Hagiographie et politique dans l’Italie du Nord au début de l’époque moderne : « saints d’État », tradition urbaine et prestige dynastique
p. 57-72
Texte intégral
1Cartographier les liens entre hagiographie, histoire ecclésiastique et liturgie après le concile de Trente n’est pas une entreprise simple pour la réalité italienne où, plus qu’ailleurs et jusqu’au XIXe siècle, coexistaient des identités politiques et institutionnelles différentes. Celles-ci se rassemblèrent au temps du Risorgimento dans un modèle unitaire imposé par la Maison de Savoie, un modèle assez peu équilibré dans un pays qui apparaît — jusqu’à aujourd’hui — « trop étendu en longueur »1.
2Pour cette raison, une carte hagiographique de la péninsule2 doit nécessairement reproduire sa complexe géographie politique, fragmentée et non homogène, et cela non seulement à un niveau général, mais aussi à la lumière des équilibres internes à chacun des « anciens États italiens »3. À de rares exceptions près, en effet, jamais il n’exista en Italie d’État qui n’ait pas dû se confronter à un tissu articulé de centres urbains, certes plus ou moins développés (villes, bourgs ou « quasi città »4) mais cependant jaloux de leurs propres prérogatives, de leurs libertés et de leurs traditions : or, celles-ci tiraient toutes leurs racines de leurs traditions religieuses.
3Toutefois, entre la Renaissance et l’âge baroque une double Italie coexistait : l’Italie des Cours5, l’Italie des villes grandie « à l’ombre des clochers »6, à laquelle la première dût continuellement se comparer et souvent se confronter. Aux terrains principaux sur lesquels se jouaient cette partie dialectique serrée, ceux de l’organisation institutionnelle, de l’autonomie économique et de l’équilibre politique, se surajoutait celui de la dimension dévotionnelle. Il ne pouvait en aller autrement dans une société qui ne connaissait pas encore de distinction entre la sphère du religieux et la sphère du civil7.
4Dans l’Italie de l’époque moderne, saints « d’État »8 et saints « régionaux »9 se trouvèrent pourtant mis en avant et exaltés dans des buts différents. Ils remplirent des fonctions parallèles et furent souvent l’objet d’oppositions et de conflits, en fonction des divergences d’intérêt des sujets et des groupes qui soutenaient leur culte. Dans ce domaine, l’historien trouve en face de lui le langage commun et universellement entendu de l’hagiographie. Celui-ci, précisément, se prêtait à des usages multiples et fut souvent employé à des fins différentes, tantôt pour faire savoir la force de l’État ou le prestige de la dynastie qui se trouvait à sa tête, tantôt pour souligner la dignité des villes ou de l’autorité de ceux qui les gouvernaient.
5La forte tradition du saint patron10 caractérisait les contextes urbains de toute la péninsule. Ses racines remontaient au moyen-âge, mais elle trouva à l’époque moderne de nouvelles modalités d’expressions qui furent les fruits du changement des relations entre les pouvoirs, et ceci tout particulièrement dans le nord et le centre de l’Italie. L’Italie centrale et septentrionale, où le phénomène des villes s’épanouit plus massivement et plus systématiquement qu’ailleurs et où plusieurs expériences d’État se formèrent au début de l’âge moderne11, est en effet particulièrement riche d’exemples en ce domaine. C’est précisément à partir de la fin du XVIe siècle que des cultes nouveaux ou renouvelés y devinrent des éléments de cohésion entre des identités potentiellement conflictuelles. Ceci concerna en premier lieu le culte marial. En Italie, la Vierge que l’on voit exaltée partout ailleurs alors en Europe comme la protectrice et la tutrice d’États et de dynasties12, se présente comme la nouvelle patronne de beaucoup de communautés locales en quête d’un équilibre entre leur esprit d’autonomie séculaire et le conformisme imposé par la raison d’État.
6Ce processus de redéfinition des patronages traditionnels fut tout sauf rare dans l’Italie des cours post-tridentines. La ville de Reggio, située dans le duché de Modène gouverné par la famille d’Este, fut en 1596 à l’origine de la mise en place d’un culte envers une image miraculeuse de la Vierge, la Madone de la Ghiara13. Dans ce cas comme dans beaucoup d’autres, le pouvoir dynastique ne resta pas indifférent au phénomène : depuis Modène, le siège de sa cour, Alphonse II d’Este chercha dès lors à transformer le sanctuaire de la Vierge de la Ghiara en symbole de la défense sacrée de la deuxième ville de son duché. Cependant, cette appropriation des cultes urbains et leur transposition à une dimension étatique ne fut pas la prérogative des seuls régimes dynastiques. À Sienne, la « fille préférée de Marie », le « monopatronalisme civique » de la Vierge se trouva « étroitement interconnecté au pouvoir et au particularisme de la Cité-État » dès le lendemain de l’annexion de la République à Florence14. À Lucques, la République reprit à son compte une dévotion mariale subitement apparue en 1588 autour d’une image miraculeuse, dite de la Madonna dei Miracoli15, en s’appropriant littéralement l’image sacrée. Le Sénat décida dans un premier temps de la déplacer de son site d’origine et de l’installer au Palazzo della Signoria, mais, pour la conservation de la Sérénissime République de Lucques, il la transféra ensuite dans la principale église de la ville, San Pietro Maggiore, dans laquelle la Signoria avait un autel réservé desservi par un chapelain député par les autorités16.
7Dans certains cas, le recours au culte marial remplaça d’autres cultes antérieurs qui n’avaient pas résisté à l’aggravation des tensions entre les villes et les États. Ces changements n’eurent pas lieu dans la sérénité. Bien au contraire, ils furent presque toujours marqués par des épisodes dramatiques. Prenons l’exemple de Savone, une ville ligurienne d’ancienne tradition maritime, la « grande et véritable antagoniste de Gênes » depuis le moyen-âge17. En 1528, après sa conquête par Andrea Doria qui venait de rétablir l’indépendance de Gênes, Savone subit une répression violente de la part de sa rivale. La République de Gênes ne se contenta pas de la soumettre. Devant la montée des actes d’insubordination que provoquait l’aggravation de la pression fiscale dans la ville, elle n’hésita pas à s’en prendre à l’espace économique de cette dernière en détruisant son port, l’un des plus importants de la Méditerranée. Elle attaqua aussi au plus profond de ses symboles d’identification en frappant ses lieux sacrés. D’antiques églises furent détruites et la cathédrale fut rasée pour faire place à une forteresse militaire.
8Un demi-siècle plus tard, à quelques milles de distance, une ville sujette d’une autre puissance connut un destin semblable. Mondovì, alors la deuxième ville du Piémont de la Maison de Savoie, avait toujours mal toléré la fiscalité ducale et la perte progressive d’autonomie à laquelle elle avait été soumise. Aussi fut-elle, elle aussi, fortement châtiée par l’État. Dans ce cas également, l’attachement à sa mémoire religieuse eut pour la ville de très coûteuses conséquences. En 1573, en effet, le duc Emmanuel Philibert n’hésita pas à détruire, en même temps que beaucoup d’autres bâtiments du centre historique de la ville, l’ancienne cathédrale Saint-Donat qui fut remplacée, comme cela avait été le cas à Savone, par une imposante citadelle18.
9Savone et Mondovì surent pourtant toutes deux réagir à la violence de la perte d’édifices sacrés d’autant plus représentatifs qu’ils avaient été les dépositaires de la mémoire de leurs saint patrons, infligée par la main de leurs souverains respectifs. Selon des modalités très proches, les deux villes parvinrent à réaffirmer leur particularité en créant de nouveaux cultes fondés sur une forme moderne de sacralité civique : la sacralité de Marie.
