L’utilisation des notes : quelques règles à respecter

8.1.7.1. Les notes bibliographiques

144– De contenu,

145– ou de référence à un ouvrage particulier cité au sein du texte, elles peuvent faire l’objet d’une liste de « Références bibliographiques ».

146On les distingue alors de la « Bibliographie », qui comprendra les documents cités dans le texte, et ceux apportant un complément d’informations sur le sujet.

147Si l’on appliquait la recommandation AFNOR à la lettre, nous conseillerions d’établir en fin de mémoire une liste des références bibliographiques (documents cités dans le texte), et une bibliographie.

148Mais pour éviter une certaine confusion, nous opterons pour l’élaboration d’une seule bibliographie.

149La note bibliographique est appelée au sein du texte par une numérotation (cf. exemple ci-dessous), la note elle-même doit figurer sur la même page.

150 ibid : employé pour ibidem, signifie : ici même.

151Remplace la référence de l’ouvrage que l’on vient de citer juste avant. p. 72 : référence à une page précise de l’ouvrage.

152op. cit. : employé pour opere citato, signifie œuvre citée.

153Remplace la référence de l’ouvrage que l’on a citée il y a quelques pages.

154À cette méthode traditionnelle d’élaboration de la note bibliographique, se substitue, surtout dans les publications scientifiques, le système « auteur, date ». Il s’agit d’inclure au sein du texte un bloc de référence.

155Exemple : « Le champ de recherche ouvert par l’ensemble de ce positionnement conceptuel de la territorialité privilégie certains axes de questionnement (Bourdeau, 1991, 45) tels que etc. ».

156Ce bloc renvoie obligatoirement, non pas à des notes en bas de pages, mais à une liste de références bibliographiques présentée ainsi :

157Exemple : BOURDEAU (Ph.), 1991, « Guides de haute montagne : territoire et identité », p. 45.

8.1.7.2. Les types de notes

158Les notes rendent possible un allègement du texte ; elles permettent parfois de fournir des informations techniques.

159Trois solutions sont à retenir pour placer les notes : les notes de bas de page, à la fin de chaque chapitre, ou en fin d’ouvrage. Il apparaît évident à l’usage que les notes présentes en bas de pages sont les plus lues ; par ordre décroissant, viennent ensuite celles figurant en fin de chapitre puis celles fournies en fin d’ouvrage, souvent définitivement sacrifiées.

160Concernant le système de renvoi, il faut faire en sorte qu’il soit unique ; on peut alors utiliser des chiffres, modalité préférable à celle des lettres.

8.1.7.3. À quoi peuvent bien servir les notes ?

161Les huit points ci-dessous permettent d’évoquer les divers cas de figures justifiant le recours aux notes, selon des finalités variées.

162 Indiquer les sources des citations présentes dans le cours du texte ; lors de la première mention en bas de page de l’ouvrage ou de l’article, les références doivent être exhaustives et suivies de la page ou des pages précises d’où est extraite la citation.

163Exemple : « Dans une étude détaillée sur l’urbanisation en Amérique Latine, Jean-Claude Bolay souligne [...] que les plus pauvres vivent systématiquement dans des lieux où les problèmes écologiques sont concentrés4 » (November, 1994).

164Note en bas de page : 4 Bolay J.-C., 1994, Urbanization and environment : which sustainable housing for the poors of latin America ?, Institut de Recherche sur l’Environnement Construit, EPFL, p. 31. Extrait de la Revue de Géographie Alpine, 1994, no 4.

165 Fournir des indications bibliographiques complémentaires

166Une affirmation est avancée dans le cours du texte ; plusieurs auteurs énoncent la même idée : les références de ces divers travaux ou auteurs peuvent figurer en note sans que les citations soient multipliées à l’infini.

  • 2 Pour les aspects de présentation des bibliographies, on pourra, outre les références citées en (1), (...)

167Exemple : « Cette réflexion se situe dans le prolongement de travaux qui cherchent à comprendre le risque au-delà de ses dimensions purement techniques2 (November, 1994) ».

168Note en bas de page : 2 Nous pouvons citer, en particulier, les apports des géographes White G., Gallais J., Chaline C., Dory D., Mitchell J.K., Devine N., Jagger K, d’Ercole R., ainsi que ceux des chercheurs d’autres disciplines qui seront mentionnés plus loin. Extrait de la Revue de Géographie Alpine, 1994, no 4.

169 Effectuer des renvois internes au texte, par exemple lorsqu’il s’agit d’une question déjà traitée antérieurement.

170Exemple : note de bas de page : « 1 Le lecteur se reportera au chapitre 2 pour de plus amples développements sur cette thématique ».

