8. Les meurtres politiques : assassins et terroristes
p. 123-138
Extrait
1En 1651, le philosophe Thomas Hobbes publiait un livre qui allait bouleverser les conceptions occidentales des rapports entre la violence et la politique. Dans l’état de nature écrit-il, l’homme est un loup pour l’homme. Par le contrat social, les citoyens cèdent leur droit de défense à un Léviathan pour qu’il l’exerce afin de sauvegarder les droits de chacun, à commencer par la sécurité : la violence d’État sert à dissuader la violence privée.
2Cependant, la société politique ainsi instituée ne met pas fin à la violence. D’une part, parce que l’État lui-même étant source de convoitise, la violence se trouve au cœur de la compétition politique, et d’autre part, parce que l’exercice du pouvoir rencontre des résistances. Le meurtre politique peut être perpétré contre le pouvoir ou par le pouvoir ; pour éliminer le titulaire du pouvoir ; pour le forcer à changer de politique ; pour intimider politiciens et citoyens ; pour éliminer un rival politique ou un manifestant ; pour mettr
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Mille homicides en Afrique de l'Ouest
Burkina Fasso, Côte d'Ivoire, Niger et Sénégal
Maurice Cusson, Nabi Youla Doumbia et Henry Boah Yebouet (dir.)
2017