10Autant à Savone qu’à Mondovì, les autorités urbaines tirèrent habilement parti du ferment mis à leur portée par l’apparition soudaine de formes de dévotions typiques de ce temps, qui se manifestèrent brusquement en ces temps troublés dans leurs villes respectives. Dans la cité ligure, une apparition de la Vierge fut suivie d’événements prodigieux. Dans la ville piémontaise, du sang se mit à sourdre miraculeusement d’une image de la Vierge connue depuis longtemps. Dans les deux cas, les autorités locales en profitèrent pour revendiquer le patronage de Marie sur leurs villes si lourdement frappées peu de temps plus tôt dans leur identité religieuse19.
11Cette stratégie d’engagement des élites locales dans la promotion de nouveaux cultes et dans la gestion de nouveaux sanctuaires se heurta pourtant rapidement à l’intérêt parallèle des cours de leurs souverains, qui attachaient à ces aspects de distinction sacrée une attention tout aussi grande. Dans le cas de Mondovì, le pouvoir ducal choisit lui aussi l’image d’où le sang s’était mis à couler comme dévotion distinctive de sa Maison. Le sanctuaire où elle se trouvait conservée devint vite la destination de grands pèlerinages, et l’un de ceux de la dynastie. Enfin, la décision du duc Charles-Emmanuel de transférer les sépultures de la Maison de Savoie dans ce nouveau temple montre bien comment une dévotion d’abord urbaine se trouva absorbée dans l’horizon de l’État20.
12Le culte marial paraît bien avoir servi ici de soutien à une nouvelle fierté municipale et régionale. Celle-ci trouva un autre terrain d’expression dans la multiplication d’une production hagiographique intense. L’Italie centrale et du Nord des débuts de l’époque moderne connut partout une véritable floraison de recueils hagiographiques à dimension urbaine ou régionale, à des niveaux d’échelle dignes d’être remarqués. Par exemple, il semble bien que l’on ait assisté dans l’espace de la « Terraferma » vénitienne à l’élaboration d’une identité hagiographique indépendante de celle de Venise. Effectivement, et contrairement à l’usage antérieur, plusieurs villes et territoires sujets de Venise se dotèrent dans la première moitié du XVIIe siècle d’histoires et de vies de leurs saints propres : ce fut le cas de Brescia en 160221, de Bergame en 161022 et en 162123, de l’Istrie en 161124, ou encore de Vicence en 164925.
13Dans l’État de Milan, où le fort contraste entre le pouvoir espagnol et l’autorité archiépiscopale laissait d’amples marges d’action aux réalités urbaines26, parurent alors également plusieurs œuvres d’hagiographie « municipale et diocésaine »27 dans des villes importantes telles que Pavie28, Crémone29 et Novare30.
14La même tendance à une revendication identitaire passant par l’hagiographie est aussi repérable dans les États de l’Église. Le phénomène y concerna autant les villes de petites dimensions — telles que, par exemple, Todi31, Città di Castello,32 Foligno33, Recanati34— que les centres urbains de grande importance comme Bologne, toutes semblant liées au pape par un « mariage forcé »35.
15Bologne, la deuxième ville du souverain pontife, avait toujours entretenu un rapport difficile avec Rome36. Pour les Bolonais, l’Émilie était en butte à des manifestations avilissantes dues à l’orgueil romain. En guise de preuve, on soulignait l’habitude romaine d’appeler le représentant du Sénat bolonais à la cour pontificale « l’ambassadeur des mortadelles »37. Il n’est donc pas étonnant qu’au XVIIe siècle, alors que la suprématie curiale de l’aristocratie romaine se trouvait plus marquée, Bologne ait connu elle-aussi une intensification de la production hagiographique locale dédiée aux « Vies des saints bolonais et protecteurs de cette même patrie », pour citer dans sa traduction en français le titre de l’œuvre de Valerio Zani (1680), la dernière d’une série ouverte en 1603 avec le Compendio de Giuseppe Rosaccio « dans lequel étaient mis tous les martyrs, les saints et les bienheureux nés à Bologne », et continuée par les « Mémoires sacrés des saints patrons et hommes célèbres pour leur sainteté » publiés par Gasparo Bombaci entre 1640 et 164538.
16On pourrait déduire de tout cela que chaque ville de l’Italie post-tridentine s’employa à propager la mémoire de ses saints les plus anciens. Or, c’est ici qu’il faut prêter plus d’attention au contexte politique dans lequel surgit cette abondante production hagiographique. En effet, dans les « micro-États » de la péninsule39, là où la dimension d’État, dynastique ou républicaine, tendait à se superposer à celle de la ville capitale et parfois jusqu’à coïncider avec elle, le sanctoral municipal apparaît en fait en syntonie avec l’autorité centrale. On peut en voir un indice significatif dans la tendance à dédier les recueils hagiographiques non pas aux autorités de la ville, mais à celles de l’État.
17C’est le cas à Parme, capitale du duché de Parme et de Plaisance, dont le « Théâtre des saints et bienheureux de la ville » fut composé par Ranuccio Pico, secrétaire du duc Odoardo Ier Farnèse40. C’est encore celui de Plaisance, la deuxième ville du duché, dont l’histoire ecclésiastique rédigée par le chanoine Pietro Maria Campi41 fut dédiée à l’épouse du duc42. On voit la même chose à Modène, capitale du duché de Modène et de Reggio, avec les « Mémoires de beaucoup de martyrs saints, confesseurs et bienheureux », composées en 1663 par Ludovico Vedriani et dédicacées à la duchesse. C’est enfin le cas de Mantoue, avec l’histoire ecclésiastique du frère Ippolito Donesmondi offerte au cardinal Ferdinando Gonzaga, mais aussi d’une ville au système oligarchique telle que Lucques où, en 1683, Flaminio De Nobilis écrivit les « Éloges anagramatiques » des saints tutélaires de la République43.
18On discerne la même tendance dans les États caractérisés par une certaine complexité territoriale qui, sur le plan hagiographique, se fondent pourtant alors sur le prestige et la puissance des autorités souveraines. C’est ce qui se passe dans la République de Gênes, dont on a déjà vu l’intolérance envers d’autres centres urbains revendiquant plus d’autonomie à son égard. La République, dépourvue de grandes villes à l’exclusion de la capitale, se présente comme une « expansion » de la ville dominante. Dans la première moitié du XVIIe siècle, au moment où se renforçait la dévotion mariale, Gênes avait proclamé la Vierge reine de sa république, une république qui se représentait elle-même avec les attributs de la royauté44 et qui ressentit alors le besoin d’introduire Marie dans un sanctoral dominé jusqu’ici par son patron traditionnel, saint Georges45.
19C’est dans ce climat marqué par la tentative d’intégrer la promotion du culte des saints et de la Vierge dans l’idéologie propagandiste (« ideologia propagandistica ») de la République ligure46 que furent composés le Santuario dell’alma città di Genova (1613)47 et les Sacre palme genovesi (1655)48. Il s’agit d’œuvres dont le but manifeste était d’exalter les grands et glorieux héros du passé de la République, auxquels les Génois auraient dû emprunter « la magnanimité dans les guerres », « la force invincible dans le combat », « la justice et la prudence dans le gouvernement », et « l’amour et la piété pour conserver la Patrie »49.
20Plus complexe apparaît la situation dans les États où n’est pas perceptible la suprématie d’une ville dominante. Elle est alors conditionnée par la présence d’autres acteurs ayant recours à la dimension dévotionnelle comme vecteur de leur propagande et de leur programme idéologique. C’est ce qu’on voit dans la Toscane des Médicis, où les efforts pour doter l’État d’un apparat hagiographique approprié ne se concentrèrent pas uniquement sur la capitale Florence, mais concernèrent l’intégralité du territoire du grand-duché, comme on peut le voir par la publication en 1593 des Vies des saints et des bienheureux de Toscane du moine camaldule Silvano Razzi50.