171 Développer une information

172Les arguments complémentaires vont alors apparaître dans la note.

173Exemple : « ... L’accentuation des inégalités de développement, semble(nt) converger vers une situation mondiale insoutenable, proprement non-soutenable4 » (Zuindeau, 1994).

174Note en fin d’article : « 4 En fait, l’expression « développement soutenable » vient de l’anglais « sustainable development » dont elle constitue une mauvaise traduction, « sustainable » signifiant « que l’on peut maintenir ». Sans doute, en français, l’appellation « développement durable » est-elle plus heureuse. Si nous avons quand même privilégié la première expression, c’est pour marquer la référence au rapport Bruntland qui l’utilise exclusivement ». Extrait de la Revue d’Économie Régionale et Urbaine, 1994, no 4.

175 Nuancer au contraire une affirmation s’il reste quelques doutes dans l’esprit du jeune chercheur.

176 Donner des indications sur une traduction.

177Exemple : « traduit par nous... ».

178Remercier, pour tel chapitre ou paragraphe un ami ou un collègue qui vous a aidé.

179Exemple : « Dans la ville de Basse-terre7 le danger vient surtout de la rivière aux Herves et de la rivière des Pères » (Pagney, 1994).

180Note en bas de page : « 7 La vulnérabilité de la ville de Basse-Terre face aux risques d’inondation nous a été largement évoquée et avec précision par M. le Maire, par M. le Secrétaire adjoint et par M. le Responsable des Services Techniques ». Extrait de la Revue de Géographie Alpine, 1994, no 4.

181 Ajouter des considérations personnelles

182Exemple : « Dans les Pyrénées centrales et occidentales prévalait jusqu’à une date assez récente [...] « l’aînesse absolue » [...]. L’aîné(e) ne reçoit1 donc pas seulement un patrimoine, mais aussi et surtout un statut et un rôle, celui du chef de maison » (Augustins, 1994).

183Note en bas de page : « 1 Le présent employé ici, comme dans les exemples suivants, est évidemment un « présent de narration », ces sociétés ayant subi de profondes modifications entre les deux guerres ». Extrait de l’ouvrage « Patrimoines en folie » sous la direction de Henri Pierre Jeudy, 1990, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme.

8.1.7.4. Le système « auteurs-dates » avec note au pied de la page

184Le système anglo-saxon est de plus en plus utilisé en Europe, notamment dans toutes les revues de rang international.

185Exemple : extrait de la Revue de Géographie Alpine, no 1, tome LXXIX, 1991, « C’est dans l’Aïr [...] que se constitua ce nouveau groupement politique ; trois toponymes donnent les références géographiques précises1 des lieux de la formation de cette nouvelle communauté » (Bonte, 1970).

1861 Ils sont situés au nord d’Oferouane.

187Attention : se méfier des citations de seconde main. Il est alors indispensable de les mentionner.

188Exemple : « Cité par... ».

8.1.8. La présentation des documents : tableaux, graphiques, photographies et cartes dans un mémoire

189L’illustration est essentielle dans un mémoire ou un rapport de recherche, mais ne doit en aucun cas être plaquée sur le discours ; l’illustration, au même titre que le texte fait partie intégrante de la démonstration : on conviendra d’appeler tableau une liste de mots ou de chiffres. On réservera le terme de figure aux graphiques, dessins, cartes et photographies. Si le mémoire ou le rapport de recherche comportent de nombreuses cartes ou photographies, il est alors possible de les individualiser et de les faire apparaître comme telles. Chaque tableau ou figure devrait être discuté dans le texte mais le lecteur – chose essentielle – doit être en mesure de le comprendre sans s’y référer. Autrement dit, tout tableau ou figure doit être à la fois partie prenante de la démonstration et présenter un minimum d’autonomie quant à sa lecture.

8.1.8.1. Tableaux, graphiques et photographies : cinq exigences

190Tableaux, graphiques et photographies exigent impérativement de faire figurer cinq types d’informations. C’est là une règle essentielle malheureusement trop souvent négligée.

191Un titre complet et explicite

192Rendre autonome un document consiste en premier lieu à lui affecter un titre, le plus explicite possible ; son énoncé doit donc être très précis et ne pas se limiter à une remarque d’ordre très général.

193Exemple : à propos d’un graphique mettant en relation précipitations moyennes et volumes écoulés sur un bassin-versant, voici le titre : « Relation entre les volumes écoulés à la sortie du BV Téloua et les précipitations moyennes sur le BV » ; le titre explicite est accompagné sous le graphique d’un bref commentaire : « le ruissellement augmente de façon asymptotique avec la pluviosité et on ne constate pas de pluie moyenne annuelle « seuil » pour les écoulements ». Un tel titre ne doit pas être considéré comme trop long. Avec le bref commentaire, il rend possible la lecture du graphique.

