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Des femmes et des institutions : arrimer l’enseignement commercial aux fondations républicaines de l’enseignement technique

p. 111-156


Extrait

1Le développement de l’offre féminine d’enseignement commercial à partir des deux dernières décennies du xixe siècle et son intégration progressive au sein des politiques publiques de formation doit être replacé dans un contexte plus large, déterminé par la réorganisation économique et industrielle qu’entraîne la mise en place de la deuxième industrialisation en Europe. Dans cette période de profondes mutations, les femmes obtiennent plus facilement l’assouplissement des règles d’exclusion qui régissaient alors les conditions de leur accès à l’enseignement1. En France, les années 1880-1890 marquent l’ouverture des lycées de jeunes filles, fondés à partir de la loi Camille Sée de 1880. Ceux-ci à peine ouverts, les filles des classes moyennes supérieures sont au rendez-vous et elles décrochent ensuite un baccalauréat (c’est en 1904 seulement qu’elles peuvent se présenter librement à l’examen), pour frapper enfin à la porte des universités. Ces dernières sont d’ailleurs au mêm

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