21Razzi, qui n’était pas un intellectuel au service de la cour, contribua — peut-être inconsciemment — à renforcer le dessein politique de la dynastie des Médicis, en présentant la Toscane comme l’évolution naturelle de l’Étrurie, et les grands-ducs comme les successeurs légitimes des rois étrusques51. C’est sur ces bases idéologiques que les Médicis alimentèrent leur projet de transformer en couronne royale la couronne grand-ducale obtenue en 1569 auprès de Pie V, pour affirmer leur suprématie sur les autres familles de la péninsule. Dédier un recueil hagiographique aux saints toscans présentait en outre un autre avantage significatif : une définition large des « Toscanes » pouvait en effet limiter l’opposition entre Florence et Sienne, dont la République avait été définitivement absorbée par les Médicis en 1559.
22Les rivaux des grands-ducs pour l’hégémonie en Italie étaient les Gonzague, mais surtout les princes de Savoie. Les ducs de Mantoue avaient cherché à exalter leur prestige et à renforcer leur autorité sur un État complexe et territorialement désarticulé, entre le Montferrat d’un côté et Mantoue de l’autre52, en recourant à la force de la sacralité dynastique. En effet, les Gonzague, grâce aussi à leur présence constante et qualifiée à la cour pontificale et au Sacré-Collège des cardinaux53, pouvaient se vanter de posséder un saint dans la famille depuis 1605, date de la béatification de Louis de Gonzague, issu d’une branche collatérale de la dynastie régnante et mort en odeur de sainteté en 1591 après son entrée dans la Compagnie de Jésus54. Dans cet horizon s’insère aussi l’exaltation de la relique la plus vénérée par les Gonzague, le sang du Christ, dont ils utilisèrent la possession pour légitimer et exalter leur pouvoir ducal. On en voit une confirmation dans le choix de consacrer précisément au Rédempteur l’ordre de chevalerie fondé par François Gonzague en 1608, dont le symbole était trois gouttes du très précieux sang55.
23De même, les Savoie, les rivaux les plus directs des Médicis56, mirent en œuvre une politique hagiographique parallèle à celle de la dynastie florentine, mais avec des caractéristiques différentes. Si les Médicis pouvaient se vanter de la richesse de leurs domaines, célébrer la splendeur de leurs villes et l’opulence de leurs terres, et mettre en scène la force d’une famille ayant si bien su s’intégrer au cours des siècles dans les centres vitaux de la Curie romaine que trois papes (Léon X, Clément VII, Léon XI) étaient sortis de ses rangs, les Savoie pouvaient rivaliser sur un autre terrain : celui du sang.
24En effet, l’ancienneté des origines et la valeur des ascendances de la Maison de Savoie lui conféraient un prestige que les Médicis auraient difficilement pu égaler quant aux racines de leur famille. C’est pour cette raison que la diplomatie savoyarde à Rome n’oubliait jamais de rappeler aux papes que « six-cents ans avant que la Maison des Médicis ne soit sortie de l’ordre des citoyens particuliers, les princes de Savoie étaient déjà des souverains régnant sur des États »57.
25Cela allait beaucoup plus loin. Dans l’une de ses œuvres — l’Inclytorum Saxoniae Sabaudiaeque principum arbor gentilitia, publiée à Turin en 1581 — le baron savoyard Philibert Pingon, historiographe du duc Emmanuel Philibert, soutenait que le chef du lignage, Humbert Blanchemain, était né de Bérold de Wettin (comte de Savoie et Maurienne et vicaire impérial), le fils de Hugues de Saxe, frère de l’empereur Otton III58. À une époque où le prestige familial était toujours bâti sur les « généalogies incroyables »59, les origines germaniques des Savoie avaient une importance fondamentale dans la politique ducale. En effet, outre qu’elles établissaient le lien des Savoie à l’Empire, dont les ducs étaient les vicaires en Italie, de surcroît sous une forme où les prérogatives de l’autonomie et de la souveraineté ne se trouvaient pas subordonnées60, elles les plaçaient à un niveau supérieur aux rois de France et à tous les autres princes de la Péninsule61.
26Malgré tout, l’ancienneté de la dynastie n’était pas un thème suffisant en soi pour faire sortir les ducs de Savoie du rang des princes italiens62. Il fallait pour cela recourir à d’autres stratégies, telles que celles de l’hagiographie dynastique. Certes, la possession d’une relique aussi renommée que le Saint-Suaire avait fourni à la propagande ducale beaucoup d’arguments pour théoriser leur supériorité par rapport à d’autres lignages, et comme on l’a vu, les Gonzague. Toutefois les princes de la Maison de Savoie ne pouvaient pas s’enorgueillir de la présence dans leur famille de saints qui fussent reconnus officiellement par l’Église. C’est une des principales raisons des tentatives déployées à Rome à partir de la fin du XVIe siècle pour obtenir la canonisation des membres de la famille de Savoie morts en odeur de sainteté et qui jouissaient dans les domaines ducaux d’un culte ab immemorabili63.
27Pour se présenter au monde comme une « beata stirps », les Savoie n’hésitèrent pas à cultiver leur « jardin généalogique »64 et à faire tresser les « guirlandes des princes bienheureux »65 qui « avaient fleuri dans les domaines de leur Maison »66. Le XVIIe siècle, qui fut aussi un siècle de prédicateurs au Piémont67, abonde donc en « Vies » dédiées aux patrons célestes des ducs de Savoie : à leurs anciens protecteurs comme saint Maurice, le patron de leur lignage et de son ordre de chevalerie68, dont la puissance et le prestige furent exaltés dans les œuvres produites par les intellectuels au service de la cour69, mais aussi à leurs ancêtres, pour lesquels fut recherchée la difficile reconnaissance romaine.
28Les efforts de la cour se concentrèrent sur le bienheureux Amédée — le duc Amédée IX mort en odeur de sainteté en 1472 qui devint tout de suite l’objet d’un culte affirmé et dont la béatification eut lieu en 167770—, et la bienheureuse Marguerite — une princesse de Savoie, épouse du marquis du Montferrat, tertiaire dominicaine morte elle aussi en odeur de sainteté en 1464, qui fut béatifiée en 166971. À côté d’eux, bien d’autres « saints » du lignage des ducs de Savoie, Humbert72 et Louise, par exemple73, furent proposés par les hagiographes au service des ducs. Cependant les mêmes n’oublièrent jamais de glorifier aussi la piété des princes contemporains, celle des filles religieuses de Charles-Emmanuel Ier et de Catherine de Habsbourg74, ou celle de saints ayant vécu, étant morts et étant vénérés dans les pays de la maison ducale, tel qu’Angelo Carletti75 ou que Paola Gambara76.
29Ces tentatives d’illustrer les racines sacrées de la dynastie de Savoie furent l’œuvre d’excellents représentants de l’érudition et de l’historiographie ecclésiastique, tels que le dominicain Camillo Balbiani77, le chanoine Pietro Francesco Maleto78, auteur d’œuvres consacrées au bienheureux Amédée, ou encore le jésuite Pierre Monod, actif à la cour de Charles-Emmanuel Ier, de Victor-Amédée Ier et de Christine de Bourbon79. Pour Monod, qui avait célébré en 1619 le bienheureux Amédée IX, prince qui avait épousé Yolande de Valois, exactement au lendemain du mariage d’un autre prince du Piémont, Victor-Amédée Ier, avec la princesse Christine, une autre fille de France80, la sainteté de la souche des ducs de Savoie remontait à un ancêtre du même bienheureux, Amédée VIII – le pape Félix V81. Car le premier duc de Savoie et le dernier antipape en même temps82, mort peu après avoir quitté la tiare, était devenu l’objet d’un remarquable culte à cause des miracles qu’on lui attribuait83. Sa condition de pape schismatique avait cependant rendu bien entendu impossibles toutes les tentatives pour obtenir sa béatification.