194Une indication de la source suffisante et précise

195Dans un travail de recherche, chacun des documents présentés se doit de mentionner la source ; qu’il s’agisse de sources officielles (RGP : Recensement Général de la Population ; RGA : Recensement Général de l’Agriculture...) ou d’informations élaborées à partir de travaux personnels (enquêtes, corpus d’interviews). Dans ce cas, il est indispensable de donner un nom à l’enquête réalisée et de le mentionner systématiquement lors de la présentation d’un graphique ou d’un tableau.

196Exemple : à propos d’un document photographique. « Niveleuse utilisée à Aouderas dans l’Aïr (photo Edmond Bernus) ».

197Exemple : à propos d’un schéma. « Fig. 2.4.3 – Plan du choix d’aménagement d’un carrefour routier (dessin Bernard Heams, Espace 06) ».

198Exemple : à propos d’un tableau. « Tableau 12 – Classement des côtes foncières par catégories de contenance, d’après leur nombre et leur superficie, en 1884 et 1914, pour les communes savoyardes cadastrées entre 1863 et 1883 ».

199Sources : 1884, Ministère des Finances, pp. 174-175. – 1914, relevés et estimations personnels incluant les côtes inférieures à 50 ca.

200La nécessaire mention de la date du document

201La date du document, le lieu de production ainsi que l’organisme ou l’individu étant à l’origine du document doivent être impérativement mentionnés. Dater un document quelqu’il soit (et les photographies ne sauraient échapper à cette règle), c’est faire en sorte qu’il soit réutilisable à titre comparatif quelques années plus tard ; c’est dans l’immédiat, affecter une information donnant sens au document. Cette évidence n’en est pourtant pas une, à lire nombre de travaux d’étudiants !

202Une numérotation des tableaux, des figures et des photographies L’habillage de tout document exige de le numéroter ce qui permettra ultérieurement de le localiser de manière aisée.

203Exemple : à propos d’un schéma. « Fig. 34 – Exemple d’enclave foncière privée dans un alpage communal à Bessans, en Maurienne ».

204Exemple : à propos d’un tableau. « Tableau 31 – Évolution de l’emprise foncière foraine, en Savoie, depuis le début du XXe siècle ».

205Une table des tableaux, des figures, des photographies

206La présentation en fin de mémoire d’une table (liste) pour chacun des types de documents est indispensable. Cette table doit mentionner le numéro, le titre explicite du document, ainsi que la page précise de référence. Outre des tables, peuvent également figurer en fin de travail (notamment si le sujet l’impose) un index de lieux (exemple « Bade-Wurtemberg : 50,64 »), un index des personnes ou encore un index des notions (exemple : « changement d’échelle : 26, 135, 192 »).

8.1.8.2. La présentation de la carte dans un mémoire

207Le souci central qui doit guider l’étudiant-chercheur lors de l’habillage des documents qu’il entend présenter est celui de la clarté, de la lisibilité. Faut-il encore rappeler que tout document doit tendre vers une autonomie totale de lecture.

208Toute carte est un graphique construit à partir de trois variables : les deux dimensions x et y du plan plus une variable z correspondant à l’information portée sur le document. Quelle que soit la nature de la carte (carte d’inventaire et de localisation ou carte statistique ayant comme but de révéler la dimension spatiale des données), celle-ci comporte des accessoires indispensables : leur absence rend la carte illisible et ne justifie donc plus la présence du document !

209Le titre, mis en évidence et distinct de la carte elle-même, peut être considéré comme le vecteur du message de la carte. Il sera homogène quant à ses modalités d’écriture et de présentation tout au long du mémoire.

210La légende, située dans un angle de la carte ou du moins à proximité immédiate de celui-ci, doit répondre à des critères de rigueur absolue.

211L’orientation, indispensable dans tous les cas de figure, peut-être complétée par quelques coordonnées (méridiens et parallèles) dont seules les amorces sont mentionnées.

212L’échelle est indispensable ; le choix de la forme graphique (segment d’une échelle graphique) autorise ensuite toutes les manipulations avec l’outil photocopieur (réduction ou agrandissement)... ce qui ne saurait être le cas lorsqu’il s’agit d’une représentation sous forme de fraction !

213Enfin les origines (sources) des informations présentées sur la carte (primaires ou secondaires) se doivent d’être explicitement mentionnées.

214Ces cinq remarques valent pour toute carte, quelle que soit sa nature, son degré d’élaboration, son rôle dans la démonstration et le discours.

