Jean Philopon, son Commentaire sur Nicomaque et ses rapports avec Ammonius (À propos d’un article récent)
p. 337-342
Note de l’éditeur
Publication originale : ÉVRARD Étienne, « Jean Philopon, son Commentaire sur Nicomaque et ses rapports avec Ammonius (à propos d’un article récent) », Revue des études grecques, 1965, vol. 778, pp. 592-598.
Texte intégral
1 Dans un article récent1, L.G. Westerink s’est intéressé aux rapports qui existent entre deux Commentaires à l’Introduction arithmétique de Nicomaque de Gérasa : celui d’Asclépius, qui est encore inédit2, et celui de Jean Philopon, dont deux recensions ont été éditées, la première par R. Hoche, la seconde par le même pour le premier livre et par A. Delatte pour le deuxième3.
2La comparaison amorcée par L.G. Westerink promet d’être des plus intéressantes. Elle peut apporter des lumières nouvelles sur la situation particulière que Jean Philopon, en sa qualité de chrétien, occupa dans l’École d’Alexandrie, ainsi que sur ses rapports avec Ammonius et avec les autres disciples de ce maître. Les deux Commentaires, en effet, se réclament explicitement d’Ammonius. À ce sujet, L.G. Westerink rejette à juste titre l’opinion, courante [593] depuis Tannery, d’après laquelle ils auraient comme source commune un ouvrage de Proclus le néoplatonicien4.
3Aux remarques de L.G. Westerink, je voudrais ajouter ici quelques observations. Je les rattacherai à l’examen des deux références à des Commentaires sur Aristote qui se rencontrent dans le texte de Jean Philopon.
4La première se trouve dans le Commentaire au premier livre. Elle n’a pas de parallèle dans Asclépius et se présente en ces termes : ὅτι δὲ καὶ τὰ οὐράνου ἀλλοιοῦται κατὰ ποιότητα, ἐν ταῖς εἰς τὰ Μετέωρα σχολαῖς ἐδείξαμεν [ « que même les corps célestes s’altèrent selon la qualité, nous l’avons montré dans les scholies sur les Météorologiques »]5. Dans les notes de son édition, R. Hoche se contente d’indiquer le titre du Commentaire aux Météorologiques de Jean Philopon, sans aucune précision supplémentaire6. Quant à L.G. Westerink, il estime que c’est bien à ce Commentaire que se rapporte la référence ; il ajoute que « si le passage cité ne s’y retrouve pas, c’est qu’il ne nous en reste [sc. du Commentaire] que la première partie du livre I7 ».
5 En fait, la partie conservée du Commentaire aux Météorologiques contient un long développement qui correspond fort bien à la référence. Il fait partie du passage où il est question de l’échauffement du monde sublunaire par le soleil. Il est trop étendu pour que je puisse le citer intégralement. Je me bornerai à en reproduire quelques lignes particulièrement caractéristiques, après les avoir brièvement situées dans leur contexte. On sait que, pour Aristote, c’est par son mouvement que le soleil est source de chaleur. Pour Philopon, en revanche, c’est parce qu’il est lui-même chaud. Si Aristote, au mépris des faits et des données mêmes de l’expérience sensible, refuse de l’admettre, c’est, estime Philopon, parce qu’il doit affirmer l’impassibilité du ciel pour pouvoir en prouver l’incorruptibilité, et que l’impassibilité suppose l’absence de qualité. Philopon cite ensuite une exégèse d’Alexandre d’Aphrodise qui tente de minimiser la portée des thèses aristotéliciennes. De cette exégèse, il conclut que, de l’aveu même d’Aristote interprété par Alexandre, le corps céleste n’est ni παντελῶς ἀπαθές, ni ἀναλλοίωτον, et il continue en ces termes :
Eἰ […] ἀλλοίωσις δὲ σώματος οὐδὲν [594] ἕτερόν ἐστιν ἢ μεταβολὴ κατὰ ποιότητα, πάσης δὲ σωματικῆς ποιότητος αἱ πρῶται δύο τῶν ἀντιθέσεων ἐξάρχουσι ἡ τοῦ θερμοῦ καὶ τοῦ ψυχροῦ τοῦ ξηροῦ τε καὶ ὑγροῦ […] εἰ οὖν ἀλλοιοῦται καὶ πάσχει τὸ θεῖον σῶμα, πάντως ἀνάγκη κατά τίνα τῶν εἰρημένων τεσσάρων ποιοτήτων προηγουμένως άλλοιοῦσθαι, καθὸ δοκεῖ καὶ Πλάτωνι.