30En 1650, à l’occasion du mariage d’Adélaïde-Henriette, une sœur du duc Charles-Emmanuel II, avec l’Électeur de Bavière, Maximilien Ier, la cour de Turin ordonna au père jésuite Luigi Giuglaris un arbre généalogique de la Maison de Savoie, dont la gravure sur cuivre fut réalisée à Munich par des artistes allemands. Le but de propager hors des confins du duché la dignité et le prestige de la dynastie était évident. Aussi ne doit-on pas s’étonner que dans cette représentation, les princes « les plus célèbres par leur sainteté dans la Maison de Savoie » (« Sanctitate celebriores principes in domo Sabaudie ») eussent tenu une place privilégiée. À côté des « bienheureux » plus connus du lignage : le comte Humbert III, les deux ducs Amédée, les princesses Marguerite et Louise, beaucoup d’autres se trouvaient présents. On y trouve les moines Jean et Pierre, fils d’Amédée III, Aymon, le fils d’Amédée V, l’évêque de Canterbury Boniface, fils du comte Thomas Ier, Philiberte, fille du duc Philippe II, et surtout Bérold de Wettin, comte de Savoie et de Maurienne, vicaire impérial, fils de Hugues de Saxe, le frère de l’empereur Otton III qui, comme gage de confirmation de la théorie de l’origine saxonne des Savoie, aurait donné naissance au chef du lignage, Humbert Blanchemain84. La sainteté de ces représentants de la dynastie n’avait reçu aucune reconnaissance officielle par Rome85. Elle servait à renforcer l’image d’une dynastie qui avait bien compris que, pour émerger dans le contexte italien et européen, il fallait « compter » dans la « société des princes »86. De là l’importance attribuée aux accords matrimoniaux, aux alliances militaires, aux rapports diplomatiques : autant de facteurs qui se montreraient fondamentaux pour l’obtention, aux débuts du XVIIIe siècle, de la couronne royale87, tout autant que celle qui s’attachait à la sacralité dynastique fournie par les saints de la famille. Car pour les Savoie, de même que pour tous les princes italiens et européens de l’époque moderne qui ne connaissaient pas la distinction entre sacré et profane, l’hagiographie fut un véritable « langage diplomatique universel »88, et un « instrument servant à dessiner une identité politique » que la seule politique n’aurait pas réussi à composer89.
Notes de bas de page
1 Ruffolo, Giorgio, Un paese troppo lungo : l’unità nazionale in pericolo, Turin, 2011. Le 150e anniversaire de l’Unification (1861-2011) a fourni beaucoup d’occasions de réflexions sur l’histoire de l’identité italienne et son développement. Voir par exemple : Soldani, Simonetta (éd.), L’Italia alla prova dell’unità, Milan, 2011.
2 Une tentative de cartographier la complexe géographie hagiographique de la péninsule a été récemment proposée par : Spano Martinelli, Serena, « “Provincia Italia” e province d’Italia. Il grande abbraccio del Catalogus sanctorum Italiae di Filippo Ferrari (1613) », in Caliò, Tommaso, Duranti, Maria, Michetti, Raimondo (éd.), Italia sacra. Le raccolte di vite dei santi e l’inventio delle regioni (secoli XV-XVIII), Rome, 2014, p. 3-24, ici p. 19-24.
3 Greco, Gaetano, Rosa, Mario (éd.), Storia degli antichi stati italiani, Rome-Bari, 20064.
4 Cette dernière définition est due à Chittolini, Giorgio, « “Quasi città”. Borghi e terre in area lombarda alla fine del medioevo », Società e storia, 13 (1990), p. 3-26, republié dans Id., Città, comunità e feudi negli stati del’Italia centro-settentrionale (secoli XIV-XVI), Milan 2003, p. 85-104.
5 Visceglia, Maria Antonietta, Italian Historiography on the Courts : a Survey » in Fantoni, Marcello, The Court in Europe, Rome, 2012, p. 107-133.
6 Rosa, Mario, « All’ombra del campanile : l’immagine della città nell’Italia del Seicento », in Paolo Tronci : storico e erudito pisano, Pise, 1985, p. 7-20. L’image a été récemment rémployée par : Cozzo, Paolo, « Un paese all’ombra del campanile. Immagini del parroco nell’Italia unita », in Passato e presente. Rivista di storia contemporanea, 29 (2011), 83, p. 57-75.
7 Ricciardelli, Fabrizio, I luoghi del sacro : il sacro e la città fra Medioevo ed Età moderna, atti del convegno, Georgetown University, Center for the study of italian history and culture, Fiesole, 12-13 giugno 2006, Florence, 2008.
8 Buttay, Florence, Guillausseau, Axelle (éd.), Des saints d’État ? Politique et sainteté au temps du concile de Trente, Paris, 2012.
9 On parle depuis peu d’un « régionalisme hagiographique » en Italie : Caliò, Tommaso, « Il regionalismo agiografico in Italia dalle “sacre istorie” al turismo religioso », in Caliò, Duranti, Michetti, Italia sacra, p. LV-LXXVI.
10 L’historiographie italienne a récemment accordé une grande attention au thème de l’hagiographie : Caliò, Tommaso, « Ai confini dell’agiografia », Sanctorum, 8-9 (2011-2012), p. 101- 120 ; celle-ci s’est tout particulièrement penchée sur les saints patrons. Voir les récentes recherches sur ceux du Latium : I santi patroni del Lazio, 4 vol., Rome, 2004-2009.
11 Chittolini, Giorgio, « Città, comunità e feudi » ; Chittolini, Giorgio, Petti Balbi, Giovanna, Vitolo, Giovanni (éd.), Città e territori nell’Italia del Medioevo : studi in onore di Gabriella Rossetti, Pise-Naples, 2007.
12 L’intérêt porté par l’historiographie au patronage de la Vierge sur les dynasties européennes a été croissant pendant ces dernières années. Voir par exemple : Anselmi, Alessandra (éd.), L’Immacolata nei rapporti tra l’Italia e la Spagna, Roma, 2008 ; Rodier, Yann, « Marie de Médicis et le culte marial : langage et langue de l’immaculisme politique et tridentin d’une reine de France (1605-1617) », in Annali di storia moderna e contemporanea, 16 (2010), p. 289-306 ; Pascual Chenel, Alvaro, « Retrato, política y religión en la corte del Carlos II », in La Corte en Europa : política y religión, III, p. 1715-1793, ici p. 1780-1793 ; Thomas, Andrews L., A House Divided : Wittelsbach Confessional Court Cultures in the Holy Roman Empire, c. 1550-1650, Leide – Boston, 2010, p. 65-140 ; Ducreux, Marie-Élizabeth, « Emperors, Kingdoms, territories. Multiple models of the Pietas Austriaca ? », in The Catholic Historical Review, Washington D.C, 97/2 (2011), p. 247-275 ; Tricoire, Damien, Mit Gott rechnen. Katholische Reform und politisches Kalkül in Frankreich, Bayern und Polen-Litauen, Göttingen, 2013.
13 Golinelli, Paolo, Città e culto dei santi nel medioevo italiano, Bologne 1991, p. 125 et seq ; Iotti, Mario (éd.), I miracoli della B.V. della Ghiara : nuovi documenti inediti (1598-1776), Reggio Emilia, 2000 ; Prosperi, Adriano, « La Madonna della Ghiara », in Id., Eresie e devozioni. La religione italiana in età moderna, 3, Devozioni e conversioni, Rome, 2010, p. 185- 203.
14 « Strettamente interconnesso al potere e al particolarismo della Città-Stato », cité de Savelli, Aurora, « “Siena, questa figlia prediletta di Maria”. Episodi e forme del culto mariano a Siena in età moderna », Rivista di Storia e Letteratura religiosa 49/3 (2013), p. 641-685, ici p. 646.