8.2. Comment valoriser une recherche ?

215Tout travail de recherche ou d’initiation à la recherche nécessite un lourd investissement en temps et en travail, une forte implication personnelle qui mobilise souvent plusieurs mois (voire plusieurs années !) d’une existence personnelle ; une telle constatation ne peut qu’inciter le jeune chercheur à valoriser au mieux ses travaux. Or, la règle générale qui a trop souvent cours consiste à demeurer au sein du monde universitaire et à se contenter de souscrire aux exigences de l’institution sans faire l’effort de sortir d’un « si petit monde ».

8.2.1. Les modes de valorisation d’un travail de recherche

216La structure universitaire ou de recherche à laquelle appartient le jeune chercheur impose toujours quelques règles essentielles à respecter ; la forme matérielle la plus souvent exigée correspond à un document dactylographié et illustré lorsque le sujet s’y prête. Mais d’autres modalités peuvent être envisagées, en accord avec le directeur du mémoire ; de plus, celles-ci doivent être discutées et négociées à l’amont du travail de recherche car elles risquent d’avoir des conséquences sur la démarche, la méthodologie ou les matériaux retenus.

217Les techniques audiovisuelles aujourd’hui disponibles ne sont pas encore assez mises à contribution. Sur certaines thématiques de la géographie elles sont pourtant particulièrement bien adaptées : certaines approches paysagères par exemple se prêtent bien à un traitement de ce type.

218L’une des modalités de valorisation de tout ou partie du travail peut consister en l’écriture (après avis favorable de l’enseignant-chercheur responsable) d’un article qui sera ultérieurement soumis à une revue. Ce qui prime, avant tout, c’est la qualité du contenu de l’article : cela va de soi ! Mais au plan formel, il est souhaitable de maîtriser les contraintes formelles d’écriture et de présentation propres à chacune des revues. À titre d’exemples, ont été retenues les règles de publication de deux revues à audience internationale : la revue « Géographie physique et quaternaire » publiée par les Presses de l’Université de Montréal et la Revue de Géographie Alpine éditée par l’Association de Revue de Géographie Alpine de Grenoble.

Fig. 8.2. Règles de publications de la revue Géographie physique et Quaternaire

Géographie physique et Quaternaire publie, en français ou en anglais, des articles, des notes et des essais originaux portant sur le Quaternaire ou la géographie physique, notamment dans les milieux glaciaires et périglaciaires actuels ou anciens.
• Toute soumission est exclusive à GpQ tant que le processus de publication n’est pas terminé. Les manuscrits soumis sont envoyés à au moins deux lecteurs, par l’entremise d’un rédacteur associé, et leur approbation finale relève du rédacteur en chef. Les textes retenus n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.
GpQ tient pour acquis que le manuscrit envoyé à GpQ n’a pas été soumis à une autre revue et qu’il contient des données originales ou un traitement neuf de données. Si le manuscrit soumis est signé par deux ou plusieurs auteurs, il est entendu que le correspondant attitré a obtenu l’accord de tous pour agir en leur nom.
• La révision des manuscrits doit se faire dans les quatre mois suivant la réception des rapports d’appréciation. Après cette période, les manuscrits ne font plus partie des dossiers actifs de la revue. Le texte révisé peut tout de même faire l’objet d’une nouvelle soumission à une date ultérieure.
• Les auteurs doivent faire parvenir quatre exemplaires de leur texte dactylographié à double interligne avec marge de 4 cm à gauche. Après révision, les auteurs enverront un exemplaire imprimé de leur manuscrit corrigé ainsi qu’une disquette (Macintosh ou PC).
• Les textes comprennent une première page, ne portant que le titre (le plus court possible), le nom de l’auteur et son adresse de travail (ainsi que son adresse électronique, si possible). Les articles doivent de plus être accompagnés de résumés (environ 200 mots) en français, en anglais et, dans la mesure du possible, dans une troisième langue. Le titre doit être traduit.
• Les titres et les sous-titres doivent être nettement dégagés et hiérarchisés. Les tableaux, les notes infrapaginales (les moins nombreuses possible) et les légendes (en français et en anglais) seront numérotés à la suite et présentés en fin de texte.
• Dans le texte, les noms des auteurs donnés en référence sont en minuscules. Les références en fin de texte se présentent comme suit, selon qu’il s’agit, respectivement, d’un article, d’un ouvrage, d’une contribution dans un volume ou d’une thèse :
Pissart, A. et Gangloff, P., 1984. Les palses minérales et organiques de la vallée de l’Aveneau près de Kuujjuaq, Québec subarctique. Géographie physique et Quaternaire, 38 : 217-228.
Millot, G., 1964. Géologie des argiles : altérations, sédimentologie, géochimie. Masson, Paris, 499 p.
Dansereau, P., 1972. Biogéographie dynamique du Québec, p. 74-110. In F. Grenier, édit., Études sur la géographie du Canada : Québec. University of Toronto Press, Toronto, 110 p.
Occhietti, S., 1979. Le Quaternaire de la région de Trois-Rivières-Shawinigan, Québec : contribution à la paléogéographie de la vallée moyenne du Saint-Laurent et corrélations stratigraphiques. Thèse de doctorat, Université d’Ottawa, 408 p.
• Les figures originales, exécutées en ayant tenu compte d’une réduction à subir, ou de bonnes copies, doivent être prêtes pour la reproduction. Les photographies doivent être remises en deux exemplaires. Les coûts supplémentaires occasionnés par la présentation de photographies couleurs, dépliants ou cartes en pochette sont aux frais des auteurs.
• Toute datation (14C U/Th, acides aminés, etc.) doit être accompagnée de son numéro de laboratoire. L’auteur doit également mentionner le type de matériel analysé.
• On adresse les manuscrits comme suit :
Nicole Carette, coordonnatrice
Géographie physique et Quaternaire
Département de Géographie, Université de Montréal
C.P. 6128, Succ. Centre-ville, Montréal, Québec H3C 3J7
• Les auteurs reçoivent 50 tirés à part de leurs textes publiés dans la revue. Les tirés supplémentaires sont aux frais des auteurs.