[Si […] l’altération d’un corps n’est rien d’autre qu’un changement selon la qualité et si toute qualité corporelle a pour origine les deux oppositions premières, celle du chaud et du froid, celle du sec et de l’humide […], donc si le corps divin est altéré et affecté, il est absolument nécessaire qu’il s’altère prioritairement selon l’une des quatre qualités mentionnées, comme Platon le pense également. (Philopon, In Meteor., 50, 20-27 Hayduck)]
6Après cette déclaration parfaitement explicite, Jean Philopon continue à justifier sa position pendant plus d’une grande page de l’édition de Berlin8. Il ne s’agit donc pas ici d’une note occasionnelle, mais d’une théorie exposée avec complaisance.
7Comme j’ai eu l’occasion de le montrer ailleurs, le développement résumé ci-dessus est lié à la polémique anti-païenne de Jean Philopon contre la thèse de l’éternité du monde. Le fait qu’il s’y réfère dans son Commentaire à Nicomaque, alors qu’Asclépius ne fait rien de tel, incline à y voir l’expression d’idées qui lui sont personnelles et ne doivent rien à Ammonius. En outre, la référence du Commentaire à Nicomaque montre peut-être à quel point notre auteur, même dans des ouvrages qui, par leur sujet, ne s’y prêtent guère, se laisse entraîner par ses convictions religieuses. De ce point de vue, elle s’ajoute à la série de témoignages que j’ai recueillis en ce sens9.
8Par ailleurs, j’ai tenté d’établir que le Commentaire aux Météorologiques est postérieur à 52910. Si cette datation est correcte, elle fournit un terminus post quem pour le Commentaire à Nicomaque.
9J’en viens maintenant à la seconde référence contenue dans ce Commentaire. Elle se situe dans le deuxième livre ; à propos de la formation des carrés par une méthode appelée δίαυλος, elle renvoie au Commentaire à la Physique. Comme elle se retrouve presque textuellement dans Asclépius, L.G. Westerink en conclut à juste titre qu’elle remonte à Ammonius. Il en résulte qu’originellement elle se rapporte à l’exégèse de la Physique professée par ce dernier. Cette exégèse ne nous est pas directement connue. Mais le Commentaire [595] à la Physique de Jean Philopon, qui a subsisté en partie, s’en inspire fort largement. Or, il contient un passage qui répond parfaitement au renvoi des deux Commentaires à Nicomaque. L.G. Westerink, après A. Delatte, en donne la référence. L’origine ammonienne de ce passage paraît ainsi bien établie11.
10On s’étonnera pourtant que l’allusion à la méthode appelée δίαυλος ne se retrouve pas dans Simplicius, qui est, lui aussi, un disciple d’Ammonius, et dont le Commentaire à la Physique présente avec celui de Jean Philopon de nombreux parallélismes qu’il faut sans doute rapporter à leur maître commun12. Seule une étude approfondie de ces parallélismes permettrait d’apprécier à sa juste valeur l’observation que je viens de faire. Par contrecoup, elle aiderait peut-être aussi à éclaircir les rapports de Jean Philopon avec Asclépius.