15 Il vero suggetto della miracolosissima Madonna Scoperta in Lucca 30 di marzo 1588. Con alcune bellissime laudi sopra la città di Lucca, nuovamente poste in luce per Gasparo di Bartolomeo Casentini, textore di domaschi in Lucca, 1588 ; Narratione de’ successi intorno alla miracolosa imagine della gloriosissima Vergine. Scopertasi nella città di Lucca, l’anno 1588. Mandata da monsign. reuerendissimo di Lucca all’illustrissimo sig. cardinale Castrucci, tampata in Genoua : per Hieronimo Bartolo : ad istanza de Romano Dini, Lucques, 1588.
16 Atlante mariano ossia origine delle immagini miracolose della B.V. Maria venerate in tutte le parti del mondo redatto dal padre gesuita Guglielmo Gumppenberg ; pubblicato per cura dell’editore Giambattista Maggia ; recato in italiano ed aggiuntevi le ultime immagini prodigiose fino al secolo XIX da Agostino Zanella, VI, Verona 1843, p. 261-293 ; Immagini di devozione a Lucca (Lucca, Complesso monumentale di San Micheletto, 18 settembre-20 ottobre 1988), s.l., s.n. [1988], p. 58 et seq. ; Gagliardi, Isabella, « La geografia dei miracoli : santuari in Toscana tra medioevo ed età moderna », in Annali del’istituto storico italo germanico, 29 (2003), p. 217- 241, ici p. 238.
17 Petti Balbi, Giovanna, Governare la città : pratiche sociali e linguaggi politici a Genova in età medievale, Florence, 2007, p. 119.
18 Vinardi, Maria Grazia, « Le mura di Mondovì Piazza », in Giusti, Maria Adriana (éd.), Le mura di Lucca : dal restauro alla manutenzione programmata, atti del convegno, Lucca 17, 18, 19 maggio 2001, Florence, 2006, p. 321-326 ; Id., « Rilievi, progetti e realizzazione della cittadella e delle mura », in ibid., p. 327-338.
19 Cozzo, Paolo, « “Perpetuum regis et regni praesidium”. Il santuario di Savona nella geografia mariana dei Savoia », in Rivista di storia e letteratura religiosa, 67/2 (2011), p. 287-302.
20 Id., Regina Montis Regalis : il santuario di Mondovì da devozione locale a tempio sabaudo, con edizione delle Memorie intorno alla SS. Vergine di Vico, 1595-1601, Rome, 2002.
21 Martinengo, Ascanio, Vite de’ gloriosi santi martiri Faustino, et Giovita, & di Sant’Affra, et d’altri santi bresciani, gli cui sacri corpi e reliquie si conferuano in diuerse chiese di Brescia, Brescia, 1602.
22 Muzio, Mario, Historia de’santi di Bergomo di Mario Mutio assai più copiosa di qualunque altra fin quì scritta di loro. Alli molto illustri signori consiglieri di Bergomo, Bergame, 1610.
23 Id., Sacra historia di Bergomo di Mario Mutio diuisa in tre parti nelle prima parte si contengono le vite de santi. Nella seconda le vite de beati. Nella terza le reliquie insigni di essa citta et diocesi, Bergame, 1621.
24 Manzuoli, Nicolò Vite, et fatti de’ santi et beati dell’Istria, con l’inuentione de’ loro corpi. Et come si rihebbero le reliquie del beato Nazario Confalone, & protettore nostro, & di S. Alessandro papa, dalli Genovesi, Venise, 1611.
25 Voir les deux premiers volumes de Barbarano, Francesco, Historia ecclesiastica della città, territorio, e diocese di Vicenza. Raccolta dal M.R.P. Franc.o Barbarano de’ Mironi da Vicenza pred. dell’ord. de’ frati min. Cappuccini della provincia di S.Antonio. E’ diuisa in sei libri. Si tratta nel 1o de’ santi. 2o de’ beati. 3o d’altre persone conspicue per bontà di vita. 4o de’ papi, cardinali, patriarchi, arcivesc. vescovi, legati, & noneij appostolici, cavalieri, lettori publici, scrittori, & altri degni di memoria ecclesiastici, o secolari. 5o delle chiese, oratorij, hospitali, & altri edificij della città. 6o delle chiese, oratorij, & hospitali del territorio, e della diocese, Vicence, 1649-1762 (les deux premiers volumes parurent respectivement en 1649 et en 1652). Sur l’œuvre de Barbarano, voir Caliò, Tommaso, « La “Historia ecclesiastica” di Vicenza del cappuccino Francesco Barbarano. “Honore della patria”, gloria dell’ordine e autobiografia in una raccota agiografica del XVII secolo », in Luongo, Gennaro, Erudizione e devozione. Le raccolte di vite dei santi in età moderna e contemporanea, Rome, 2000, p. 159-195.
26 De boer, Wietse, La conquista dell’anima : fede, disciplina e ordine pubblico nella Milano della Controriforma, Turin, 2004 ; pour le cas de Novare voir Andenna, Giancarlo, « Il vescovo Bascapè di fronte alla dirigenza politica della città », in Carlo Bascapè sulle orme del Borromeo. Coscienza e azione pastorale in un vescovo di fine Cinquecento, Novare, 1994, p. 81-97.
27 Chittolini, Giorgio, « Regioni, città e raccolte di vite di santi in area lombarda », in Caliò, Duranti, Michetti, Italia Sacra, p. 469-500, ici p. 473.
28 Iacobi Guallae […] Historiae suae patriae, sanctuarii Papiae appellatae, libri sex. In quibus de sanctorum tum Papiae episcop. tum aliorum quorum corpora ibi quiescunt ; ac de regum Longobardorum gestis : […] Quibus in hac editione autoris vitam, et indicem alphabeticum adiecimus, Pavie, 1587. La première édition de l’œuvre de Gualla (Iacobi Gualle iureconsulti Papie sanctuarium) parut en 1505.
29 Merula, Pellegrino, Nobilissima raccolta de cremonesi in santità insigni, et eminenti, nuovamente data in luce dal M.R.P. Pelegrino Merula […] rettore della chiesa parochiale de’santi Nicolò e Michele novo di Cremona, Brescia, 1624.
30 Bascapè, Carlo, Novaria seu De ecclesia Nouariensi libri duo primus de locis, alter de episcopis. Carolo ep. Novariensi auctor, Novare, 1612.
31 Possevino, Giovanni Battista, Vite de santi et beati di Todi. Con la traslatione solenne di cinque corpi loro. Et molte rime in essa fatte : nelle quali si scuopre l’antichita, & grandezza temporale, & spirituale di detta citta. Institutione dell’oratorio perpetuo, & delle congregationi de preti […], Pérouse, 1597.
32 Conti, Angelo, Fiori vaghi delle vite de’ santi, e beati; delle chiese, e reliquie della Citta di Castello. Raccolti da f. Angelo Conti dell’istessa città predicatore cappuccino minoritano di s. Francesco […], Citta di Castello, 1627.
33 Jacobilli, Lodovico, Vite de’ santi, e beati di Foligno, et di quelli, i corpi de’ quali si riposano in essa città, e sua diocesi. Descritte dal sig. Lodouico Iacobilli dell’istessa città, et dedicate all’illustrissimo, & reuerendissimo sig. cardinal Caetano. Foligno, 1628. Notons que Jacobilli (1598-1664) est aussi auteur d’une imposante histoire des saints de l’Ombrie. Cf. Michetti, Raimondo, « Ludovico Jacobilli erudito umbro e le polemiche sulla verità storica », in Rivista di Storia della Chiesa in Italia, 61 (2007), p. 527-541.
34 Benvenuti, Modesto, Historica relatione d’alcuni santi protettori e de’ beati nativi della città di Recanati raccolta dal padre maestro D. Modesto Benvenuti monaco silvestrino, Pérouse, 1634.
35 Menniti Ippolito, Antonio, « Il Papato e lo Stato pontificio : un matrimonio forzato ? », in Caliò, Duranti, Michetti (éd.), Italia Sacra, p. 341-353.