Publiée par les Presses de l’Université de Montréal.

Fig. 8.3. Règles de publications de la Revue de Géographie Alpine

La Revue de Géographie Alpine publie des textes scientifiques concernant de préférence la montagne (Alpes, montagnes françaises et du monde)
Les auteurs devront respecter les règles suivantes dans la présentation de leurs manuscrits :
Il n’est pas souhaitable que les articles dépassent 10 pages (illustrations comprises) de 2 800 signes ou 300 mots par page Les textes représentant un volume supérieur à 30 000 signes seront renvoyés à leur auteur sans examen par le Comité de lecture.
Les articles doivent parvenir à la rédaction en deux exemplaires (ainsi que sur disquette, sur logiciel WORD), et être accompagnés d’un résumé (600/700 signes) de 3 à 5 mots-clés en français, si possible en anglais et, selon les articles, dans la langue de l’auteur ou du pays traité. Le titre doit lui aussi être traduit dans les mêmes langues.
Les illustrations doivent être soumises dans leur forme définitive, et si possible sous forme informatique (ADOBE ILLUSTRATOR de préference – pour des fichiers réalisés sous d’autres logiciels, fournir des fichiers au format PICT). Elles ne doivent pas excéder 12 x 17,5 cm. Les photographies (noir et blanc) doivent être de bonne qualité. Les documents hors-textes, les photographies en couleur et les cartes en couleur seront réalisés aux frais des auteurs.
Les références bibliographiques peuvent être mentionnées dans le texte, entre parenthèses, avec les seules indications de nom de l’auteur et de la date de publication, éventuellement de la pagination correspondant à une citation. Ces références seront reprises dans la bibliographie de fin d’article, qui doit être complète, dans l’ordre alphabétique des auteurs, dont le nom apparaît avant l’initiale du prénom ; suivent la date de publication, puis s’il s’agit d’un ouvrage, le titre, le lieu d’édition, le nom de l’éditeur, le nombre de pages ; s’il s’agit d’un article de périodique, le titre de l’article, le nom de la revue, le volume, le numéro, la pagination.
Exemple :
Fulano de Tal H., 1991. – Structures et dynamiques de la Palombie septentrionale. Revista geogràfica, t. XXXI, no 1, p. 12-32.
Il n’est pas délivré de tirés à part. Si les auteurs en désirent, les frais d’impression sont à leur charge.
Le Comité de Rédaction de la revue s’engage à prendre connaissance des manuscrits et à donner son avis pour une prise en compte dans les trois mois à dater de la réception, en fonction de la politique éditoriale et des avis du Comité de lecture. Les réductions ou modifications importantes suggérées seront soumises à l’auteur.

8.2.2. La nécessaire restitution de l’information

219Outre les modalités qui sont imposées par la structure universitaire concernée (le plus souvent un mémoire, parfois un document audiovisuel, un atlas...), le jeune chercheur peut imaginer diverses solutions pour valoriser au mieux ses travaux, notamment hors de l’enceinte universitaire. C’est qu’il y a là une double nécessité impérieuse : une nécessaire ouverture de l’université et des activités qui y sont menées sur le monde environnant ; une « ardente obligation » de restitution de l’information. En effet, la multiplication des enquêtes, interviews, collectes d’informations diverses auprès d’individus ou de structures peut d’une part procurer un effet de saturation, d’autre part inciter les personnes contactées à ne plus fournir les informations demandées : les résultats du traitement et de l’interprétation de ces informations recueillies ne sont pas, sauf exception, restitués et communiqués. Or, il s’agit là d’une pratique plus que regrettable voire condamnable : recueillir l’information suppose également de la retourner à ses interlocuteurs une fois traitée.