11Par ailleurs, il me semble que L.G. Westerink s’exprime d’une manière trop catégorique sur les rapports de Jean Philopon avec Ammonius. Reprenant une hypothèse récemment émise par H.D. Saffrey, il affirme que Jean Philopon « se considérait comme l’éditeur officiel de l’œuvre d’Ammonius13 ». Chez H.D. Saffrey, cette hypothèse fait partie d’un ensemble plus vaste destiné à expliquer comment l’École d’Alexandrie a pu survivre jusqu’en plein vie siècle, alors que les maîtres qui y enseignaient étaient pour la plupart païens14. Je ne puis discuter ici l’ensemble de ce problème. Il faudrait en particulier faire un examen attentif des sources [596] relatives aux rapports d’Ammonius avec le patriarche d’Alexandrie et à l’accord qu’il aurait conclu avec ce dernier15. Il faudrait aussi tenter de résoudre plusieurs problèmes de chronologie16 et définir le but que se proposait Jean Philopon lorsqu’en 529 il publia son Contre Proclus17. Je me bornerai ici aux points que touche L.G. Westerink. Comme indice du rôle de Jean Philopon auprès d’Ammonius, il allègue, à la suite de H.D. Saffrey, le fait que les titres de ses Commentaires sur Aristote comportent toujours la mention ἐκ τῶν συνουσιῶν ᾿Αμμωνίου τοῦ Ἑρμείου18. En fait, cette formule n’est attestée par la tradition manuscrite que pour quatre des sept commentaires conservés. Encore faut-il ajouter que, pour trois d’entre eux, la portée en est immédiatement restreinte par l’addition des mots μετά τινων ἰδίων ἐπιστάσεων, qui impliquent, vis-à-vis d’Ammonius, une certaine liberté dont on trouve d’autres traces, par exemple dans le Commentaire à la Physique19. Il faut, en outre, noter que la formule habituelle pour les notes de cours est ἀπὸ φωνῆς : M. Richard l’a longuement étudiée. Les exemples qu’il cite donnent à penser que l’expression ἐκ τῶν συνουσιῶν n’est attestée que pour Jean Philopon20. Elle [597] suggère une plus grande indépendance du disciple par rapport au maître que ne fait la formule courante ἀπὸ φωνῆς21.
12Au reste, la théorie de H.D. Saffrey sur le rôle de Jean Philopon auprès d’Ammonius perdrait sa raison d’être si l’on admettait qu’Ammonius se convertit au christianisme. Or, L.G. Westerink estime que cette hypothèse, si même elle n’est pas absolument assurée, doit du moins être prise en considération. Sur ce point encore, il convient de contrôler son argumentation, pour laquelle il renvoie à l’Introduction de ses Anonymous Prolegomena22.
13Si l’on se reporte à ce travail, on constate que le seul indice allégué est la fin de l’Ammonius de Zacharie de Mitylène. L.G. Westerink reconnaît que ce dialogue n’est pas historique au sens strict du terme ; mais il estime que son auteur aurait difficilement pu le conclure par la conversion d’un personnage réel dont on savait bien qu’il ne s’était pas converti23. En fait, Zacharie ne fait rien de tel. L’Ammonius, en effet, a pour cadre général un dialogue entre Zacharie et un étudiant qui, venant d’Alexandrie, arrive tout juste à Beyrouth. À la demande de ce dernier, l’auteur relate trois discussions philosophiques qu’il eut lors de son propre séjour à Alexandrie, la première avec Ammonius, la seconde avec un professeur de médecine, la troisième de nouveau avec Ammonius24. La fin de cette dernière est significative. Ammonius, contraint au cours de la discussion d’admettre une thèse chrétienne, suscite les exclamations enthousiastes des assistants. Mais, pour sa part, il [598] sourit sardoniquement, rougit, se tait, puis passe à un autre sujet25. Ce n’est pas là, on le reconnaîtra sans doute, l’attitude d’un converti. Immédiatement après, le dialogue reprend entre Zacharie et l’étudiant récemment arrivé à Beyrouth. C’est Zacharie lui-même (dont le sigle, dans l’édition de la Patrologie, est un A) qui le conclut par une vibrante prière à la Trinité26. Il ne semble donc pas y avoir d’indice positif d’une éventuelle conversion d’Ammonius.
14Je terminerai par une dernière réflexion. Les textes allégués par L.G. Westerink tout au long de son article montrent à l’évidence que les deux Commentaires à Nicomaque sont apparentés. Mais, pour ma part, je ne vois pas bien en quoi ils prouvent que Jean Philopon ne possédait pas de notes du cours d’Ammonius et que sa seule source fut Asclépius27. Peut-être la connaissance du texte complet de ce dernier apporterait-elle sur ce point des clartés nouvelles. Pour cette raison, et pour une série d’autres, on ne peut que souhaiter que L.G. Westerink nous en procure une de ces éditions impeccables auxquelles il nous a habitués.