36 Ricci, Giovanni, « L’ordre des villes dans l’Italie de la Renaissance et le cas de Bologne, capitale manquée », in Le Gall, Jean-Marie (éd.), Les Capitales de la Renaissance, Rennes, 2011, p. 33-40.
37 Carboni, Mauro, Il debito della città : mercato del credito, fisco e società a Bologna fra Cinque e Seicento, Bologne, 1995, p. 35.
38 Zani, Valerio, Bologna sacra compendiosa descrizione delle vite de’ santi bolognesi, e protettori della medesima tributo di divozione del signor Aurelio degli Anzi annessovi il catalogo de’ nomi de’ beati, estratto dall’Archiepiscopale bolognese del sig. card. Gabriele Paleotti gia arcivescovo di questa patria, Bologne, 1680; Rosaccio, Giuseppe, Compendio della nobilissima città di Bologna, nel quale si tratta dell’origine di detta città, et si mostra di tempo, in tempo e variabili casi occorsi con tutte le sue mutationi, più sonoui posti tutti i martiri, santi, et beati nati in Bologna, con gli Papi, Cardinali, et altri huomeni eccellenti, si nelle armi, come nelle lettre, aggiuntovi il nome di tutte le strade, contrade, borghi, & altri luochi di detta citta, con alcune altre particolari cose come di pittura, scultura, & altro. Da Gioseppe Rosaccio con brevità descritto, Bologne, 1603; Bombaci, Gasparo, Memorie sacre de gli huomini illustri per titoli, e per fama di santità della citta’ di Bologna e de’ santi suoi protettori, Bologne, 1640-1645.
39 Raviola, Blythe Alice, L’Europa dei piccoli stati: dalla prima età moderna al declino dell’Antico Regime, Rome, 2008.
40 Pico, Ranuccio, Teatro de’ santi, e beati della città di Parma, e suo territorio rappresentato con la narratione della vita di ciascuno di essi. Dal dottore Ranuccio Pico segretario dell’altezza sereniss. di Parma, Parme, 1642.
41 Ditchfield, Simon, Liturgy, sanctity and history in Tridentine Italy: Pietro Maria Campi and the Preservation of the Particular, Cambridge, 1995.
42 Campi, Pietro Maria, Dell’historia ecclesiastica in Piacenza […] nella quale si spiegano le attioni de’ santi […] et insieme le varie donationi et gratie riportate da’ sommi pontefici […] e si fà anche mentione di molte famiglie, huomini illustri […] con l’origine de’ nomi de’ villaggi, 3 vol., Plaisance, 1651-1662.
43 Flaminio De Nobilis, Divorum Lucensis Reipublicae Tutelarium Anagrammaticae Laudes, Lucques, 1683.
44 Oresko, Robert, « The House of Savoy in search for a royal crown in the seventeenth century », in Id., Gibbs, Graham C., Scott, Hamish M. (éd.), Royal and Republican Sovereignty in Early Modern Europe : Essays in Memory of Reghnild Hatton, Cambridge, 1997, p. 272-350.
45 Fontana, Paolo, « La devozione mariana a Genova in Antico Regime tra politica e dissidenza religiosa », in Rivista di Storia e Letteratura religiosa, 3 (2013), p. 603-639.
46 Caliò, Tommaso, Michetti, Raimondo, « Un’agiografia per l’Italia. Santi e identità territoriale », in Boesch Gajano, Sofia, Michetti, Raimondo (éd.), Europa Sacra. Raccolte agiografiche e identità politiche in Europa fra Medioevo ed Età moderna, Rome, 2002, p. 147- 180, ici p. 163.
47 Grimaldi, Mariano, Santuario dell’alma citta di Genoua, doue si contengono le vite de’ santi protettori, e cittadini di esse ; descritte dal r.p.f. Mariano de’ Grimaldi genovese descalzo di S. Agostino. Insieme coi nomi de’ sommi pontefici, e cardinali della Liguria, e de’ vescoui di Genoua, gênes, 1613 ; sur cette œuvre, voir Fontana, Paolo, Mariano Grimaldi e il suo Santuario dell’alma città di Genova. Agiografia, localismo e patronato a Genova nei secoli XVI-XVII, in Caliò, Duranti, Michetti (éd.), Italia sacra, p. 543-568.
48 Calcagnini, Agostino, Le sacre palme genovesi cioé vite de’ santi martiri genovesi Desiderio vescovo di Langres et Uriscino Medico protomartire della città di Rauenna con vna breue relazione di XVIII. fanciulli giustiniani de’ signori di Scio […] descritte da Agostino Calcagnino, Gênes, 1655.
49 Expressions tirées de la préface au Sénat du livre de Grimaldi, Santuario dell’alma città, citées par Caliò, Michetti, Un’agiografia per l’Italia, p. 163.
50 Razzi, Silvano, Vite de’ santi, e beati toscani, de’ quali insino à hoggi comunemente si ha cognizione. Raccolte, e parte ancora, ò scritte, ò volgarizzate dal padre abate don Silvano Razzi Camald., Florence, 1593 ; Id., Delle vite de santi, e beati toscani parte seconda. O vero supplemento di quelle che mancano nel primo libro. Raccolte dall’istesso padre abate don Siluano Razzi Camaldolense, Florence, 1601.
51 Il est fort possible que cet effet n’ait pas été prevu par Razzi. Celui-ci, au contraire, voulait définir une Toscane qui coïncidait avec l’ancienne Étrurie et se prolongeait jusqu’aux domaines pontificaux. Ce n’est sans doute pas un hasard si l’œuvre fût dédiée au pape Clément VIII, représentant d’une famille (les Aldobrandini) traditionnellement hostile aux Médicis. Voir Benvenuti, Anna, Memoria agiografica regionale nel Tractatus de origine et nobilitate Tusciae di Mariano da Firenze, in Caliò, Duranti, Michetti, Italia sacra, op. cit., p. 429-466, ici p. 433.
52 Raviola, Blythe Alice, Il Monferrato gonzaghesco : istituzioni ed élites di un micro-Stato, 1536- 1708, Florence, 2003.
53 Voir à ce propos les actes du colloque I Gonzaga e i papi. Roma e le corti padane fra umanesimo e rinascimento (1418-1629), Città del Vaticano, 2013.
54 Martelli, Donatella, Toscani, Xavero, Luigi Gonzaga e la Chiesa della Disciplina a Castiglione delle Stiviere: studi nell’anno eucaristico e nel quarto centenario della beatificazione di Luigi Gonzaga, Ciliverghe di Mazzano, 2008.
55 Cozzo, Paolo, «La Chiesa e gli ordini cavallereschi. Dimensione religiosa e risvolti istituzionali fra età moderna e contemporanea», in Barbero, Alessandro, Merlotti, Andrea, Cavalieri. Dai Templari a Napoleone. Storie di crociati, soldati, cortigiani, Milan, 2009, p. 163- 173, ici. p. 168.
56 Angioloni, Franco, «Medici e Savoia. Contese per la precedenza e ravalità di rango in età moderna», in Bianchi, Paola, Gentile, Luisa C. (éd.), L’affermarsi della corte sabauda. Dinastie, poteri, élites in Piemonte e Savoia fra tardo medioevo e prima età moderna, Turin, 2006, p. 435-479.
57 Archivio di Stato di Torino, Materie ecclesiastiche, cat.1, Negoziazioni con Roma, mz. 40 (tomo I) et mz. 41 (tomo II), Istoria delle relazioni della Real Corte di Savoia colla corte di Roma, sino all’anno 1742, compilata dal canonico della metropolitana di Torino, Ottavio Moreno, stato applicato in questi Regi Archivi di Corte per eseguire tale lavoro, fol. 258.
58 Al-Bagdadi, Sanye, « Da Vitichindo a Beroldo. Sulle origini dei Savoia nella storiografia, nell’araldica e nell’arte », in Bellabarba, Marco, Merlotti, Andrea (éd.), Stato sabaudo e Sacro Romano Impero, Bologne, 2014, p. 49-68, ici p. 55.