220Les moyens financiers n’étant pas toujours à la hauteur souhaitée afin de dupliquer en de nombreux exemplaires un mémoire, qui plus est souvent difficilement lisible par le commun des mortels, il peut être plus intéressant et plus efficace d’imaginer une autre modalité : réaliser un bref fascicule de 4 ou 5 pages dans lequel sont résumés les hypothèses, la démarche, les principales conclusions. Un tel document peut alors, à moindre coût, être largement diffusé en dehors du monde académique : organismes socio-économiques, administratifs et politiques, acteurs locaux, personnes auprès desquelles l’information avait été collectée à l’amont.

221Une autre modalité peut consister, lorsque le sujet traité s’y prête (terrain bien circonscrit d’étude par exemple), à organiser une soirée-débat introduite par un exposé illustré (diapositives, documents cartographiques, acétates...) : cela peut être l’occasion d’inviter organismes et acteurs avec lesquels des liens ont été noués durant la phase de recherche.

222Enfin, si l’étude menée à bien s’inscrit dans un programme de recherche plus vaste et négocié, d’autres modalités peuvent être envisagées : montage audiovisuel, exposition, film. Dans le cas de telles hypothèses lourdes, le financement est prévu lors de la négociation initiale du contrat de recherche.

223Si le document de recherche élaboré est de qualité (les avis des membres du jury font foi en la matière) pourquoi ne pas imaginer contacter d’autres chercheurs confirmés pour en faire apprécier les principaux apports ; des annuaires sont accessibles. Par ailleurs, il existe des associations de géographes professionnels, parfois actives selon les régions ou les pays considérés qui peuvent alors constituer d’excellents relais pour la diffusion.

224Enfin, certains temps forts en matière de vulgarisation de la discipline peuvent être utilisés comme tribune : chaque année, au début du mois d’octobre, le Festival International de Géographie de Saint-Dié connaît un succès d’estime appréciable (environ 30 000 entrées). Il peut, pour certains travaux, représenter une tribune fort appréciable.

8.3. Éthique et recherche en géographie : vers une déontologie de la recherche. Le plagiat

225Le plagiat, qui parfois prend l’aspect de la paraphrase, est une pratique déontologiquement inacceptable. Reprendre un texte d’autrui sans le citer de façon explicite (phrase entre guillemets ou paragraphe en retrait avec utilisation d’un caractère en italique), constitue une pratique condamnable ; imaginer, de plus, que les lecteurs ou les membres du jury n’en verront rien, c’est leur accorder bien peu de crédit ! Il faut reconnaître que les longs développements qui sont le plus souvent le lot des mémoires ou travaux de géographie prédisposent à ce genre de tentation. La concision dans l’écriture, la fixation d’un seuil supérieur quant au volume des mémoires et travaux d’initiation à la recherche paraît plus que souhaitable ; ce peut être là un moyen indirect de lutte contre le plagiat.

226Il est indéniable que la multiplication des travaux de recherche en second ou troisième cycle sous la forme de mémoires, de rapports, de diplômes d’études supérieures ou de thèses, voire maintenant dans le cas français d’habilitations à diriger des recherches, met sur le marché de la documentation une masse considérable d’écrits. Dans la mesure où il s’agit souvent de travaux non diffusés en grand nombre, il peut être tentant d’y puiser non seulement des informations inédites, mais éventuellement des paragraphes entiers. De telles pratiques existent : faire l’autruche en la matière ne résoud aucunement le problème. La nécessité d’une moralisation des emprunts, tout à fait licites par ailleurs, s’impose donc avec force à chacun des jeunes chercheurs ; il en va du double respect de son propre travail et de celui des autres. Enfin, ne pas mentionner ses sources, c’est s’inscrire délibérément dans un processus de production non scientifique, disqualifiant à l’avance le travail de recherche.

227S’intéressant aux rapports que les hommes entretiennent avec l’espace, le géographe se trouve situé, par définition, au cœur de la cité. Plus que d’autres peut-être, il se trouve soumis à la nécessité de rendre compte de ses travaux de recherche, d’une manière accessible par tous. Faute de se plier à cette exigence forte, il verrait à terme, son actuelle légitimité naissante, disparaître définitivement. En ce domaine, les diverses institutions représentatives de la discipline ont certes un rôle à jouer ; mais au-delà, chaque étudiant-chercheur porte aussi une responsabilité. La géographie qui se construit au quotidien est entre les mains des jeunes chercheurs ; cette affirmation ne peut que les conforter dans une implication de tous les instants, au service de la géographie, c’est-à-dire des hommes.

