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Sade

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Laurence L. Bongie

Troisième partie. Des mères, des putains et de la politique postiche

Chapitre 17. Vignettes de vengeance

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Extrait du texte

Selon Mme de Montreuil, dans ces circonstances, il fallait une stratégie prudente, à long terme. Malheureusement, Donatien de Sade n’était pas le genre d’homme à se plier à cela. Il n’arrivait tout simplement pas à croire qu’on voulait qu’il souffrît en prison : « Tout ce petit mystériot-là », écrivit-il savamment à Gaufridy depuis La Coste après s’être évadé de ses gardes en refaisant le chemin de Vincennes, « est encore une farce […] et on n’a pas plus envie de me reprendre que moi d’aller me noyer1… » Dans une autre lettre de la même époque, il avertit, toujours en termes étonnamment calmes et mesurés, que la rigueur, pour quelque raison que ce fût, n’était pas la solution dans son cas, cela ne marchait tout simplement pas – cela le rendait amer et le contrariait : « […] et on s’est toujours bien trompé quand on a cru qu’elle pouvait produire un bien chez moi. » Mme de Montreuil pouvait bien penser qu’il était à son avantage d’accepter une période supplémentaire d’incarcération :...

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