59 Bizzocchi, Roberto, Genealogie incredibili : scritti di storia nell’Europa moderna, Bologna, 20092 (trad. Française : Id., Généalogies fabuleuses : inventer et faire croire dans l’Europe moderne ; traduit de l’italien par Lucie De Los Santos et Laura Fournier-Finocchiaro ; postface traduite par Alain Tarrieu ; préface de Christiane Klapisch-Zuber, Paris, 2010).
60 Mongiano, Elisa, « Una dinastia e la sua immagine : le genealogie sabaude tra il XVI ed il XVII secolo », in Archivio di Stato di Torino (éd.), I rami incisi dell’Archivio di Corte : sovrani, battaglie, architetture, topografia, Torino, Palazzo Madama, novembre 1981-gennaio 1982, Turin, 1981, p. 66-85, ici p. 66-68.
61 Merlotti, Andrea, « I Savoia : una dinastia europea in Italia », in Barberis, Walter (éd.), I Savoia. I secoli d’oro di una dinastia europea, Turin, 2007, p. 87-133, ici p. 89-95 ; pour une réflexion historiographique sur ce thème voir Id., « Lo stato sabaudo e il Sacro Romano impero : una questione storiografica aperta », in Bianchi, Paola (éd.), Il Piemonte come eccezione ? Riflessioni sulla « Piedmontese exception », Atti del seminario internazionale (Reggia di Venaria, 30 novembre - 1 dicembre 2007), Turin, 2008, p. 79-94 ; Id., « Morte (e resurrezione) di Beroldo. Le origini sassoni dei Savoia nella storiografia del Risorgimento », in Ballabarba, Merlotti, Stato sabaudo, p. 135-163.
62 Cozzo, Paolo, « Mythes et dévotions dynastiques en Savoie-Piémont aux XVIe et XVIIe siècles », in Callard, Caroline, Crouzet-Pavan, Élisabeth, Tallon, Alain (éd.), La Politique de l’histoire en Italie. Arts et pratiques du réemploi (XIVe-XVIIe siècle), Paris, 2014, p. 259-268.
63 Cozzo, Paolo, « “Tutti i gran salti cominciano da Roma” : strategie sabaude per la promozione regia nella Roma del Seicento », in Perrillat, Laurent (éd.), Couronne Royale. Colloque international autour du 300e anniversaire de l’accession de la Maison de Savoie au trône royal de Sicile, Annecy, 12 et 13 avril 2013, Annecy-Chambéry, 2013, p. 89-104.
64 Codreto di Sospello, Antonio Agostino, Il colosso che giganteggia frà le sublimi statue, e piante per abbellir il vago giardino della Reale Casa Savoia. Collocato dal genio riuerente del m. illustre rev. sig. d. Antonio Agostino Codreto di Sospello, dottore d’ambe le leggi. Historia panegirica del fù sereniss. prencipe di Carignano Francesco Tomaso […] sotto li benigni auspicij del sereniss. prencipe di Carignano Filiberto di Savoia, [publié avec] La piramide, che pompeggia nel vago giardino della Reale Casa Sauoia, in persona del fù serenissmo prencipe Giuseppe Emanuel, ordinata dall’humile propensione del molto reuerendo d. Antonio Agostino Codreto di Sospello, Turin, 1663.
65 Codreto, Pasquale, Ghirlanda di alcuni prencipi beati di Real Casa Savoia, tessuta nell’ossequi, del R.P.F. Pasquale Codreto da Sospello […], Turin, 1655.
66 Sur l’entreprise hagiographique la plus vaste et la plus ambitieuse ayant pris place dans le Piémont du XVIIIe siècle, représentée par les sept volumes de Piergiacinto Gallizia, Atti de’ santi, che fiorirono ne’ dominj della reale Casa di Savoja, tratti da un codice manoscritto del canonico Piergiacinto Gallizia di Giaveno, e pubblicati dalla regia Stamperia in Torino, Torino, Stamperia reale, l’anno 1756-1757), voir Cozzo, Paolo, « Vite di santi nella “più occidentale Italia”. Agiografia, territori e dinastia nel Piemonte sabaudo d’età moderna », in Caliò, Duranti, Michetti, Italia sacra, p. 527-542 ; Id., « Saints de “nuovo acquisto”. Importation de cultes et circulation de reliques dans un État en expansion (Piémont-Savoie, XVIe-XVIIIe siècles) », in Marin, Olivier, Vincent-Cassy, Cécile (éd.), La Cour céleste : la commémoration collective des saints au moyen-âge et à l’époque moderne. Actes du colloque de Villetaneuse et de l’Université Paris XIII-Sorbonne Paris Cité et EHESS, 31 mai - 2 juin 2012), Turnhout, 2015, p. 269-278.
67 Doglio, Maria Luisa, Delcorno, Carlo (éd.), La predicazione nel Seicento, Bologne, 2009.
68 Cozzo, Paolo, « “Quest’abito è di onore e di religione”. La dimensione religiosa degli ordini cavallereschi sabaudi nella prima età moderna », in Greco, Gaetano (éd.), Il principe, la spada e l’altare, Pise, 2014, p. 195-213. Sur la diffusion européenne du culte de saint Maurice, voir Brocard, Nicole, Vannoti, Françoise, Wagner, Anne, Autour de Saint Maurice. Actes du colloque Politique, société et construction identitaire : autour de saint Maurice, 29 septembre - 2 octobre 2009, Besançon – Saint Maurice, 2011.
69 Par exemple : Baldessano, Guglielmo, S.J., La sacra historia di s. Mauritio arciduca della legione Thebea, et de’ suoi valorosi campioni del R.S. Guglielmo Baldesano canonico […] nella quale oltre l’attroce persecutione […] si è aggiunta la solennissima traslatione delle venerande reliquie, Turin, 1604. Sur ce livre, voir Cozzo, Paolo, « Fra militanza cattolica e propaganda dinastica. La storiografia di Guglielmo Baldessano (1545-1612) nel Piemonte sabaudo », in Firpo, Massimo (éd.), Nunc alia tempora, alii mores. Storici e storia in età postridentina, (Atti del convegno internazionale, Torino 24-27 settembre 2003), Florence, 2005, p. 397-414.
70 Merle, Michel, « Le portrait du Saint Prince : les représentations du Bienheureux Amédée IX de Savoie durant la seconde moitié du règne de Charles-Emmanuel I (1612-1630) », in Buttay, Guillausseau, Des saints d’État ? p. 137-152 ; Ripart, Laurent, « Les saints de la Maison de Savoie au XVe siècle », in Aballéa, Sylvie, Elsig, Frédéric (éd.), L’Image des saints dans les Alpes Occidentales, Rome, 2015, p. 137-154.
71 Mostaccio, Silvia, « Le sante di corte. La riscoperta sabauda di Margherita di Savoia-Acaia », in Masoero, Marioarosa, Mamino, Sergio, Rosso, Carlo, Politica e cultura nell’età di Carlo Emanuele I : Torino, Parigi, Madrid, Atti del convegno internazionale di studi, Torino, 21-24 febbraio 1995, Florence, 1999, p. 461-473.
72 Codreto, Pasquale, Succinte dimonstranze della vita del beato Umberto di Savoia consecrate all’altezza reale del secondo Carlo Emanuel […] Dal r.p.f. Pasquale Codreto da Sospello lettore, predicatore generale, Turin, 1655.
73 Id., L’arcobaleno, che risplende nel serafico cielo ; panegirico sacro della Beata Lodouica di Sauoia, indirizzato per ossequiar li pregi di m. reale Christiana Borbona… Dal r. […] Pasquale Codreto da Sospello predicatore […], Turin, 1646.