Bibliographie

8.4. Orientations bibliographiques

8.4.2. Références citées

[1] SELLTIZ et al., 1977, Les méthodes de recherche en sciences sociales, Montréal, traduit par D. Bélanger, Édition HRN, 606 p.

[2] FRAGNIÈRES (J.P.), 1986, Comment réussir un mémoire, comment présenter une thèse, comment rédiger un rapport, Paris, Dunod, 141 p.

[3] PENA (O.) et SANGUIN (A.L.), 1986, Concepts et méthodes de la géographie, Montréal, Toronto, Ed. Guérin, 177 p.

[4] GOPAL (M.H.), 1970, An introduction to research procedure in Social Sciences, New York, Asia Publishing House.

[5] ROUVEYRAN (J.C.), 1989, Mémoires et thèses : l’art et les méthodes, Paris, Maisonneuve et Larose, 197 p.

[6] ROBERT (P.), 1986, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, Paris, Le Robert, 2171 p.

8.4.3. Éléments bibliographiques

1. Ouvrages de référence, ouvrages « historiques » et classiques, ouvrages épistémologiques

BAILLY (A.S.), GUESNIER (B.), PAELINCK (J.H.P.), SALIEZ (A.), 1988, Comprendre et maîtriser l’espace ou la science régionale et l’aménagement du territoire, Montpellier, GIP Reclus, 2e édition, 176 p.

BERRY (B.J.L.), 1980, « Creating future geographies », Annals AAG, 70, pp. 449-458.

CONKLIN (D.W.), HODGSON (R.C.), WATSON (E.D.), 1991, Le développement durable : guide à l’usage des gestionnaires, Ottawa, Ont., Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie, 138 p.

CONKLIN (D.W.), HODYSON (R.C.), WATSON (E.D.), 1992, Propos sur la prise de décision et le développement durable, Ottawa, Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie, 134 p.

CREMMINS (E.T.), 1982, The art of abstracting, Philadelphia, ISI Press, 150 p.

DAVIES (W.K.D.), 1993, Communities within cities an urban social geography, London, Belhavin Press, 196 p.

GOUDIE (A.), 1993, The nature of the environment, 3rd. éd. Oxford, B. Blackwell, 397 p.

NORTHEY (M.), 1992, Making Sense in Geography and Environmental Studies, Don Mills, Oxford University Press Canada, 224 p.

RETAILLÉ (D.), 1997, Le monde du géographe, Paris, Presses de Sciences Po, 283 p.

2. Ouvrages et références à caractère méthodologique et technique

BALIAN (E.S.), 1994, The graduate research guidebook: a practical approach to doctoral/masters research, Lanham, Md., University Press of America, 289 p.

BEAUD (M.), 1997,L’art de la thèse, Paris, La Découverte, 178 p.

BEAUD (M.), LATOUCHE (D.), 1988, L’art de la thèse : comment préparer et rédiger une thèse, un mémoire ou tout autre travail universitaire, Montréal, Boréal, 168 p.

BÉGUIN (H.), PUMAIN (D.), 1994, La représentation des données géographiques Statistique et cartographie, Paris, A. Colin, 192 p.

BERNIER (B.), 1983, Guide de présentation d’un travail de recherche, Sillery, Québec, Presses de l’Université du Québec, 55 p.

BLACHE (M.), THIBAULT (A.), 1986, Guide de préparation et de présentation des travaux écrits, Montréal, Librairie de l’Université de Montréal, 45 p.

BRUNN (S.D.), 1987, « Personal and general publishing policies of geographers », Revue TERRA. Journal of the Geographical Society of Finland, 99 (3), pp. 155-165.

CAMUS (B.), 1989, Rapports de stages et mémoires, Paris, Les Éditions d’organisation, 77 p.

CÔTÉ (P.), 1988, Méthode de présentation des travaux de recherche, Rimouski, Université du Québec à Rimouski, Éditions GREME, 51 p.

DEMERS (M.), 1993, Le projet de recherche au Ph. D., Pierrefonds, Québec, Éditions, Helio, 175 p.

DWIGHT (J.A.), SPEER (C.A.), 1979, How to write a research paper, Montor, Ohio, Learning concepts, 166 p.

FAFARD (R.), 1991, Communications écrites et orales, comment les fabriquer : l’exposé écrit, la dissertation, l’exposé oral, le discours, Montréal, Agence d’Arc, 298 p.

FRAGNIÈRE (JP.), 1986, Comment réussir un mémoire, comment présenter une thèse, comment rédiger un rapport, Paris, Dunod, 141 p.

