De la fosse exsangue au filon inépuisable

1Avant que Zola ne fasse de la mine de charbon le sujet de Germinal (1885), Jules Verne en consacrait déjà le potentiel romanesque dans Les Indes noires (1877). L’auteur y décrit un groupe de mineurs au fond du gisement écossais d’Aberfoyle. Alors que ce dernier est épuisé depuis plusieurs années, l’ingénieur James Starr est contacté par son ancien adjoint, l’overman1 Simon Ford, qui lui indique avoir découvert un nouveau filon exploitable et inépuisable. Se rendant sur place pour constater la nouvelle, Starr relance l’exploitation et supervise la construction de Coal-city : une ville moderne accueillant les ouvriers dans les meilleures conditions. Dans cette cité troglodyte, les habitants vivent heureux jusqu’à ce que d’étranges catastrophes se multiplient. Explosions, éboulements et autres sabotages perturbent cette retraite industrielle : une ombre maléfique plane sur la colonie. À la poursuite de ce mystère, l’ingénieur accompagné de Ford et de son fils Harry sont confronté