Notes de bas de page
1 Westerink Leendert Gerritt, « Deux Commentaires sur Nicomaque : Asclépius et Jean Philopon », Revue des Études Grecques, 1964, vol. 77, pp. 526-535.
2 L.G. Westerink l’a étudié dans le Paris. gr. 2376. Il en publie quelques brefs passages dans son article. [Il a été édité depuis : Asclepius of Tralles. Commentary to Nicomachus’ Introduction to Arithmetics, edited by Leonardo Tarán, Philiadelphia, American Philosophical Society, 1969.]
3 Philopon, Ad Nicomachi Introductionem Arithmeticam scholia, I-II, ed. Richard Hoche, Leipzig, Teubner, 1864 et 1867 ; Delatte Armand, « Commentaire de Proclus – Philopon à l’Introduction arithmétique de Nicomaque », Anecdota Atheniensia et alia II : Textes grecs relatifs à l’histoire des sciences, Liège – Paris, Bibliothèque de la Faculté de Philosophie et Lettres, 1939, pp. 129-187.
4 Westerink L.G., « Deux Commentaires sur Nicomaque », art. cit., p. 527 sq.
5 Philopon, In Nic., Ι, ιδ’, 5 Hoche, cité par Westerink L.G., « Deux Commentaires sur Nicomaque », art. cit., p. 533 [= 14, 4-6 Giardina].
6 Dans le vol. I, 1865, p. 2.
7 Westerink L.G., « Deux Commentaires sur Nicomaque », art. cit., p. 533.
8 Philopon, In Meteor., 49, 25 – 52, 5. On notera que l’Index verborum, s.v. οὐράνιος, ne cite pas notre passage, bien que l’expression τὰ οὐράνια σώματα y apparaisse à plusieurs reprises (par exemple 49, 33 et 35 ; 50, 35).
9 Cf. Évrard Étienne, « Les Convictions religieuses de Jean Philopon et la date de son Commentaire aux Météorologiques », Bulletin de l’Académie royale de Belgique, Classe des Lettres, 1953, vol. 39, p. 333 sq. et pp. 348-355 [ici pp. 50 et 61-67].
10 Ibid., pp. 339 et 344 [ici pp. 55 et 58-59].
11 Le texte des deux références, Phil., In Nic., II, λα’, p. 9 Hoche [= 31, 18-20 Giardina] = Ascl., f. 39r [= II, 11, 37-38 Tarán], est cité par Westerink L.G., « Deux Commentaires sur Nicomaque », art. cit., p. 533, où se trouve aussi l’argumentation que je reproduis. Westerink admet cependant que Jean Philopon se réfère peut-être à sa propre édition du Commentaire à la Physique ; mais, comme on va le voir un peu plus loin, il considère les Commentaires philosophiques de Jean Philopon comme de simples publications des cours d’Ammonius. Le texte de la référence dans la seconde recension du Commentaire de Jean Philopon se trouve dans Delatte A., Anecdota Atheniensia II, op. cit., p. 145, 20.
12 Sur la comparaison des Commentaires de Simplicius et de Jean Philopon, Évrard É., « Les Convictions religieuses », art. cit. p. 304 sq. [ici p. 27]. Sur la comparaison des deux Commentaires à la Physique, j’ai fait plusieurs observations dans mon mémoire de doctorat intitulé L’École d’Olympiodore et la composition du commentaire à la Physique de Jean Philopon, Liège, 1957 [désormais publié dans ce volume, pp. 71-195].
13 Westerink L.G., « Deux Commentaires sur Nicomaque », art. cit., p. 533. Cf. Saffrey Henri Dominique, « Le Chrétien Jean Philopon et la survivance de l’école d’Alexandrie au vie siècle », Revue des études grecques, 1954, vol. 67, p. 405 sq.