GOPAL (M.H.), 1970, An introduction to research procedure in Social sciences, New York, Asia Publishing House.

GOULET (L.), LÉPINE (G.), 1985, Cahier de méthodologie et guide pour l’étudiant(e) : conception et rédaction, Montréal, Service de pédagogie universitaire, Université du Québec à Montréal, 217 p.

GRISELIN (M.) et al., 1992, Guide de la communication écrite, Paris, Dunod, 325 p.

JUCQUOIS (G.), 1989, Rédiger, présenter, composer : l’art du rapport et du mémoire, Bruxelles, Éditions universitaires, De Boeck, 102 p.

LETOURNEAU (J.), 1989, Le coffre à outils du chercheur débutant, Toronto, Oxford University Press, 277 p.

LOCKE (L.F.), WYRICK (W.), 1993, Proposals that work: a guide for planning dissertations and grant proposals, Newbury Park, Sage Publications, 323 p.

MAUCH (J.E.), BRICH (J.W.), 1989, Guide to the successful thesis and dissertation: conception to publication: a handbook for students and faculty, New York, M. Dekker, 251 p.

PENA (O.), SANGUIN (A.L.), 1986, Concepts et méthodes de la géographie, Montréal, Toronto, éd. Guérin, 177 p.

PLOT (B.), 1986, Écrire une thèse ou un mémoire en Sciences Humaines, Paris, Librairie Champion éditeur, 305 p.

ROUVEYRAN (J.C.), 1989, Mémoires et thèses : l’art et les méthodes, Paris, Maisonneuve et Larose, 197 p.

TEILTELBAUM (H.), 1989, How to write a thesis: a guide to the research paper, New York, Arco, 136 p.

VAN WAGENEN (R.K.), 1991, Writing a thesis : substance and style, Englewood Cliffs, N.J., Prentice Hall, 154 p.

3. Ouvrages et références concernant des travaux d’application, des études de cas

DAUDEL (C.), 1990, Les fondements de la recherche en didactique de la géographie, Berne, Peter Hang.

PASQUALETTI (M.J.), 1992, « The Operational Geography of Great Britain », Professional Geographer, 44 (3), pp. 296-307.

Notes

1 De multiples ouvrages de méthodologie existent qui ont pour objet de décrire la marche à suivre par tout étudiant préparant un mémoire ou une thèse en sciences humaines. L’ouvrage de Jean-Pierre Fragnière, Comment réussir un mémoire ? (Paris, Dunod, 1986), déjà cité à plusieurs reprises présente l’avantage d’être peu volumineux (142 p.) et conçu de manière très pragmatique. Il fournit au lecteur des réponses claires à des questions parfois délicates : comment choisir un sujet de mémoire ? Comment tester la pertinence d’un sujet ? Comment mener à bien une recherche bibliographique ?... Ce manuel peut contribuer activement à la diminution de « l’angoisse de la feuille blanche » susceptible de concerner tout étudiant-chercheur débutant... sans oublier les chercheurs « confirmés » eux-mêmes !
Quant à l’ouvrage de Bernadette Plot (1986) intitulé Écrire une thèse ou un mémoire en sciences humaines (Paris, Librairie Champion éditeur, 305 p.), il est d’un abord plus théorique mais fort pertinent, envisageant cinq points : la définition de la nature d’un travail de recherche, l’examen du cadrage du sujet, les modalités de la construction du discours, la double quête de cohérence dans l’argumentation et d’intentionnalité dans la composition, l’analyse des manifestations du discours personnel dans la formulation même.
Le coffre à outils du chercheur débutant (Létourneau J., 1989, Toronto, Oxford University Press, 227 p.) ouvrage fort accessible et fort utile déjà évoqué à plusieurs reprises consacre ses chapitres 13 et 14 à cette question : « Comment exposer les résultats de sa recherche en fonction d’un objectif donné : le plan de travail » (pp. 181 à 195) ; « Savoir communiquer sa pensée par écrit » (pp. 196 à 206).

2 Pour les aspects de présentation des bibliographies, on pourra, outre les références citées en (1), se reporter aux ouvrages suivants :
BEAUD (M.), 1985., L’art de la thèse, Paris, La Découverte, 156 p.
GRISELIN (M.) et al, 1992, Guide de la communication écrite, Paris, Dunod. 325 p.
ROUVEYRAN (Jean-Claude), 1989, Mémoires et thèses : l’art et les méthodes, Paris, Maisonneuve et Larose, 197 p.

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont sous Licence OpenEdition Books, sauf mention contraire.

Cette publication numérique est issue d’un traitement automatique par reconnaissance optique de caractères.
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search