Conclusion

Ce fut quand même une belle fête et une période d’intense effervescence intellectuelle, notamment chez les étudiants et quelques jeunes collègues [...]. Ce fut un temps où nous vivions avec le bonheur de l’impossible. Mais, peu à peu, les jeunes ouvriers et les étudiants se séparèrent de nouveau, le peuple ne discuta plus avec lui-même, et tous les possibles se refermèrent. Mai 68 aura au moins permis à toute notre génération d’avoir éprouvé la sensation d’avoir une jeunesse1.

Vous avez eu, les uns et les autres, à notre âge le désir de changer la société, et après la libération de 1945 vous avez essayé de faire un monde meilleur. La situation actuelle ne peut vous paraître satisfaisante. C’est pourquoi nous nous adressons à vous, en comptant que vous nous aiderez à réaliser ensemble les espoirs de votre jeunesse : ce sera pour vous un rajeunissement et pour nous une maturité2.

1En écho à la préface empreinte de souvenirs enchantés et d’émotions de Francine Demichel, semble répon