14 Saffrey H.D., « Le Chrétien Jean Philopon », art. cit., p. 399 sq.
15 Sur ce problème, qui a été étudié en particulier par Tannery Paul, « Sur la période finale de la philosophie grecque », Mémoires scientifiques, VII, Paris – Toulouse, Gauthier-Villars – Édouard Privat, 1925, p. 225 sq., cf. Saffrey H.D., « Le Chrétien Jean Philopon », p. 400 sq., et Westerink L.G., Anonymous Prolegomena to Platonic Philosophy, Amsterdam, North-Holland, 1962, p. xi sq., ainsi que mon étude « Les Convictions religieuses », art. cit., p. 347 [ici p. 61]. J’ai longuement examiné cet épisode dans mon mémoire de doctorat cité pp. 206-212 [ici pp. 188- 192] : il me paraît que pour en éclairer la signification, il faut ajouter au texte de Damascius, le seul que l’on cite habituellement à ce propos, d’autres sources émanant de milieux chrétiens, et tenir compte des événements qui marquent l’histoire religieuse de cette époque.
16 En particulier celui de la date de la mort d’Ammonius.
17 Sur ce point, cf. Évrard É., « Les Convictions religieuses », art. cit., p. 357 ; Saffrey H.D, « Le Chrétien Jean Philopon », art. cit., pp. 405-407 ; Westerink L.G., Anonymous Prolegomena, op. cit., p. xiii.
18 Saffrey H.D., « Le Chrétien Jean Philopon », art. cit., p. 405 ; Westerink L.G., « Deux Commentaires sur Nicomaque », art. cit., p. 533 sq.
19 J’ai traité ce point dans mon mémoire de doctorat précité. La liberté de Jean Philopon à l’égard d’Ammonius se montre par exemple dans des passages tels que Phil., In Phys., 583, 13 – 584, 4 Vitelli. Les quatre commentaires ἐκ τῶν συνουσιῶν ‘Αμμωνίου sont In An. pr, In An. post., In de gen. et corr., In De an. C’est pour les trois derniers d’entre eux que l’on trouve l’addition μετά τινων ἰδίων ἐπιστάσεων.
20 Richard M., « Ἀπὸ φωνῆς », Byzantion, 1950, vol. 20, pp. 191-222.
21 Ibid., p. 193, estime lui aussi que la part personnelle de Jean Philopon dans l’élaboration des Commentaires est plus importante que celle d’Asclépius ; L.G. Westerink, de son côté, insiste sur les apports personnels de Jean Philopon dans le Commentaire à Nicomaque.
22 Westerink L.G., « Deux Commentaires à Nicomaque », art. cit., p. 534.
23 Id., Anonymous Prolegomena, p. xii. L.G. Westerink connaît évidemment et cite le texte de la Vie d’Isidore de Damascius qui mentionne l’accord d’Ammonius avec le patriarche. Mais, comme il le reconnaît, ce texte, qui pourrait s’accorder avec l’hypothèse d’une conversion d’Ammonius, ne l’implique cependant pas et peut se comprendre d’autre façon. Sur Zacharie, on peut consulter Colonna Maria E., « Zacaria Scolastico, il suo Ammonio e il Teofrasto di Enea di Gaza », Annali della Facoltà di Lettere di Napoli, 1956, vol. 6, pp. 107-118.
24 Zacharie, Ammonius sive De mundi opificio disputatio [édition de Maria Minniti Colonna]. Conversation de Zacharie et de l’étudiant : [1-103 Minniti Colonna] ; première discussion avec Ammonius : [104-350] ; discussion avec l’iatrosophiste : [351-937] ; seconde discussion avec Ammonius : [938-1093], troisième discussion avec Ammonius : [1094-1128] ; seconde conversation de Zacharie avec l’étudiant : [1129-1524].
25 Zacharie, Ammonius, [1126-1128 Minniti Colonna]. Voici en quels termes est décrite l’attitude d’Ammonius : ὁ δὲ ὑπομειδιάσας μάλα τι σαρδώνιον μετά τινος ἐρυθήματος, ἐσιώπα, καὶ ἑτέρου εἴχετο λόγου.
26 Zacharie, Ammonius, [1502-1524 Minniti Colonna]. Sur les sigles des personnages, voir l’argument du dialogue. Les interventions d’Ammonius sont signalées par l’abréviation AMM.
27 Comme l’estime Westerink L.G., « Deux Commentaires sur Nicomaque », art. cit., p. 533.
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