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Les pionnières de l’enseignement comptable et commercial

p. 55-110


Extrait

1À partir de 1857 à Lyon, 1861 à Paris, des femmes, enseignantes ou bourgeoises philanthropes, mettent sur pied une offre d’enseignement inédite, explicitement dédiée à la préparation à un métier, dans l’artisanat, les métiers des tissus et, de manière prioritaire, dans le commerce : partout, la comptabilité fait partie des programmes. Ces initiatives trouvent écho dans d’autres grandes villes dans les décennies 1860-1870. L’approche par le bas permet alors d’aller chercher les diverses propositions d’enseignement commercial et comptable partout où elles se trouvent, des cours secondaires de jeunes filles aux premières écoles professionnelles, aux écoles primaires supérieures et aux cours du soir1.

2La relance des débats publics, impulsés dès 1830 et surtout 1848, sur le travail des femmes et leur nécessaire éducation professionnelle crée un climat favorable à la réalisation de ces projets pionniers2. Les progrès de l’instruction primaire des filles dans le sillage de la loi Fal

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