Témoignage. Le rapatriement d’une personne en fin de vie
p. 168-171
Extrait
1Notre équipe mobile de soins palliatifs (EMSP) a rencontré M. Sarakollé en décembre 2011 pour traiter une douleur difficile à évaluer et à soigner. C’est un homme noir d’une cinquantaine d’années, qui dit ne pas comprendre le français ; il est toujours allongé dans son lit, souvent avec un drap sur la tête pour dormir. La douleur est typique des amputations et de l’artériopathie. Nous lui proposons des morphiniques à petites doses et arrivons assez bien à le calmer. Il reste peu communicatif quand il s’agit de parler d’autre chose que de ses problèmes somatiques, mais est content du traitement.
2Son dossier médical est lourd : M. Sarakollé est arrivé en France en janvier 2006 dans un état critique, après avoir été soigné durant une année au Mali pour une ischémie de la jambe. Il est alors amputé et retourne au Mali, mais il reviendra deux fois en France en raison de complications artérielles. En octobre 2011, il est de nouveau aux urgences pour un infarctus mésentérique, l’opé
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Quand la mort frappe l'immigrant
Défis et adaptations
Lilyane Rachédi et Béatrice Halsouet (dir.)
2017