74 Id., La fragranza dell’amaranto istoria panegirica della sereniss.ma infanta Suor Maria del Terz’ordine serafico, figlia del gran Carlo Emanuello duca di Sauoia. Partecipata dalla riverenza del molto illustre e molto reverendo sig. Antonio Agostino Codreto da Sospello […] all’altezza del sereniss. prencipe Mauritio di Sauoia, Turin, 1657 ; Id., Spreggio del mondo, vita, e morte della serenissima infanta d. Francesca Caterina figlia del gran Carlo Emanuelle duca di Sauoia. Descritta dal r.p. Pasquale Codretto da Sospello, Indirizzato alla tutella del serenissimo prencipe Tomaso di Savoia, Mondovì, 1654 ; sur les deux infantes, voir Raviola, Blythe Alice, « Venerabili figlie : Maria Apollonia e Francesca Caterina di Savoia, monache francescane, fra la corte di Torino egli interessi di Madrid (1594-1656) », in Martinez Millán, José, Rivero Rodriguez, Manuel, Versteegen, gijs (éd.), La Corte en Europa : Política y Religión (siglos XVI-XVIII), vol. 2, Madrid, 2012, p. 887-910.
75 Codreto, Pasquale, Parallelo angelico del beato da Chivasso Angelo terreno minor osservante di S. Francesco col’angelo celeste ; segue la vita, e miracoli raccolta per il p. Pasquale Codreto da Sospello de Min. Osservanti, Cuneo, 1664. Sur le culte du père franciscain Angelo Carletti, mort à Cuneo en 1495, voir Griseri, Giuseppe, « La fama e il culto di Angelo Carletti in età moderna », in Bollettino della Società per gli studi storici, archeologici ed artistici della Provincia di Cuneo, 118/1 (1998), p. 199-225.
76 Codreto, Pasquale, L’eroessa del terz’ordine serafico discorso sacro nelle brieui ramembranze della beata Paola Gambara Costa, […] Dal R.P. Pasquale Codreto da Sospello predicatore, Turin, 1649. Sur la dévotion à Paola Gambera à l’époque moderne, voir Facchin, Laura, « Pittori veneti nello Stato sabaudo nella prima metà del XVIII secolo : dai Cignaroli a Mattia Bortoloni », in Tra Piemonte e le Venezie. Una complessa trama di relazioni, actes du colloque, Vicenza, 30 novembre - 1 dicembre 2013, en cours de publication.
77 Balbiani, Camillo, Ragionamenti sopra la sacra Sindone di Nostro Signor Giesu Christo, fatti da fra Camillo Balliani […] Ristampati con la seconda parte, nella quale si tratta insieme del beato Amedeo terzo duca di Savoia, Turin, 1616.
78 Maleto, Pietro Francesco, Historia del Beato Amedeo terzo duca di Savoia composta dal P.D. Pietro Francesco Maleto can. reg. Lateranense, Turin, 1613.
79 Merlotti, Andrea, « Monod Pierre », in Dizionario biografico degli Italiani, 75 (2011), p. 709-715.
80 Monod, Pierre, Recherches historiques, sur les alliances royales, de France, et de Sauoye : […] Par le reuerend pere Pierre Monod, de la Compagnie de Iesus, Lyon, 1621.
81 Id., Amedeus pacificus, seu de Eugenij 4. et Amedei Sabaudiae ducis in sua obedientia Felicis papae V nuncupati controuersijs Commentarius jussu Serenissimi Ducis ab eius historiographo digestus, Turin, 1624.
82 Sur Amédée VIII, voir Andenmatten, Bernard, Paravicini Bagliani, Agostino (éd.), Amédée VIII - Félix V premier duc de Savoie et pape (1383-1451) : Colloque International (Ripaille-Lausanne, 23-26 octobre 1990), Lausanne, 1992 ; sur son expérience d’« antipape », cf. Gigliotti, Valerio, La tiara deposta : la rinuncia al papato nella storia del diritto e della Chiesa ; premessa di Carlo Ossola, Florence, 2013.
83 Archivio di Stato di Torino, Corte, Materie Politiche per Rapporto all’Interno, Storia della Real Casa, cat. 3 , m. 3, no 1, Miracula divi Amedei Septimi Papae Felicis quinti.
84 Sciolla, Gianni. C., « Matrici lignee per le incisioni in rilievo del volume di Emanuele Filiberto Pingone Inclytorum Saxoniae Sabaudiaeque principum arbor gentilitia (Torino 1581) », in I rami incisi, p. 53-57.
85 On a déjà dit que la Curie romaine accorda la béatification d’Amédée IX (1677) et de Marguerite (1669) après beaucoup d’efforts déployés par la cour de Turin. Pour la reconnaissance canonique d’autres « bienheureux » de la Maison de Savoie, il fallut en revanche attendre le XIXe siècle, quand le roi de Sardaigne, Charles Albert, obtint du pape l’élévation aux honneurs des autels de ses aïeux morts en odeur de sainteté. Voir Cabibbo, Sara, « Dal nido savoiardo al trono d’Italia. I santi di casa Savoia », in Fattorini, Emma (éd.), Santi, culti, simboli nell’età della secolarizzazione, Rome, 1997, p. 331-360 ; Id., « Sovrane sante », in Chauvard, Jean-François, Merlotti, Andrea, Visceglia, Maria Antonietta (éd.), Casa Savoia e curia romana dal Cinquecento al Risorgimento, Rome, 2015, p. 37-54.
86 Bély, Lucien, La Société des princes (XVIe-XVIIIe siècle), Paris 1999 ; (trad. en italien : La società dei principi nell’Europa moderna, secoli XVI-XVII, Bologne, 2005.
87 Id., « La naissance d’une nouvelle monarchie : la Savoie et la paix d’Utrecht (1713) », in Perrillat, Couronne royale, 2013, p. 41-53.
88 Gal, Stéphane, Charles-Emmanuel de Savoie : la politique du précipice, Paris, 2012, p. 348.
89 Cabibbo, Sara, « Locale, nazionale, sovrannazionale. Qualche riflessione sulle raccolte agiografiche di età moderna », in BoeschGajano, Michetti, Europa Sacra, p. 397-402, ici p. 400.
Auteur
Università degli Studi de Turin
Est professeur d’Histoire du Christianisme à l’Université de Turin.
Ses recherches portent sur l’histoire des institutions ecclésiastiques et de la vie religieuse à l’époque moderne et contemporaine. Parmi ses publications : La geografia celeste dei duchi di Savoia. Politica, devozioni e sacralità in uno stato di età moderna (secoli xvi-xvii), Bologne, 2006 ; Andate in pace. Parroci e parrocchie in Italia dal concilio di Trento a papa Francesco, Rome, 2014.
Paolo.cozzo@unito.it
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Comparer en histoire des religions antiques
Controverses et propositions
Claude Calame et Bruce Lincoln (dir.)
2012
Sacrifices humains
Perspectives croisées et représentations
Pierre Bonnechere et Renaud Gagné (dir.)
2013
Le porc en Égypte ancienne
Mythes et histoire à l’origine des interdits alimentaires
Youri Volokhine
2014
Fabriquer du divin
Constructions et ajustements de la représentation des dieux dans l’Antiquité
Nicole Belayche et Vinciane Pirenne-Delforge (dir.)
2015
Henri Hubert et la sociologie des religions
Sacré, Temps, Héros, Magie
Jean-François Bert (dir.)
2015
Dévotion et légitimation
Patronages sacrés dans l’Europe des Habsbourg
Marie-Élizabeth Ducreux (dir.)
2016
Démons iraniens
Actes du colloque international organisé à l’Université de Liège les 5 et 6 février 2009 à l’occasion des 65 ans de Jean Kellens
Philippe Swennen (dir.)
2015
Aux sources des liturgies indo-iraniennes
Céline Redard, Juanjo Ferrer-Losilla, Hamid Moein et al. (dir.)
2020